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  • 09/10/2023
Elu mercredi dernier, Mathieu Darnaud devient bras droit de Gérard Larcher. Selon lui, la France doit affirmer sa solidarité avec le peuple israélien. Il faut tout faire pour éviter un embrasement.

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Transcription
00:00 7h43, on reçoit ce matin le nouveau numéro 2 du Sénat, bras droit de Gérard Larcher, le sénateur LR Mathieu Dardot
00:06 sénateur LR de l'Ardèche
00:09 - Bonjour Mathieu Dardot - Bonjour - Avant toute chose la guerre évidemment au Proche-Orient
00:12 les combats se poursuivent
00:15 48 heures après l'attaque du Hamas sur l'état d'Israël, cinq sensibles touchés par
00:19 Israël cette nuit dans la bande de Gaza. La France doit faire quoi ? doit dire quoi ?
00:24 - Je crois qu'elle doit bien sûr
00:27 affirmer sa solidarité avec le peuple israélien parce que
00:30 plus de 700 morts, 2000 personnes blessées et surtout des enlèvements ce qui laisse malheureusement à craindre le pire donc il faut tout faire
00:38 pour tendre vers un apaisement
00:40 il faut aussi tout faire pour que nous n'assistions pas à un embrasement de ce conflit. Je pense que la communauté
00:47 internationale a son mot à dire parce que sinon malheureusement on peut toujours craindre le pire. - Faire preuve de solidarité ça suffit ? il n'y a pas des
00:53 actions concrètes à mener ? - Je crois que les choses doivent se réfléchir comme je le disais à l'échelle de la communauté internationale. Les Etats-Unis ont déjà
00:59 fait montre d'une certaine fermeté en envoyant des moyens sur zone. Je crois qu'il faut
01:06 veiller et surtout avoir une action concertée. On a vu que nos voisins allemands notamment avaient été touchés par des enlèvements
01:14 on a dénombré des victimes
01:16 originaires de différents pays
01:19 européens notamment et je pense qu'il faut veiller à ce que encore une fois ce conflit ne s'embrasse pas. - Gérald Darmanin veut renforcer la sécurité
01:26 autour des synagogues, autour des écoles juives, il a raison ? - Oui je crois qu'il a raison parce qu'on sait toujours que
01:31 il y a un risque à ce que ce type de conflit
01:35 ne s'exporte d'une certaine manière donc il faut veiller
01:39 être très attentif bien évidemment à l'ensemble des établissements qui pourraient être la cible
01:45 d'attentats. - Pour vous la crainte d'arriver de ce conflit ici en France est bien réelle ?
01:50 - Il faut y veiller en tout cas à ce que le pire n'arrive pas ici sur le territoire national.
01:54 - Mathieu Darnot, vous êtes désormais donc premier vice-président du Sénat depuis mercredi dernier
02:00 le grand public connaît mal le Sénat, c'est quoi votre boulot ?
02:04 - Le Sénat c'est important de réaffirmer deux choses. - De premier vice-président en tout cas. - Alors le premier vice-président il a comme fonction
02:11 d'accompagner
02:12 le président, le président Larcher, singulièrement quand celui-ci
02:16 ne peut
02:19 j'allais dire assister à certaines manifestations donc c'est un travail de représentation mais c'est surtout un travail qui consiste à présider
02:27 les séances. Lorsque le président lui-même ne préside pas les séances, j'aurai à présider dès demain à
02:35 14h30 la première séance au Sénat. Nous avons étudié un texte sur le logement
02:40 et c'est l'une des fonctions majeures et puis le vice-président
02:44 la délimitation de
02:48 la compétence qui me sera
02:51 attribuée sera définie dans les prochains jours mais on a une responsabilité, un secteur des prérogatives qui sont propres
02:59 au vice-président, à chacun des vice-présidents du Sénat. - C'est une fonction dont vous rêviez ou pas du tout ?
03:04 J'ai toujours eu un attachement particulier pour le Sénat parce que je considère que c'est un lieu
03:08 d'une part où on fabrique la loi, c'est un pôle d'équilibre peut-être plus que jamais
03:13 sous la Ve République. - On dit souvent que ça ne sert plus à grand chose le Sénat. - Je crois qu'au contraire
03:18 l'actualité récente a démontré tout le contraire. On a vu qu'à l'Assemblée nationale
03:21 la passion avait tendance parfois à l'emporter. Il faut qu'il y ait aussi une chambre de l'apaisement, une chambre où on travaille, une chambre où on
03:29 cofabrique quelque part la loi avec
03:33 l'Assemblée nationale à un moment donné. Alors on peut ne pas être d'accord, on peut aussi être d'accord et je pense que ce travail est
03:39 utile.
03:41 Singulièrement encore une fois quand il n'y a pas de majorité claire à l'Assemblée nationale, il y en aura
03:45 semble-t-il de moins en moins et pourtant des textes très importants vont arriver. On va examiner le projet de loi de finances,
03:51 le projet de loi de finances sur la sécurité sociale. On sait la difficulté
03:54 aujourd'hui en France à travailler sur les sujets de santé et combien la santé a besoin de moyens. On va avoir le texte sur
04:01 l'immigration qui va arriver et c'est assez important de le souligner d'abord au Sénat alors que
04:06 traditionnellement ce sont les textes des territoires qui arrivent d'abord au Sénat. Donc on voit bien que le rôle du Sénat a tendance à
04:11 s'affirmer et à jouer vraiment ce pôle d'équilibre dans la Ve République.
04:16 Mathieu Darnot,
04:17 premier vice-président du Sénat, ça veut dire qu'on va vous voir de moins en moins en Ardèche ? Non, au contraire parce que je pense que
04:22 mon activité à Paris, je vais la concentrer sur les jours de semaine et vous savez,
04:29 je crois, et c'est quelque chose auquel tient beaucoup le président du Sénat,
04:34 quand il parle notamment de Sénat hors les murs, je crois que pour bien fabriquer la loi, pour être au contact de nos concitoyens,
04:40 entendre leur aspiration et aussi parfois
04:43 leur cri de douleur parce que je pense qu'on peut parler
04:47 ainsi, il faut être au contact et je crois que nos collègues sénateurs, mes collègues sénateurs,
04:52 ont cette envie, ont ce besoin d'être connectés au territoire
04:57 singulièrement dans un temps où, avec le nom cumul, on n'a pas la capacité à
05:03 conjuguer un rôle d'élu local avec un exécutif et
05:08 ce mandat national. Donc on a besoin, et je
05:12 m'astreins à le faire, d'être sur le terrain, de travailler avec les élus ardéchois notamment, qui sont finalement le reflet
05:19 des élus de France et on entend ce qu'on entend partout ailleurs. C'était le cas d'ailleurs samedi, vous avez manifesté aux côtés des élus
05:25 ardéchois, Dromois aussi, à Valence, avec des maires qui veulent conserver leurs compétences de gestion de l'eau.
05:31 Est-ce que c'est pas plus simple des gestions mutuelles avec davantage de moyens pour un sujet qui est particulièrement sensible, pour éviter les pénuries d'eau tout simplement ?
05:39 Je crois que c'est une fausse idée qui consiste à penser que
05:43 mutualiser ça permet d'éviter la pénurie d'eau. Je pense qu'aujourd'hui, et j'ai rendu un rapport il y a deux ans,
05:48 qui s'appelle "Comment éviter la panne sèche" sur la question de l'eau, il faut au contraire un maximum d'agilité. Quand vous gérez
05:55 l'eau en montagne, comme c'est le cas sur la montagne ardéchoise, que vous avez plusieurs sources dans votre commune,
05:59 mutualiser à l'échelle d'une intercommunalité qui est celle de la montagne ardéchoise,
06:03 1/6e du département de l'Ardèche, c'est trop compliqué. Tous les élus disent "on ne peut pas le faire". Donc laissez-nous cette agilité.
06:09 A la fin des fins, qu'est-ce qui est important ? C'est de préserver la ressource, c'est de faire en sorte qu'on se
06:14 finalement conforme, comme l'ensemble du territoire, aux contraintes qui sont
06:18 liées aux normes environnementales et surtout qu'on évite
06:24 d'avoir la traduction que beaucoup de mutualisations ont, c'est-à-dire faire exploser
06:29 le prix de l'eau. Laissez la capacité aux élus de gérer par exemple l'eau en régime. Nous ce que nous voulons c'est simplement de la
06:35 liberté. On n'est pas contre le regroupement. Moi je fais partie de ceux qui
06:38 prônent notamment le regroupement en syndicat parce que c'est un outil agile et puis l'eau ça répond à des bassins
06:45 hydrographiques et non pas des découpages intercommunaux. C'est pour ça que vous aviez quand même, et c'est assez rare pour le dire, un tiers des élus
06:51 de Drôme et d'Ardèche qui étaient présents à Valence. Donc il faut aussi
06:54 écouter, je crois que le pouvoir central,
06:57 Paris a besoin d'écouter ce qui se passe sur les territoires et le Sénat c'est aussi ça.
07:01 Dernière question, vous me répondez s'il vous plaît par oui ou par non. Laurent Wauquiez a-t-il raison de vouloir sortir
07:06 du dispositif zéro artificialisation des sols ?
07:09 Il a raison de tirer la sonnette d'alarme.
07:11 Il a raison de tirer la sonnette d'alarme et j'insiste sur ce point parce que c'est quand même le seul texte, le texte "climat résilience"
07:17 sur lequel on est revenu un an et demi après avoir voté ce texte considérant qu'aujourd'hui il était quasiment inapplicable sur les territoires.
07:23 Il faudra aller beaucoup plus loin. Le Sénat a déjà rendu le 13 juillet dernier une nouvelle copie qui est moins contraignante pour les
07:29 territoires ruraux mais je crois qu'il faut aller plus loin et je pense même que le gouvernement en est conscient.

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