Attaque terroriste du Hamas contre Israël
Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, l'attaque terroriste du Hamas contre Israël.
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00:00:00 - Europain, 11h, 13h, Pascal Praud et vous.
00:00:07 - Et votre matinée se poursuit sur Europain avec Pascal Praud jusqu'à 13h et vous au standard.
00:00:11 Vous composez notre numéro non surtaxé le 01 80 20 39 21.
00:00:15 Nous revenons Pascal ce matin sur la situation en Israël et vous recevez l'écrivain et essayiste Raphaël Enthoven.
00:00:21 - Bonjour Raphaël Enthoven. - Bonjour Pascal.
00:00:24 - Depuis le 4 octobre vous êtes sur scène au Théâtre Libre.
00:00:27 C'est dans le 10e arrondissement, c'est juste à côté du Théâtre Antoine, c'est le boulevard de Strasbourg.
00:00:33 - C'est à côté de l'Europe 1. - Exactement.
00:00:35 Vous jouez Camus par Enthoven, on en parlera évidemment tout à l'heure parce que Camus est un philosophe très moderne
00:00:42 et peut-être l'un des philosophes, quand je dis philosophe, écrivain, romancier.
00:00:47 - Écrivain, philosophe, il ne faisait pas de différence entre les deux, pourquoi le faire ?
00:00:51 - Et qui est sans doute un des plus populaires, les plus connus, peut-être parce que le plus accessible.
00:00:56 - Alors il est accessible et en même temps il dit des choses extrêmement difficiles à entendre.
00:01:00 Toute la difficulté de Camus c'est qu'il n'est pas difficile à comprendre, mais il est difficile à admettre.
00:01:05 Et c'est le philosophe de l'absurde et en même temps c'est celui de l'énergie.
00:01:10 - Donc on en parlera bien sûr, mais évidemment l'actualité c'est Israël.
00:01:15 Est-ce que vous avez été surpris, comme tout à chacun, lorsque vous avez entendu samedi matin cette attaque terroriste du Hamas ?
00:01:24 - J'ai été sidéré sans être surpris. Enfin surpris, comment dire ?
00:01:30 On peut toujours s'attendre à quelque chose de cette nature et en même temps quand ça arrive on est stupéfait.
00:01:36 Donc oui j'étais stupéfait et j'étais surtout stupéfait à mesure que les informations nous parvenaient
00:01:42 et qu'on avait des informations sur des enlèvements, sur des meurtres dans la rue, sur des égorgements,
00:01:48 tout ce qui s'est passé, à mesure que la journée égrenait son lot d'atrocités
00:01:55 et qu'il y avait déjà une espèce de machine relativiste qui se mettait en place et qui tentait d'expliquer ce qui arrivait.
00:02:02 Et le décalage entre les deux était atroce, il faisait de cette journée un souvenir atroce.
00:02:08 - Il y a beaucoup de témoignages depuis hier et ces témoignages nous les entendons, nous les écoutons sur l'antenne d'Europe 1.
00:02:13 Nous sommes avec Clara, salut Clara. Je précise que ce n'est pas votre vrai prénom Clara.
00:02:18 - Oui c'est ça.
00:02:20 - Et pour des raisons qu'on va comprendre très rapidement, vous n'avez pas souhaité donner votre prénom.
00:02:26 Une partie de votre... d'abord vous êtes en France ?
00:02:29 - Oui exactement.
00:02:31 - Vous étiez hier présente évidemment au Trocadéro.
00:02:33 - Voilà.
00:02:34 - Et une partie de votre famille a été kidnappée dans le sud du pays Clara.
00:02:40 - Alors on ne sait pas s'ils ont été kidnappés, en tout cas depuis les assauts on n'a aucune nouvelle.
00:02:46 Donc les dernières nouvelles remontent de samedi matin.
00:02:49 Ils vivent dans une localité très proche de Gaza qui a été victime de beaucoup de prises d'otages.
00:02:55 Et on a appris récemment notamment l'assassinat et la découverte d'une centaine de corps dans leur localité.
00:03:04 On n'a aucune information, on attend.
00:03:08 Et je pense que cette attente est insoutenable pour toute la famille.
00:03:13 On ne sait pas.
00:03:14 Et en général plus les jours passent, plus l'attente devient synonyme d'assassinat ou kidnapping.
00:03:19 Et ça devient de plus en plus difficile.
00:03:22 - Alors pardonnez-moi d'être sans doute intrusif, mais je pense que les auditeurs ont besoin de comprendre précisément
00:03:29 votre famille, elle était installée en Israël ou elle était en voyage en Israël ?
00:03:35 - Non, c'est une partie de ma famille qui est installée en Israël mais qui a toujours vécu là-bas, grandit.
00:03:40 C'est une partie de ma famille qui n'est pas du tout française, sûrement israélienne.
00:03:44 Mais évidemment ça reste ma famille donc en tant que française juive, je suis touchée par le conflit
00:03:51 et encore plus parce que je suis directement concernée avec ma famille.
00:03:55 - Quand vous dites que vous n'avez pas d'informations, quelles sont les sources auxquelles vous tentez d'en avoir ?
00:04:03 - Malheureusement on reste cantonnés à des posts Instagram, à des groupes Telegram
00:04:10 et je pense que le plus terrible dans tout ça c'est qu'on est obligés d'aller regarder les vidéos publiées par le Hamas
00:04:17 des victimes qu'ils ont kidnappées ou assassinées en espérant ne pas reconnaître le visage de nos familles.
00:04:23 - Hier vous étiez à la manifestation en soutien d'Israël, j'imagine que les conversations que vous avez pu avoir
00:04:30 entre les juifs français et puis d'ailleurs ceux qui étaient là et qui n'étaient pas forcément juifs
00:04:35 évoquaient la réponse que fera Israël.
00:04:40 Et évidemment il y a ces otages qui peuvent paralyser ou brider la réponse d'Israël.
00:04:47 Quel est votre sentiment ou votre position sur ce sujet et sur la réponse de Netanyahou ?
00:04:54 - Evidemment qu'actuellement Israël aura tout le monde soutien et je pense que la divergence des opinions politiques
00:05:05 est totalement légitime mais face au terrorisme, il faut bien comprendre qu'on fait face à un groupe terroriste
00:05:11 et je pense que beaucoup de gens ne le comprennent pas, qu'il ne s'agit pas d'un groupe qui cherche à trouver des solutions
00:05:17 mais uniquement à détruire, eh bien il aura tout le monde soutien alors même que je ne partage pas
00:05:24 et même très loin de là les opinions de Netanyahou et sa ligne politique.
00:05:29 - Mais je vous interrogeais sur la réponse selon vous.
00:05:33 Vous avez bien compris ce dilemme qui va se mettre en place pour les Israéliens et pour le gouvernement
00:05:41 et je pourrais poser d'ailleurs la même question dans quelques instants à Raphaël Enthoven
00:05:45 parce que c'est un dilemme absolu.
00:05:47 Il y a des otages israéliens et toute réponse d'Israël entraînera sans doute la mort de ces otages israéliens.
00:05:57 Que faire lorsque vous êtes un gouvernement ?
00:05:59 - Écoutez, je ne sais pas si je peux vous donner une réponse vraiment pertinente à cette question.
00:06:06 Je ne sais pas, moi je ne peux qu'espérer qu'on les retrouvera,
00:06:10 que le gouvernement prendra une décision qui permettra de les protéger.
00:06:16 Si ça veut dire libérer des prisonniers du Hamas, peut-être.
00:06:22 Évidemment que ma priorité c'est les retrouver et pas garder les prisonniers du Hamas.
00:06:30 Après c'est leur gouvernement et je ne peux qu'espérer à ce stade.
00:06:35 - Pascal, la réponse à la question que vous posez se trouve dans les...
00:06:41 Comment dire ? Les gens qui détiennent la réponse à la question que vous posez sont des gens qui sont sur le terrain.
00:06:46 C'est une question de compétence, c'est une question de calcul, j'imagine.
00:06:49 Je ne sais pas comment ça se passe.
00:06:51 Que ce soit un dilemme, c'est le dilemme de toute prise d'otages.
00:06:56 Ce qu'il est important de dire et ce qui était important d'entendre,
00:07:00 c'est qu'il n'y a aucun rapport, ce sont deux univers totalement différents.
00:07:06 Le monde où l'on enlève des civils, où l'on égorge des enfants,
00:07:10 et où l'on s'en sert ensuite comme des boucliers humains.
00:07:13 Et le monde où une armée régulière, en l'occurrence, opère avec un but très précis.
00:07:19 Ça n'est pas le même monde, les deux ne sont pas commensurables.
00:07:22 Et le monde d'une décision politique, je veux juste dire ça,
00:07:26 rien n'est plus monstrueux que de vouloir expliquer la barbarie.
00:07:34 Et de se donner l'air en plus de mieux la comprendre en le faisant.
00:07:39 C'est-à-dire, indexer l'enlèvement, l'égorgement d'enfants, le kidnapping,
00:07:46 ce qui s'est passé en Israël sur une politique qu'on désapprouve,
00:07:52 que je suis le premier à désapprouver,
00:07:55 déduire l'abominable de la politique, c'est monstrueux.
00:07:59 Ce raisonnement est monstrueux.
00:08:01 Vouloir raisonner ici, c'est monstrueux.
00:08:04 On n'explique pas la barbarie, sinon on perd la barbarie.
00:08:08 Et l'enjeu de tous les gens qui se disent "oui, mais il y a le contexte,
00:08:13 mais il y a la colonisation, je sais pas quoi, colonisation de Gaza en général,
00:08:17 il n'y a plus un juif depuis 2005 à Gaza",
00:08:19 les gens qui disent ça, ne réfléchissent pas, ne raisonnent pas, n'approfondissent pas,
00:08:27 ils diluent la gravité d'une tragédie qui les embarrasse.
00:08:30 Voilà, je voulais juste dire ça.
00:08:31 - Clara, je vous remercie et je vous souhaite vraiment beaucoup de courage
00:08:34 et recevez toute la compassion qu'on peut vous envoyer dans ces moments si douloureux.
00:08:39 Nous allons marquer une première pause.
00:08:43 Et évidemment, ensemble, parler de ce qui se passe en Israël.
00:08:47 A tout de suite.
00:08:48 - A tout de suite, à 11h12, vous écoutez Pascal Praud sur Europe 1.
00:08:50 - Appelez Pascal Praud au 01 80 20 39 21.
00:08:54 - Tout savoir sur les pellicules avec les shampoings Dercos DS des laboratoires Vichy.
00:08:59 Fanny, vous êtes pharmacienne-conseil pour les shampoings Dercos des laboratoires Vichy.
00:09:03 Alors un Français sur deux souffre de pellicules.
00:09:05 D'où vient ce problème ?
00:09:06 - Alors, c'est dû à un micro-organisme naturellement présent sur le cuir chevelu,
00:09:10 le Malassezia, qui en surpopulation va créer un déséquilibre et engendrer des pellicules.
00:09:15 - D'accord.
00:09:15 - Quand ce phénomène s'accompagne de rougeurs, démangeaisons et sécheresses,
00:09:18 on parle alors de Dermis Zeboric, nécessitant de consulter un professionnel de santé.
00:09:22 - Et comment peut-on traiter ce problème de pellicules ?
00:09:24 - Et bien par exemple avec le shampoing traitant Dercos DS,
00:09:27 qui a une action globale, cliniquement prouvée et recommandée par les dermatologues.
00:09:31 - Et c'est efficace ?
00:09:32 - Oui, sa formule enrichie en disulfure de sélénium permet d'éliminer 100% des pellicules visibles
00:09:37 dès la première application avec une action antirécidive de 6 semaines.
00:09:40 - Ah c'est bien. Et où trouve-t-on Dercos DS ?
00:09:43 - En pharmacie, parapharmacie et sur vichy.fr.
00:09:45 - Merci.
00:09:46 - Leclerc, bonjour.
00:09:55 - Oui bonjour, j'ai trouvé une recette de fondue de poireaux.
00:09:58 Ça a l'air bon mais ils disent que les poireaux, il faut les faire suer.
00:10:01 - Euh oui, tout à fait madame.
00:10:02 - Ok mais je dois m'y prendre comment exactement ? Je les fais courir ou bien ?
00:10:06 - Commencez d'abord par courir en acheté.
00:10:08 Du 10 au 12 octobre, la botte d'un kilo de poireaux origines France est à 1,08 euros.
00:10:13 - Ok j'y vais. Après tout c'est bon aussi en vinaigrette.
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00:11:14 - Europain.
00:11:15 - Pascal Praud et vous, vous l'insistez au 0,80, 39,21 avec Pascal Praud.
00:11:19 Vous recevez d'ailleurs ce matin pour parler de la situation en Israël, Raphaël Enthoven.
00:11:24 - A 11h15 on va écouter Madame Panot qui a pris la parole, députée de la France Insoumise.
00:11:29 Je vous propose de l'écouter.
00:11:31 - Je le dis très clairement à tous nos détracteurs, nous ne baisserons pas les yeux.
00:11:35 Nous ne changerons pas d'un iota notre position qui est celle des partisans de la paix.
00:11:40 Et nous n'accepterons pas, je le redis encore une fois, qu'on nous prête des mots qui ne sont pas les nôtres.
00:11:47 La France Insoumise est le mouvement de la paix.
00:11:53 Et nous souhaitons qu'une solution politique soit trouvée.
00:11:57 Donc nous ne sommes pas d'accord avec les formes de surenchère qui se passent actuellement dans notre pays.
00:12:02 Et nous le disons, il est faux de dire que nous n'avons pas condamné les crimes de guerre qui ont eu lieu samedi.
00:12:08 Comme nous condamnons ceux qui ont eu lieu actuellement à Gaza.
00:12:11 Nous ne sommes pas d'accord avec l'escalade de la violence.
00:12:14 - Le mot "crime de guerre", Raphaël Antoine, les mots ont un sens.
00:12:19 Ce n'est pas un crime de guerre ce qui s'est passé sur le sol israélien, c'est un acte terroriste.
00:12:25 - Oui, on peut discuter de ça, puisqu'à partir du moment où Israël même y voit un acte de guerre, c'est encore une autre histoire.
00:12:32 Ce que je trouve invraisemblable, c'est que quand on appelle ça un acte terroriste ou un crime de guerre,
00:12:38 des tueurs ont envahit un pays, ils ont massacré tout sur leur passage, ils ont occupé des villages entiers,
00:12:43 ils ont brûlé des maisons, ils ont exécuté des civils, ils ont enlevé des enfants, des vieilles dames,
00:12:48 ils en ont fait des boucliers humains, et la France insoumise parle de paix, de négociation, de cesser le feu,
00:12:55 et de colonisation ou d'exaction en Palestine.
00:12:59 Et en fait, ceci, encore une fois, j'insiste là-dessus, est monstrueux.
00:13:03 Un État de 9 millions d'habitants déplore plus de 500 victimes, c'est à peu près comme s'il y avait 4000 morts en France à la suite d'un attentat,
00:13:12 et la France insoumise explique que c'est la haine qui engendre la haine.
00:13:17 Il y a vraiment deux catégories de choses ici, il y a l'effroi d'un côté, et puis il y a les affreux de l'autre.
00:13:26 Et les affreux, ce sont les gens qui trouvent des excuses à tout ça, qui trouvent des explications à tout ça.
00:13:32 Il ne s'agit pas de dire qu'il n'y a pas de problème, il ne s'agit pas de dire que la politique du gouvernement d'Ettahiawou n'est pas une politique imbécile,
00:13:39 il ne s'agit pas de dire ça, il s'agit de séparer ce qui doit l'être, ce qu'il est essentiel de séparer.
00:13:46 On ne peut pas mettre sur le même plan une décision politique qu'on désapprouve, une politique de façon générale qu'on désapprouve,
00:13:53 et le meurtre dans la rue des commandos islamistes qui assassinent au hasard des rues.
00:14:00 Hier on était avec Warren et on était inquiets pour lui, il a 34 ans, il habite Tel Aviv depuis deux ans,
00:14:09 il nous a témoigné de ce qui se passait hier et on s'était promis de le rappeler aujourd'hui.
00:14:15 Warren, vous êtes là aujourd'hui ?
00:14:17 Est-ce que Warren nous entend ?
00:14:20 Oui, bonjour Patrick.
00:14:22 Merci Warren, comment allez-vous ce matin ?
00:14:26 Ça va, ça va, écoutez, ce matin on entend des petits boums, je vais dire que je vous entends mal là.
00:14:38 En même temps je ne parlais pas Warren, donc c'était plutôt logique.
00:14:42 Il y avait des grésillements, des... Allô ? Oui c'est mieux.
00:14:47 Vous m'entendez bien ?
00:14:48 Oui je vous entends, je vous entends.
00:14:50 Je rappelle que vous êtes à Tel Aviv, que vous habitez depuis deux ans,
00:14:53 vous avez fait ce qu'on appelle votre alia et aujourd'hui vous vivez sur le sol israélien.
00:14:59 Vous étiez d'ailleurs avec votre sœur, si je me souviens bien.
00:15:04 Oui, oui.
00:15:06 Et qui est toujours présente, qui n'a pas pu repartir pour la France puisque votre sœur était venue avec ses enfants,
00:15:11 avec son mari et elle devait repartir aujourd'hui même.
00:15:15 Alors elle doit repartir normalement aujourd'hui à 17h15,
00:15:20 elle va bientôt prendre la route pour l'aéroport.
00:15:25 On espère qu'elle pourra du coup rentrer avec son mari et ses enfants.
00:15:29 L'aéroport est ouvert bien sûr et les lignes, c'est une ligne française, c'est une compagnie française ?
00:15:35 Non c'est avec Elal, c'est une compagnie israélienne.
00:15:38 Du coup ce qu'il faut savoir sur Elal c'est que c'est la seule compagnie israélienne qui voyage.
00:15:47 Aujourd'hui on sait qu'il n'y a plus de compagnie internationale qui voyage à part Elal.
00:15:58 On sait, on sait, il y a simplement cette compagnie, on va voir ce qui se passe dans les jours à venir.
00:16:09 Mais a priori le vol est maintenu, c'est ça qui est important.
00:16:11 On va laisser passer une page de publicité Warren et on revient à l'instant.
00:16:16 Vous êtes sur Europe 1, il est 11h19, on est avec Raphaël Enthoven.
00:16:20 Et je pense d'ailleurs que ce qui sera intéressant c'est que lorsque votre sœur sera sur le sol de France,
00:16:25 ce sera intéressant pourquoi pas de la recevoir, j'espère demain matin dans ce studio,
00:16:29 et qu'elle puisse venir témoigner. A tout de suite.
00:16:31 Pour réagir et donner votre avis sur Europe 1, rendez-vous sur la page Facebook de Pascal Prohevo.
00:16:37 Pascal Prohevo, la suite avec vos standards au 0181 39 21 et votre invité aujourd'hui Raphaël Enthoven, écrivain et essayiste.
00:16:44 Et nous sommes avec Warren que nous avions vu hier.
00:16:48 Je le rappelle, Warren il a 34 ans, il vit à Tel Aviv.
00:16:51 Vous étiez avec votre sœur et avec son mari qui était sur place et ses enfants.
00:16:58 Est-ce que vous avez imaginé revenir en France Warren ?
00:17:02 Alors honnêtement non. Je pense qu'aujourd'hui on a un sentiment de solidarité.
00:17:08 On a envie d'être patriote même si je suis franco-israélien.
00:17:14 Mais j'ai quand même envie de rester, j'ai envie de rester pour soutenir mon pays.
00:17:19 Je trouve que c'est normal.
00:17:22 Aujourd'hui ça devient mon pays d'adoption aussi.
00:17:27 Je pense qu'il faut tout faire pour être là pour son pays.
00:17:31 Aujourd'hui ce que je vais faire par exemple c'est que je vais aller encore aider à faire des cartons,
00:17:39 afin de faire des colis pour les soldats etc.
00:17:42 Je pense que c'est important d'aider son pays.
00:17:47 La politique de Netanyahou était très discutée en Israël.
00:17:50 Il y avait d'ailleurs des manifestations anti-Netanyahou.
00:17:52 Est-ce que vous diriez qu'avec ce qui vient de se passer et sa prise de parole hier, le pays est derrière lui ?
00:17:58 Je pense que le pays bien sûr est derrière lui parce que là aujourd'hui ce n'est plus une question politique.
00:18:05 On est en guerre donc aujourd'hui il faut savoir vraiment se sunir contre un ennemi commun.
00:18:14 Je pense qu'aujourd'hui Israël montre qu'on sait faire face à une situation même malgré l'unité prévôt.
00:18:25 Moi je faisais partie des gens qui à distance trouvaient la réforme, le projet de loi Netanyahou absolument désastreux.
00:18:31 On a consacré dans Front Tireur un grand dossier à cette question.
00:18:35 Mais quoi qu'on pense de Netanyahou, Israël demeure la seule démocratie du Proche-Orient,
00:18:43 le seul état où les Arabes, eux-mêmes les Arabes israéliens, ont le droit de critiquer leur gouvernement,
00:18:49 de s'habiller comme ils veulent ou d'afficher leur orientation sexuelle sans risquer la prison.
00:18:54 Donc quand on défend Israël, on ne défend pas seulement un pays, on défend ça.
00:18:58 On défend aussi cette manière de vivre, une manière de vivre qui est intolérable aux états qui les entourent.
00:19:04 Il y a aussi de cela dans la défense d'Israël.
00:19:07 Je voulais juste dire un mot sur le rassemblement hier au Trocadéro, j'y étais.
00:19:10 Il y avait là-dedans des amis d'Israël, mais il y avait aussi là-dedans tout simplement des ennemis du terrorisme et des défenseurs de la démocratie.
00:19:17 Et en l'occurrence, il devrait y avoir une convergence d'intérêts entre les deux.
00:19:22 Et je m'étonne, moi, justement, qu'il y ait eu, non pas si peu de monde, il y avait du monde,
00:19:27 mais je trouve qu'on aurait dû être beaucoup plus nombreux en réalité hier,
00:19:30 parce que l'enjeu n'était pas de défendre un pays.
00:19:33 L'enjeu, pas seulement bien sûr, l'enjeu c'était de défendre ce que ce pays signifie, en particulier dans la région où il se trouve.
00:19:39 - Dernière chose Warren, la réponse, et j'ai posé la même question à Clara tout à l'heure,
00:19:44 la réponse que vous attendez de Netanyahou et d'Israël ?
00:19:48 - Alors, je viens d'écouter, il a bien souligné qu'il y avait 20% d'arabes dans le pays.
00:20:00 Et du coup, la réponse que j'attends c'est une réponse déjà internationale.
00:20:04 Il y a une réponse internationale, bien sûr, mais je pense que, enfin, je regarde un petit peu ce qui se passe,
00:20:11 je vois un petit peu, je pense un petit peu comme tout le monde, ce qui se passe au niveau des réseaux sociaux, etc.
00:20:15 Je pense qu'il y a des influenceurs déjà qui font du mauvais coton et qui influencent d'une manière très négative
00:20:21 et qui influencent les gens, enfin, qui influencent un petit peu à leur sauce envers le Hamas, etc.
00:20:30 et qui disent voilà, soutiens aux Palestiniens, etc.
00:20:32 Je pense qu'aujourd'hui, il faut voir plus que tout ça, il faut voir vraiment une cause globale
00:20:39 et il faut comprendre que là, aujourd'hui, ce qui se passe actuellement, les enjeux, c'est de dire qu'il y a un massacre en Israël
00:20:45 et se poser la question au final de "qu'est-ce que l'humanité ?"
00:20:49 - "Qu'est-ce que l'humanité ?" Voilà une question effectivement à laquelle il est toujours difficile de répondre.
00:20:57 Je vous remercie beaucoup Warren, on va marquer une nouvelle pause et puis on conclura avec Raphaël Einthoven
00:21:03 et pourquoi pas, nous parlerons aussi d'autres choses et notamment de son spectacle sur scène.
00:21:09 Est-ce que Camus peut donner des réponses ? Est-ce qu'il donne des réponses à ce qui se passe aujourd'hui en Israël ?
00:21:17 A tout de suite.
00:21:17 - Il est 11h27 et vous écoutez Pascal Praud sur Europe 1.
00:21:20 Appelez Pascal Praud au 01 80 20 39 21.
00:21:24 - Qui parle ?
00:21:26 Hein ?
00:21:27 Qui parle ?
00:21:29 Est-ce que c'est Camus lui-même ?
00:21:31 L'homme absurde pour Camus, c'est celui qui demande au monde quel est le sens de la vie et à qui le monde ne répond rien.
00:21:46 C'est la demande éperdue faite à un monde sans parole de nous dire pour quelle raison bordel on est là.
00:21:53 - Raphaël Einthoven, depuis le 4 octobre vous êtes sur scène au Théâtre Libre avec Camus par Einthoven.
00:22:01 J'imagine ceux qui nous écoutent et peut-être les plus jeunes, s'il faut lire un seul livre de Camus.
00:22:09 - Pourquoi un seul ?
00:22:11 - Non mais si...
00:22:11 - Mais alors...
00:22:12 - Non mais le premier qu'il faut lire...
00:22:13 - Si vous voulez prendre les...
00:22:14 - Si vous voulez prendre les armes, vous lisez "La Peste" ou "L'homme révolté".
00:22:19 Si vous voulez ne pas mourir alors que la vie n'a aucun sens, vous lisez "Le mythe de Sisyphe".
00:22:25 Si vous voulez comprendre les autres, vous lisez "L'étranger".
00:22:28 Si vous voulez vous comprendre vous-même, vous lisez "Le premier homme".
00:22:32 Bref, vous lisez Camus quel que soit le Camus que vous prenez.
00:22:36 Si vous voulez comprendre à quel point la nature est supérieure à l'histoire, vous lisez "Nos".
00:22:41 Si vous voulez aimer le soleil, vous lisez "L'été".
00:22:44 Il y a toutes les raisons du monde de lire Camus.
00:22:46 Toutes sont excellentes et la lecture de Camus est inoubliable.
00:22:51 Laisse à celui qui le fait cette expérience une trace absolument indélébile.
00:22:57 C'est la grande particularité de Camus, il est très populaire sans être banal.
00:23:01 Les raisons pour lesquelles on l'aime sont des raisons qui touchent au plus profond de chacun.
00:23:05 C'est-à-dire l'expérience d'une différence, d'un langage qu'on ne connaît pas, d'une décision bizarre.
00:23:11 C'est un monde très étrange le monde de Camus.
00:23:13 On dit souvent qu'un livre peut changer une personne.
00:23:16 Concrètement, précisément, qu'est-ce que Camus a changé en vous ?
00:23:21 Oh, ce serait trop long de vous répondre.
00:23:23 Ce serait trop long de vous répondre.
00:23:24 Ce que je peux vous dire c'est que pour quelqu'un qui ne croit en rien,
00:23:30 qui n'a aucun espoir et qui pourtant s'étonne lui-même de se battre quand même...
00:23:35 Vous parlez de vous ?
00:23:36 Oui.
00:23:37 Camus est un compagnon merveilleux.
00:23:39 Vous croyez en rien ?
00:23:40 En rien.
00:23:41 Je suis heureux de ne croire en rien.
00:23:44 Vous croyez en l'amour ?
00:23:44 Non, pas du tout, ce n'est pas une croyance.
00:23:46 Je préfère penser plutôt que croire.
00:23:49 Ce n'est pas une croyance l'amour ?
00:23:51 Non, ce n'est pas une croyance.
00:23:51 Pourquoi vous ne vivez pas dans votre tonneau ?
00:23:53 Vous ne croyez pas que vous aimez, vous le savez.
00:23:55 Mais ça c'est une autre question.
00:23:56 Mais vous ne vivez pas dans votre tonneau.
00:23:58 Vous n'êtes pas diogène, vous êtes dans la vie, vous êtes impliqué dans la vie, vous êtes actif.
00:24:02 Mais je ne dis pas le contraire.
00:24:04 Vous êtes ?
00:24:04 Justement.
00:24:05 Donc vous croyez forcément au moins en l'action ?
00:24:07 C'est pour ça qu'on parle de Camus.
00:24:09 Vous croyez en vous peut-être ?
00:24:10 Camus est celui qui vous explique.
00:24:13 Quand vous ne croyez en rien et que pourtant vous êtes dans l'action,
00:24:16 Camus est celui qui vous montre, non pas pour quelle raison vous le faites,
00:24:19 mais à quelle source vous allez vous abreuver.
00:24:22 À quelle énergie vous allez chercher cette étrange force.
00:24:26 Et Camus est le compagnon des gens qui se battent,
00:24:29 qui, comment dire, le monde n'a aucun sens,
00:24:32 mais ça n'est pas une raison pour baisser les bras.
00:24:34 Quand on fouille, quand on explore le monde, on n'y trouve peut-être pas de raison de vivre,
00:24:39 mais on y trouve des raisons de se battre.
00:24:40 La révolte, chez Camus, n'est pas une donation de sens.
00:24:45 C'est pas le contraire de l'absurde.
00:24:47 C'est au contraire un approfondissement de l'expérience de l'absurde.
00:24:49 Et c'est ça la grandeur de Camus.
00:24:51 C'est quelqu'un qui ne vous raconte pas la fable selon laquelle le monde a un sens,
00:24:55 pour vous expliquer qu'il est urgent de se battre.
00:24:57 Il n'en a pas besoin.
00:24:58 Il n'en a pas besoin.
00:24:59 Il ne vous ment pas pour vous engager.
00:25:02 - Alors je vous écoute et puis je pense à votre vie personnelle.
00:25:05 - Ah bon ?
00:25:06 - Oui, parce que vous êtes père.
00:25:08 Vous avez mis des enfants sur cette terre et dans ce monde absurde.
00:25:12 - Oui.
00:25:12 Oui, tout le monde fait ça.
00:25:14 - Ah pas tout le monde ?
00:25:14 - Bah oui, Camus lui-même d'ailleurs.
00:25:16 Donc oui, il n'y a pas de contradiction là-dedans.
00:25:19 - Bah moi j'y vois une contradiction.
00:25:20 - Pourquoi ?
00:25:21 - Parce que si vous...
00:25:22 - Vous subordonnez le fait de faire des enfants au fait de croire en l'humanité ?
00:25:25 - Qu'au moins, vous ne vouliez pas transférer cette absurdité sur quelqu'un d'autre
00:25:31 à qui vous donnez un essence.
00:25:32 - Oui, peut-être.
00:25:33 - Mais peut-être...
00:25:34 - Non mais c'est l'argument de certains écologistes radicaux.
00:25:37 Je suis heureux de vous l'entendre, de l'entendre dans votre bouche, Pascal.
00:25:41 C'est intéressant.
00:25:42 - C'était l'argument des cathares aussi.
00:25:43 - En fait, ce que je voulais contester en vous, dans ce que vous disiez,
00:25:49 c'est que vous ne croyez en rien.
00:25:51 Je pense quand même qu'il y a chez vous...
00:25:53 - Non, Pascal, parce que vous pensez que pour agir, il faut avoir une conviction.
00:25:56 - Je pense qu'il y a une énergie.
00:25:56 - Non, vous pensez que pour agir, il faut avoir...
00:25:58 - Et pourquoi pas un plaisir même de vivre ?
00:26:00 - C'est tout l'intérêt de Sisyphe.
00:26:02 Sisyphe, qui est condamné à pousser un rocher au sommet d'une montagne
00:26:05 avant qu'il retombe de l'autre côté,
00:26:07 se fout d'arriver au sommet de la montagne, ce n'est pas son problème.
00:26:10 Tout ce qui l'intéresse, c'est de pousser le rocher.
00:26:12 Et donc la question de l'espoir ne se pose pas.
00:26:14 Seule se pose la question de l'énergie.
00:26:17 - En tout cas, l'énergie...
00:26:18 Alors, tout fait toujours sens, comme disait je ne sais plus qui.
00:26:22 - C'est une sonnerie impromptue.
00:26:24 - C'est ce que j'allais vous dire.
00:26:25 La sonnerie de votre portable fait incroyablement sens.
00:26:28 - C'est peut-être trois mesures de Paul Simon.
00:26:30 - Mais oui, mais justement, ça fait sens.
00:26:34 - Si vous voulez.
00:26:34 - Ah bien bien sûr, ça fait sens.
00:26:36 - Que vous disent les gens après le spectacle ?
00:26:38 - Ils sont ravis.
00:26:39 - Ils sont ravis.
00:26:40 Est-ce qu'ils vous disent que je suis plus intelligent que quand je suis rentré par exemple ?
00:26:43 - Non, je n'ai pas ce genre de confidences.
00:26:45 Enfin, parfois c'est merveilleux, mais ce n'est pas l'idée.
00:26:48 Non, j'ai...
00:26:50 D'abord c'est plein.
00:26:51 Et ensuite, on a mis en place le jeudi et le dimanche...
00:26:55 Enfin, on discute une demi-heure après le spectacle pour parler un peu.
00:26:59 J'étais un peu inquiet.
00:27:00 J'appréhendais un peu ces discussions.
00:27:02 - C'est la première fois que vous montez sur scène ?
00:27:03 - Non, non, non, pas que je monte sur scène.
00:27:04 Non, ce n'était pas ça qui m'inquiétait.
00:27:06 Ce n'était pas la scène, c'était la discussion après.
00:27:08 Et savoir si ça va prendre ou pas.
00:27:10 Après tout, les gens viennent de subir un spectacle.
00:27:11 Et en fait, ils étaient très motivés.
00:27:13 Les questions étaient excellentes.
00:27:15 Et les deux fois où on s'est livrés à cet exercice, ça a bien marché.
00:27:18 - Qu'est-ce qu'on vous pose par exemple comme questions ?
00:27:20 - Mais c'est des tas de questions.
00:27:21 D'abord sur le sens de ce qu'ils viennent d'entendre.
00:27:22 Des questions comme les vôtres.
00:27:23 C'est-à-dire comment faire pour agir quand on ne croit en rien ?
00:27:26 Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:27:27 Comment ça marche ?
00:27:28 Et pourquoi ça marche d'ailleurs ?
00:27:30 Des choses comme ça.
00:27:32 Des questions sur la révolte.
00:27:33 La différence chez Camus entre l'amour et la révolte.
00:27:35 Si l'homme révolte et dit oui avant de dire non,
00:27:37 est-ce que ça veut dire qu'on se révolte par amour ?
00:27:39 Mais dans ces cas-là, qu'est-ce qu'on trouve révoltant ?
00:27:41 Enfin bref, ce sont des vrais débats, des vraies questions.
00:27:43 Et c'est l'occasion de ça.
00:27:46 Sinon, le spectacle dure une heure et sept minutes.
00:27:49 C'est trop court pour ennuyer les gens.
00:27:52 - Et de toutes les choses que vous avez faites,
00:27:54 parce que vous avez des talents multiples, disons-le,
00:27:56 vous écrivez des pièces, vous écrivez des essais,
00:28:01 vous avez fait aussi un travail d'éditorialiste,
00:28:03 et là vous faites un travail face à la scène.
00:28:06 De toutes les choses que vous avez faites,
00:28:09 est-ce que celles-là vous procurent un plaisir particulier, une intensité ?
00:28:14 - Elles me procurent un plaisir violent.
00:28:15 Un plaisir violent qui est à la mesure de l'angoisse,
00:28:18 parce que vous êtes sans filet.
00:28:19 Évidemment, comme quand on est en direct à la radio, d'ailleurs,
00:28:22 vous êtes sans filet.
00:28:23 - Vous ne vous faites pas vraiment angoisser, Raphaël ?
00:28:25 - Non mais justement, c'est plus difficile d'être sur scène qu'en direct à la radio,
00:28:28 pour moi en tout cas.
00:28:29 C'est une angoisse et en même temps,
00:28:34 c'est une forme de libération.
00:28:37 C'est étrange, parce que c'est le même texte qu'on dit tous les jours,
00:28:39 et pourtant, c'est une libération de le faire,
00:28:42 et de le faire du mieux qu'on peut.
00:28:44 De donner absolument tout ce qu'on a dans cet intervalle de temps,
00:28:47 c'est un vertige délicieux.
00:28:49 - C'est un plaisir de vous revoir dans cette maison,
00:28:54 dans laquelle vous avez été de nombreuses années.
00:28:56 - Ce n'était pas dans la même maison, mais c'était la même boîte.
00:29:00 - Ce n'était pas la même boîte ?
00:29:01 - Non, j'étais rue François 1er.
00:29:03 - Je ne suis pas si jeune comme vous, moi, Pascal.
00:29:06 - Mais je vous écoutais le matin, régulièrement,
00:29:09 avec ces moments de philosophie,
00:29:12 et puis de réflexion, qui nous permettent effectivement, en miroir,
00:29:16 pourquoi pas, de réfléchir et d'avancer.
00:29:19 Merci d'être passé par ce studio.
00:29:22 On va marquer une pause, je n'ai même pas salué nos amis,
00:29:25 aujourd'hui, Fabrice Laffitte, qui est là.
00:29:29 Vous avez travaillé avec M. Enthoven, Fabrice ?
00:29:31 - On s'est croisés, non, je n'ai pas travaillé avec, mais on s'est croisés, effectivement.
00:29:33 - Et puis M. Olivier, si vous pouviez passer par la régie, cher Raphaël,
00:29:38 saluer M. Olivier Guenec,
00:29:40 parce que c'est un grand admirateur du mythe de Sisyphe.
00:29:44 C'est quelque chose qu'il développe régulièrement,
00:29:47 nous sommes d'accord ?
00:29:48 - Bien sûr !
00:29:49 - Quand je vous ai parlé de Sisyphe l'autre jour, il y a eu un écho.
00:29:52 - Ah, mais j'ai tout de suite percuté, je ne suis plus le même homme !
00:29:55 - De toute façon, on n'a pas le choix, Sisyphe, c'est un autoportrait, vous savez.
00:29:57 - Ah, mais je suis bien d'accord.
00:29:59 - A tout de suite !
00:30:00 - Vous écoutez Pascal Praud sur Europe 1.
00:30:02 - On va écouter Arthur, l'animateur que vous connaissez,
00:30:12 qui a pris la parole pour regretter sans doute que des personnalités ne soutiennent pas Israël.
00:30:19 - Oui, je suis un petit peu en colère parce que mes amis du métier sont très silencieux,
00:30:26 très discrets, je ne comprends pas pourquoi.
00:30:29 On est là quand il s'agit de toutes les causes et celle-ci, c'est comme le Bataclan.
00:30:34 Donc je suis sidéré par le silence de mes camarades, mais il n'est jamais trop tard.
00:30:40 - C'est intéressant parce que c'est effectivement ce que nous avons dit dès hier.
00:30:45 Tous ceux qui prennent la parole parfois, aujourd'hui on ne les entend pas.
00:30:51 Je pense à beaucoup de personnalités du monde artistique, du monde du spectacle, bien sûr,
00:30:57 du monde du sport également, et qu'on a peu vu tweeter.
00:31:01 Eux, d'habitude, s'y pront à tweeter.
00:31:03 Monsieur Chalgoumi est avec nous, bonjour !
00:31:07 - Oui, bonjour, Charles.
00:31:08 - Bonjour, M. Chalgoumi, je rappelle que vous êtes l'imam de Drancy.
00:31:11 Vous étiez présent hier avec les juifs de France pour soutenir Israël.
00:31:18 - Oui, vous savez, pour moi d'être hier sur place, je connais très bien ce dérôt.
00:31:27 J'étais à Ascalon, j'ai côtoyé ces citoyens qui vivent à la frontière de Gaza.
00:31:32 J'ai ramené des jeunes, il y avait même des Druze chrétiens musulmans qui vivent là-bas.
00:31:36 Il n'y a pas que seulement des citoyens de confession juive.
00:31:40 Je trouve qu'être là hier et tous les jours, c'est un côté humain.
00:31:45 Malheureusement, le drame, le crime qui s'est passé ce week-end, c'est un crime contre l'humanité.
00:31:52 Il n'y a rien à voir, moi, je pense.
00:31:55 On ne peut pas justifier ce crime, ni la cause palestinienne, ni l'islam,
00:32:00 ni glorifiant le nom de Dieu en violant des femmes.
00:32:04 J'ai vu des vidéos des enfants kidnappés, assassinés, des civils, c'est l'horreur.
00:32:10 Et s'il n'y a pas la conscience humaine, pardonnez-moi,
00:32:12 d'un milliard et demi de musulmans qui ne se révoltent pas contre ces barbares,
00:32:18 c'est la même méthode de Daesh.
00:32:20 - Effectivement, c'est ce qu'a dit d'ailleurs Benjamin Netanyahou.
00:32:26 Le Hamas, c'est Daesh.
00:32:28 On le disait hier, c'est une organisation terroriste, mais c'est une organisation religieuse
00:32:33 qui veut imposer des codes religieux à la société.
00:32:37 Et c'est vrai, monsieur Chalgoumi, que les principales victimes,
00:32:40 ce sont les Palestiniens eux-mêmes, les Palestiniens de Gaza,
00:32:43 qui sont pris en otage par le Hamas depuis tant d'années.
00:32:47 Simplement, en France, est-ce que vous avez le sentiment que dans la communauté musulmane,
00:32:54 il y a un soutien de quelques-uns, ou même davantage, au Hamas ?
00:33:02 - Vous savez, la majorité silencieuse ne pense pas qu'elle soutient le Hamas.
00:33:07 Mais des fois, sous silence, elle est douteuse.
00:33:09 Sous silence, elle nous met dans une situation quand même de doute et de questionnement.
00:33:14 On ne peut pas être indifférent ou silencieux face à des crimes comme ça.
00:33:19 Il faut avoir le courage, oser de le dire.
00:33:21 - Je suis d'accord avec la même question, vous la comprenez, parce qu'elle nous inquiète.
00:33:25 Est-ce qu'il y a des éléments radicaux en France qui sont organisés
00:33:31 et qui peuvent être en soutien de ce qui s'est passé en Israël samedi matin
00:33:37 et qui soutiennent implicitement le Hamas ? C'est ça ma question.
00:33:40 - Malheureusement, oui. Malheureusement, oui.
00:33:43 L'islam politique, il est bien incarné en France.
00:33:46 Il a gongréné des sociétés, il a gongréné des associations,
00:33:50 il a gongréné des mosquées et des jeunes.
00:33:52 Malheureusement, l'idéologie du Hamas, elle existe.
00:33:54 Elle est soutenue par les frères musulmans en France.
00:33:57 Elle est soutenue par une partie même, malheureusement, de l'extrême gauche,
00:34:02 partie politique, qui n'ont pas le courage de dire les choses comme elles ont.
00:34:06 Celle de terrorisme, celle de la terreur du Hamas et du Hezbollah,
00:34:11 tous ces groupes qui sont soutenus par aussi l'Iran et par aussi la complicité de Beauvoir au Qatar.
00:34:17 C'est une situation très terrible et horrifiante.
00:34:23 - Est-ce que vous incitez les musulmans de France à prendre la parole ?
00:34:28 - Vous savez, quelqu'un, il a un gramme, il a un sens de l'humanité, de la foi dans son cœur.
00:34:36 Il ne peut pas rester indifférent, il ne peut pas rester silencieux, croissant, en regard.
00:34:40 Sortez, sortez, dénoncez, montrez votre amitié à l'humanité, montrez votre amitié.
00:34:46 Ce sont les gens de livres, les personnes qui étaient massacrées,
00:34:49 ils ont tous des convictions, juifs, chrétiens, athées, musulmans, tous ils étaient massacrés.
00:34:54 T'es de la pigne des enfants, voir l'horreur.
00:34:58 Moi je suis l'imam de Drancy, je le dis, je le répète,
00:35:02 ça fait 20 ans que j'entends les témoignages des rescapés.
00:35:05 Aujourd'hui je le revis malheureusement.
00:35:07 J'ai en train d'imaginer l'horreur du XXe siècle,
00:35:11 le XXe siècle et celle de la Shoah, aujourd'hui on le reverbe.
00:35:14 Si on ne se réveille pas, si on n'a pas la conscience de ça,
00:35:17 je pense malheureusement, je peux dire, il faut enterrer cette amitié.
00:35:21 – Je vous remercie beaucoup pour ces propos, M. Chalgoumi,
00:35:25 je vous remercie, j'imagine qu'hier vous avez été particulièrement bien accueilli,
00:35:29 autre qu'à Desrault, par les Français juifs, les Juifs de France qui étaient là,
00:35:34 et qui ont été sensibles sans doute à votre présence auprès d'eux.
00:35:38 – Oui, tout à fait mon ami, vous savez montrer cette amitié,
00:35:41 c'est un peuple magnifique, j'apporte tout mon soutien au peuple israélien,
00:35:45 et j'espère que cette période, elle va donner quand même un boulevard de paix
00:35:48 en enregistrant l'Arabie Saoudite et d'autres pays, j'espère.
00:35:52 – Merci de votre parole, M. Chalgoumi, qui est importante,
00:35:55 je rappelle que vous êtes l'imam de Drancy,
00:35:58 et que vous êtes président de la conférence des imams de France,
00:36:03 votre parole est importante, et on doit l'écouter,
00:36:06 votre parole de paix, toujours, que j'ai entendue depuis tant d'années.
00:36:10 Merci à vous, nous marquons une pause et nous revenons dans une seconde.
00:36:13 – Et juste avant, je vous rappelle que ce soir,
00:36:15 vous retrouvez Élisabeth Assayag et toute son équipe et ce déventeur sur Europe 1,
00:36:19 La France Bouge, c'est le nom de l'émission, et c'est du lundi au jeudi sur Europe 1,
00:36:23 La France Bouge, c'est l'émission qui met chaque jour, vous le savez,
00:36:25 à l'honneur des entrepreneurs qui osent et qui réussissent,
00:36:28 et ce soir, Élisabeth Assayag nous emmène sur le marché de l'art,
00:36:32 il y a quelques jours, du Paris Art Basel, au Grand Palais,
00:36:35 foire d'art moderne et contemporain,
00:36:36 Élisabeth Assayag reçoit Stéphane Aubert,
00:36:38 commissaire priseur et directeur du département inventaire et collection d'art curiel.
00:36:42 La France Bouge, c'est ce soir et sur Europe 1, de 20h à 21h.
00:36:46 [Générique]
00:36:50 – Midi -10, vous écoutez Pascal Fraud sur Europe 1,
00:36:52 avec vous ici, au Standard, vous composez le 01.80.30.21, Pascal.
00:36:56 – C'est vrai que cette actualité est lourde, Géraldine,
00:36:58 et qu'on a du mal à échanger, même ensemble,
00:37:01 pour donner un peu plus de légèreté à ce programme,
00:37:03 – C'est difficile en ce moment.
00:37:04 – Avec notre ami réalisateur Fabrice Laffitte et avec Olivier Guenec.
00:37:09 J'appelle Olivier Guenec les jours où l'actualité est dramatique
00:37:13 et je l'appelle Monsieur Boubouc les jours où il y a un peu plus de légèreté dans notre actualité.
00:37:18 Il n'empêche que vous pouvez donner les pages Facebook,
00:37:21 les messages Facebook, bien évidemment,
00:37:24 et vous pourrez nous les donner dans quelques minutes, sans doute.
00:37:28 Pour le moment, nous sommes avec Ben, qui habite Tel Aviv, qui a 32 ans.
00:37:31 Bonjour Ben.
00:37:32 – Bonjour Pascal.
00:37:33 – Et on essaye d'avoir des témoignages,
00:37:35 de savoir comment la vie s'organise à Tel Aviv.
00:37:39 Vous êtes présent sur le sol d'Israël depuis 17 ans, je crois.
00:37:45 – C'est ça, exactement, depuis 2006, on a quitté la France.
00:37:48 – Vous avez fait ce qu'on appelle votre alia, on en parlait hier.
00:37:52 – Absolument, c'est ça, on a fait l'alia juste un petit peu après l'analyse, finalement.
00:37:56 – Vous êtes venu avec votre famille, vous aviez 16 ans à l'époque, 15 ans ?
00:38:00 – C'est ça, 15 ans, 15 ans et demi, c'est ça.
00:38:02 – Comment ça s'est passé ?
00:38:03 C'est-à-dire que c'est une discussion générale avec vos parents qui vous interrogent,
00:38:08 vous avez des frères et sœurs peut-être ?
00:38:10 – Oui c'est ça, on est trois, je suis né trois frères,
00:38:13 et puis le fait est que nos parents, c'était leur deuxième alia finalement,
00:38:17 et ils tenaient absolument à retourner en Israël un jour,
00:38:20 et dans un idéal sioniste, en attendant d'avoir leurs trois enfants,
00:38:24 ils nous parlaient hébreu à la maison en France,
00:38:25 et puis un jour la goutte d'eau a fait déborder le vase,
00:38:29 et on est partis en Israël en 2006.
00:38:33 – Après le drame Ilan Halimi ?
00:38:35 – Après le drame Ilan Halimi, absolument.
00:38:36 – Qui avait été, chacun s'en souvient, torturé et tué par des barbares,
00:38:40 le gang des barbares,
00:38:42 et c'est quelque chose qui avait beaucoup ému la France, les français,
00:38:48 et sans doute particulièrement la communauté juive,
00:38:53 qui était au cœur, puisqu'on avait tué un juif parce qu'il était juif.
00:38:57 – Absolument, absolument, c'était juste...
00:38:59 On n'avait pas vu ça depuis les années 40.
00:39:03 Mais quand je posais la question,
00:39:06 comment dans ces cas-là la parole circule dans une famille ?
00:39:10 Vos parents à l'époque vous interrogent,
00:39:11 vous avez 15 ans, 16 ans, ils vous demandent votre avis ?
00:39:15 – Écoutez, oui, et puis on demande notre avis,
00:39:17 mais le fait est qu'au bout d'un moment la décision leur revient finalement,
00:39:21 et avoir bercé, avoir grandi, avoir été biberonné un peu
00:39:24 avec une idée d'un idéal et d'un pays dans lequel on pourrait se sentir chez nous,
00:39:29 sans avoir à nous cacher finalement,
00:39:31 c'est quelque chose avec lequel on grandit finalement,
00:39:34 et je pense que pour ça mes parents ont su faire un bon travail,
00:39:36 sans pour autant renier notre culture.
00:39:39 Je me suis toujours présenté comme franco-israélien, moi, même ici,
00:39:42 donc j'en suis très fier d'ailleurs.
00:39:44 – Comment la vie s'organise-t-elle ce matin ?
00:39:47 Qu'est-ce qui se passe à Tel Aviv ?
00:39:48 Est-ce qu'hier on nous rapportait que tout était fermé, tout était calme ?
00:39:54 Est-ce qu'aujourd'hui c'est le cas ?
00:39:56 – Écoutez, c'est toujours la même situation.
00:40:00 Si vous voulez, on entend toujours les grondements des avions dans les airs,
00:40:04 on entend ça, on sait que c'est la défense qui prépare le terrain,
00:40:10 et qui les attaque malheureusement aussi.
00:40:13 Il y a une solidarité et une mobilisation générale, nationale dans tout le pays,
00:40:19 ça c'est quelque chose, si ce n'était pas dû à des conséquences horriblement tristes,
00:40:26 on pourrait considérer que ce serait magnifique de voir un truc pareil.
00:40:30 Une place très connue à Tel Aviv qui s'appelle la place du Zengof
00:40:32 a été inondée de cartons et de colis envoyés dans le sud
00:40:35 et pour nos soldats qui partent au front.
00:40:37 Donc même si en effet le pays est devenu un peu un pays fantôme,
00:40:41 le fait est que la beauté de cette solidarité redonne un espoir
00:40:48 qui nous a jamais lâchés dans les moments les plus durs.
00:40:50 – Comment vous imaginez la réponse d'Israël ?
00:40:54 Parce qu'il y a ces otages, et je pose la question bien sûr à tout un chacun,
00:40:59 parce que c'est un dilemme, comment vous imaginez cette réponse ?
00:41:03 – Écoutez, malheureusement, je pense que la réponse sera sans équivoque,
00:41:08 et je pense que malheureusement là, on n'est plus au stade
00:41:11 où on peut faire des frappes préventives,
00:41:12 parce qu'évidemment ce sont des choses dont on n'entend pas forcément parler,
00:41:15 mais Israël faisait jusqu'alors toujours des frappes préventives
00:41:18 pour prévenir les populations civiles,
00:41:23 ce qui évidemment causait préjudice à leur tactique pour cibler le Hamas.
00:41:31 Là le fait est qu'il n'y aura plus ça,
00:41:33 les autorités, Binyamin Netanyahou comme le ministre de la Défense Youaf Galant,
00:41:40 ils ont été très très clairs dans ce qui va se passer,
00:41:43 le fait est que l'obstacle à cette stratégie
00:41:47 va en effet être cette prise d'otages absolument incroyable et déchirante,
00:41:52 même si on est en Israël tout à fait au courant et tout à fait au fait
00:41:56 que sur 163, si je ne me trompe pas, 163 otages,
00:42:00 on sait très bien qu'il y a très peu de chances
00:42:05 qu'on puisse les retrouver tous sains et saufs.
00:42:08 – Merci beaucoup Ben de ce témoignage,
00:42:11 je vous propose d'écouter Emmanuel Macron qui vient de s'exprimer à l'instant.
00:42:16 – Le chantage qui est fait par le Hamas est un insupportable chantage,
00:42:20 que nous ne pouvons que condamner et que nous condamnons avec fermeté
00:42:24 et sur la question à la fois de nos disparus ou des potentiels otages,
00:42:28 je reste prudent à ce stade,
00:42:30 nous avons une coordination très étroite avec les autorités israéliennes
00:42:34 et nous serons amenés en lien avec les autorités israéliennes
00:42:38 et avec l'ensemble des pays qui sont dans notre situation
00:42:41 pour coordonner une position commune.
00:42:43 Mais nous faisons confiance là aussi
00:42:46 aux informations et à cette bonne coopération avec Israël.
00:42:52 Mais je veux redire ici combien le chantage qui a été ici revendiqué
00:42:58 par le Hamas après ces actes terroristes est odieux et inacceptable.
00:43:02 – Il y a eu un incident tout à l'heure
00:43:04 lors de la conférence de presse de Mathilde Panot
00:43:06 et il est possible d'ailleurs qu'on puisse écouter cet incident
00:43:10 avant en tout cas 13 heures,
00:43:12 puisqu'à une question d'un journaliste,
00:43:14 "le Hamas est-il une organisation terroriste ?"
00:43:17 Mme Panot a répondu, j'ai déjà répondu,
00:43:20 vous contraignes ma réponse sur cette question
00:43:23 et ensuite elle a quitté la salle.
00:43:25 Je pense qu'on peut écouter cet incident
00:43:27 qui en dit beaucoup sur la France insoumise,
00:43:30 qui est rebaptisée parfois sur les réseaux "la France indigne".
00:43:33 – Quelle est la démission que vous donnez du Hamas aujourd'hui ?
00:43:38 – Comment ?
00:43:39 – Oui, enfin on ne va pas se lancer là-dessus.
00:43:43 C'est la branche armée qui aujourd'hui est responsable de crimes de guerre,
00:43:48 et c'est largement documenté, vous pourrez…
00:43:51 Mais j'ai répondu sur terroriste en fait.
00:43:53 – En fait, vous êtes sur terroriste ou pas ?
00:43:55 – J'ai répondu sur terroriste.
00:43:56 – Vous ne vous en remplacez en situation d'annulation ?
00:43:58 – Eh bien j'ai répondu sur terroriste,
00:44:00 si, si, vous vous contenterez de ma réponse sur cette question.
00:44:04 – Vous avez un double langage.
00:44:05 – Non, je n'ai pas de double langage monsieur
00:44:06 et je ne vous permets pas de…
00:44:08 – Vous n'allez pas s'arrêter là.
00:44:10 – Non, non, non.
00:44:12 – Madame Pannot est incapable de répondre à une question aussi simple
00:44:17 et de qualifier le Hamas d'organisation terroriste.
00:44:22 On est en train de…
00:44:24 C'est une ligne de fracture sur la France insoumise
00:44:27 qui s'est mise en place depuis 48 heures.
00:44:30 D'abord en renvoyant dos à dos Israël et le Hamas dès samedi matin,
00:44:36 et ces dernières heures en ne condamnant pas de manière explicite
00:44:43 à la fois le Hamas et en ne qualifiant pas,
00:44:46 en refusant de qualifier le Hamas,
00:44:48 qui je le rappelle est une organisation terroriste, religieuse,
00:44:52 ce que disait Benjamin Netanyahou hier
00:44:54 et sur lequel il y a consensus dans la classe politique,
00:44:58 le Hamas c'est Daesh.
00:45:00 Il est 11h58, on va marquer une pause, à tout de suite.
00:45:04 Pour réagir et donner votre avis sur Europe 1,
00:45:06 rendez-vous sur la page Facebook de Pascal Proévou.
00:45:09 [Générique]
00:45:14 – Il est 2h01, Emilie Daes nous rappelle les titres.
00:45:17 – Bonjour à tous, il ne faut laisser aucune place possible au terrorisme
00:45:21 pour assurer la paix au Moyen-Orient.
00:45:23 Déclaration à l'instant d'Emmanuel Macron
00:45:25 trois jours après l'attaque terroriste du Hamas contre Israël.
00:45:29 "Il est vraisemblable que des aides ont été apportées au Hamas",
00:45:32 précise le chef de l'État.
00:45:34 Quatre Français ont été tués dans cette attaque surprise.
00:45:37 13 autres restent portés disparus, dont un adolescent de 12 ans.
00:45:40 Selon ses proches, le garçon a été enlevé sur une moto
00:45:43 par plusieurs hommes armés.
00:45:45 Depuis samedi, plus de 187 500 personnes ont été déplacées
00:45:49 à l'intérieur de la bande de Gaza pilonnée par l'armée israélienne
00:45:52 en réponse à l'attaque du Hamas.
00:45:54 Désormais, le Hamas menace d'exécuter des otages israéliens,
00:45:58 un insupportable chantage pour Emmanuel Macron.
00:46:02 L'OMS demande l'ouverture d'un corridor humanitaire
00:46:05 vers la bande de Gaza bouclée par les forces israéliennes.
00:46:08 "Le siège total de la bande de Gaza est interdit
00:46:11 par le droit international", rappelle l'ONU dans un communiqué.
00:46:14 Ce type de siège met en danger la vie des civils
00:46:17 en les privant de biens essentiels à leur survie.
00:46:20 En France, des milliers de personnes se sont rassemblées à Paris
00:46:22 et dans plusieurs autres villes en région hier
00:46:24 pour apporter leur soutien à Israël.
00:46:27 La France insoumise, pointée du doigt après avoir envoyé
00:46:30 dos à dos Israël et le Hamas persiste et signe.
00:46:34 "Nous ne changerons pas d'un iota notre position
00:46:37 qui est celle des partisans de la paix",
00:46:39 assure la présidente des députés LFI Mathilde Panot.
00:46:42 Hier, Jean-Luc Mélenchon s'en est pris au cri.
00:46:45 Il l'accuse d'avoir empêché la solidarité des Français
00:46:48 avec la volonté de paix, une position abjecte
00:46:51 pour le président du Conseil représentatif
00:46:53 des institutions juives de France.
00:46:55 Lors des réquisitions au procès de l'attentat de Magnanville,
00:46:58 seul accusé, Mohamed Lamine Aberrouz,
00:47:01 jugé pour complicité dans l'assassinat du couple de policiers,
00:47:04 son ADN a été retrouvé sur le repose-poignet
00:47:06 de l'ordinateur portable des victimes.
00:47:08 Ce qui indique, selon le ministère public,
00:47:11 que l'accusé était présent au domicile des victimes
00:47:13 le soir de leur assassinat.
00:47:15 Mohamed Lamine Aberrouz encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
00:47:18 Le militant écologiste mobilisé contre l'autoroute Toulouse-Castre
00:47:22 a été hospitalisé ce matin à Paris.
00:47:24 Il a entamé une grève de la fin début septembre,
00:47:27 une grève de la soif hier.
00:47:28 Une réunion est prévue vendredi avec les maires et les élus du territoire.
00:47:32 D'ici là, les opérations de défrichement importantes
00:47:35 n'auront pas lieu, assure la préfecture.
00:47:38 Une enquête préliminaire a été ouverte
00:47:40 après des propos à caractère raciste
00:47:42 prononcés par l'entraîneur de l'US Orléans, Bernard Cazeny.
00:47:46 Bernard Cazeny, qui a remporté la Ligue des champions
00:47:48 avec l'Olympique de Marseille, lui assure qu'il n'est pas raciste.
00:47:52 Et puis l'attaquant belge Eden Hazard annonce
00:47:54 qu'il prend sa retraite âgé de 32 ans.
00:47:57 Il avait rejoint le Real Madrid après être passé par Lille et Chelsea.
00:48:01 Eden Hazard était sans club depuis la fin de son contrat
00:48:04 avec le club espagnol en juin dernier.
00:48:07 Merci Émilie Dez.
00:48:09 Europe 1, il est midi 4.
00:48:11 Europe 1, 11h, 13h, Pascal Praud et vous.
00:48:17 Pascal Praud et vous, la suite sur Europe 1.
00:48:19 Vous réagissez témoigné au 01.80.20.39.21.
00:48:22 Émission Pascal en grande partie consacrée à la situation d'Israël.
00:48:26 Nous sommes avec Meilleur Habib, que vous connaissez.
00:48:30 Bonjour.
00:48:32 Bonjour Pascal Praud.
00:48:33 Merci d'être avec nous.
00:48:35 Il y a quelques secondes, j'ai retweeté un de vos tweets
00:48:41 qui est déchirant, que vous avez posté il y a 56 minutes.
00:48:46 Vous écrivez "Regardez la photo de ce magnifique jeune homme,
00:48:49 c'est Avidane, ou Avidan, je ne sais pas comment on dit.
00:48:52 Avidane.
00:48:53 Avidane, ce français, né à Bordeaux en 1997,
00:48:57 il a été massacré par le Hamas.
00:48:59 Son père, mon ami, Mickaël, est effondré,
00:49:01 c'est le quatrième français tué.
00:49:03 Quinze autres, au moins, sont portés disparus
00:49:06 parmi les milliers de victimes des pogroms islamistes.
00:49:09 Je suis bouleversé.
00:49:10 Israël, la France, le monde libre sont en deuil,
00:49:13 c'est une guerre de civilisation, c'est eux ou nous.
00:49:16 Et on voit cette photo magnifique de ce jeune homme
00:49:20 qui sourit à la vie et qui est mort aujourd'hui.
00:49:24 Avidane est mort, il a été massacré au moment de la Rêve Partie.
00:49:31 Il était à la Rêve Partie, on pensait jusqu'à,
00:49:34 avec son père, Mickaël, qui est un médecin et mon ami,
00:49:38 qu'en fait il avait été pris en otage parce que
00:49:42 en fait un de ses amis blessés l'avait vu
00:49:45 tiré par les gars du Hamas.
00:49:47 Mais manifestement ils l'ont tué et il a laissé le corps,
00:49:50 il a reconnu le corps dans une morgue.
00:49:53 Il m'a raconté des scènes irracontables,
00:49:56 les corps coupés en morceaux.
00:49:58 Pascal Prost, ce sont des barbares,
00:50:00 ce sont des Daesh, ce sont des animaux.
00:50:03 Ce sont les mêmes qui ont massacré nos enfants,
00:50:06 ces enfants qui regardaient, jour dans notre fête nationale,
00:50:09 des feux d'artifice avec les yeux émerveillés au 14 juillet.
00:50:12 Ces enfants juifs qui étaient dans l'école de Toulouse,
00:50:15 à Outsaratora, que leur père essayait de protéger
00:50:18 et d'assassin avec une GoPro,
00:50:22 leur a mis des balles à bout portant dans la tête
00:50:24 aux deux enfants, à la petite Myriam et à leur papa.
00:50:28 Il faut comprendre qu'aujourd'hui,
00:50:30 Israël est en première ligne.
00:50:32 Si Israël perd cette guerre,
00:50:33 c'est ce que m'a dit Nathanaël Téléfold,
00:50:35 je l'ai eu à plusieurs reprises depuis le début,
00:50:37 il m'a dit, parce qu'évidemment il y a du soutien,
00:50:40 et encore une fois je viens d'avoir un soutien total,
00:50:42 je sors de réunion en groupe justement pour vous parler,
00:50:44 Pascal Praud, le parti républicain,
00:50:47 Seti et tous les députés sont en ligne d'innovation,
00:50:51 le soutien.
00:50:52 Aujourd'hui, c'est le monde libre qui va signer.
00:50:55 Et si nous ne nous réveillons pas,
00:50:57 nous avons des barbares, qu'il soit une guerre, c'est une chose.
00:50:59 Vous savez, Pascal Praud, Israël a connu la guerre de Kipour,
00:51:02 c'était aussi terrible,
00:51:03 mais à l'époque c'est des soldats qui s'en tendaient.
00:51:05 Là c'est des enfants, c'est des femmes,
00:51:06 c'est des vieillards qu'on a coupés en morceaux,
00:51:08 ils n'ont aucune limite.
00:51:10 Rappelez-vous le 11 septembre,
00:51:12 les deux tours de New York,
00:51:14 Netanyahou avait écrit en 1995,
00:51:16 "le but ultime des islamistes sera de faire tomber un jour les twins à New York".
00:51:19 Il a écrit, je vous offrirai le livre
00:51:21 qui a été édité aux élections de l'archipel,
00:51:23 "Combattre le terrorisme".
00:51:25 Lui-même a perdu son frère,
00:51:27 en libérant l'Action d'Air France à Antebes,
00:51:30 lui-même a participé à des libérations d'avions,
00:51:33 il prit une balle dans le cou, l'avion Sabena.
00:51:35 Donc aujourd'hui, ces gens ont organisé des pogroms,
00:51:40 ils les ont fait en Israël, ils pourraient le faire en France,
00:51:42 chez nous à Paris, à Toulouse, à Marseille ou ailleurs.
00:51:46 Donc aujourd'hui, vous savez, il y a des familles entières,
00:51:50 des images, je ne sais pas si vous avez vu, Pascal Praud,
00:51:52 mais vos auditeurs, parce qu'on retweet, on ne remet pas ces vidéos,
00:51:56 une famille massacrée, une jeune fille par terre,
00:52:00 les deux petits-enfants pas encore tués avec leurs parents,
00:52:02 la mère qui supplie de ne pas tuer ses enfants,
00:52:04 je ne sais pas ce qu'il est advenu,
00:52:06 mais eux ont mis en ligne ces vidéos,
00:52:09 ces femmes âgées, cousues en otage,
00:52:11 ce malheureux Thaïlandais,
00:52:13 Free Palestine, ils disent, travailleurs,
00:52:15 fracassés à coups de hache,
00:52:17 ça a été mis sur le réseau.
00:52:19 Pourquoi ? Des Népalais massacrés.
00:52:22 Free Palestine, il n'y a pas...
00:52:24 Israël est sorti de la banque de Gaza,
00:52:26 jusqu'au dernier centimètre carré,
00:52:28 il n'y a plus de conflit territorial.
00:52:30 - Mais M. Habib, ce qui est intéressant dans ce que vous dites,
00:52:32 et on peut vous rejoindre, c'est
00:52:34 cette guerre de civilisation,
00:52:36 parce qu'il faut rappeler que le Hamas est non seulement
00:52:38 une organisation terroriste,
00:52:40 mais une organisation terroriste religieuse,
00:52:42 qui veut
00:52:44 imposer un fanatisme
00:52:46 religieux, bien au-delà,
00:52:48 peut-être, du territoire
00:52:50 de la banque de Gaza.
00:52:52 Et c'est vrai aussi que les Palestiniens sont sans doute
00:52:54 les premiers otages,
00:52:56 depuis tant d'années, du Hamas.
00:52:58 Est-ce que vous avez le sentiment qu'en France,
00:53:00 il y a une prise
00:53:02 de conscience suffisamment
00:53:04 grande, aujourd'hui ?
00:53:06 Et je posais la question tout à l'heure
00:53:08 à M. Chalgoumi, parce qu'il y a
00:53:10 sur notre sol
00:53:12 un risque de
00:53:14 militants radicaux
00:53:16 qui puissent, effectivement,
00:53:18 prendre
00:53:20 les armes, et produire
00:53:22 des exactions, notamment dans les lieux de culte,
00:53:24 et c'est pourquoi ils sont sécurisés. Est-ce que vous
00:53:26 pensez qu'on a pris suffisamment la conscience
00:53:28 de cela en France ?
00:53:30 Je ne crois pas.
00:53:32 Pour répondre tout à fait clairement à votre question, Pascal Praud,
00:53:34 lorsque je vois que, la semaine dernière,
00:53:36 dans des universités
00:53:38 françaises à Lyon, on invite
00:53:40 la chef du FPLP,
00:53:42 qui est responsable de l'attentat de la rue Copernic,
00:53:44 qui a tué des Français,
00:53:46 la responsable du
00:53:48 détournement de l'avion d'Air France
00:53:50 à MTB, ou de jeter
00:53:52 un stratégique américain par-dessus bord
00:53:54 parce qu'il était juif,
00:53:56 invité dans une université française,
00:53:58 passionné dans une université française,
00:54:00 invité à l'Assemblée nationale,
00:54:02 comme l'avocat Salamoury, etc.
00:54:04 Je vois des députés français, mon cher
00:54:06 Pascal Praud, qui font
00:54:08 l'apologie du terrorisme.
00:54:10 Moi, je peux vous dire que depuis
00:54:12 la période où
00:54:14 l'Assemblée nationale avait donné
00:54:16 les pleins pouvoirs au maréchal Pétain,
00:54:18 je ne pensais plus qu'il y avait ouvertement
00:54:20 des antisémites revendiqués à l'Assemblée nationale.
00:54:22 Dans ce cas, il faut dissoudre
00:54:24 certains partis, qui ont appelé
00:54:26 à la rousse. On peut être de gauche,
00:54:28 on peut même être d'extrême-gauche,
00:54:30 mais on ne peut pas soutenir du terrorisme,
00:54:32 du djihadisme, la mort de français
00:54:34 et des gens
00:54:36 qui sont, comme vous l'avez
00:54:38 parfaitement dit, des islamistes,
00:54:40 qui défenestrent leur homosexuel du cinquième étage,
00:54:42 qui lapident leurs femmes adultères.
00:54:44 - J'entends bien, mais ce qui nous intéresse,
00:54:46 c'est en France. Parce que quand
00:54:48 je parle de ça, je parlais également de l'espace
00:54:50 médiatique, je parle de certains
00:54:52 journaux, je parle de certaines télévisions,
00:54:54 je parle de certaines personnes à qui on donne la parole
00:54:56 régulièrement dans l'espace médiatique.
00:54:58 Alors, manifestement, ces dernières
00:55:00 heures, certains se sont quand même décillés.
00:55:02 Et je lisais ce matin, je me
00:55:04 pincais en lisant Libération
00:55:06 et l'éditorial
00:55:08 de M. Le Grand.
00:55:10 Je me pincais. Mais il est bien tard.
00:55:12 Il est bien tard pour
00:55:14 effectivement découvrir
00:55:16 le sous-texte, si j'ose dire, de
00:55:18 la France insoumise et de Jean-Luc Mélenchon.
00:55:22 - Vous avez parfaitement raison, vous êtes
00:55:24 un des premiers
00:55:26 à dire tout simplement ce que vous avez au plus
00:55:28 profond de vous-même, parce que c'est ça le journalisme.
00:55:30 Parce qu'on est là pour protéger
00:55:32 notre pays et parce qu'il y a
00:55:34 aussi un vrai danger. La presse a une responsabilité
00:55:36 directe, y compris parfois avec des
00:55:38 dénommés publics. Quand on fait
00:55:40 débat semaine après semaine à deux reprises
00:55:42 sur
00:55:44 les chaînes publiques, des débats sur
00:55:46 l'apartheid en Israël, en invitant
00:55:48 des activistes pro-palestiniens
00:55:50 et terroristes et djihadistes.
00:55:52 C'est quoi ? Lorsqu'il a fallu
00:55:54 une question au gouvernement que j'ai posée
00:55:56 pour que des journalistes
00:55:58 de France 24 soient suspendus alors
00:56:00 qu'ils avaient appelé ouvertement
00:56:02 à la destruction d'Israël, aux meurtres
00:56:04 de juifs. On a créé l'accueil à Gaza.
00:56:06 - Mais bien sûr, c'est ce que j'appelle l'espace médiatique.
00:56:08 Vous allez rester avec nous, on va marquer une pause.
00:56:10 Mais c'est vrai que cet espace médiatique, il s'est
00:56:12 décillé.
00:56:14 Mais bon, je connais
00:56:16 l'espace médiatique et il
00:56:18 peut rapidement retrouver
00:56:20 ses automatismes dans un mois, dans deux mois,
00:56:22 dans trois mois. Et c'est vrai, je le dis,
00:56:24 tant mieux ! Tant mieux que
00:56:26 Libération, ce matin, le papier de
00:56:28 M. Le Grand est sans ambiguïté.
00:56:30 Tant mieux ! Mais il est bien
00:56:32 tard. 12h12, on marque une pause
00:56:34 à tout de suite. - Et vous écoutez Pascal Praud sur Europe 1.
00:56:36 - Appelez Pascal Praud
00:56:38 au 01-80-20-39-21.
00:56:40 - Vous écoutez Pascal Praud jusqu'à 13h
00:56:42 et Pascal, on vous retrouve avec votre invité
00:56:44 meilleur Habib, député des Français de l'étranger.
00:56:46 - Monsieur Habib, je vous propose de patienter deux secondes
00:56:48 parce que vous savez que beaucoup de
00:56:50 appels arrivent dans ce studio d'Europe 1
00:56:52 et puis parfois certains ont des impératifs.
00:56:54 C'est le cas de Rachida,
00:56:56 qui est infirmière.
00:56:58 Rachida, je crois que
00:57:00 vous êtes occupée dans ces
00:57:02 prochaines minutes, donc je ne pouvais vous écouter
00:57:04 qu'à 12h15.
00:57:06 C'est bien ça, Rachida ?
00:57:08 - Oui, c'est ça. Bonjour Pascal.
00:57:10 Déjà, si vous voulez, je voulais
00:57:12 vous dire qu'intervenir,
00:57:14 pour moi, c'est un peu compliqué
00:57:16 parce que je pense que beaucoup de gens n'osent pas parler.
00:57:18 Moi, je suis
00:57:20 confession musulmane,
00:57:22 et déjà, je voulais exprimer
00:57:24 aux Israéliens
00:57:26 parce que j'ai beaucoup d'amis Israéliens,
00:57:28 toutes mes condoléances
00:57:30 et je pense vraiment à eux,
00:57:32 aux otages qui ont été enlevés, à ce qui se passe.
00:57:34 Et pour ne pas qu'il y ait
00:57:36 d'ambiguïté sur mes propos après,
00:57:38 moi, je voulais vous dire que je considère le Hamas
00:57:40 comme une organisation terroriste
00:57:42 qui nous fait subir
00:57:44 déjà beaucoup de choses dans d'autres endroits, dans d'autres pays,
00:57:46 même en France, et que
00:57:48 c'est une organisation. - Même en France ?
00:57:50 Parce que vous êtes infirmière et le sujet hôpital m'intéresse.
00:57:52 J'entendais ce matin
00:57:54 Marine Le Pen dire
00:57:56 "pas de vague"
00:57:58 et finalement, ce qui est
00:58:00 la ligne directrice
00:58:02 à la fois de l'exécutif depuis
00:58:04 tant d'années, mais pas que de l'exécutif,
00:58:06 et elle citait l'hôpital, elle disait "pas de vague à l'hôpital,
00:58:08 pas de vague à l'école, pas de vague..."
00:58:10 Est-ce qu'à l'hôpital, par exemple,
00:58:12 vous avez vu des mouvements religieux
00:58:14 entrer à l'hôpital
00:58:16 sans qu'il y ait
00:58:18 une réaction de
00:58:20 la direction ?
00:58:22 - Non, non, non, même s'il y a des gens
00:58:24 qui essayent, il faut savoir que
00:58:26 la direction est là
00:58:28 et que les gens savent, même les patients,
00:58:30 quand ils viennent, que déjà
00:58:32 il faut soigner un homme ou une femme, ça c'était la loi
00:58:34 Stasi, je me rappelle qu'il y avait fait ça,
00:58:36 mais il n'y a aucune incursion,
00:58:38 même si les confessions musulmanes sont claires,
00:58:40 et on travaille en toute
00:58:42 amitié et toute tranquillité
00:58:44 avec nos collègues israéliens
00:58:46 et je ne vais finir, aucun souci. De ce côté-là,
00:58:48 non, non, il n'y a pas d'ambiguïté du tout,
00:58:50 au contraire, je vous assure. Par contre, ce qu'il faut dire,
00:58:52 c'est que, moi ça me rappelle
00:58:54 un peu en 91, quand il y a eu la guerre
00:58:56 avec le Koweït, c'est qu'on évite,
00:58:58 on va éviter, on évite
00:59:00 de parler de ce sujet à l'hôpital.
00:59:02 On n'en parle pas.
00:59:04 Il ne faut pas qu'on en parle, parce que, voilà,
00:59:06 on ne fait pas de politique à l'hôpital
00:59:08 et on garde nos idées pour nous.
00:59:10 Voilà.
00:59:12 - Bon, j'entends ce que vous dites.
00:59:14 Qu'est-ce que vous vouliez nous dire,
00:59:16 à Achida ?
00:59:18 - Alors, ce que je voulais vous dire, c'est que, voilà, il ne faut pas qu'il y ait d'ambiguïté
00:59:20 sur mes propos. Moi, je suis tout à fait
00:59:22 contre ce qui se passe en Israël
00:59:24 et vraiment, je déplore, j'espère que
00:59:26 ils vont réussir à détruire
00:59:28 le Hamas, mais, mais, je trouve
00:59:30 qu'on ne parle pas du tout
00:59:32 des palestiniens qui sont dans la
00:59:34 bande de Gaza. - Mais j'en parle, Achida,
00:59:36 je dis même qu'ils sont les otages.
00:59:38 Mais tout le monde dit ça.
00:59:40 Bernard-Henri Lévy, hier soir, le disait de la même
00:59:42 manière. Beaucoup de gens soulignent
00:59:44 que les palestiniens sont les
00:59:46 premiers otages du Hamas.
00:59:48 Parce que c'est une réalité. Les Gazaouis
00:59:50 sont les premiers otages.
00:59:52 Parce que Israël est une démocratie.
00:59:54 C'est la seule démocratie, d'ailleurs,
00:59:56 j'ai envie de dire, de cet
00:59:58 espace géographique. Alors, on peut
01:00:00 discuter la politique de Netanyahou.
01:00:02 C'est une démocratie. Et,
01:00:04 il y a d'ailleurs des manifestations
01:00:06 régulièrement contre Netanyahou.
01:00:08 Le Hamas, je crois que les dernières élections
01:00:10 monsieur Habib, datent de
01:00:12 2005, 2006, je crois ? Il n'y a plus eu d'élection ?
01:00:14 - Les élections, quand Israël est sorti
01:00:16 de la bande de Gaza,
01:00:18 l'autorité palestinienne
01:00:20 est restée quelques mois, et après
01:00:22 il n'y a pas d'élection au Hamas.
01:00:24 Il y a tout, il prend tout.
01:00:26 Ce ne sont pas des gens, ce sont des gens qui pratiquent la charia.
01:00:28 Leur loi, c'est le Coran, et leur
01:00:30 loi, c'est la charia.
01:00:32 - Donc, on en parle Rachida.
01:00:34 Simplement, la difficulté,
01:00:36 et c'est pour ça que les choses sont plus nuancées,
01:00:38 c'est que ces Gazaouis, qui sont élevés
01:00:40 au lait de la haine depuis 2005,
01:00:42 depuis 2006, qui
01:00:44 sont adolescents parfois, ou des jeunes
01:00:46 adultes, qui ont toujours entendu
01:00:48 ce même discours, eux-mêmes font
01:00:50 parfois corps aujourd'hui avec ce
01:00:52 Hamas, qui les a éduqués, comme ça. On a vu ça
01:00:54 dans l'histoire. On a vu ça
01:00:56 avec d'autres pays, et des pays parfois
01:00:58 très civilisés. L'endoctrinement
01:01:00 d'une jeunesse. - Oui, d'accord, mais ce qui se passe,
01:01:02 c'est que là, il va y avoir
01:01:04 une intervention terrestre, je pense.
01:01:06 - Sans doute.
01:01:08 - Oui, il va y avoir des civils
01:01:10 palestiniens tués, comme les Israéliens,
01:01:12 il y en a eu. Mais ce que je veux dire, c'est que
01:01:14 là, ils sont complètement, ils sont seuls.
01:01:16 Enfin, je veux dire, ils n'ont plus rien.
01:01:18 Il n'y a plus d'électricité, les hôpitaux,
01:01:20 ils ne sont pas top, leurs hôpitaux, par rapport
01:01:22 aux Israéliens. Donc, c'est tout.
01:01:24 Moi, c'est ça que je voulais dire. Moi, ce que j'aurais aimé,
01:01:26 c'est que, bien sûr, tout ça n'arrive
01:01:28 pas, et qu'on vive dans la paix.
01:01:30 Mais c'est terrible.
01:01:32 En plus, ce que j'ai peur, Pascal, c'est qu'il y ait
01:01:34 des répercussions en France, vous savez,
01:01:36 les petits jeunes qui ne connaissent pas trop tout.
01:01:38 - Mais il peut en exister, c'est effectivement
01:01:40 un des sujets. Rachida, je vous remercie
01:01:42 grandement. On va marquer une pause. Je reste
01:01:44 avec M. Habib, parce que je vais l'interroger.
01:01:46 M. Habib, vous avez eu
01:01:48 Benjamin Netanyahou, vous l'avez eu quand, la dernière fois,
01:01:50 au téléphone ? - Je l'ai eu avant
01:01:52 le quatrième soir. - Bon, on va évoquer
01:01:54 ensemble comment vous imaginez la suite
01:01:56 quand l'opération terrestre,
01:01:58 comment peut-elle se mettre en place,
01:02:00 dans quel état, selon
01:02:02 vous, est l'opinion israélienne par
01:02:04 rapport à la situation des otages ? Autant de questions
01:02:06 avec lesquelles nous pouvons revenir
01:02:08 dans une seconde. - Et vous réagissez au 01-80-20-39.
01:02:10 21 appels non surtaxés.
01:02:12 L'Émilie Vins vous écoute et Europe 1.
01:02:14 - Pour réagir et donner votre avis sur
01:02:16 Europe 1, rendez-vous sur la page Facebook
01:02:18 de Pascal Proévou. - Pascal Proévou
01:02:20 jusqu'à 13h avec Pascal Proévou.
01:02:22 On vous retrouve avec votre invité Meyer Habib,
01:02:24 député des Français de l'étranger. - Ce sera
01:02:26 l'un des événements du jour, et on va
01:02:28 le réécouter, Mathilde
01:02:30 Pannot, à qui on a demandé de
01:02:32 qualifier le Hamas, qui a été incapable
01:02:34 de répondre que c'était
01:02:36 une organisation terroriste. Et quand je dis que c'est
01:02:38 un événement du jour, figurez-vous que
01:02:40 Olivier Faure, il y a 37 minutes,
01:02:42 Olivier Faure, le premier secrétaire du
01:02:44 Parti Socialiste, a posté
01:02:46 la réponse de Mathilde Pannot
01:02:48 et il a écrit "inacceptable,
01:02:50 le Hamas est une organisation terroriste,
01:02:52 pas l'armée régulière de
01:02:54 Palestine, leurs actes doivent être
01:02:56 condamnés comme leur projet politique qui n'est
01:02:58 pas la paix, la solution à deux États, mais la destruction
01:03:00 de l'État d'Israël". Il est bien
01:03:02 tard également pour Olivier
01:03:04 Faure, qui semble se décier
01:03:06 sur la France insoumise,
01:03:08 lui qui avait fait un pacte
01:03:10 faustien, peut-être,
01:03:12 avec la France insoumise, en échangeant
01:03:14 le PS,
01:03:16 en tout cas en adhérant
01:03:18 à l'ANUPS contre quelques sièges aux
01:03:20 dernières élections législatives. Je vous propose
01:03:22 de réécouter à l'instant
01:03:24 Mme Pannot.
01:03:26 - Quelle est la définition que vous donnez du Hamas, aujourd'hui ?
01:03:28 - Comment ?
01:03:30 Oui, enfin,
01:03:32 on ne va pas se lancer là-dessus.
01:03:34 C'est la branche
01:03:36 armée qui, aujourd'hui, est
01:03:38 responsable de crimes de guerre, voilà.
01:03:40 Et c'est largement documenté, vous pourrez...
01:03:42 Mais j'ai répondu
01:03:44 sur terroriste, en fait.
01:03:46 - Vous répondez sur terroriste ou pas ?
01:03:48 - J'ai répondu sur terroriste.
01:03:50 Eh bien, j'ai répondu sur terroriste.
01:03:52 Si, si, vous vous contenterez
01:03:54 de ma réponse sur cette question.
01:03:56 - Vous avez un double langage ?
01:03:58 - Non, je n'ai pas de double langage, monsieur, et je ne vous permets pas de...
01:04:00 - Vous n'avez rien à dire ?
01:04:02 - On va s'arrêter là.
01:04:04 - C'était le point presse,
01:04:06 ce matin, de la France insoumise.
01:04:08 C'est un marqueur,
01:04:10 un marqueur dans la vie politique française
01:04:12 que cette réponse, c'est un marqueur également
01:04:14 pour Olivier Faure, qui prend ses distances
01:04:16 et sans doute même
01:04:18 se désengagera-t-il
01:04:20 de l'ANUPS ?
01:04:22 Mais hier à Bibes, j'imagine
01:04:24 que vous serez à l'Assemblée nationale cet après-midi,
01:04:26 que la séance va être
01:04:28 houleuse.
01:04:30 - J'imagine. Je poserai d'ailleurs une question,
01:04:32 évidemment, au gouvernement,
01:04:34 et ce sera Éric Ciotti qui prendra la parole le premier
01:04:36 pour les Républicains. Pascal Praud,
01:04:38 la République s'est effondrée sur sa gauche.
01:04:40 Jean-Luc Mélenchon et sa clique
01:04:42 sous des boyards panos et autres
01:04:44 qui parlent
01:04:46 de prétendues violences israéliennes
01:04:48 qui ont mis à dos la démocratie
01:04:50 attaquée,
01:04:52 la seule démocratie du Moyen-Orient,
01:04:54 malgré les viols, malgré les massacres,
01:04:56 malgré les profanations de corps
01:04:58 à l'opposé de nourrissons, de femmes,
01:05:00 de vieillards, pour Mélenchon, ça reste
01:05:02 la faute d'Israël et de la colonisation.
01:05:04 Et aujourd'hui,
01:05:06 c'est la cinquième colonne, je plaise mes mots.
01:05:08 La France insoumise s'est
01:05:10 transformée en cinquième colonne
01:05:12 du djihadisme. Ce sont les petits
01:05:14 télégraphistes du Hamas
01:05:16 et ces élus de LFI ou de la NPA,
01:05:18 vous n'en avez pas parlé, mais à mon avis,
01:05:20 qu'il faut dissoudre au plus vite,
01:05:22 mettent en musique cette obsession,
01:05:24 pas antisioniste, Pascal Praud, antisémite.
01:05:26 - Comment
01:05:28 vous envisagez la réponse
01:05:30 de Benjamin Netanyahou avec
01:05:32 ce dilemme des otages ?
01:05:34 - Je connais bien Netanyahou, c'est mon ami depuis
01:05:38 plus de 32 ans maintenant.
01:05:40 Je peux vous dire que
01:05:42 j'ai senti une colère froide
01:05:44 que je n'ai jamais connue
01:05:46 depuis que je le connais. Je vous dis, cet homme-là
01:05:48 est rentré dans un avion pour libérer
01:05:50 des otages à l'époque.
01:05:52 C'était un ancien commando spécial de l'armée.
01:05:54 Son frère est mort en libérant des
01:05:56 otages, comme beaucoup en Israël.
01:05:58 - Mais vous comprenez
01:06:00 le sens de ma question. Est-ce que
01:06:02 l'opinion israélienne
01:06:04 va accepter
01:06:06 la possibilité
01:06:08 de mort des otages qui seront diffusés,
01:06:10 qui seront montrés en vidéo,
01:06:12 et qui vont créer
01:06:14 un traumatisme dans la société israélienne ?
01:06:16 C'est ça ma question.
01:06:18 Est-ce qu'on peut déjà répondre à cette question ?
01:06:20 - C'est très difficile de répondre à votre question.
01:06:22 Parce qu'ils vont instrumentaliser,
01:06:24 comme vous l'avez parfaitement dit, les otages.
01:06:26 Mais alors qu'est-ce qu'on fait, Pascal Praud ?
01:06:28 - Mais je vous pose la question.
01:06:30 - On les laisse faire du chantage ?
01:06:32 - C'est tout le dilemme.
01:06:34 - Les otages d'Ila Tchalit
01:06:36 pour rendre un corps... Je parlais à
01:06:38 le docteur, le papa
01:06:40 du petit Avidan, me disait qu'il était en contact
01:06:42 avec la famille Goldin, dont le corps
01:06:44 du magnifique garçon est retenu,
01:06:46 le corps, à l'Euramas. Et je veux
01:06:48 vous donner une information, Pascal Praud.
01:06:50 C'est que beaucoup de soldats israéliens
01:06:52 sont morts en voulant récupérer
01:06:54 les corps. Ils ont sans doute eu tort
01:06:56 parce qu'ils sont morts. Il y avait des milliers
01:06:58 de terroristes. Mais ils ne voulaient pas que des corps
01:07:00 rentrent, soient en otage.
01:07:02 Et là, c'est pas des corps, c'est aux
01:07:04 alentours de 150 otages. Alors,
01:07:06 pour répondre à votre question...
01:07:08 - Et ce sera votre dernier mot.
01:07:10 - Israël ne va pas avoir de limite pour détruire
01:07:12 l'Euramas. Autrement, ce sera
01:07:14 la fin de l'état d'Israël.
01:07:16 Il faudra trouver des solutions.
01:07:18 Israël, vous avez compris, pour répondre à votre
01:07:20 auditrice, voulait
01:07:22 remettre l'électricité et l'eau à Gaza,
01:07:24 mais qui rendent les otages tout de suite. Là,
01:07:26 il y a des bébés qui sont maintenus sans leur mère
01:07:28 à 10 mètres sous terre.
01:07:30 Mais où on va ?
01:07:32 - Merci. - On va à la barbarie.
01:07:34 - Merci, Meilleur Habib. Et permettez-moi
01:07:36 évidemment,
01:07:38 à travers vous,
01:07:40 d'apporter la compassion
01:07:42 de toute la rédaction d'Europe 1,
01:07:44 bien sûr, à ce que vivent les Juifs de France
01:07:46 aujourd'hui, qui nous écoutent,
01:07:48 je le sais, qui sont
01:07:50 traumatisés, qui sont dans le chagrin
01:07:52 depuis samedi, dans l'inquiétude, dans l'angoisse,
01:07:54 et qui nous appellent
01:07:56 chaque minute,
01:07:58 à chaque émission que nous faisons,
01:08:00 et nous pensons bien évidemment
01:08:02 à eux et à toute cette
01:08:04 communauté qui est un exemple
01:08:06 d'intégration
01:08:08 tout en ayant gardé
01:08:10 ses racines. Et c'était cela
01:08:12 le modèle français. L'intégration
01:08:14 sans nier d'où l'on
01:08:16 vient. Je pense également à la communauté
01:08:18 arménienne qui est sur
01:08:20 ce registre.
01:08:22 Donc, merci à vous d'avoir témoigné
01:08:24 ce matin, et nous allons marquer
01:08:26 une pause et peut-être
01:08:28 parler d'un sujet très différent,
01:08:30 en l'occurrence, il y a 60 ans, Édith Piaf
01:08:32 nous quittait, ce qui pourra apporter
01:08:34 un peu de légèreté à nos débats.