L'ancienne ministre, Marlène Schiappa, était l'invitée de BFMTV ce dimanche soir dans C'est pas tous les jours dimanche, présenté par Benjamin Duhamel.
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00:00 Mais d'abord, ce qu'on a vu là est évidemment inadmissible.
00:02 Moi, je veux d'abord donner tout mon soutien, évidemment,
00:04 aux policiers qui étaient présents dans cette voiture,
00:06 mais plus généralement à toute la grande famille de la sécurité intérieure,
00:09 aux policiers, aux gendarmes, aux pompiers, aux acteurs de la sécurité civile qui interviennent.
00:13 Je veux rappeler que la police, quand même, ainsi que la gendarmerie,
00:17 font office parfois de travail quasi social dans bien des territoires de la République.
00:22 Il y a 400 000 interventions par an, par exemple, sur des violences intrafamiliales.
00:25 On a beaucoup parlé ces dernières semaines du fait que la parole des enfants
00:28 face aux violences devait se libérer.
00:30 Bien souvent, ce sont les policiers qui les écoutent.
00:32 Donc moi, je trouve ça absolument inexcusable et honteux
00:35 qu'on s'en prenne comme ça aux policiers qui garantissent l'ordre public.
00:38 Pourquoi ne pas avoir interdit cette manifestation ?
00:40 Il y a des mots d'ordre qui pouvaient être anticipés.
00:45 Parce que quand on voit ces scènes-là, il n'était pas de la responsabilité
00:48 de la préfecture de police de dire, compte tenu du risque de trouble à l'ordre public,
00:51 on interdit cette manifestation.
00:52 Vous savez très bien, Benjamin Duhamel, que vous l'avez rappelé,
00:55 on interdit une manifestation en France s'il y a un risque avéré
00:57 de trouble à l'ordre public.
00:59 Si la préfecture et Laurent Mignèze, ancien ministre préfet de police,
01:02 avaient décidé d'interdire cette manifestation,
01:04 on aurait crié à la dictature,
01:06 on aurait fait des manifestations non autorisées, etc.
01:10 Mais je veux dire qu'il y a une responsabilité politique
01:12 de celles et ceux qui, à longueur de débats,
01:14 tiennent des discours contre la police,
01:16 en disant que la police, structurellement, serait violente,
01:18 que la police tue structurellement.
01:20 Ceux qui participaient à cette manifestation, politiquement,
01:23 c'était la France Insoumise, les écologistes, la CGT,
01:27 alors que le PS et le PC avaient refusé de participer à cette manifestation.
01:31 Bien sûr, vous avez une frontière républicaine qui se dessine très nettement,
01:34 y compris au sein de la NUPES, de plus en plus,
01:37 avec d'un côté ceux qui soutiennent les institutions et la police,
01:40 ce qui ne veut pas dire qu'on ne peut pas améliorer la police,
01:43 ce qui ne veut pas dire qu'il n'est jamais de faute,
01:44 jamais d'erreur, jamais de racisme, etc.
01:46 Mais ce qui veut dire qu'entre dire qu'il y a des personnes racistes dans la police,
01:49 comme chez les politiques, comme chez les journalistes,
01:51 comme dans tous les métiers d'une part,
01:52 ou dire d'autre part que la police serait un danger pour la société,
01:55 c'est profondément différent.
01:57 Et aujourd'hui, je souhaite que ces personnes-là n'aient jamais à avoir besoin de la police
02:01 parce qu'elles sont tabassées, cambriolées, harcelées ou victimes de violence.