FBO : Témoins de l'actu 15/09

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FBO : Témoins de l'actu 15/09

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00:00 Il est 9h moins 10, vous êtes nos témoins de l'actu, venez participer à cette émission,
00:04 nous vous attendons dès maintenant au standard.
00:06 Laurence vous répond au 02 38 53 25 25.
00:09 Vous réagissez tous les matins du lundi au vendredi à 7h6 au sujet qui fond l'actualité.
00:13 Et pour terminer la semaine, Julien Frenoy, vous êtes avec nous, on va se poser une question
00:17 maintenant.
00:18 La hausse des taux d'intérêt nous pousse-t-elle à renoncer à un achat immobilier ?
00:22 Et oui, et pour ça on reçoit Karine Lambert.
00:24 Bonjour.
00:25 Bonjour.
00:26 Karine Lambert, fondatrice de l'agence Les Courtières à Orléans, tout simplement,
00:30 première question, aujourd'hui on emprunte, à quel taux en moyenne ?
00:33 Là on est en train de dépasser la barre des 4%, ça y est, et on pense que ce n'est
00:38 pas fini, en fin d'année on va certainement atteindre les 5%.
00:42 L'année dernière il était à combien ce taux à la même période ?
00:45 2% et encore début d'année 2022, 1%.
00:48 Donc on peut dire qu'emprunter coûte deux fois plus cher qu'il y a un an, donc ça
00:52 va donc sûrement encore augmenter un petit peu.
00:54 Est-ce que vous pouvez nous donner un exemple d'un couple qui veut emprunter X milliers
00:59 d'euros par exemple, il peut emprunter combien aujourd'hui à revenu égal ?
01:02 À revenu égal on a minimum une baisse de 30 à 40 000 euros sur le budget, donc en
01:07 effet une perte du pouvoir d'achat.
01:09 Faut qu'on arrête d'acheter finalement ?
01:11 Ah non, pas du tout, au contraire puisque c'est cyclique, les taux vont forcément
01:15 redescendre aussi, mais attendre c'est une perte de temps et d'argent, on le sait,
01:21 donc il vaut mieux investir même si les taux sont en train de monter et après pourquoi
01:26 pas faire racheter son prêt quand les taux seront bas tout simplement.
01:29 Il y a des solutions, mais ça veut dire quoi ? Il faut acheter moins grand, moins beau,
01:33 plus éloigné des centres-villes ?
01:34 Alors malheureusement, quand on a une baisse du pouvoir d'achat, il faut revoir ses critères.
01:38 Donc en effet peut-être enlever le garage qu'on avait tant rêvé ou s'éloigner un
01:42 petit peu pour pouvoir devenir propriétaire.
01:44 Est-ce que ça reste quand même plus avantageux que de louer ?
01:47 Ah oui, un loyer c'est mettre tous les mois de l'argent par les fenêtres, ce n'est
01:51 jamais à vous et ce ne sera jamais à vous.
01:53 Si on devient propriétaire, on capitalise et capitaliser c'est à soi et après ça
01:59 peut être très important quand on arrive à la retraite de ne plus avoir de loyer,
02:02 mais ça c'est autre chose.
02:03 C'est autre chose en effet.
02:04 Est-ce qu'aujourd'hui il faut absolument un apport du coup ?
02:05 Pas forcément, il faut avoir une très bonne gestion de compte.
02:08 On a encore des partenaires bancaires avec qui on travaille qui ne demandent pas un apport
02:14 réel mais en revanche une bonne gestion de compte.
02:16 Quelqu'un qui met zéro argent de côté, qui flambe tout tous les mois, ce sera compliqué
02:21 pour le financer.
02:22 Donc une bonne gestion.
02:24 On va parler des primo-accédants.
02:25 Comment faire quand on est primo-accédant ?
02:27 Parce que beaucoup disent du coup on va attendre, on va repousser notre projet.
02:31 C'est une situation qui pénalise car le ticket d'entrée est beaucoup plus élevé.
02:35 Alors comment est-ce qu'on fait ?
02:36 Non, on n'attend pas justement, on revoit ses critères.
02:41 Parce que même quand on est primo-accédant, il y a des choses qu'on peut faire.
02:45 Il y a encore le prêt à tout zéro, il y a encore ces choses-là.
02:47 Et puis au lieu d'acheter ou de faire construire tout de suite une grande maison, on achète
02:51 un petit peu plus petit pour accéder à la propriété.
02:54 Comment ça se passe pour vous de l'autre côté de la télé et de la radio avec les
02:57 taux d'intérêt qui sont sans cesse en hausse ?
02:59 Est-ce que ça vous pousse à renoncer à un achat immobilier ou est-ce que ça vous complique
03:03 la vie pour vendre aussi ?
03:04 On vous attend, vous êtes nos témoins de l'actu.
03:06 02 38 53 25 25, vous nous appelez dès maintenant.
03:09 Et on continue d'en parler, Julien maintenant, avec Christian Camus, le directeur commercial
03:14 et marketing chez Valoir Habitat.
03:16 Bonjour Christian Camus.
03:17 Bonjour.
03:18 Alors Valoir Habitat, premier bailleur social du département, vous ce matin vous souhaitez
03:23 nous parler du BRS, le Baille Réel Solidaire.
03:26 Alors qu'est-ce que c'est que ce BRS ?
03:27 Au moment où effectivement les taux montent et où ça exclut les ménages les plus modestes
03:35 et les revenus moyens de l'accession, en tout cas ça leur enlève du pouvoir d'achat
03:41 comme il vient d'être dit, le BRS c'est une manière de devenir propriétaire autrement.
03:46 C'est-à-dire que d'habitude on achète à la fois le bâti et le foncier sur lequel
03:52 il est construit.
03:53 Eh bien avec le BRS, on va acheter uniquement le bâti, ce qui va permettre de faire baisser
04:00 le prix de 20 à 40 % et uniquement d'acheter ce dont on a besoin.
04:06 On parlait de primo-accédant à l'instant, mais c'est effectivement une manière, comme
04:11 le disait votre invité, pour les primo-accédants de se lancer dans l'accession avec un budget
04:17 tout à fait abordable et puis en arrêtant de jeter l'argent par les fenêtres avec un
04:22 loyer.
04:23 Justement le BRS arrive prochainement dans le secteur ?
04:26 C'est déjà dans le secteur, on a un programme sur "Sin privé, sin mémin" et à titre d'exemple,
04:34 pour un célibataire, un primo-accédant, un T2 va coûter moins de 100 000 euros là
04:39 où sur l'agglomération les prix constatés moyens sont plutôt entre 130 voire 150 sur
04:45 des emplacements exceptionnels.
04:46 D'accord, donc il y a une vingtaine de logements, il me semble, à "Sin privé, sin mémin".
04:49 Est-ce qu'il y en a d'autres projets comme ça de prévu sur les années qui arrivent ?
04:52 Il y a également d'autres projets qui arrivent, également en maison individuelle.
04:58 Ça sera pour la fin de l'année et le début de l'année prochaine.
05:01 Au 02.38.53.25.25, on continue d'en parler de la hausse des taux d'intérêt, on essaie
05:08 de trouver des solutions aussi et on voit comment ça se passe pour vous.
05:11 Au 02.38.53.25.25, il y a Philippe qui nous a joint.
05:15 Vous habitez à Neuville-aux-Bois.
05:16 Bonjour Philippe.
05:17 Bonjour Marc.
05:18 Alors vous, comment ça se passe ? Est-ce que ça vous complique la vie en ce moment,
05:22 ces taux d'intérêt dans l'immobilier ?
05:23 Bon, alors moi il y a longtemps que j'ai fini de rembourser mon emprunt, mais moi à l'époque
05:26 quand j'ai acheté ma maison en 1986, les taux étaient à 14%.
05:30 Alors ça me fait doucement rigoler moi quand j'entends qu'aujourd'hui avec 4%, les gens
05:35 ils ne peuvent pas rembourser un emprunt.
05:36 Moi c'était 14%.
05:38 Vous allez me dire le prix des maisons était moins élevé, mais les salaires étaient
05:42 moins élevés aussi.
05:43 Et bien on y est arrivé.
05:44 Alors justement Philippe, on va demander à notre spécialiste, Karine Lambert-Courtière
05:49 qui est ici avec nous à France Bleu.
05:50 Vous, ça fait 16 ans que vous travaillez en tant que courtière sur Orléans.
05:53 Comment est-ce que vous avez vu évoluer tout ça justement ?
05:55 Eh bien justement, moi j'ai commencé le métier, on était sur des taux entre 5 et 6%.
05:59 On n'était pas à 14%, ça avait déjà descendu.
06:02 On était à des taux entre 5 et 6% et en effet, beaucoup de personnes achetaient et
06:08 ça ne freinait personne.
06:09 Après il y a eu cette baisse de taux qui a eu du bon, ça je ne le cache pas, mais malheureusement
06:15 on s'y est tous habitués.
06:16 C'est comme si on s'habituait à payer la baguette de pain vraiment pas cher.
06:22 Quand on s'habitue à quelque chose, c'est compliqué de ensuite recommencer à repayer
06:28 à nouveau ces taux d'intérêt plus chers.
06:31 C'est tout simplement une mauvaise habitude qu'on a eue.
06:34 Bon Philippe, vous avez été chanceux, on peut le dire.
06:37 Du coup, en tous les cas, vous avez eu le flair il y a un certain nombre d'années.
06:42 Oui, enfin bon, les taux étaient à 14% et il fallait bien les avaler.
06:47 Alors moi je ne comprends pas qu'aujourd'hui avec des taux à 4, même 5%, les gens ne
06:53 peuvent pas rembourser.
06:54 Par rapport à 1986, les salaires aujourd'hui ils ont plus que doublé.
06:58 Donc tout est relatif, tout est proportionnel.
07:03 Je vous ai mal à comprendre.
07:05 Est-ce que vous avez une réponse à la question ?
07:07 Oui, je pense aussi que l'immobilier a également plus que doublé.
07:10 Tout est de cause à effet, de toute façon, tout est en lien.
07:14 Après, le contexte est différent, les banques sont différentes qu'en 1986 je crois.
07:22 Il me semble que c'était au début des années 80 ces taux-là.
07:24 Donc il n'y a pas de réponse à cette question-là.
07:29 Pourquoi on ne peut plus maintenant ? Aujourd'hui, ce qui est sûr, on peut toujours emprunter
07:34 et il faut emprunter, c'est très important, même si les taux sont un peu plus hauts.
07:39 Mais les taux ne sont pas non plus arrivés à votre stade des années 1980.
07:43 Donc on a encore tout l'espoir d'être propriétaire.
07:48 C'est pour ça que je me dis, je ne comprends pas moi.
07:51 Les taux étaient trois fois plus élevés, on y est bien arrivé.
07:54 Bien sûr.
07:55 Vous avez les réponses à vos questions, j'espère Philippe.
07:58 Karine Lambert, courtière, fondatrice de l'agence Les Courtières à Orléans, il ne
08:02 faut pas oublier non plus qu'on peut renégocier son prêt.
08:04 Bien sûr, c'est ce que je disais en début.
08:07 Il ne faut pas hésiter à devenir propriétaire, même si les taux montent.
08:12 Puisque un jour les taux rebaisseront, on l'a connu dans ces dernières années, et
08:18 quand les taux baissent, on peut faire renégocier son prêt à la banque, ça s'appelle un
08:22 rachat de prêt.
08:23 Et nous, on est là bien sûr pour concilier les clients, pour voir si ça vaut le coup
08:27 de racheter ou pas, parce que ce n'est pas toujours 100% gagnant.
08:30 Et voilà, tout simplement.
08:31 Donc il ne faut pas avoir peur de devenir propriétaire malgré ces taux qui montent.
08:35 On a notamment aussi parlé de la gestion au début.
08:37 Qu'attendent concrètement les banques aussi ? Est-ce qu'il y a des nouveaux profils
08:39 qui arrivent ? Et donc, qu'attendent ces banques ?
08:41 Les banques attendent vraiment une bonne gestion de compte.
08:44 C'est-à-dire que les gens préparent leurs projets.
08:45 Aujourd'hui, quelqu'un qui se lève un matin en disant « tiens, je vais devenir
08:48 propriétaire » et qui flambe tous les mois son salaire, ce sera compliqué.
08:55 L'exemple, c'est si quelqu'un a un loyer de 500 euros, demain passe à une mensualité
09:00 de crédit de 1000.
09:01 S'il est déjà en découvert tous les mois, c'est compliqué pour la banque de lui dire
09:06 « ok, on va vous prêter, parce que comment vous allez faire ? Déjà, on n'y arrive
09:10 pas.
09:11 Il faut juste prévoir ça, tout simplement.
09:13 »
09:14 Merci beaucoup Karine Lambert, courtière fondatrice de l'agence Les Courtières à
09:17 Orléans.
09:18 Merci.
09:19 Merci beaucoup à vous deux.
09:20 Merci à nos témoins de l'actu.

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