Première édition du festival Sogood à la Friche de la Belle de Mai

  • l’année dernière
Pour cette première édition, le festival Sogood, du média parisien du même nom, a choisi Marseille pour poser ses valises.
Ce choix n’est pas fait par hasard, il est en lien avec les thèmes abordés lors de ce dernier : l’éducation, la transmission du savoir et les enjeux liés à la biodiversité marine. Pour ce faire, nombre d’illustres activistes et militants écologistes, qui, à travers conférences, masterclass et débats, ont sensibilisés les festivaliers aux questions de transition énergétique et d’urgence climatique. « depuis plusieurs années, on a l’impression de vivre dans un film de science-fiction, où les prévisions des scientifiques se réalisent sous nos yeux » nous dit Paloma Moritz, qui participait à une table ronde qui questionnait les journalistes et les médias, pour savoir s’ils sont à la hauteur des urgences d’aujourd’hui.

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Transcript
00:00 [bruit de la rue]
00:05 [bruit de la rue]
00:09 [bruit de la rue]
00:16 On a choisi pour cette première édition deux thèmes très forts,
00:19 l'éducation, la transmission,
00:22 donc il y a un thème qui parle d'impact social, sociétal,
00:25 et la biodiversité marine,
00:27 donc comment on préserve nos mers, nos océans.
00:29 On voulait des thèmes qui résonnaient bien aussi
00:32 dans cette belle ville de Marseille,
00:34 puisque ce sont des enjeux très forts ici,
00:37 et on croit aussi à la nécessaire transition sociale et environnementale.
00:42 L'un n'ira pas sans l'autre,
00:44 donc pour nous ça faisait beaucoup beaucoup de sens
00:46 pour cette première édition.
00:47 Je suis une fille du Sud, je suis née à Berlétemps,
00:50 plutôt à Rognac à l'époque,
00:52 j'ai fait toute ma vie ici en Provence,
00:54 et donc j'ai été assez rapidement consciente
00:56 de l'impact de nos activités humaines,
00:58 que ce soit l'industrie pétrochimique,
01:00 ou même toutes les autres industries,
01:01 avaient sur notre environnement d'une part,
01:03 mais aussi sur notre santé,
01:04 puisque moi j'ai lu les rapports,
01:05 et j'ai vu qu'on avait un taux de cancer
01:07 deux fois supérieur à la moyenne nationale.
01:08 Donc assez rapidement je me suis dit,
01:09 comment est-ce qu'on fait ?
01:10 Ce qu'on m'a mis en tête assez jeune,
01:12 c'était que le politique avait un rôle immense à jouer,
01:16 donc je suis allée à Sciences Po,
01:17 en me disant, peut-être que en changeant
01:19 les personnes qui nous représentent,
01:20 en apportant une autre vision,
01:22 d'autres regards sur le monde et les enjeux,
01:24 on arriverait à créer la bascule.
01:26 Assez rapidement j'ai un peu déchanté,
01:28 et je suis passée du côté activiste, citoyen,
01:31 notamment en allant sur le terrain
01:33 lors du projet de loi climat,
01:34 où on a organisé, notamment avec Camille Etienne,
01:36 trois semaines devant l'Assemblée nationale
01:37 pour faire prendre l'air à la démocratie,
01:39 et plus récemment c'est sur le projet E-COP,
01:41 le fameux pipeline chauffé entre la Tanzanie et l'Ouganda,
01:44 que Total prévoit de construire,
01:46 que je me suis engagée pendant plusieurs mois
01:48 pour créer des actions,
01:49 évidemment un peu coup de poing,
01:50 pour créer des chocs, des électrochocs,
01:53 chez nos industriels, chez les banques,
01:55 et aussi pour sensibiliser, pour faire connaître des sujets
01:57 qui finalement ne sont pas si connus que ça par le grand public.
01:59 Depuis plusieurs années, en fait,
02:01 on a vraiment l'impression de vivre
02:03 dans un film de science-fiction,
02:04 ou un film d'anticipation,
02:05 tant toutes les prévisions des scientifiques
02:07 sont en train de se passer sous nos yeux impuissants,
02:10 et en fait il y a vraiment une nécessité aujourd'hui
02:13 de comprendre la gravité de la situation.
02:15 La plupart des gens continuent à vivre
02:16 comme si de rien n'était,
02:17 alors que le monde est en train de se déliter sous nos pieds,
02:19 et donc il y a une nécessité
02:20 qu'il y ait un maximum de personnes
02:21 qui prennent conscience de ça,
02:22 pour agir, chacune à leur niveau,
02:24 on ne pourra pas tout faire en tant que citoyen, citoyenne,
02:27 les médias ont aussi un énorme rôle à jouer,
02:29 les politiques, les états,
02:30 mais il va falloir aussi que chacun s'y mette,
02:32 parce que si on attend tous que les autres commencent à agir,
02:34 on ne va pas s'en sortir.

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