- 05/10/2023
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00:00 (Générique)
00:13 Bonjour à tous et bienvenue dans notre studio vidéo du groupe Nice Matin pour ce sixième numéro de Territoire Éco.
00:19 Et oui, déjà 6 éditions de cette émission que nous vous proposons chaque mois en partenariat avec l'UPE 06 et nos confrères du journal Tribune Côte d'Azur.
00:28 Et pour m'accompagner comme chaque mois, je ne vous les présente plus. J'ai le plaisir d'accueillir Karine Wenger, chef du service économie du groupe Nice Matin.
00:35 Bonjour Karine. – Bonjour Christian. – Et Isabelle Ozias, notre consoeur et rédactrice en chef de la Tribune Côte d'Azur. Bonjour Isabelle.
00:40 – Bonjour Christian. – Pour débuter ce numéro 6 de Territoire Éco, vous y êtes désormais habituée, place à la grande interview.
00:47 (Générique)
00:54 Dans quelques jours se déroulera à Nice la première édition d'IBT. IBT, c'est le salon dédié à l'industrie, aux bâtiments et à la technologie azuréenne
01:02 et qui est co-organisé par la Chambre de commerce et de l'industrie Nice Côte d'Azur, la Fédération du bâtiment et des travaux publics 06,
01:09 Prod'Aromes, le syndicat national des fabricants de produits aromatiques, l'UPE 06 et enfin l'UEMM Côte d'Azur, l'union des industries et métiers de la métallurgie
01:19 présidée par Marcel Rani que nous avons le plaisir d'accueillir aujourd'hui. Bonjour Marcel Rani. – Bonjour.
01:24 – Marcel Rani, vous êtes monsieur industrie dans les Alpes-Maritimes, tout le monde vous identifie et vous connaît comme ça,
01:29 vous êtes extrêmement actif pour faire la promotion de nos belles industries azuréennes.
01:33 Les Alpes-Maritimes c'est un département finalement peu reconnu pour sa production et pourtant il y en a beaucoup, n'est-ce pas ?
01:40 – Et pourtant, il y en a beaucoup et il y en a de plus en plus et l'industrie se porte bien.
01:46 J'ai pris quelques chiffres pour éviter de dire des bêtises mais l'industrie dans le 06 c'est 4042 entreprises,
01:52 33 000 emplois, 27% du PIB azuréen, donc on peut parler pratiquement d'un PIB qui ressemble à celui du tourisme,
02:00 donc c'est presque aussi important et ça représente à peu près 8 milliards d'euros.
02:07 L'industrie de la métallurgie c'est 900 entreprises qui représentent à peu près 15 000 emplois
02:14 et les adhérents de l'UMM c'est à peu près 200 entreprises qui elles représentent 10 000 emplois.
02:24 – Donc une grosse puissance de frappe.
02:26 – C'est une grosse puissance de frappe et ceux qui n'adhèrent pas sont souvent des artisans ou des TPE
02:31 qui n'ont pas vocation et qui se font conseiller par leur service comptable ou autre.
02:36 – Karine Isabelle, à vous.
02:38 Marcel, quels sont les grands défis que va connaître ou que connaît déjà la filière industrielle azuréenne ?
02:45 – Alors le défi, tout le monde en parle et la semaine dernière il y avait un bel événement sur la commune de Nice,
02:53 mais sur la métropole de Nice pardon, et c'est la réindustrialisation et le développement,
03:01 la transition énergétique qui est un sujet fort et qu'il ne faut pas prendre à la légère.
03:08 – Et dans l'industrie ça se traduit comment ?
03:11 – Ça se traduit par une adaptation des industriels, des accompagnements importants
03:16 pour mettre en place des codes de bonne conduite et puis surtout de leur expliquer
03:22 que la décarbonation n'est pas obligatoirement un inconvénient,
03:26 mais peut-être l'opportunité d'aller gagner de l'argent et des ouvertures d'esprit,
03:30 de nouveaux métiers et peut-être aussi attirer des talents.
03:34 – On y reviendra tout à l'heure, d'abord on va parler de cette première édition du salon IBT.
03:38 Alors IBT c'est pour Industrie, Bâtiment et Tech, ça remplace un petit peu l'ancienne mouture Industria,
03:45 en plus élargie, pourquoi ce salon ?
03:49 – Alors quand j'ai pris la présidence de l'UIMM, je souhaitais non pas faire disparaître Industria,
03:56 parce que j'ai participé, j'ai été un acteur fort d'Industria,
04:01 le dernier je l'ai co-présidé avec Michel Manago,
04:05 mais mon ambition était de rassembler un maximum les entreprises du territoire.
04:11 Je dis souvent que tout est industrie et que dans le BTP il y a de l'industrie,
04:15 dans la tech il y a de l'industrie et dans l'industrie bien entendu,
04:18 que ce soit le parfum ou la métallurgie il y en a beaucoup.
04:21 Donc j'ai trouvé que c'était un bon sujet de rassembler
04:26 toutes les entreprises territoriales ou locales,
04:30 et bien entendu je me suis rapproché de la CCI avec Jean-Pierre Savarino,
04:34 je parlais avec le président du BTP et Pierre Ippolito le président de l'UPE,
04:43 et on a attiré aussi Prodarum qui est un acteur important sur le pays grassois,
04:49 donc c'était vraiment de bon augure de le faire venir avec nous.
04:52 L'union fait la force de toutes ces grandes institutions professionnelles.
04:56 J'en suis persuadé, d'autant plus qu'avec les chiffres que je vous ai donnés,
04:59 sachant qu'on représente près de 30% du PIB, il faut maintenir une activité,
05:04 parler de nous, et on me disait souvent dans le temps qu'il fallait vivre caché,
05:09 j'ai dit qu'aujourd'hui il faut montrer notre savoir-faire, notre savoir-être,
05:13 et nos industries qui sont plus que belles sur la région.
05:17 Une des cibles du salon IBT c'est la jeunesse,
05:21 alors la question c'est est-ce que l'industrie d'aujourd'hui est attirante pour les jeunes ?
05:26 J'ai tendance à dire qu'elle n'est pas attirante parce qu'on ne leur explique pas.
05:32 Oui c'est la jeunesse, on a mis en place avec les cinq organisations un rapprochement avec l'éducation,
05:43 il va y avoir à peu près 1200 élèves qui vont venir voir ce que c'est l'industrie,
05:48 le BTP, le Prod'Arom, tous les métiers qu'on va pouvoir présenter,
05:52 il va y avoir une belle exposition par l'UMM et par le BTP des métiers qu'ils représentent,
06:00 et puis je dis toujours que l'industrie en général c'est 1000 métiers,
06:06 donc il y aura toujours la place pour des nouveaux arrivants,
06:11 et dire aux jeunes que dans l'industrie ils vont pouvoir s'amuser, s'éclater et grandir,
06:17 et faire de belles carrières, ça va être le jour où il va falloir leur dire et leur expliquer.
06:21 Pourtant l'industrie souffre quand même d'une image assez négative.
06:25 Parce qu'on est resté sur l'ancienne image de l'industrie,
06:28 l'industrie de Charlie Chaplin, des temps modernes,
06:31 où on voyait des gens dans la poussière et le mal-être au travail c'est terminé,
06:37 aujourd'hui on parle de RSE, on est dans des actions de confort au travail,
06:43 on se rapproche beaucoup plus de l'humain, en tout cas c'est mon credo,
06:46 et vous le savez on en a déjà parlé,
06:48 moi je pense que jamais l'industrie n'a autant brillé,
06:53 jamais l'industrie n'a été autant importante et intéressante,
06:57 et on voit de plus en plus de jeunes y venir,
07:00 et moi il n'y a que voir ne serait-ce qu'au sein de mon entreprise,
07:03 le niveau d'âge est assez payant puisqu'on est avec une moyenne d'âge de 34 ans,
07:10 malgré tout avec une moyenne d'ancienneté de 14,
07:13 donc ça veut dire que les gens y viennent et ils y font carrière,
07:16 et ils aiment y rester parce qu'ils arrivent à prendre plaisir à venir à travailler.
07:21 Alors par contre est-ce qu'il n'y a pas des difficultés,
07:23 justement c'est une filière qui est hyper étendue,
07:26 est-ce qu'on a assez d'offres de formation, de qualité pour former ces futurs recrues ?
07:31 Alors la formation c'est un vaste sujet,
07:34 on ne peut pas s'attaquer à tous les sujets en même temps
07:36 quand on prend la présidence d'une fédération,
07:39 il y a des sujets qui changent en plus,
07:41 chaque année mon prédécesseur a fait beaucoup de choses,
07:43 et aujourd'hui on parle de beaucoup d'autres choses,
07:45 donc il faut travailler un petit peu sur tout.
07:47 La décarbonation est un critère sur lequel il faut vraiment qu'on s'emploie,
07:51 à expliquer à nos adhérents comment s'y mettre et comment les accompagner,
07:56 mais la formation est un sujet important d'ailleurs,
08:00 on n'a pas de pôle formation sur le secteur,
08:04 il y en a un à Istres, c'est un peu loin,
08:06 donc ce n'est pas évident d'envoyer les jeunes jusqu'à Istres,
08:09 bien qu'il y en ait qui partent de Nice pour aller là-bas,
08:12 et donc on est sur un dossier pour une ouverture de nouvelle école de formation d'électricien en maintenance,
08:19 sur la métropole niscode d'Azur,
08:22 et pourquoi pas après en faire une autre sur le côté Sofia,
08:25 parce que notre territoire est étendu,
08:27 et donc il va falloir apporter des solutions pour tout le monde,
08:30 et puis on est en lien avec toute l'éducation pour pouvoir justement,
08:35 à Don Bosco il y a quand même de belles opportunités de préparation,
08:42 on a une université qui est forte,
08:44 qui nous envoie des alternants qui sont performants,
08:46 moi j'en ai beaucoup, j'en ai encore 4 cette année,
08:48 depuis le 1er septembre,
08:50 donc il y a quand même de la formation,
08:53 mais il n'y en a jamais assez parce qu'on n'est pas habitué à ça.
08:57 - Les entreprises s'y mettent un peu en interne aussi ?
09:00 - Les entreprises s'y mettent en interne,
09:02 et puis il ne faut pas oublier que l'année Covid a été une année de révélation,
09:07 l'industrie existe, il va falloir peut-être l'accompagner,
09:10 et aujourd'hui il y a vraiment un revirement de situation,
09:17 et je pense que l'industrie sera de plus en plus attirante,
09:19 et il y aura de plus en plus de formation,
09:21 en tout cas je l'espère.
09:23 - Revenons sur la décarbonation qui est la thématique de cette 1ère édition d'IBT,
09:28 quelles sont les solutions déjà mises en place au sein des entreprises,
09:32 et sont-elles adaptables à toutes les usines ?
09:35 - Là c'est pareil, la décarbonation c'est un gros sujet,
09:39 on va parler de RSE plus que de décarbonation,
09:42 au départ dans une entreprise,
09:44 mais la décarbonation et le développement durable c'est une histoire de bon sens,
09:48 c'est de la gestion,
09:50 quand on ne jette pas on économise,
09:52 et quand on économise on gagne de l'argent,
09:54 donc c'est souvent du bon sens,
09:56 il suffit de bien le présenter, de bien l'accompagner,
09:59 aujourd'hui à l'UMM on a mis un peu le RSE,
10:02 on a pris un alternant pour accompagner les entreprises,
10:05 et l'UMM nationale a créé le label UMM,
10:10 et on va s'employer à faire ce label,
10:13 et je voudrais même montrer l'exemple le 1er,
10:16 parce que si j'arrive à avoir le label,
10:18 je pense que d'autres suivront si on leur montre que c'est intéressant,
10:22 mais je crois qu'on en parle de plus en plus,
10:24 et la décarbonation c'est important,
10:27 on ne peut plus avoir un four qui consomme beaucoup de gaz,
10:31 beaucoup d'énergie,
10:33 et beaucoup de CO2,
10:35 alors qu'on sait très bien qu'en changeant un four,
10:37 je donne un exemple,
10:39 quand on change un four à gaz,
10:41 ou un four électrique d'ancienne génération,
10:44 comme je peux avoir d'ailleurs dans mon entreprise,
10:46 puisqu'on y travaille dessus,
10:48 quand on le change, on s'aperçoit que l'amortissement se fait très vite,
10:51 ne serait-ce que par l'économie réalisée sur l'énergie,
10:54 puisque l'énergie ne cesse d'augmenter,
10:56 on était habitué à avoir de l'énergie presque gratuite,
11:01 avec nos centrales nucléaires,
11:03 et aujourd'hui on s'aperçoit que l'énergie augmente,
11:06 et va encore augmenter,
11:07 donc toute action de décarbonation sera une économie réalisée,
11:12 un investissement,
11:14 et avec la région aujourd'hui, il y a beaucoup d'accompagnement,
11:16 avec l'UIMM, avec les fédérations présentes,
11:19 il y a beaucoup d'accompagnement pour les entreprises,
11:21 et c'est à elles de s'investir dans cette action,
11:24 et d'aller chercher vers leurs fédérations,
11:26 quelles sont les aides qu'on peut leur apporter.
11:28 Vous avez devancé un petit peu la prochaine question,
11:31 vous en tant que chef d'entreprise,
11:33 on rappelle le groupe RANI,
11:35 c'est tout un écosystème autour de l'éclairage public,
11:39 et des solutions, des nouvelles technologies,
11:41 autour de cet éclairage public,
11:42 y compris avec de l'IA,
11:44 qu'est-ce que vous avez mis en place, vous, dans votre entreprise,
11:47 pour justement accélérer cette décarbonation ?
11:50 Sur le processus de l'entreprise,
11:51 ou sur le processus des produits que l'on fait ?
11:53 Les deux, mon général.
11:54 Les deux, mon général.
11:55 Alors, déjà, on va parler des produits.
11:57 On faisait de l'éclairage,
11:59 et je dis toujours qu'on avait tendance à vendre
12:01 un produit esthétique qui faisait de la lumière,
12:04 aujourd'hui on fait de l'éclairage,
12:06 avec un éclairage raisonné,
12:07 avec de la gestion,
12:09 avec de la détection,
12:11 sans se préoccuper de savoir si les personnes sont en danger,
12:16 ou s'il y a une insécurité quelconque,
12:18 puisque, avec de la simple détection,
12:20 on arrive à rallumer quand les gens passent.
12:22 Donc, il y a une véritable économie,
12:23 aujourd'hui, en changeant un luminaire standard,
12:26 tel qu'on les voit sur la voie,
12:29 on arrive à économiser 80% sur la facture énergétique d'une commune.
12:33 Donc, c'est hyper important,
12:35 et là, on peut parler déjà de décarbonation.
12:37 Mais là aussi, c'est du bon sens,
12:38 puisque les communes se sont aperçues que ça coûtait cher,
12:42 et qu'en investissant,
12:44 il pouvait y avoir un retour sur investissement
12:47 qui pouvait se faire très vite,
12:48 en 3 ans et demi, 4 ans.
12:49 Donc, il y a un intérêt,
12:51 et donc, bien entendu,
12:52 il y a un engouement pour ce remplacement.
12:55 Dans l'entreprise,
12:57 on a fait ce nouveau bâtiment de l'entreprise,
13:03 avec des nouvelles technologies en interne aussi,
13:07 donc les lumières qui étaient tout le temps allumées,
13:10 qui étaient la gabegie qu'on pouvait avoir
13:15 dans la gestion de l'entreprise,
13:20 a été réfléchie différemment.
13:22 Donc, on peut le faire sur les nouveaux bâtiments.
13:24 On a changé tous les éclairages,
13:26 on est passé avec de la LED,
13:27 les luminaires s'éteignent quand il n'y a plus personne dans les pièces,
13:30 quand on met l'alarme, l'usine entière s'arrête,
13:33 alors qu'il y avait toujours un petit peu de perte à la nuit,
13:35 et un petit peu de consommation,
13:37 et donc, on ne s'en apercevait pas.
13:38 Tout est géré,
13:39 donc il y a des systèmes de gestion.
13:41 On a créé aussi, avec l'entreprise,
13:43 une nouvelle filiale d'accompagnement,
13:45 d'accompagnement pour les territoires,
13:47 et d'accompagnement,
13:48 et bien entendu, on va s'en servir pour nous-mêmes,
13:50 puisque cet accompagnement va apporter
13:53 des systèmes de gestion et de télégestion
13:56 pour tous les fluides,
13:58 que ce soit l'énergie électrique,
13:59 l'énergie du gaz, l'énergie de l'eau, l'air,
14:02 et tout ce qu'on peut avoir autour de nous comme énergie.
14:04 Donc, bien entendu, c'est un gros chantier,
14:07 ça ne va pas se faire du jour au lendemain.
14:08 Nous, je vous disais tout à l'heure,
14:10 dans l'entreprise, on est en train de réfléchir
14:12 sur une nouvelle découpe laser.
14:14 On va enlever ces vieilles machines
14:16 qui consomment beaucoup d'énergie.
14:18 On est en train de réfléchir à remplacer nos trois fours,
14:21 puisqu'on en a un sur notre site du Var,
14:23 et deux sur nos sites de la Gaude.
14:26 C'est des fours qui commencent à être vieillissants,
14:28 même s'ils marchent très bien,
14:29 mais en tout cas, ils sont vieillissants,
14:30 et énergivores.
14:31 Donc, cette décarbonation passera par là.
14:33 Et aujourd'hui, c'est les fours,
14:34 demain, ce sera d'autres machines.
14:36 On parle beaucoup de réindustrialisation
14:39 et de "Made in France".
14:40 Alors, ma question, c'est, vous y croyez ?
14:42 Alors, c'est la question...
14:45 Ce n'est pas la question piège,
14:46 c'est la question que j'attendais.
14:47 Oui, j'y crois, et j'y ai toujours cru.
14:49 D'ailleurs, si je n'y avais pas cru,
14:50 j'aurais délocalisé à l'étranger.
14:52 Je suis resté en France, je me suis toujours battu,
14:55 déjà en tant qu'industriel,
14:57 aujourd'hui encore plus, avec ma casquette UIMM.
14:59 Et oui, je crois à la réindustrialisation.
15:02 Il faut y croire, il y a des méga-factories
15:04 qui s'installent dans le nord de la France.
15:07 On a la place sur le territoire
15:09 pour faire de nouvelles usines
15:11 et leur trouver des solutions
15:13 pour qu'ils soient beaucoup plus pérennes.
15:15 Dernière question, Marcel Ragné,
15:16 vous avez une vision maintenant très transversale,
15:18 puisque vous présidez l'UIMM
15:19 et puis vous avez l'expérience de votre propre entreprise.
15:21 Qu'est-ce que vous aimeriez faire remonter au gouvernement ?
15:23 Si vous aviez une proposition à leur faire remonter
15:26 pour épauler l'industrie, ce serait quoi ?
15:28 Il y en aurait plusieurs,
15:30 mais la première c'est accompagner les industries
15:33 dans leur transition et leur développement.
15:35 Aujourd'hui, on a des pouvoirs publics
15:39 qui nous empêchent de faire certaines réalisations,
15:41 ne serait-ce que construire un peu plus en hauteur
15:43 dans certains endroits du territoire
15:45 où on ne gêne personne.
15:46 Et je crois que si on pouvait,
15:48 ne serait-ce que proposer aux entreprises
15:50 de rehausser leurs bâtiments et de grandir,
15:52 pour pouvoir agrandir leur entreprise
15:54 quand ils en ont besoin.
15:55 Moi, je visite en ce moment beaucoup d'entreprises locales,
15:57 puisque c'était mon credo
15:59 quand je me suis présenté à l'UIMM.
16:02 Je veux connaître mes adhérents,
16:04 je les vois et tous me disent
16:06 "on est à l'étroit, il n'y a pas de terrain".
16:08 Et donc, il y a d'autres possibilités,
16:10 toujours avec un bon accompagnement.
16:12 Et donc, ça serait bien que le gouvernement
16:15 nous accompagne et nous aide.
16:16 On assouplisse un peu les réglementations.
16:17 Et qu'on assouplisse un petit peu.
16:18 Merci infiniment Marcel Rani, merci mesdames.
16:20 Vous allez rester avec nous si vous le voulez bien.
16:22 On va passer maintenant à notre rubrique suivante,
16:23 le journal de l'écho.
16:25 Et vous pouvez intervenir quand vous le souhaitez.
16:27 [Musique]
16:33 Karine, Isabelle, c'est votre grand moment chaque mois.
16:36 Vous allez nous donner les bonnes et les moins bonnes nouvelles
16:38 de l'écosystème azuréen,
16:40 avec ce journal de l'économie.
16:41 On parle de la vie des entreprises pour commencer.
16:43 Et c'est une nouvelle qui va certainement intéresser.
16:46 Marcel Rani, la bonne nouvelle c'est pour Calisteo.
16:49 Alors, ces petits boîtiers intelligents et discrets
16:52 permettent de récolter diverses données
16:54 des consommations énergétiques d'un bâtiment tertiaire.
16:58 Calisteo équipe des usines, équipe même des musées nationaux.
17:02 Et elle a intéressé trois nouveaux investisseurs
17:05 sur un créneau ultra-porteur.
17:07 Ils s'appellent Terranea, Enerphip, Gestion et Liberset.
17:10 Ils ont donc rejoint l'aventure Calisteo
17:13 pour 5 millions d'euros d'entrée au capital.
17:16 Très intéressant.
17:18 On part chez Roberté.
17:19 On part chez Roberté qui va certainement surprendre
17:21 ses voisins dans quelques mois
17:23 parce qu'ils vont pouvoir voir un énorme cocon rose
17:25 se poser sur les terres grassoises du leader mondial
17:28 de la transformation des matières naturelles.
17:30 Il s'appelle Biopod, ce cocon rose.
17:33 Et c'est une serre expérimentale qui est pilotée
17:35 par l'intelligence artificielle et qui est conçue
17:37 par une start-up franco-américaine, c'est Interstellar Lab.
17:41 Alors, à l'origine, le projet était porté par la NASA
17:45 et visait à faire pousser des plantes dans l'espace.
17:47 Roberté va changer un peu le concept.
17:50 Il s'agira d'observer le comportement des végétaux
17:53 soumis par exemple à des températures élevées
17:55 et de mieux préparer l'agriculture de demain,
17:57 notamment sur le volet des plantes à parfum.
18:00 Et bonne pioche aussi pour Polystock.
18:02 Alors, on reste dans l'environnement tellement correct.
18:05 C'était, souvenez-vous Christian, notre premier pitcher
18:08 sur territoire éco.
18:09 Stéphane Asikian nous avait expliqué par le menu
18:12 son concept de filet récupérateur de déchets
18:15 pour qu'il n'envahisse pas trop nos espaces aquatiques,
18:18 que ce soit la mer ou les rivières.
18:20 Et bien, Polystock était ce 3 octobre sur le Monaco Business,
18:23 le salon 100% économique de la principauté.
18:27 Et il semblerait que la techno-canoise ait intéressé
18:30 la Fondation Albert II, qui s'engage à respecter
18:32 et à faire progresser la santé planétaire.
18:35 Et c'est toujours sympa d'avoir un petit ato monégasque
18:39 dans la manche.
18:40 Je confirme, parce que nous avons organisé
18:42 le club de l'éco monégasque récemment
18:44 en présence de Stéphane Asikian
18:46 et du vice-président de la Fondation Albert II.
18:48 Et visiblement, ils ont des touches entre eux.
18:50 Alors, si vous y étiez Christian,
18:52 vous savez que aussi pendant ce Monaco Business,
18:55 il y a eu une signature entre le Monaco Economic Board
18:58 et la métropole Nice-Côte d'Azur.
19:00 Alors, le Monaco Economic Board,
19:02 c'est un petit peu comme nos CCI françaises.
19:05 Et donc, un protocole d'accord a été signé
19:07 pour renforcer les liens entre la métropole
19:10 et la principauté de Monaco.
19:12 Très bien.
19:13 Alors, pas de critères de chiffre d'affaires
19:15 ni de retour sur investissement
19:16 pour la première édition des Trophées des entrepreneurs positifs
19:19 des Alpes-Maritimes,
19:20 qui était organisée par la CPAME,
19:22 la Confédération des petites et moyennes entreprises
19:24 des Alpes-Maritimes.
19:25 Donc, au contraire, les six lauréats
19:27 ont été récompensés pour leurs valeurs humaines,
19:29 telles que la bienveillance, la solidarité
19:31 ou encore la créativité.
19:32 Et je pense que ça vous parle, n'est-ce pas Marcel ?
19:34 - Un petit peu.
19:35 - Puisque vous avez reçu le Trophée de l'éco-responsabilité
19:38 ce soir-là.
19:39 On peut également citer parmi les autres entrepreneurs
19:41 mis à l'honneur, Benjamin Mondoux,
19:43 qui est à la tête de dix agences
19:45 Centuris 21 et Lafage Transactions,
19:47 qui a rafflé le prix de la solidarité,
19:49 ou bien le traiteur niçois Petit Cuistot,
19:51 qui lui s'est vu décerner le prix du courage.
19:54 - Marcel Rani, dans l'écosystème,
19:56 on reçoit beaucoup de trophées, beaucoup de prix.
19:58 C'est important de valoriser les entreprises
20:00 à travers ces récompenses ?
20:01 - C'est important de montrer l'exemple.
20:03 Souvent, j'ai le premier trophée
20:05 quand il se réalise.
20:07 Cette année, j'ai eu celui de la CPAME,
20:10 mais le premier trophée de l'éco, c'est moi qui l'ai eu.
20:12 Donc je dis que c'est bien,
20:14 parce que ça permet aux entreprises
20:16 de voir que les entreprises qui perdurent,
20:19 ou en tout cas qui ont une bonne presse,
20:21 se présentent et font le challenge
20:26 d'arriver à avoir un trophée,
20:28 de se rendre dynamique et en tout cas attirant.
20:30 Et derrière, il y a d'autres entreprises
20:32 qui se bougent, et peut-être pour se faire connaître,
20:34 c'est important.
20:36 Pour moi, ces trophées, ces récompenses,
20:38 moi je suis fier, elles trônent toutes dans mon bureau.
20:41 Il va falloir que j'achète une nouvelle armoire,
20:43 mais en tout cas, c'est bien, c'est gratifiant,
20:46 c'est la reconnaissance de ses pairs,
20:48 du microcosme économique, et donc c'est intéressant.
20:51 - Isabelle, on reste dans le domaine des prix.
20:53 - Puisque vous aimez les trophées,
20:55 on va continuer tous les ans.
20:57 EY, qui est l'un des plus grands cabinets d'audit
20:59 et de conseil au monde, organise ces prix
21:01 de l'entrepreneur de l'année.
21:03 En réalité, il y a cinq catégories
21:05 qui sont déclinées dans 13 régions,
21:07 dont Sudpaca.
21:09 Les uréennes sont reparties de Marseille
21:11 avec des trophées.
21:13 Sous le brun, il y a la grasseuse Icote,
21:15 encore un petit peu d'environnement,
21:17 spécialiste des peintures biosourcées,
21:19 elle a gagné le prix de la Scalope de l'année,
21:22 région sud,
21:24 et la niceoise Livemeds, elle a gagné le prix
21:26 Startup de l'année, c'est la pionnière
21:29 dans la livraison de médicaments à domicile.
21:31 - Et on la connaît bien parce qu'elle a pitché
21:33 dans cette émission.
21:35 - Tout à fait, mais décidément, on est sur tous les bons coups.
21:37 On met sur le devant de la scène les pépites.
21:39 - Alors, Icote et Livemeds sont attendus
21:42 en finale le 16 octobre à Paris,
21:44 au Théâtre Mogador.
21:46 - À l'origine, la startup niceoise
21:48 Route du marché était une place de marché
21:51 qui mettait en relation les consommateurs
21:53 désireux de bien manger avec des producteurs locaux
21:56 passionnés par leurs produits
21:59 et qui proposaient justement des produits
22:01 issus de l'agriculture raisonnée.
22:03 Alors, le concept de Route du marché a un peu évolué.
22:05 Les deux dirigeants viennent d'inaugurer
22:07 une boutique physique à Grasse
22:09 et comptent en ouvrir une vingtaine en en propre
22:11 dans les Alpes-Maritimes et le Var d'ici 2026.
22:14 Et ils veulent aussi développer leur concept en franchise.
22:17 - Allez, on arrête les trophées.
22:19 Nouveau nom, nouvelle orientation
22:21 et nouveau partenaire pour l'ex-CEEI,
22:24 qu'on connaissait bien.
22:25 C'est le Centre européen d'entreprise et d'innovation.
22:28 Pour ses 15 ans, la pépinière de startup
22:30 de la métropole Nice-Côte d'Azur
22:32 est devenu officiellement le hub de l'innovation.
22:34 Alors, ce qui va changer,
22:36 on va peut-être un petit peu mieux cibler les défis
22:38 qui attendent les startups hébergées
22:41 en termes d'implantation, en termes de levée de fonds,
22:43 en termes d'accélération, tout simplement.
22:45 Et 12 de ces jeunes entreprises sont déjà dans le process
22:48 pour accélérer jusqu'en février.
22:50 - Un petit tour à l'INRIA ?
22:52 - Un petit tour à l'INRIA du côté de Sofia Antipolis.
22:54 Alors, le Centre INRIA d'Université Côte d'Azur,
22:57 c'est son nouveau nom depuis un peu plus d'un an,
22:59 a célébré ses 40 années de recherche et d'innovation
23:02 dans ces locaux devenus trop étroits.
23:05 C'est 500 chercheurs phosphores sur la mécanique des fluides,
23:08 la modélisation du vivant, la photonique
23:10 et bien d'autres sujets tout aussi simples.
23:12 Alors, des sujets qui ont des répercussions bien réelles
23:15 dans notre vie de tous les jours.
23:17 Savez-vous, Christian, que la première liaison Internet
23:20 de la France vers les États-Unis a été établie
23:22 depuis le site d'INRIA Sofia ?
23:24 - Si je vous dis que je le savais, vous ne me croirez pas ?
23:25 - Non. - Alors, je ne le savais pas.
23:27 - Et les technologies qui sont développées,
23:29 et toujours à INRIA Sofia, donnent des sens
23:31 à des spin-offs comme en ce mois d'octobre rose, pardon,
23:35 TerraPixel. Alors, l'IA qui est contenue
23:37 dans les logiciels de cette start-up
23:39 permet d'être pisté les cancers du sein
23:42 de façon beaucoup plus précoce.
23:44 Et si le succès d'INRIA est au rendez-vous,
23:46 c'est parce que le centre de recherche a fait sienne
23:49 la vision de fertilisation croisée de la technopole.
23:52 - Pistage du cancer du sein en plein octobre rose.
23:56 - Tout à fait. - Isabelle.
23:58 - Bravo, d'accord. Un petit chiffre des beautés,
24:00 c'est le nombre de start-up qui ont embarqué
24:03 le 26 septembre dernier à bord du mythique BELM.
24:06 Alors, il était à la tâche au port de Nice.
24:09 Il est propriété de la fondation Caisse d'Epargne.
24:12 Et les start-up embarqués ont pu rencontrer
24:15 à qui 17 investisseurs et fonds d'investissement
24:17 qui étaient venus d'un peu toute la France.
24:19 Et ils se sont montrés visiblement intéressés
24:21 par les technos azuréennes et surtout par le dynamisme
24:23 de notre territoire. Alors, c'est bon signe.
24:26 C'est un événement à mettre à l'initiative
24:28 d'Alexandra Golovanov, nouvelle responsable innovation
24:31 à la Banque Coopérative Régionale.
24:33 Ça montre aussi que les lignes sont en train de bouger
24:35 un petit peu sur le financement des start-up.
24:37 - On l'espère. - On l'espère.
24:39 - Plutôt sympa de la part de Kitty, l'insurtech niceoise
24:42 met son application mobile gratuitement à disposition
24:45 des étudiants azuréens qui poursuivent leurs études
24:48 à l'étranger ou bien qui réalisent aussi un stage à l'étranger.
24:51 Donc, l'application dispose de nombreuses fonctions.
24:54 L'alerte locale en cas de risque météo,
24:57 de risque épidémique ou géopolitique.
24:59 Elle propose aussi l'assistance médicale avec un médecin français
25:02 et des numéros d'urgence du pays.
25:04 - Vous connaissez sans doute la chanson
25:06 "On est foutu, on mange trop".
25:08 Eh bien, pas forcément. Grâce à l'appli développée
25:11 par OmniShape qui valorise vos efforts physiques.
25:14 Alors, c'est niceois, c'est personnalisable, c'est ludique,
25:17 c'est super encourageant quand on court.
25:20 Et surtout, ça ouvre à tout un tas de restaurants
25:22 chez des partenaires associés qui vont vous aider, messieurs,
25:25 à perdre vos petites poignées d'amour.
25:27 Si seulement, si, si, seulement si,
25:30 vous respectez votre feuille de route quotidienne
25:33 côté exercice physique.
25:35 - C'est pas le plus simple. Carine.
25:37 - Eh bien, justement, parlons d'exercice physique
25:39 avec "Trees on the way". C'est le nom du périple
25:41 démarré il y a quelques jours à Sofia Antipolis
25:43 par Benjamin Parent qui va parcourir 50 000 km à vélo
25:47 et traverser 44 pays pour rencontrer 21 entrepreneurs
25:50 à impact positif.
25:52 Alors Benjamin Parent va aussi œuvrer pour la planète
25:55 parce qu'il va planter un arbre tous les 21 km.
25:58 On a fait le calcul, c'est à peu près 2500.
26:01 Son retour avec des gambettes hyper musclées
26:03 est prévu dans 3 ans.
26:04 - Il vous serait à l'arrivée, bien sûr.
26:05 - Bien sûr.
26:06 - Avec comme Michel.
26:07 - Avec comme Michel.
26:08 - Alors, on ne sait pas si c'est... on ne sait jamais
26:10 si c'est une bonne ou une mauvaise nouvelle,
26:12 mais on parle régulièrement de rachat.
26:14 Quel est le rachat du mois ?
26:15 - Le rachat du mois, c'est celui de Sequoia Soft.
26:17 Alors, Sequoia Soft, c'est l'éditeur de logiciels
26:19 sophie-politain spécialisé dans l'hospitalité,
26:22 c'est-à-dire qui fournit des solutions de gestion,
26:25 d'exploitation et de commercialisation aux hôtels,
26:27 aux campings, aux villages-vacances.
26:29 Alors, Sequoia Soft a été racheté par Lerolte Septeo
26:33 qui, lui aussi, est éditeur de logiciels
26:35 et qui avait déjà fait l'acquisition, il y a 2 ans,
26:37 de la proptech sophie-politaine Kinaxia.
26:40 Donc Sequoia Soft, qui va désormais s'appeler
26:43 Septeo Hospitalité, va jouer un rôle important
26:46 dans la croissance de l'Occitan parce qu'il prévoit
26:48 de doubler son chiffre d'affaires de 354 millions d'euros
26:53 d'ici à 4 ans, justement, grâce à la branche hospitalité.
26:56 Et puis, comme tous les mois, vous allez nous faire part
26:58 de vos coups de cœur. Celui d'Isabelle, c'est ?
27:01 Un beau coup de cœur pour Adastra, c'est une société
27:03 de production cannoise, elle est accueillie au campus Melliesse
27:07 et elle s'illustre dans la prod et dans la post-prod
27:09 de films d'auteurs. Son dernier long-métrage,
27:12 "La Roye", a été sacré grand prix du festival
27:15 du film américain de Deauville, c'est l'équivalent
27:17 d'une palme d'or à Cannes. Il a été primé parce que
27:20 son réalisateur, justement, Shane Atkinson, est américain.
27:23 En plus du grand prix, "La Roye" a engrangé les prix
27:26 de la critique et les prix du public.
27:28 Ça veut dire tout simplement que les salles vont s'ouvrir
27:30 en grand dans toute la France à l'humour grinçant
27:33 et un chouïa cannois de "La Roye".
27:35 On a hâte. Karine, le coup de cœur ?
27:37 Pas un coup de cœur, mais plutôt une belle histoire
27:39 que je voudrais vous raconter, Christian, et qui va plaire
27:42 à l'amateur de sport que vous êtes, puisqu'il s'agit
27:44 de rugby et de l'équipe des Tonga. Alors, cette équipe
27:46 qui vient des îles du Pacifique est certainement
27:49 celle qui a le moins de moyens de tous les pays
27:51 qui étaient qualifiés pour cette Coupe du Monde 2023.
27:54 C'est la raison pour laquelle le laboratoire pharmaceutique
27:56 de Sophia Antipolis, Ipsa France,
27:59 c'est l'ex-laboratoire génébrié,
28:02 la sponsorise depuis 2019. Alors, pourquoi ?
28:04 Parce que le directeur général d'Ipsa France,
28:06 Fabrice Jauvert, a été touché par cette archipelle
28:09 qui instaurait le rugby, non pas en tant que sport national,
28:12 mais pratiquement en tant que religion.
28:14 Tout le monde y joue, donc c'est la raison pour laquelle
28:16 Ipsa a décidé de monter sur place une académie du rugby,
28:19 destinée aux garçons comme aux filles,
28:21 et qui vise à l'éclosion des talents.
28:24 Les îles Tonga, 100 000 habitants, 1900 joueurs de rugby,
28:27 ça, vous ne le saviez pas.
28:29 Non.
28:31 Les joueurs tongiens ne sont pas...
28:33 100 000 habitants. Oui, oui, oui, tout à fait.
28:35 Mais 1900, voilà, joueurs de rugby,
28:38 ce qui montre un petit peu la qualité de ces joueurs,
28:40 quand on voit contre quel pays ils jouent.
28:42 Tout à fait.
28:44 Les joueurs tongiens ne sont pas les seuls à mouiller le maillot, Karine.
28:46 Non, effectivement, parce que le DG d'Ipsa France,
28:48 et une centaine de ses collaborateurs asiuriens,
28:50 ont profité du match Écosse-Tonga,
28:52 qui avait lieu à l'Alliance Riviera fin septembre,
28:55 pour encourager leur équipe favorite,
28:57 qui malheureusement s'est inclinée face aux 15 du Chardon,
29:00 je ne dis pas le score,
29:02 et elle a rejoué après contre l'Afrique du Sud,
29:04 et malheureusement elle est éliminée de la compétition.
29:06 Mais elle a très bien joué quand même. Tout à fait.
29:08 Marcel Rani, quand on voit cette richesse de notre territoire,
29:11 avec toutes ces informations que viennent nous donner Karine et Isabelle,
29:14 on peut être fier quand même de participer à l'écosystème asurien.
29:17 Moi je suis fier, c'est pour ça que je suis investi,
29:20 et puis je suis un passionné,
29:22 mais je disais encore cet après-midi,
29:24 chez un adhérent que je suis allé visiter,
29:26 qu'on est dans le territoire le plus beau du monde.
29:28 J'ai beaucoup tourné, beaucoup voyagé,
29:30 et chaque fois que je suis revenu, j'ai dit "c'est ici, c'est le plus beau".
29:33 Pas chauvin du tout, Marcel Rani.
29:35 Je ne suis pas chauvin du tout, je suis juste réaliste.
29:37 Merci infiniment d'être resté avec nous,
29:40 et de nous avoir fait partager votre expérience
29:42 et votre passion du territoire et de l'écosystème asurien.
29:45 Merci à toutes les deux.
29:46 Et nous passons maintenant à notre rubrique suivante,
29:48 "Dans les coulisses d'une entreprise".
29:50 Alors vous le savez, comme chaque mois,
29:58 nous vous emmenons dans les coulisses d'une de nos belles entreprises asuriennes.
30:01 Et c'est un exemple typique, d'une magnifique résilience,
30:05 dont vous allez nous parler Karine ce mois-ci.
30:07 Effectivement Christian, puisqu'il s'agit de la brasserie du comté à Saint-Martin-Visubie,
30:11 qui a été dévastée il y a tout juste trois ans par la tempête Alex.
30:15 C'est toute une chaîne de solidarité qui s'est mise en place autour d'elle
30:18 pour lui permettre de continuer à brasser
30:20 malgré la destruction de son outil de production.
30:22 Et la brasserie est revenue plus grande, plus forte, et surtout plus diversifiée.
30:26 On va voir tout ça immédiatement avec les belles images de Franck Fernandez.
30:30 Finalement, tout est parti le 3 octobre,
30:35 où la brasserie a été complètement rayée de la carte.
30:37 La brasserie était vraiment là où il y a la rivière.
30:40 Là, il n'y a plus rien.
30:42 On s'inquiétait énormément pour tout le monde.
30:44 On ne pense même plus à la brasserie,
30:46 parce qu'on pense aux gens, qu'est-ce qu'ils deviennent.
30:49 On se dit qu'on remonte, mais on remonte quelque chose de gros et on revient très fort.
30:53 Et puis on a été suivi, on a eu une énergie débordante.
30:56 Maintenant, on a un peu la brasserie de nos rêves.
30:58 Ça fait un an en juillet qu'on reproduit tout à Saint-Martin,
31:01 où toutes les bières du comté reviennent d'ici et sortent de cette brasserie.
31:04 On a fait un grand effort pour que ça soit possible.
31:06 On a fait un grand effort pour que ça soit possible.
31:08 On a fait un grand effort pour que ça soit possible.
31:10 On a fait un grand effort pour que ça soit possible.
31:12 On a fait un grand effort pour que ça soit possible.
31:14 On a fait un grand effort pour que ça soit possible.
31:16 On a fait un grand effort pour que ça soit possible.
31:18 On a fait un grand effort pour que ça soit possible.
31:20 On a fait un grand effort pour que ça soit possible.
31:22 On a fait un grand effort pour que ça soit possible.
31:24 On a fait un grand effort pour que ça soit possible.
31:26 On a fait un grand effort pour que ça soit possible.
31:28 On a fait un grand effort pour que ça soit possible.
31:30 On a fait un grand effort pour que ça soit possible.
31:32 On était à 10 mètres.
31:34 Maintenant, il n'y a plus rien.
31:36 On s'inquiétait énormément pour tout le monde.
31:38 On ne pense même plus à la brasserie.
31:40 On pense aux gens, qu'est-ce qu'ils deviennent.
31:42 On ne savait pas si on allait repartir.
31:44 C'était un peu chaotique, on va dire, le premier mois.
31:46 C'était un peu chaotique, on va dire, le premier mois.
31:48 Et puis, tous ensemble, on s'est retrouvés au bout de deux mois.
31:50 Et il y avait soit on baisse la tête et on laisse tomber notre histoire,
31:52 Et puis, tous ensemble, on s'est retrouvés au bout de deux mois.
31:54 Et puis, tous ensemble, on s'est retrouvés au bout de deux mois.
31:56 On est devenus très forts.
31:58 Et puis, rapidement, on a eu les aides.
32:00 Les aides des Copains Brasseurs qui ont fait des bières pour nous,
32:02 pour pouvoir nous aider.
32:04 Et puis, les aides des consommateurs, des entreprises, des institutions.
32:06 Pendant à peu près deux ans,
32:08 on a dû travailler sur deux autres brasseries.
32:10 Le temps de reconstruire ici, le temps de commander les cuves,
32:12 le temps de construire ce bâtiment.
32:14 On a tout fait en accéléré.
32:16 Mais aujourd'hui, ça fait un an en juillet
32:18 qu'on reproduit tout à Saint-Martin,
32:20 où toutes les bières du comté reviennent d'ici
32:22 et sortent de cette brasserie.
32:24 Tout le monde nous a poussé à redémarrer à zéro
32:26 et à construire une brasserie où on passe
32:28 de 5 000 litres à presque 15 000, 20 000 litres par semaine.
32:30 Il y a la demande et, pour nous, ça crée de l'emploi.
32:46 On passe de 8 salariés à maintenant 18 salariés.
32:48 Je pense que d'ici deux, trois ans,
32:50 l'unité de production ici sera trop petite.
32:52 On est en train d'essayer de réfléchir
32:54 comment on peut essayer de s'agrandir.
32:56 On a plein de projets.
32:58 Au niveau agriculture, par exemple,
33:00 on a notre houblonnière qui existe depuis maintenant deux ans.
33:02 On a fait notre deuxième récolte.
33:04 On va pouvoir faire une bière avec notre propre houblon.
33:06 Sur Gatière, on a 3 000 m2 d'agrumes
33:08 qui ont été plantés au mois de juin
33:10 et qui vont nous servir aussi pour nos produits.
33:12 On a fait aussi notre première récolte d'orge
33:14 au mois de juin, où on a 5 tonnes d'orge
33:16 qui vont être maltées d'ici un mois.
33:18 Le but, c'est qu'au bout d'un moment,
33:20 l'Avena M'Diri va faire une référence de bière
33:22 qui est 100 % azuréenne.
33:24 Maintenant, on est à une douzaine de bières
33:26 entre les bières de gamme
33:28 et les bières de saison.
33:30 On a développé aussi depuis décembre des limonades.
33:32 On a plein de projets pour de nouveaux softs
33:34 sans alcool.
33:36 Dans les années à venir,
33:38 on va étoffer notre gamme de softs.
33:40 On a aussi des projets sur de la distillation.
33:42 Dans les Avena M'Diri,
33:44 il va se passer encore pas mal de choses.
33:46 [Musique]
33:50 Magnifiques images,
33:52 magnifiques reportages et surtout magnifiques
33:54 résurrections de la partie du Contenu.
33:56 Ça nous fait très plaisir de voir une entreprise
33:58 à ce point sinistrée
34:00 pouvoir naître de ses cendres.
34:02 Merci beaucoup à Franck Fernandez
34:04 qui a tourné ces images. Vous pourrez retrouver
34:06 le reportage d'Agnès Farruccia qui l'a accompagné
34:08 dans notre supplément éco de lundi prochain.
34:10 Nous allons passer maintenant, sans transition,
34:12 à la dernière séquence de notre territoire éco
34:14 numéro 6, le pitch.
34:16 [Musique]
34:24 Et pour cette dernière séquence de l'émission,
34:26 nous allons parler d'un sujet que nous n'aimons guère
34:28 aborder d'habitude. Qu'arrive-t-il à nos biens
34:30 numériques après notre décès ?
34:32 Il faut savoir qu'entre les identifiants de mail,
34:34 les réseaux sociaux, les comptes bancaires, la crypto-monnaie,
34:36 nous avons en moyenne chacun d'entre nous
34:38 une centaine de comptes numériques.
34:40 Pour nous expliquer comment faciliter la transmission
34:42 de ce patrimoine aux ayants droit,
34:44 nous avons invité Jean-Charles Chemin.
34:46 Bonjour Jean-Charles Chemin. Vous êtes le créateur
34:48 de LegaPass qui vient tout juste de boucler
34:50 une levée de fonds. Vous allez avoir 1 minute 30,
34:52 90 secondes pour pitcher
34:54 votre startup avec un petit chronomètre
34:56 qui s'affiche et des caméras qui font face à vous.
34:58 Top chrono !
35:00 Bonjour, je suis Jean-Charles Chemin, le président
35:02 et cofondateur de LegaPass.
35:04 LegaPass, l'idée l'est venue suite
35:06 malheureusement à la perte d'un proche. On s'est rendu
35:08 compte de l'importance de la valeur
35:10 du patrimoine numérique. Aujourd'hui,
35:12 tout le monde possède des comptes sur les réseaux sociaux,
35:14 tout le monde possède une boîte mail,
35:16 tout le monde possède des photos, des souvenirs
35:18 stockés quelque part sur un cloud
35:20 et de plus en plus, on possède des crypto-monnaies.
35:22 Sans le savoir, on a tous constitué
35:24 un immense patrimoine numérique.
35:26 Malheureusement, que devient ce patrimoine
35:28 numérique si jamais il nous arrive quelque chose ?
35:30 La réponse est simple
35:32 et assez malheureuse. Dans bien des cas,
35:34 il risque d'être perdu, piraté
35:36 ou tout simplement de disparaître avec nous.
35:38 Et c'est pour éviter ça qu'on a
35:40 créé LegaPass. LegaPass,
35:42 c'est un espace ultra sécurisé dans lequel
35:44 vous allez pouvoir enregistrer,
35:46 sauvegarder les codes confidentiels
35:48 qui ouvrent l'accès à votre patrimoine numérique.
35:50 Grâce à une technologie unique,
35:52 il y a un brevet qui est en cours de dépôt,
35:54 vos données sont protégées
35:56 avec des algorithmes de chiffrement de niveau militaire
35:58 et archivées dans des véritables coffres
36:00 fort physiques, hors ligne, déconnectées
36:02 d'Internet pour éviter toute attaque.
36:04 Mais surtout, notre processus garantit
36:06 la restitution à vos bénéficiaires,
36:08 à vos héritiers,
36:10 de manière complètement confidentielle et sous le contrôle
36:12 d'un huissier de justice.
36:14 Alors comment ça marche ? C'est tout simple.
36:16 Il suffit de créer votre compte en quelques secondes,
36:18 gratuitement, avec
36:20 France Connect, c'est extrêmement simple.
36:22 Et vous pouvez commencer à utiliser LegaPass
36:24 et à déposer déjà vos premiers codes confidentiels
36:26 et à sécuriser la transmission
36:28 de votre patrimoine numérique.
36:30 Parfaite démonstration. Merci beaucoup Jean-Charles.
36:32 Dans le temps absolument imparti.
36:34 C'est avec vous que s'achève cette émission
36:36 que vous pourrez voir et revoir sur nos sites
36:38 Internet, nos pages Facebook, la chaîne YouTube
36:40 du groupe qui ce matin, mais aussi bien sûr
36:42 le site de la Tribune Côte d'Azur,
36:44 tribucat.net. Merci à tous de nous
36:46 avoir suivis. Merci mesdames.
36:48 On se revoit le mois prochain. Merci à Sophie Doncet,
36:50 Philippe Bertigny à la réalisation de cette émission.
36:52 On se retrouve le mois prochain pour un nouveau
36:54 numéro de Territoire Éco.
36:56 Excellente journée à tous.
36:58 [Musique]
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