- 28/09/2023
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00:00 *Musique*
00:15 Si vous étiez adolescent dans les années 90, alors vous connaissez sa voix, ses conseils
00:20 et son écoute.
00:21 Le doc de l'émission culte Love in Fun est en plateau avec nous aujourd'hui.
00:25 Christian Spitz a choisi le Loire-et-Cher pour poursuivre sa carrière de pédiatre.
00:30 Alors pourquoi cette installation en plein désert médical ?
00:33 Il nous raconte dans la petite histoire.
00:35 En France, on estime que la bronchiolite touche chaque hiver près de 30% des nourrissons
00:41 de moins de 2 ans.
00:42 Symptômes, traitements, depuis le 15 septembre un vaccin est disponible afin de prévenir
00:47 cette maladie respiratoire.
00:49 Nous faisons le point en plateau.
00:50 Et enfin au sommaire du grand dossier, la rentrée politique en Indre-et-Loire, trois
00:55 journalistes reviennent sur les sénatoriales et la future présidence du conseil départemental.
01:00 *Musique*
01:06 Bonjour à toutes et à tous, c'est le Grand Talk, vous le savez c'est votre maguet de
01:10 dos et comme chaque semaine la recette c'est la même, des invités, des chroniqueurs et
01:14 on y va donc pour aujourd'hui avec un invité un peu spécial parce que tous, si si on peut
01:19 le dire, ceux qui ont la quarantaine à peu près comme les autres personnes qui sont
01:23 sur le plateau connaissent en tout cas sa voix.
01:24 Christian Spitz, bonjour.
01:25 Bonjour.
01:26 Le doc, le doc de Love in Fun évidemment.
01:29 Moi dans les couloirs tout de suite de votre voix je me suis dit "ah j'ai 15 ans".
01:32 Bon c'est plus le cas.
01:33 Évidemment vous avez officié en tant que docteur pédiatre à la radio et aujourd'hui
01:38 vous êtes pédiatre à Salbris.
01:40 J'ai toujours été, j'ai jamais abandonné.
01:42 Et à l'âge de la retraite, vous ne prenez pas votre retraite.
01:45 Je ne sais pas ce que ça veut dire.
01:46 Vous ne savez pas ce que ça veut dire.
01:47 Vous connaissiez TéléTour en tant que nouveau Loir-et-Chérien ?
01:49 Oui, oui, oui un petit peu.
01:51 Mais bon, je ne vais pas vous mentir, je ne suis pas très accro à la télé.
01:55 Bon, donc vous êtes quand même content d'être là ?
01:58 Très content.
01:59 Non, non mais je n'ai rien contre la télé sauf que la journée de fin de 24 heures.
02:01 Vous allez voir la télé locale, c'est génial.
02:03 Je suis tout à fait d'accord.
02:05 Je suis pour.
02:06 Docteur Zoha Makkaroun Vermes, bonjour.
02:08 Bonjour.
02:09 Autre pédiatre sur le plateau, pédiatre infectiologue au CHU de Tours avec vous.
02:12 On va faire un point sur la bronchiolite et puis sur cette dose de prévention.
02:15 Pas un pédiatre mais un journaliste, Laurent Cavell, salut.
02:18 Salut Aurélie.
02:19 Avec toi c'est le hashtag #ValDeLoire, trois infos sur trois événements qui ont lieu
02:24 en ce moment en Indre-et-Loire et dans le Loir-et-Chér.
02:26 Et d'abord on va parler de l'immobilier, le secteur de l'immobilier qui traverse une
02:30 crise importante.
02:31 Je pense qu'on le dit chaque année et l'Indre-et-Loire n'est pas épargnée.
02:33 Oui, celle-ci est sans doute la plus grave depuis les 20 dernières années.
02:36 Alors vous mettez bout à bout la hausse du coût des matières premières, le prêt
02:41 garanti par l'État qu'il faut rembourser après l'avoir contracté pendant le Covid
02:45 et puis la hausse des taux d'intérêt, tout ça fragilise les entreprises du bâtiment.
02:50 Résultat, plus 37% de liquidation judiciaire par rapport à l'an dernier au niveau national
02:56 et en Bouchesne qui trinquent les particuliers, ceux qui veulent faire construire ou qui ont
03:01 commencé à faire construire leur maison, comme ce couple que j'ai rencontré dans
03:05 le sud Touraine.
03:06 Ils ont beaucoup perdu après la liquidation judiciaire de leur constructeur.
03:11 On se retrouve avec la maison dans cet état-là et le souci c'est qu'il y a eu liquidation
03:17 judiciaire avec une grande partie de notre budget maison qui est parti avec 50 000 euros
03:22 de menuiserie, de charpente et couverture et la maçonnerie n'étant pas finie, on
03:26 nous a estimé aujourd'hui à quasiment 10 000 euros pour finir la maçonnerie.
03:31 Voilà donc un vigilance au moment de faire construire.
03:35 Notre consultant en justice, l'avocat Marc Morin, conseille de privilégier le contrat
03:39 de maison individuelle qui offre la plus grande protection juridique en cas de faillite du
03:44 constructeur.
03:45 Et puis dans l'actu, il y a aussi cette campagne de sensibilisation, je ne sais pas si vous
03:48 la connaissez, contre les violences faites aux dentistes, parce que c'est dans l'actu
03:53 finalement.
03:54 Oui, 20 000 signalements chaque année en France pour des agressions verbales ou physiques
03:58 contre des personnels de santé, tout secteur confondu.
04:01 On manque de chiffres pour le secteur dentaire mais l'Union dentaire à l'origine de cette
04:05 campagne signe des cas très concrets dont celui du docteur Jean Xeb, dentiste tourangeau
04:12 agressé au couteau.
04:13 Voilà un an dans son cabinet, le princicien vient tout juste de reprendre le travail après
04:19 de longs mois de convalescence.
04:21 Écoutez.
04:22 Chaque fois que je me mets mes gants, je vois mes blessures.
04:24 Donc ils sont visibles, même des fois je vois le regard des patients qui regardent
04:29 ma main pendant que je travaille.
04:31 Donc c'est une plaie qui n'espèrera jamais.
04:34 Psychologiquement, ça va mieux.
04:36 J'avais une petite angoisse de retrouver déjà les lieux et puis je me demandais si
04:42 j'allais retrouver mes repères.
04:44 Et puis en fait, au bout d'une demi-journée, tout est rentré dans l'ordre.
04:49 Voilà Jean Xeb.
04:50 Alors on rappelle que les menaces et violences physiques ou verbales sont punies au maximum
04:54 de trois ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende.
04:57 Les menaces de mort ou menaces d'atteinte aux biens dangereuses pour les personnes,
05:01 c'est cinq ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende.
05:03 On a deux professionnels de santé sur le plateau.
05:05 Les pédiatres, eux aussi, sont, j'allais dire, victimes d'agressions.
05:10 Alors là, on est sur une agression au couteau.
05:12 Ça m'est arrivé une fois, verbalement, un monsieur que je n'étais pas,
05:16 mais mes patients qui habitaient en région parisienne,
05:19 qui commence à me tutoyer, qui me dit "ouais".
05:21 Je dis "monsieur, je ne comprends pas".
05:25 Et en fait, je n'avais pas répondu à son appel le samedi.
05:28 Parce que j'étais en campagne, c'était en zone blanche, le téléphone ne marchait pas.
05:32 Je n'avais pas répondu, simplement ça.
05:34 Et je vais venir, je vais te casser la gueule.
05:36 Je dis "oui, ben venez, pas de problème".
05:38 Puis je lui ai dit "écoutez, monsieur, j'ai seulement une chose à vous dire,
05:40 c'est que j'enregistre tout ce que vous dites
05:42 et puis je vais écrire à l'ordre des médecins votre adresse.
05:46 Je pense que vous allez avoir des poursuites judiciaires".
05:49 Une heure après, il a rappelé, il s'est excusé.
05:50 – Il faut être ferme.
05:51 – Ça, c'est bien réglé.
05:52 Puis on va terminer par une bonne nouvelle, quand même, Florent.
05:55 Le tourisme en Touraine et donc en centre-valle de Loire va bien.
05:58 Il y a une belle fréquentation estivale, même une fréquentation au sommet.
06:02 – Oui, et encore meilleure que l'été 2022 qui avait déjà été excellent.
06:05 Vous le voyez, 330 000 nuits réservées en centre-valle de Loire,
06:09 plus 9% sur un an rien que pour le mois d'août,
06:12 alors que la moyenne nationale est de +5%.
06:15 Des chiffres confirmés par le ressenti des professionnels.
06:17 Je me suis penché sur l'enquête de satisfaction
06:19 de l'Agence départementale du tourisme en Touraine.
06:22 Hôteliers, propriétaires de campings, de chambres d'hôtes, etc.
06:25 Ils sont 63% à avoir vu leur fréquentation rester stable, augmentée.
06:30 7 professionnels sur 10 sont satisfaits,
06:32 ou très satisfaits de leur chiffre d'affaires pour juillet et août.
06:35 Les grands gagnants, ce sont les campings.
06:38 Le camping, et bien écoutez Aurélie, il y a ce propriétaire de camping
06:43 qui a aussi un message personnel pour vous.
06:45 – Ah bon ?
06:46 Notre force, c'est que justement, on couvre toute la gamme.
06:50 Le camping de luxe, le camping club, le camping à bon marché,
06:54 le camping familial, c'est pas parce qu'on a campé
06:57 qu'on a loupé sa vie en fait.
06:58 – C'est pas parce qu'on a campé qu'on a loupé sa vie Aurélie.
07:01 Un succès du camping qui s'explique aussi par l'inflation.
07:03 Les touristes ont cherché des vacances bon marché.
07:05 7 professionnels sur 10 d'ailleurs,
07:08 constatent une durée de séjour et des dépenses en baisse.
07:10 – Moi j'adore le camping mais pas longtemps.
07:12 – Et vous avez raison, vous faites partie de cette majorité de Français.
07:15 – Ça marche, merci beaucoup Florent pour ces informations.
07:19 Il est temps de passer à la petite histoire.
07:20 Vous le savez, on revient sur le parcours de nos invités.
07:23 Je vais m'adresser à vous.
07:24 Il était une fois une commune qui s'appelle Salbry dans le Loir-et-Cher,
07:28 petite capitale française de la chasse.
07:31 On est au cœur de la Sologne mais on est également au cœur d'un désert médical
07:34 quand tout à coup un médecin, un pédiatre, décide de poser ses valises
07:38 et d'ouvrir son cabinet.
07:39 Le médecin c'est vous Christian Spitz.
07:41 On a envie de vous dire mais pourquoi de Paris, pourquoi pas,
07:45 oui mais ça ne me suffira pas comme réponse,
07:47 pourquoi vous passez de Paris à Salbry alors même où il est grand temps
07:51 de prendre la retraite normalement quand on a 73 ans, vous n'avez pas envie ?
07:55 – Pas du tout.
07:56 Alors premièrement, mon cabinet à Paris et dans la clinique où je travaille,
08:00 le relais est pris par 9 pédiatres dans la clinique
08:03 et 3 autres pédiatres dans mon cabinet.
08:04 Donc déjà je me sens un peu libre, je n'ai pas le sentiment d'essayer
08:07 parce qu'on est très attaché à ses patients.
08:09 Que partir c'est quand même parfois, bon ça peut paraître déçu
08:12 mais c'est un peu indéchaînant pour les patients aussi.
08:14 Donc du coup je savais et un pédiatre parisien qui avait fait la même chose
08:18 dans le Loir-et-Cher je crois, je me suis dit tiens il a une bonne idée là,
08:20 je vais faire la même chose et j'ai parlé aux gens autour de moi,
08:23 me dire "oui bien sûr" et puis ils m'ont rappelé "tu sais si tu fais ça,
08:27 tu auras ceci, tu auras cela" et je dis "oui très bien".
08:29 Et le maire que j'ai rencontré, Alexandre Avril qui est un type très dynamique,
08:35 il m'a dit "oui tout de suite, il y a un centre médical qui va s'ouvrir
08:38 mais en attendant je vous prête des locaux".
08:40 – Il a tout fait pour que ce soit rapide et que vous ne changiez pas d'avis surtout ?
08:44 – Non, non, non, moi je pense que rendre service aux gens c'est un peu notre métier.
08:49 C'est un lieu où j'ai mesuré en revanche ce qu'était le désert médical.
08:53 Et ça c'est la souffrance au quotidien, des gens qui ne voient pas le médecin.
08:57 Et même là actuellement, j'en ai qui viennent d'un côté du zoo de Beauval,
09:02 de Blois alors que c'est loin, je me dis "mais pourquoi vous venez ?"
09:04 "Ah ben parce qu'il n'y a pas de rendez-vous possible avec un médecin".
09:06 – Il n'y avait jamais de pédiatre dans le village ?
09:08 – Il y en a mais… ah non dans ce village non, il y avait un généraliste
09:11 qui est parti à la retraite, un autre généraliste est venu
09:13 mais il ne vient pas tous les jours et là ils sont à la recherche
09:16 de deux autres généralistes.
09:17 – Mais ça vous plaît Salbris ? En tant qu'habitant,
09:19 ça vous plaît maintenant votre nouvelle vie à Salbris ?
09:21 – Ben la Sologne me plaît beaucoup, on a une propriété en fait avec mon épouse
09:25 qui est juste à Nancy mais entre Nancy et Salbris, en pleine Sologne.
09:28 Donc je suis au milieu des bois, moi je suis ravi, avec mes chiens et mes chats,
09:32 mon épouse tout va bien.
09:33 – Un médecin heureux.
09:34 – Heureux donc c'est vrai que j'ai adopté le rythme local,
09:38 je m'arrête entre midi et deux, ce qu'on ne fait jamais à Paris, ce qui est dommage.
09:40 – D'accord. – Je vais déjeuner.
09:42 – C'est vrai qu'il y en a même qui font la sieste.
09:43 – Oui, mais la sieste c'est naturel.
09:45 – Ah c'est bien, donc on arrêtera de se moquer de toi.
09:47 – Il y a une petite sécrétion de mélatonine, c'est mesuré vers 13-14 heures,
09:52 où visiblement, structurellement, l'être humain est fait pour faire une sieste.
09:56 – Mais je leur explique.
09:57 – Bon et puis évidemment, on vous connaît, je demandais à Madame Macaroon Vermesse,
10:03 est-ce que vous avez à peu près le même âge que moi, c'est-à-dire dans les 45 ans ?
10:06 Oui.
10:06 Est-ce que vous écoutiez Fun Radio à l'époque, dans les années 90 ?
10:11 Et la réponse est oui.
10:12 – Oui, Florent aussi.
10:14 – Mais c'est étonnant, je suis étonné par ça, parce qu'en fait,
10:17 personne ne comprenait, mais moi je faisais ce truc-là,
10:19 mais je continuais mon métier.
10:21 – C'était quand même tous les soirs en même temps le Vinz Fun, c'est ça ?
10:23 – C'était tous les soirs.
10:24 – Du lundi au vendredi ?
10:25 – C'était un rythme de fou.
10:26 Moi je tenais les urgences de la clinique, on n'était que deux,
10:29 parce que les hôpitaux ne faisaient pas les urgences,
10:31 on avait fait beaucoup de réa, et lui il était à l'hôpital le matin, moi pas,
10:36 je faisais tous les matins la clinique, et lui faisait le soir pour me remplacer.
10:40 Mais quand après 23 heures, il fallait y aller parce qu'il y a beaucoup d'accouchements,
10:45 j'y allais, et puis on est ancré dans la réalité, on ne sort pas.
10:49 Moi je n'ai jamais été, j'allais donc de chez moi, le cabinet et la radio,
10:54 mais ça s'arrêtait là.
10:55 – Alors vous conseillez les auditeurs dans Love in Fun aux côtés de 10 foules ?
10:58 – Je les écoutais.
10:59 – Oui, vous les écoutiez, dans les années 90,
11:01 donc c'est l'essor des radios libres, et puis le slogan,
11:04 on peut l'écouter peut-être quand même, ça va nous remettre un petit peu ce petit…
11:07 – Ah mon Dieu, ça va me rajeunir !
11:09 – C'est là que je vois que j'ai vu…
11:11 – Et Rock'n Roll !
11:12 – Moi aussi !
11:13 – 75, 70, 5000.
11:14 – On connaissait le numéro de téléphone par cœur.
11:18 Sexe, capote et Rock'n Roll, on parle de sexe, on parle d'amour, de prévention,
11:23 de poils, de boutons, d'érection, de clitoris, de sentiments, puis aussi de relations,
11:27 vous disiez, je ne les conseillais pas, je les écoutais.
11:29 – Alors il y a Didier Laperroni qui est un sociologue qui était à Bordeaux,
11:32 il a fait une pré-étude demandée par le CSA, qui n'a pas été poursuivie
11:35 parce que la pré-étude était favorable.
11:38 Il voulait une étude pour dire que c'était très mauvais.
11:40 Et il y avait, ce n'est pas moi qui le dis, c'est le sociologue,
11:43 l'éthique c'était respect de soi, respect des autres.
11:46 C'était ça qui était globalement qui menait notre étude.
11:49 Même si les échanges entre l'animateur et les auditeurs étaient plus que crus,
11:55 moi personnellement j'ai vécu dans les salles de garde,
11:58 ça ne me choquait pas plus que ça.
11:59 – Oui, Diffoul assez caricatural, qui disait pas mal de gros mots
12:03 et qui était assez cash, c'était son rôle.
12:05 – Oui, c'est bien parce que comme ça on peut s'exprimer différemment,
12:09 et puis montrer qu'on n'est pas obligé d'être forcément grossier et vulgaire
12:14 pour exister.
12:16 – Alors finalement est-ce qu'aujourd'hui,
12:19 vous allez continuer à faire un tout petit peu de radio avec France Bleu Paris,
12:22 le mercredi vous vous adressez aux parents,
12:25 mais si vous faisiez une émission avec les ados,
12:28 aujourd'hui il y a les réseaux sociaux,
12:31 il y a tout ce qu'on a pu voir comme mouvement aussi,
12:34 "Balance ton port" par exemple,
12:36 on a le mouvement LGBT aussi maintenant qui, j'allais dire, se fait entendre.
12:40 Est-ce qu'on aurait les mêmes émissions,
12:43 ou les mêmes problèmes aujourd'hui ?
12:47 – Je vais encore me faire des ennemis,
12:49 mais j'ai refait l'émission, je l'ai arrêtée il y a 4 ans,
12:52 mais je me fâchais régulièrement avec eux
12:55 parce que c'était pipoté à l'avance,
12:58 les appels étaient programmés, on brifait les gens
13:00 pour que ce soit grossier et vulgaire.
13:02 – Il y avait du casting en fait.
13:04 – Il n'y avait plus ce contact direct,
13:06 quand on faisait l'émission au début, je ne vais pas m'étaler trop là-dessus,
13:09 mais c'était "allô, t'es où, t'appelles d'où, tu veux parler de quoi, d'accord, pof"
13:12 et on ne le brifait pas.
13:14 – Il prenait le téléphone et racontait son histoire.
13:17 – Il était à égalité avec nous.
13:19 Ensuite ça n'a pas été ça du tout.
13:21 Et en fait, moi je dirais que,
13:23 bon ce n'est pas très gentil ce que je vais dire, mais enfin bon,
13:27 je pense que les radios étaient libres parce qu'elles étaient tenues
13:30 par des dingues de radio et qu'il se passait un peu tout et n'importe quoi.
13:34 Maintenant ça a été racheté par tous les grands groupes.
13:36 – Le cadre est plus serré.
13:38 – Complètement.
13:39 – Mais alors les ados…
13:40 – Plus formatés presque que dans les radios publiques.
13:43 C'est étonnant, c'est-à-dire qu'il y a des choses qu'on ne peut pas dire,
13:46 on va dire qu'elles ne sont pas liées à la grossièreté ou à la vulgarité,
13:49 parce qu'ils ont continué sur cette…
13:51 Mais qui tient en gros à ne pas blesser ceux qui financent ces médias.
13:57 – Alors sans parler de radio finalement,
13:59 les problèmes du quotidien des adolescents aujourd'hui
14:02 sont complètement différents.
14:03 Il y a l'arrivée du téléphone portable, des réseaux sociaux.
14:05 Est-ce que c'est plus dur d'être un ado aujourd'hui,
14:08 d'être un parent même aujourd'hui qu'il y a…
14:10 – Moi je leur dis, je leur dis, vous savez,
14:12 est-ce que vous pensez qu'être ado en 1918,
14:14 avoir 20 ans et en 1939 c'était bien ?
14:17 Je crois qu'à un moment donné,
14:19 la victimisation permanente est une mauvaise chose.
14:23 Je crois que peut-être qu'il y a un manque d'espoir, c'est vrai,
14:26 qu'on n'a plus de…
14:28 Beaucoup de gens n'ont plus d'ambition.
14:30 C'est vrai que par exemple quand on me dit "je vais chercher un emploi",
14:34 on les reçoit, on me dit "oui alors, mes congés payés, mais ceci, mais cela".
14:39 Voilà, il n'y a plus cette passion de faire un métier et de le réaliser.
14:44 D'où les problèmes qu'on rencontre d'ailleurs,
14:47 même dans le secteur de la santé,
14:49 beaucoup de gens n'ont plus envie de faire ces métiers
14:52 parce que les horaires sont trop compliqués,
14:54 même pour les médecins…
14:55 – On s'applique, toi, un peu, vous dites, sur son sort.
14:58 – C'est-à-dire faire un métier, travailler…
15:01 – Ça prend du temps et ça prend de l'énergie.
15:03 – Oui, c'est aussi une source d'épanouissement,
15:05 alors si je dis ça, je ne suis pas contre les vacances,
15:09 mais l'oisiveté, distraction, ça veut dire ce que ça veut dire.
15:13 Je ne suis pas contre distraction,
15:15 mais faire un métier, c'est aussi s'épanouir.
15:17 Et que parfois, ça nécessite beaucoup d'efforts.
15:21 Moi, quand j'étais jeune, je faisais des gardes,
15:23 je ne vous dis pas mes horaires,
15:25 j'étais à l'hôpital, j'étais fou.
15:27 C'est-à-dire que je n'avais pas d'horaires,
15:29 je n'avais pas de week-end, je n'avais rien.
15:31 – Vous étiez heureux ?
15:32 – Je n'ai jamais été malheureux,
15:33 j'étais très heureux de faire ce que je faisais,
15:35 d'apprendre tous les jours,
15:36 et voilà, c'était une vraie passion.
15:39 Alors voilà, ça s'arrête là.
15:41 Maintenant, on est moins passionné, peut-être.
15:45 – Aujourd'hui, on essaie d'être proche de nos enfants.
15:48 On a l'impression qu'on est peut-être de meilleurs parents,
15:51 parce qu'on est un peu plus, peut-être dans la tendresse,
15:53 le mot "je t'aime" est peut-être lâché un peu plus souvent,
15:56 les câlins, etc.
15:57 Ce n'était pas trop l'ambiance à la maison, finalement.
16:00 Chez vous, enfants, on est droit.
16:02 Comment on fait pour être le confident des ados,
16:05 alors que ce n'était pas forcément le cas à la maison ?
16:08 – C'est vrai, à la campagne, ça peut être très dur.
16:11 Très dur avec ses enfants, et on n'avait pas trop le choix.
16:15 Il a eu hâte de nous mettre dehors.
16:17 Mais voilà, pas pour lui, parce que...
16:21 – Vous faisiez votre vie ?
16:23 – Oui, oui, voilà.
16:24 Bon, après, oui, les discussions étaient finalement peut-être assez limitées.
16:29 Mon père, ce que je regarde, par exemple, mon père lisait beaucoup.
16:32 Il passait son temps...
16:33 Jamais il n'a pas partagé ses lectures.
16:36 Je me dis, mais comment il a fait ?
16:38 Pourquoi il faisait ça ? Pourquoi ?
16:40 – Alors, à qui vous vous êtes confié, si confident, s'il y a eu ?
16:43 – À la nature, c'était la campagne.
16:45 – Oui, vous parliez aux fleurs ?
16:47 – Mais s'il y avait des gens autour de moi, quand même,
16:49 qui pouvaient parler, mais on était quand même très isolés.
16:52 Bon, bref, mais moi, je ne me plains pas.
16:54 C'était ma vie, quoi.
16:56 C'est vrai que c'était une période, on était six enfants,
16:59 et quand mon petit frère, qui a 17 ans de plus que moi, est né,
17:03 les gens se moquaient de ma mère.
17:05 Et devant nous, elle disait,
17:06 "Ah ben non, ne riez pas, c'est le seul que j'ai voulu."
17:09 – Et vous faites votre vie avec ça.
17:12 – Oui, mais c'est pas grave.
17:14 C'est pas grave, on est nés, et puis on a été acceptés comme on était.
17:17 C'est chose... Maintenant, ça ferait presque un scandale.
17:20 Ça n'a même pas de scandale.
17:22 – Est-ce que ça a guidé votre choix de faire plus tard de la radio,
17:24 d'écouter les gens, justement ?
17:26 – Non, c'est le hasard.
17:27 – Non, c'est tout à fait le hasard.
17:28 – Oui, c'est le hasard.
17:29 J'ai jamais un copain qui me dit, j'ai ce projet d'émission.
17:31 Je dis, ouais, c'est bien ton truc, c'est pas mal, c'est intéressant.
17:34 C'était copié sur une émission...
17:36 – C'est devenu un phénomène, l'émission qui est devenue un phénomène.
17:38 – Oui, c'était copié sur une émission américaine, "Offline".
17:40 Et il m'a dit, ouais, je suis allé en Californie,
17:43 ou pas en Californie, enfin, peu importe où.
17:46 Et j'ai dit oui, puis au bout de deux mois, il me dit,
17:49 "Écoute, ça m'embête, mais est-ce que tu ne voudrais pas essayer ?"
17:53 – Et ça a duré, et...
17:55 – Ouais, et puis il m'a dit, "Oui, mais tu sais, si ça marche pas,
17:57 je n'aurais pas qu'on soit fâchés."
17:59 Alors, depuis, on ne se voit plus, pour d'autres raisons, peut-être, mais voilà.
18:02 C'est comme ça, mais bon, c'est un monde à...
18:05 C'est aussi un monde à part, c'est totalement éloigné
18:09 de ce qu'était mon quotidien,
18:11 arrêter de confronter aux gens, à leurs problèmes,
18:14 à résoudre des problèmes éventuellement.
18:16 C'est quand même un monde qui est, je vais le dire, un peu superficiel quand même.
18:22 – Oui, il y a des lumières, il y a des décors, comme à la télé.
18:24 En tout cas, si vous voulez faire une émission à télé, tourne,
18:26 je crois qu'on est absolument d'accord.
18:28 – Est-ce que je pourrais vous apporter quelque chose ? Je n'en sais rien.
18:32 – Un peu d'expérience peut-être, non ? C'est ça ?
18:35 Je pense que ça, ça peut fonctionner.
18:36 Allez, on va continuer à parler santé,
18:38 en tout cas dans la deuxième partie de l'émission.
18:40 On va parler de la hantise des parents.
18:42 C'est la bronchiolite qui a touché l'hiver dernier près de 75 000 bébés.
18:49 Depuis le 15 septembre, les nouveaux-nés peuvent bénéficier d'un traitement.
18:53 Eh bien, on fait le point avec nos deux pédiatres, juste après la pub.
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