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  • 01/10/2023
Le Maire DVG de Carhaix (Finistère), Christian Troadec, a évoqué la fermeture des urgences de cette même ville, de 18h30 à 8h : «On est dans une situation vraiment catastrophique au niveau sanitaire. Des gens renoncent aux soins plutôt que d’aller aux urgences». 

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Transcription
00:00 L'hôpital de Carré est fusionné avec l'hôpital de Brest,
00:03 donc nous dépendons totalement des décisions du CHU de Brest.
00:07 Ces décisions sont dramatiques pour la population locale,
00:10 ici dans la région de Carré.
00:12 Carré a 8 000 habitants, mais son pays a 80 000 habitants.
00:16 Il se trouve donc privé de soins pendant toute une période très longue,
00:20 puisque pendant le mois de juillet et le mois d'août,
00:23 les urgences de l'hôpital de Carré ont été fermées totalement,
00:26 aussi bien jour que nuit.
00:28 Donc tous les transferts se faisaient vers les grands hôpitaux de la région,
00:32 vous le rappelez, à plus d'une heure de route,
00:34 que ce soit Brest, Quimper, Saint-Brieuc, Morlaix.
00:36 Et puis une promesse avait été faite, un engagement a été pris au 10 août,
00:40 lorsque la directrice régionale de l'ARS, Mme Noguera,
00:44 a rendu visite à l'hôpital de Carré.
00:46 Elle nous avait dit clairement qu'en partir du 1er septembre,
00:50 on retrouverait un rythme normal d'ouverture des urgences,
00:52 à savoir bien sûr 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
00:56 Et puis Patatras, quelques jours plus tard, a revenu sur son engagement
01:00 et donc les urgences ne sont ouvertes aujourd'hui que le jour
01:03 et totalement fermées la nuit,
01:05 ce qui amène évidemment à ce que les pompiers
01:07 sont désormais chargés de faire les transferts sur d'autres établissements
01:11 et également se sont joints au mouvement,
01:13 puisque hier après-midi,
01:14 également il y avait beaucoup de pompiers présents avec leurs tenues,
01:16 pour dire que ce n'est pas leur travail que de passer des heures sur la route
01:19 avec les risques que ça comporte, la fatigue évidemment,
01:21 et puis aussi le fait que ce ne sont pas des pompiers bénévoles
01:24 qui, leur main, doivent travailler et après une nuit sans sommeil,
01:27 imaginer les risques qu'ils peuvent prendre dans leur propre métier.
01:30 Donc on a aujourd'hui une situation vraiment catastrophique au niveau sanitaire,
01:33 avec des gens en plus qui pour beaucoup,
01:35 eh bien renoncent aux soins plutôt que d'aller aux urgences
01:38 et se voir ensuite resserrés à plus d'une heure,
01:40 préfèrent ne pas y aller, parfois même certains renoncent,
01:43 parfois d'autres aussi retardent leur soin.
01:45 On trouve bien sûr aujourd'hui des cas où il y aura des enquêtes
01:49 sans aucun doute où on est à faire à des décès
01:52 ou à des traumatismes importants pour les personnes âgées de la population.
01:55 [Musique]
01:58 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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