Espagne : Alberto Núñez Feijóo, le pari manqué de la droite
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00:00 En Espagne, un nouveau vote a été organisé pour tenter de trouver un Premier ministre.
00:05 Le chef de file du PP de droite, Alberto Nunez, a retenté sa chance en vain.
00:10 Deuxième échec après celui de mercredi.
00:13 Le Premier ministre sortant, Pedro Sánchez, aura maintenant deux mois pour rassembler derrière lui.
00:18 On rejoint à Barcelone notre correspondant Henri de Laguerie.
00:21 Bonjour Henri.
00:23 Feijó a donc échoué à deux reprises à obtenir la majorité absolue.
00:28 Effectivement, et même si c'était une défaite attendue, elle n'en reste pas moins douloureuse pour le leader conservateur Nunez Feijó.
00:35 Rappelons-le, en juillet dernier, il est arrivé en tête des élections générales.
00:38 Simplement, il n'a pas réussi à constituer de majorité autour de sa candidature,
00:43 puisqu'à part les voix de son propre parti, il n'a obtenu que les voix de Vox, de l'extrême droite espagnole.
00:49 Et c'est ce soutien qui lui a empêché d'obtenir le soutien d'autres formations,
00:53 puisque l'ensemble des autres formations espagnoles refusaient de soutenir un gouvernement dans lequel aurait été présente l'extrême droite.
01:02 Aujourd'hui, on a assisté à un discours, celui du leader désormais de l'opposition en Espagne, Alberto Nunez Feijó,
01:09 qui sait qu'il ne sera pas Premier ministre.
01:11 Et désormais, c'est au Premier ministre sortant, Pedro Sánchez, de tenter sa chance.
01:15 Faute de quoi, il pourrait y avoir un nouveau scrutin ?
01:18 Effectivement, la balle est dans le camp du leader socialiste désormais.
01:21 Il va rencontrer le roi la semaine prochaine, qui certainement lui proposera de tenter sa chance à l'investiture.
01:28 Pour cela, ça peut se passer d'ici quelques semaines.
01:31 Pedro Sánchez compte déjà évidemment sur le soutien de son parti, les socialistes, de la gauche radicale.
01:36 Mais il a surtout besoin du soutien décisif des indépendantistes catalans.
01:40 Et ces derniers font monter les enchères.
01:42 Ils réclament une amnistie, c'est-à-dire que toutes les actions judiciaires qui pèsent contre ceux qui ont organisé le référendum d'indépendance il y a six ans,
01:52 que tout cela se soit levé, que Carles Puigdemont, l'ancien président catalan, puisse rentrer libre en Espagne.
01:58 Ça, c'est envisageable pour la gauche. Ce qui n'est pas envisageable, en revanche, c'est un nouveau référendum d'indépendance.
02:03 Et ça, les indépendantistes le réclament.
02:05 C'est peut-être à cause de ça que les négociations pourraient échouer.
02:08 On le verra. En tout cas, Pedro Sánchez a désormais jusqu'au 23 novembre prochain pour obtenir cette investiture.
02:15 S'il n'y a pas d'investiture le 23 novembre, alors il y aura des élections automatiques le 7 janvier prochain.
02:20 Merci beaucoup Henri pour vos précisions depuis Barcelone.