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  • 14/09/2023
Gilbert Collard, député européen divers droite, était l'invité de 22H Max pour évoquer la situation sur l'île italienne de Lampedusa, où plus de 7000 migrants sont arrivés depuis deux jours, alors que le centre d’accueil prévu à cet effet peut héberger moins de 400 personnes.

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Transcription
00:00 Et l'invité de 22h max ce soir, c'est vous Gilbert Collard.
00:05 Bonsoir.
00:05 Bonsoir.
00:07 Merci d'être avec nous, député européen.
00:09 Avant de vous entendre ce soir, la situation à Lampedusa.
00:13 En 24 heures, la petite île sicilienne a vu sa population doubler.
00:17 7000 migrants ayant débarqué, parfois sur de petites embarcations,
00:20 d'autres fois déposés par les gardes côtes après avoir été secourus en mer.
00:24 Sur place, le centre d'accueil ne peut accueillir que 400 places.
00:29 Il est totalement saturé.
00:30 Comment expliquer cet afflux massif ?
00:34 On voit ça avec Stéphanie Zellaty et Sophie Herbet.
00:37 En file indienne, ces dizaines de petites embarcations
00:44 s'approchent de la côte de Lampedusa.
00:46 L'île italienne, porte d'entrée de l'Europe.
00:50 À bord, des milliers de migrants africains entassés
00:55 viennent de traverser la Méditerranée.
00:59 Un périple dangereux, dans des conditions souvent inhumaines.
01:03 Là, il y a 6000 personnes qui viennent d'arriver d'un coup sur l'île.
01:11 C'est une situation extrêmement compliquée.
01:13 Nous nous efforçons de continuer à garantir au prix d'efforts
01:20 considérables les services de base à ces personnes.
01:23 Mais ce n'est pas évident.
01:28 Ce sont même 7000 migrants qui sont arrivés en 24 heures,
01:31 dans un camp d'accueil qui ne compte que 400 places.
01:35 Devant cette situation migratoire exceptionnelle,
01:41 l'état d'urgence a été décrété.
01:43 Et sur le port, les policiers peinent à contenir l'enfil de migrants.
01:55 À quelques mètres de là, l'ancienne maire de l'île
01:58 filme certains d'entre eux, assis par terre, épuisés.
02:02 Là, ils attendent l'arrivée de l'ambulance.
02:08 Ils attendent la croix rouge, les autorités,
02:11 quelqu'un qui leur donne de l'eau.
02:13 Nous, on leur a déjà distribué un verre d'eau à chacun.
02:17 Les associations, pourtant habituées à ce flux migratoire,
02:22 se retrouvent cette fois totalement dépassées.
02:24 Depuis cet été, les arrivées de migrants ont fortement augmenté.
02:31 Elles ont plus que doublé par rapport à l'été dernier.
02:34 On atteint plus ou moins les chiffres de 2016,
02:39 qui a été une année exceptionnelle en termes d'arrivées
02:42 et de débarquements de migrants sur les côtes italiennes.
02:44 Comment expliquer ces arrivées massives ?
02:50 Selon les autorités, ces bateaux de fortune
02:53 seraient essentiellement partis de Tunisie et de Libye.
02:56 Il faut bien se rendre compte que ce sont essentiellement
02:59 les passeurs qui décident de qui part, à quel moment et dans quelles conditions.
03:04 J'imagine très facilement qu'ils aient profité de la situation
03:09 de chaos humanitaire en Libye, puisque vous savez que le pays
03:12 est dévasté par des inondations catastrophiques.
03:14 J'imagine qu'ils ont pu profiter de cette situation de chaos
03:17 pour prendre la mer avec un maximum de personnes,
03:20 en pensant que les quartes côtes libyennes avaient évidemment
03:23 autre chose à faire, à porter assistance à leur population.
03:26 Beaucoup attendent de pouvoir rejoindre le continent,
03:30 pendant que d'autres escaladent le mur du camp d'accueil
03:34 et s'échappent pour éviter d'être enregistrés dans les fichiers italiens.
03:38 Ils veulent demander l'asile ailleurs en Europe.
03:42 Pour désengorger l'île, 700 migrants ont été emmenés en pleine nuit
03:48 direction la Sicile.
03:50 Depuis le début de l'année, plus de 120 000 migrants
03:53 sont arrivés en Italie par la mer.
03:55 Avec nous en plateau, évidemment, toute la bande et Chiara Piotto.
04:02 Bonsoir. Merci d'être avec nous, correspondante de Sky News
04:04 Italie en France, ici à Paris et donc à distance, Gilbert Collard.
04:08 Je me tourne vers vous, Gilbert Collard.
04:10 Pour vous, qu'est-ce qui est en train de se passer à Lampedusa ?
04:15 Un signal effrayant qui vient de nous être donné,
04:20 où on l'entend, où on ne l'entend pas,
04:22 où on le perçoit, où on ne le perçoit pas.
04:25 Qu'en 24 heures, quasiment 7000 migrants,
04:30 d'après le courrier d'Alastaira,
04:32 publication d'aujourd'hui,
04:34 puissent sur à peu près 120 bateaux,
04:38 peut-être plus,
04:40 débarquer à Lampedusa
04:45 d'un coup, c'est forcément organisé.
04:51 Derrière, et il faut avoir le courage de le dire,
04:55 il y a une organisation, une exploitation, une coordination.
05:01 On ne peut pas faire débarquer 7000 ou 6000 personnes
05:05 d'un coup comme ça sur 120 bateaux
05:08 s'il n'y a pas derrière toute une mise en place,
05:11 toute une organisation.
05:13 Mais organisée par qui ?
05:14 Et organisée par qui Gilbert Collard ?
05:16 Mais d'abord par les passeurs.
05:18 Oui, évidemment.
05:19 Ensuite, évidemment,
05:21 le "évidemment" claque fort.
05:24 Les passeurs, certaines ONG, je ne dis pas toutes,
05:27 mais vous savez qu'il y a déjà une enquête du parquet en Sicile
05:33 sur une ONG qui est impliquée dans une histoire de trafic
05:37 avec des passeurs et des intérêts économiques derrière tout cela.
05:41 Et peut-être une volonté aussi de déstabilisation.
05:44 Je veux dire qu'il faut arrêter d'être naïf.
05:46 On ne peut pas voir le débarquement,
05:51 pour employer un mot relativement neutre,
05:53 de 7000 migrants, de 7000 clandestins sur un territoire
05:59 sans se poser les questions de l'organisation.
06:01 Juste une chose, parce qu'il y a plusieurs choses dans ce que vous dites.
06:04 La volonté de déstabilisation, qu'est-ce que vous voulez dire par là ?
06:08 Je me pose la question et je la pose à tout le monde.
06:12 Je n'arrive pas à admettre que ce soit le fait du hasard humanitaire,
06:19 que ce soit le fait d'une soudaineté de détresse
06:23 qui permette une coalition de débarquement
06:27 de 7000 clandestins d'un coup.
06:31 Quand on voit le désordre que ça crée en Europe,
06:34 quand on voit la déstabilisation que ça crée en Italie,
06:38 quand vous pensez que l'Empedouza,
06:40 vous l'avez dit tout à l'heure et vous avez bien fait,
06:42 a un seuil d'hébergement qui est de 400 personnes, de 400 migrants.
06:48 Il y a donc un débordement et ce n'est que le début.
06:52 Alors, il y a une volonté délibérée d'utiliser l'immigration clandestine
06:59 afin d'exploiter les normes humanitaires.
07:02 Mais par qui ?
07:04 Ce sera ma dernière question pour l'instant, Gilbert Collard, par qui ?
07:08 - Moi, je pense qu'il y a des intérêts financiers
07:11 qui sont colossaux derrière l'exploitation de la circulation des migrants.
07:15 Je pense également qu'il y a une volonté, quelque part, d'introduire,
07:20 je ne dis pas que c'est le lot des 6000 ou 7000 migrants,
07:23 comprenez-moi bien, mais je pense du reste,
07:25 comme on en avait été avertis il y a de cela quelques années,
07:29 je pense que c'est un moyen aussi de faire passer en fraude
07:32 des agents du terrorisme,
07:34 des déstabilisateurs de notre vie nationale en Europe.
07:40 - Alors, attendez, parce que ce que vous dites est en train de faire réagir,
07:43 évidemment, beaucoup en plateau.
07:45 Reste avec nous, Gilbert Collard.
07:46 - J'imagine.
07:47 - Je vous vois interloqué, Pablo.
07:49 - Je suis interloqué.
07:51 Là, on nage dans le complotisme le plus aberrant.
07:55 Excusez-moi, Gilbert Collard, malgré tout le respect que j'ai
07:58 pour les députés de la nation,
08:00 je ne comprends pas d'où vous sortez ce type de complot.
08:07 En fait, vous avez l'impression que tout...
08:08 En plus, vous avez eu François Gemmene,
08:10 qui est un spécialiste des migrations,
08:11 qui a expliqué, qui a donné une hypothèse et qui a dit
08:16 que c'est peut-être parce qu'il y a une déstabilisation en Libye
08:20 suite aux graves inondations.
08:22 C'est son hypothèse.
08:23 Et vous, vous avancez des trucs en disant
08:25 "Oui, tout ça, c'est organisé, on ne sait pas par qui,
08:27 des intérêts financiers, on ne sait pas qui,
08:30 mais c'est...".
08:31 - Je peux me permettre de vous poser une question ?
08:32 - Allez-y.
08:33 - Je respecte tout à fait votre point de vue
08:36 et je me garderai bien de vous traiter de quoi que ce soit en ism.
08:40 Parce que c'est trop facile, vous comprenez,
08:43 quand on veut contester un argument, de psychiatriser le raisonnement.
08:48 - C'est trop tard, c'est fait.
08:50 - Comment expliquez-vous ?
08:51 On est d'accord là-dessus.
08:52 - C'est fait.
08:53 - Comment expliquez-vous cette soudaine coordination ?
08:59 - Mais Gilbert Collard, attendez, il y a plusieurs choses.
09:02 Vous dites "soudaine".
09:03 - Non, ne fuyez pas, s'il vous plaît, on a un débat utile là.
09:09 - Oui, on a un débat utile, mais je vous avance des arguments,
09:11 précisément.
09:13 - Vous m'expliquez.
09:14 - Vous dites "soudaine", Gilbert Collard.
09:17 Mais oui, je vais répondre à votre question.
09:19 - Vous ne répondez pas à ma question, évidemment.
09:20 - Mais si, je vais répondre à votre question.
09:21 En deux choses, d'abord, des chiffres.
09:23 Depuis le début de l'année, 120 000 migrants
09:27 sont arrivés en Italie depuis le début de l'année.
09:30 - 128 500, exactement.
09:31 - Oui, c'est deux fois plus que l'année dernière, Gilbert Collard.
09:36 Donc, vous dites "soudainement", ça ne date pas d'il y a 24 heures.
09:38 En réalité, le mouvement était enclenché avant.
09:41 Et autre chose, la misère, la guerre, ce genre de phénomène
09:47 absolument terrible peut pousser et pousse l'essentiel de ces gens
09:51 vers chez nous.
09:52 Il n'y a pas besoin de complot, il n'y a pas besoin d'intérêt financier.
09:54 - Vous n'êtes pas sans savoir que dans beaucoup d'États africains,
09:57 en ce moment, il y a des graves déstabilisations politiques
10:00 qui peuvent pousser des migrations.
10:01 - On a même signé un pacte avec la Tunisie pour qu'elle retienne les migrants.
10:08 On a signé des accords avec le Niger.
10:11 On a signé des accords avec la Turquie.
10:14 On a donné de l'argent à tous ces pays pour qu'ils retiennent les migrants.
10:18 Je le sais, tout ça.
10:20 Alors, expliquez-moi pourquoi, par exemple, la Tunisie,
10:23 malgré le pacte qu'on a signé avec elle il y a quelques mois,
10:26 n'a pas retenu les migrants malgré l'argent ?
10:30 - Mais l'argent ne fait pas tout.
10:31 - Expliquez-moi pourquoi ça ne fonctionne pas,
10:33 les démarches multiples, l'argent qu'on donne pour empêcher les migrants de venir.
10:39 - On verra, Gilles Bercolat, dans un instant,
10:43 quelles sont vos solutions au-delà de ces pactes.
10:45 - Non, mais je remarque que vous ne répondez pas.
10:48 - Attendez, ne vous impatientez pas, on a encore un peu de temps, Gilles Bercolat.
10:52 - Si vous me démontrez que je me trompe, je le reconnaîtrai volontiers.
10:58 - Attendez, je reviens à vous dans une seconde.
11:01 Cara Piotto, Georgia Meloni, la chef du gouvernement italien,
11:07 elle s'était fait élire, notamment en disant "écoutez, avec moi, les migrants, c'est terminé".
11:13 - Effectivement, ce n'était pas vraiment son propos à elle
11:16 pendant la campagne électorale de l'année dernière,
11:18 c'était plutôt le propos de M. Salvini, le ministre de l'Intérieur.
11:21 - C'est vrai. - Et ce qu'on voit au présent,
11:23 vraiment ces derniers jours au sein de notre gouvernement,
11:26 c'est qu'il y a, en fait, sur ce sujet, il y a vraiment un clivage énorme
11:30 entre la communication de la chef du gouvernement,
11:33 qui se montre plutôt modérée, mitigée,
11:36 elle cherche surtout à parler avec les autres pays de l'Union européenne
11:39 pour trouver une solution,
11:41 vu qu'effectivement le memorandum signé avec la Tunisie sert à peu de choses.
11:45 - Que voulait Meloni, hein ? Meloni est allé là-bas,
11:47 Van der Leyen, la patronne de la Commission européenne sont allés là-bas, etc.
11:50 - Ils ont beaucoup cru dans ce memorandum
11:53 et d'ailleurs, ce que l'Union européenne dit aussi,
11:55 c'est qu'il faudrait en signer d'autres avec d'autres pays,
11:58 comme la Tunisie.
12:00 Du coup, là, il y a effectivement un échec.
12:03 Ce que Meloni dit, c'est que ce n'est pas que nous
12:06 qui doivons gérer cette situation de crise,
12:08 c'est une crise énorme, internationale,
12:10 il faut trouver d'autres solutions, évidemment, au niveau diplomatique.
12:14 Salvini, par contre, est plutôt aligné sur la vision de M. Collard,
12:19 c'est-à-dire, il a parlé, vraiment, il y a deux jours,
12:23 il a parlé d'un acte de guerre de la part des pays,
12:25 comme la Tunisie, qui envoie les migrants
12:27 et ce soir, il a fait une autre interview,
12:29 il a exprimé ses doutes par rapport à, nous en sommes,
12:32 des pays européens, comme l'Allemagne, qui aiderait les ONG
12:36 avec de l'argent pour aider ce type de flux.
12:39 Du coup, on voit vraiment différentes positions
12:42 au sein du même gouvernement, ce qui est intéressant,
12:44 parce que même la France, en fait,
12:46 il y a Maréchal qui va soutenir plutôt une vision,
12:51 c'est-à-dire la vision plus modérée à Lampedusa,
12:55 et de l'autre côté, on a Marine Le Pen qui va rencontrer Salvini
12:59 ce dimanche à Lombardie, lors de l'événement annuel de la Ligue.
13:03 Sur une ligne plus dure.
13:05 Je voudrais qu'on aille en direct à Lampedusa,
13:07 retrouver notre envoyé spécial, Blandine Ugoné.
13:09 Blandine, on a vu ces chiffres, on a vu ces images,
13:12 on a vu l'état dans lequel ces migrants sont arrivés à Lampedusa
13:16 quelle est la situation ce soir ?
13:18 On sait que certains d'entre eux, beaucoup d'entre eux,
13:20 devaient être transférés vers la Sicile ou vers le continent.
13:22 Oui, c'est ça.
13:27 Alors la pression, elle retombe vraiment très doucement,
13:29 parce qu'en réalité, beaucoup sont encore présents ici,
13:32 alors à la fois dans les rues de Lampedusa,
13:35 ils viennent notamment ici, sur cette place de l'église
13:38 où je me trouve, pour venir chercher des vêtements, de la nourriture,
13:41 parce que le centre d'accueil de Lampedusa est saturé,
13:45 il n'y a seulement que 400 places,
13:47 et ils étaient 8000 à arriver en 3 jours.
13:50 Donc forcément, ça a créé cet effet de saturation
13:53 et donc les migrants circulent aujourd'hui dans les rues de Lampedusa
13:58 pour trouver assistance aussi.
14:01 Donc la moitié, en ce moment même, la moitié de ces migrants
14:04 sont encore dans le centre ou dans les rues de Lampedusa
14:09 et une partie va être transférée.
14:12 Ce n'est pas tout à fait fait encore, les autorités italiennes,
14:15 organisent ces transferts continus
14:18 et jusqu'à demain matin, il y a plusieurs milliers de personnes
14:22 qui doivent être transférées, entre 1000 et 1500 précisément,
14:25 d'ici demain matin, en direction de la Sicile,
14:28 dans un premier temps, avant d'être renvoyées
14:30 vers d'autres structures d'accueil sur le continent italien.
14:33 Elles sont transférées par des navires commerciaux,
14:36 par des navires militaires,
14:38 mais il restera encore 2000 personnes
14:41 dans le centre de Lampedusa, le centre d'accueil,
14:44 selon la Croix-Rouge qui gère ce centre.
14:47 Mais malgré tout, l'affluence est en baisse
14:49 par rapport aux chiffres records de ces tout derniers jours.
14:52 La tension retombe un peu avec la baisse de cette affluence,
14:55 évidemment, selon les dires de la Croix-Rouge.
14:58 Et en même temps, les débarquements continuent,
15:00 400 personnes sont quand même arrivées aujourd'hui encore.
15:02 – Blandi Nougonnet en direct de Lampedusa, BFM TV,
15:05 et à Lampedusa, quelle est votre solution, Gilbert Collard, ce soir ?
15:08 – Écoutez, d'abord, pour ce qui est de Mme Mélanie,
15:12 il faut rappeler qu'elle avait soutenu l'idée d'un blocus maritime,
15:17 ce qui est une bonne idée, mais malheureusement,
15:19 la marine italienne n'est pas en mesure de le faire.
15:22 C'est compliqué de trouver des solutions,
15:24 parce qu'on a laissé s'enquister le problème,
15:27 en ne prenant pas les mesures.
15:29 Alors ce qui est extraordinaire quand même,
15:31 c'est que d'un côté, on donne de l'argent
15:34 pour que les migrants soient retenus,
15:36 on en donne à la Turquie, on en donne à la Tunisie,
15:39 à d'autres pays, et de l'autre, enfin,
15:42 de vouloir moralement tous les accueillir.
15:46 Moi, je vais vous proposer une solution qui va faire hurler tout le monde,
15:49 mais c'est bien parce que dans une alternative, ça réveille.
15:51 Moi, je suis pour l'abolition définitive des accords de Schengen.
15:56 Je suis pour qu'on sorte complètement de Schengen,
15:59 qu'on rétablisse pour le temps nécessaire les frontières,
16:04 de manière à pouvoir retrouver ce qui était le fait,
16:08 il y a quelques années avant Schengen,
16:10 je rappelle que Schengen s'est entré dans le cadre de l'UO en 1999,
16:15 après des étapes successives, qu'on revienne à ce moment-là.
16:19 À l'époque, il n'y avait pas, que je sache,
16:21 sans faire erreur de ma part, grossière,
16:23 il n'y avait pas ces déferlements de clandestins
16:28 qui, rappelons-le quand même, ce n'est pas inutile,
16:30 n'ont pas de droit, ils violent la loi.
16:33 – Les mouvements ont toujours existé, mais attendez,
16:35 vous posez cette "solution-là", je me déguimais,
16:37 cette "solution-là" sur la table, Christophe Barbier vous répond.
16:40 – Si on rétablit les frontières et qu'on supprime Schengen, Gilbert Collard,
16:44 ça veut dire que 100% des migrants vont rester dans les pays où ils arrivent,
16:47 c'est-à-dire en Grèce, en Italie, peut-être un jour en France ou en Espagne.
16:51 Schengen, ça permet avec les accords européens de répartir la charge,
16:55 puis n'oubliez pas qu'une partie d'entre eux veut sortir de l'Europe
16:58 pour aller en Angleterre, une bonne partie veut aller en Angleterre,
17:00 ils ne restent pas en Europe.
17:02 – Non, vous confondez Schengen et Dublin.
17:04 – Non mais je mélange les deux,
17:06 si vous supprimez Schengen, vous mettez des frontières,
17:08 il n'y aura pas de migrants en France.
17:09 – Non, mais non, mais non, mais non, mais non,
17:11 essayez de raisonner juridiquement et non parce qu'il n'y a pas d'insultes,
17:16 journalistiquement, c'est-à-dire de vouloir meubler.
17:19 La réalité juridique, c'est que si on supprime les accords de Schengen,
17:23 on a un rétablissement de la notion de contrôle à l'entrée de tous les pays,
17:29 voilà, c'est ça.
17:30 – Donc tous les migrants qui débarquent sur les plages de l'AMP 12a
17:33 resteront en Italie, c'est ce que vous dites,
17:34 vous dites aux Italiens "gardez-les tous".
17:36 – Non, non, non, je ne veux pas dire ça, d'abord,
17:38 il appartient à la souveraineté italienne de prendre les mesures qui s'imposent
17:42 pour qu'ils n'entrent pas, on peut parfaitement les raccompagner,
17:46 ensuite il y a une nécessité de rétablir des frontières.
17:51 Et autre chose, je m'excuse de vous le dire,
17:54 mais je pense qu'il y a tout un discours accompagnateur
17:58 de ces mouvements de migration, un discours attractif en quelque sorte,
18:05 de l'ordre de celui que vous tenez, "venez, on peut vous accueillir",
18:09 non, ce n'est pas vrai, on ne peut plus, on ne peut plus.
18:12 Bon, l'opinion publique réagit…
18:15 – Gilbert Collard, on a accueilli 4 millions d'Ukrainiens depuis l'année dernière.
18:18 – Mais oui, et bien voilà, ça vient en plus.
18:21 – Oui, mais là, 4 millions d'Ukrainiens, on a réussi, pas de problème,
18:25 c'est un formidable élan de solidarité,
18:26 et là vous en avez 100 000 qui arrivent en Italie, c'est une catastrophe.
18:29 – Arrêtez de parler d'élan de solidarité,
18:31 arrêtez de faire des curés médiatiques, il n'y a pas de solidarité.
18:34 – Non, s'il vous plaît, Gilbert Collard, ça va,
18:36 ces expressions-là, ça va, Gilbert Collard,
18:38 on peut répondre simplement sur les arguments,
18:40 on n'est pas obligé d'envoyer ce genre de choses à la figure des gens.
18:43 – Arrêtez de vendre la solidarité…
18:45 – Mais qu'est-ce que… je vous donne un chiffre,
18:47 4 millions d'Ukrainiens accueillis en Europe.
18:49 – Allons, allons, vous le savez très bien, où est la charité là-dedans ?
18:53 – Mais je les ai rêvés, les 4 millions d'Ukrainiens, Gilbert Collard,
18:57 je ne les ai pas rêvés, personne ne les a rêvés.
19:00 – Mais je ne dis pas que vous les avez rêvés,
19:03 je crois actes comme vous qu'ils ont été accueillis,
19:07 mais ils sont venus se surajouter au flux migratoire
19:11 et il y a une question de capacité, vous ne voulez pas le comprendre ça,
19:15 vous voulez tellement vous donner l'âme belle
19:18 que vous êtes prêts à considérer qu'un peuple, quel qu'il soit du reste,
19:23 doit subir la charge de tous les points, de toutes les difficultés en même temps.
19:29 Pensez un peu au peuple aussi, pensez à ce qui se passe en Ukraine.
19:32 – Médine Hakone, notre prof de marketing, Médine Hakone.
19:35 – Il est à distance donc c'est un peu difficile.
19:38 – Vous paraites beaucoup médiatique.
19:40 – Médine Hakone vous répond.
19:42 – Oui, moi ça va être très simple, là on est sur le côté monétaire,
19:46 le côté frontière, ce sont des théories passéistes.
19:49 Aujourd'hui le monde a changé, je pense que M. Collard devrait un peu voyager,
19:52 regarder ce qu'il se passe dans le monde,
19:54 et aujourd'hui le sujet c'est aussi le travail, que font ces gens ?
19:58 Pourquoi est-ce qu'ils migrent ? Le vrai sujet c'est aussi ça,
20:00 ils migrent pour chercher du travail, et le fantasme de la charité,
20:03 uniquement la charité à vie, est faux, ils viennent pour travailler,
20:08 et ils viennent, là ils ont eu l'opportunité de venir,
20:10 effectivement ça s'est fait de manière horrible, les conditions sont terribles.
20:14 Je vous ai écouté avec beaucoup d'attention.
20:17 – Excusez-moi. – Je vous remercie.
20:20 Et ces personnes qui viennent, elles ne viennent pas,
20:23 en fait elles n'idéalisent pas tant que ça la France.
20:25 D'ailleurs ce n'est pas la première destination,
20:27 puisque je vais parler surtout de la France,
20:29 ce n'est pas la première destination, c'est un pays de transit,
20:31 donc vous communiquez la peur à tout le monde,
20:34 mais en réalité on a un vrai sujet RH aujourd'hui, d'emploi,
20:37 vous avez des étudiants qui veulent travailler,
20:39 vous avez des personnes qui ont aussi la force de leur bras,
20:41 qui veulent travailler, et parfois elles veulent juste passer dans le pays,
20:45 mais il va falloir trouver une solution,
20:46 et ce qui est intéressant c'est que le dernier point sur lequel je voulais intervenir,
20:50 c'est que l'Italie, je trouve que c'est intéressant de voir
20:53 que la population accueille les migrants,
20:56 et que la politicienne elle, elle est complètement hors sol,
20:59 elle se rend compte qu'il faut changer de méthode,
21:01 donc il faut changer de méthode.
21:02 – La population peut être divisée aussi, asilise le corps.
21:04 – Non il y a différentes choses, en effet, en témoignent les images,
21:07 c'est évidemment, nous ne soyons pas trop,
21:12 nous ne tirons pas de conclusion,
21:15 mais en tout cas c'est évidemment, certainement,
21:18 une migration de travail, puisque ce sont essentiellement des hommes,
21:21 on voit sur les images.
21:22 – Non il y a aussi beaucoup de travail dans le monde,
21:24 il y a quand même sur les images beaucoup d'hommes,
21:28 une majorité, ça c'est certain.
21:30 Maintenant une fois qu'on a dit ça,
21:33 la question c'est, évidemment c'est un drame humanitaire,
21:35 mais qu'est-ce qu'on fait de cette misère,
21:36 est-ce qu'on importe cette nouvelle misère, là qu'est-ce qu'on va faire,
21:38 l'Europe va se répartir le fardeau, c'est ça la réalité,
21:40 on va placer des migrants dans des pays avec des quotas,
21:45 c'est ça qui va se passer, ces migrants, comment est-ce qu'ils vont s'insérer,
21:48 comment est-ce qu'ils vont s'intégrer dans la société,
21:50 on voit qu'il y a des appels d'air qui sont créés,
21:52 en France avec le débat sur les métiers en tension,
21:55 on voit également que ces bateaux qui arrivent par centaines
22:00 sont le fait évidemment d'ONG qui participent à créer cet appel d'air
22:04 en favorisant des accords avec les passeurs.
22:08 – Et qui sauvent accessoirement aussi ceux qui manquent de…
22:10 – Non mais vous savez Frontex a montré dans ses rapports
22:13 qu'il y a des accords avec les passeurs,
22:15 et qu'est-ce que font les passeurs,
22:17 quelques mètres après l'arrivée, ils arrêtent le moteur,
22:20 les ONG arrivent puisqu'elles sont tenues au courant,
22:22 ça ce sont des choses qui sont documentées.
22:24 – Ils ne peuvent pas créer dans la météorité.
22:26 – Mais non, parce que…
22:27 – Il y a 2000 morts depuis le début de l'année.
22:29 – Les associations se battent pour ne pas que les gens crèvent dans la météorité.
22:31 – Non, pas seulement, les associations favorisent une immigration
22:35 en passant des accords avec des passeurs,
22:38 et parce qu'elles ont aussi une idéologie,
22:41 il faut l'admettre, qui est une idéologie no-border,
22:43 donc elles considèrent que si ces migrants souhaitent traverser,
22:45 elles peuvent les aider, ça c'est une réalité.
22:47 – En fait attaquer comme ça, clouer au pilori les associations humanitaires,
22:50 je trouve ça absolument dégueulasse.
22:52 – Mais le contexte a montré que c'était les associations allemandes à 50%.
22:56 – Il y a eu une association allemande, et là, paf,
22:58 vous avez fait une généralisation, et c'est les associations humanitaires.
23:01 – La plupart des associations allemandes et SOS Méditerranée
23:03 qui a été pointée du doigt.
23:04 – Je voulais juste répondre à Gilbert Collard.
23:05 – Pablo, allez-y, répond à Gilbert Collard qui nous écoute encore,
23:07 qui est toujours avec nous.
23:08 – Mais Gilbert Collard tout à l'heure disait "mais pourquoi ça ne marche pas ?"
23:10 Et moi je vais dire à Gilbert Collard,
23:12 en fait les migrations c'est l'histoire de l'humanité,
23:14 ça fait depuis des milliers d'années que les peuples,
23:18 les populations, ça bouge sur la terre,
23:21 et que la seule chose que l'on fait, la seule chose en fait que propose
23:24 aujourd'hui l'extrême droite, Asilis, etc.
23:27 c'est-à-dire de bloquer les frontières, la seule chose…
23:29 – Asilis, extrême droite, Jean-Franc Pablo, ne soyez pas caricaturés.
23:31 – Non, non, non, vous proposez la même chose,
23:32 vous proposez d'arrêter les flux migratoires.
23:34 – Et là vous défendez une idéologie no-border qui est extrêmement dangereuse.
23:38 – Lorsque vous arrêtez…
23:39 – Nous allons parler de Marine Le Pen après,
23:40 si vous vous inquiétez de la volonté du Front National,
23:42 vous faites tout pour que le Front National arrive au pouvoir.
23:45 – Je suis pour qu'on sache qui rentre sur notre territoire,
23:47 et effectivement pour accueillir tout le monde.
23:49 – Et là vous notez que c'est une immigration illégale.
23:51 – La seule chose que vous augmentez lorsque vous mettez des miradors,
23:54 lorsque vous montez des murs, c'est la souffrance à ces frontières
23:57 et la mort à ces frontières.
23:58 On a quand même la Méditerranée qui nous sépare de l'Afrique.
24:01 – Mais non, mais est-ce que vous savez, Pablo, en France,
24:03 plus de 50% des SDF sont issus de l'immigration,
24:05 donc on importe de la misère et on n'a rien à proposer à ces gens.
24:08 – Non, vous avez raison, on doit faire un travail sur la…
24:10 – Attendez, attendez, Gilbert Collard, on vous écoute.
24:13 – Oui, non mais je voudrais, d'abord une observation,
24:18 quand on voit le taux de chômage qui existe en France,
24:21 on ne peut vraiment pas dire que les migrants qui arrivent en France
24:26 trouvent du travail, sinon il y aurait moins de chômeurs, c'est inévident.
24:31 – Il y a un baisseur de chômage.
24:33 – Mais ça, ça, tout dépend de la manière dont on le calcule.
24:37 – En ce qui concerne la réflexion de Pablo,
24:42 qui remonte à l'époque du néolithique, pour justifier l'immigration,
24:47 essayons d'être un peu modernes tout de même,
24:51 et le contexte aujourd'hui n'est plus le même,
24:56 et il y a une immigration qui a un impact sur la vie des gens
25:03 qui vivent dans les pays où cette migration arrive,
25:08 et il faut aussi penser, je crois que c'est une solidarité aussi nationale,
25:14 il faut aussi penser aux Françaises et aux Français d'où qu'ils viennent,
25:18 d'où qu'ils viennent, qui subissent à l'heure actuelle
25:22 toutes les difficultés que cette immigration non intégrée,
25:28 parce que massive, cause,
25:30 et il faut penser à tous ces gens qui vivent aujourd'hui
25:34 véritablement dans le malheur, et qui le disent de plus en plus.
25:37 Alors, moi je veux bien m'occuper de toutes les détresses,
25:40 je n'en exclue aucune, aucune,
25:43 mais j'ai souci aussi de penser à la détresse quotidienne
25:47 des Françaises et des Français qui voient l'hôpital foutre le camp,
25:51 la sécurité s'en aller, etc.
25:54 et un gouvernement incapable de gérer la totalité des problèmes.
25:58 – Tout n'est pas le fait d'immigration non plus,
26:01 Christophe Barbier et ensuite Carapiotto, avant de refermer.
26:04 – Les migrations des temps très anciens n'étaient pas des migrations
26:07 que l'on peut comparer à celles d'aujourd'hui Pablo,
26:09 c'était des invasions, les Huns, les Visigoths, les Saxons,
26:12 c'était des invasions.
26:13 – C'est pas que ce type de migration.
26:15 – Il n'y avait pas de migration comme on a connu depuis le 19ème siècle
26:18 avec la révolution industrielle, c'est-à-dire des migrations de main-d'œuvre,
26:21 de travail, avec des entreprises, des usines qui avaient besoin de main-d'œuvre
26:25 et qui allaient les chercher, surtout quand elles n'étaient pas chères,
26:27 et des gens qui mouraient de faim dans leur pays et qui allaient chercher.
26:30 – Le capitalisme effectivement, en réalité c'est une partie des migrations.
26:33 – Bien sûr, pas seulement, il y a une grande migration qui donne la conquête
26:35 de l'Amérique du Nord, puisqu'ils ont quitté des Pays-Bas ou l'Irlande
26:38 qui étaient rudes pour aller coloniser l'Amérique du Nord.
26:42 Aujourd'hui on ne peut pas comparer ce qu'on vit avec ces époques-là
26:45 et dire "bon finalement c'est l'histoire de l'humanité",
26:47 non, ce que traverse l'humanité actuellement c'est une véritable crise,
26:51 si on ne veut pas que ça se termine en guerre civile, il faut pouvoir la réguler.
26:55 Parce que là, entre l'afflux excessif par rapport à nos capacités d'intégration
27:00 et les troubles identitaires que ça crée, les réactions politiques que ça crée,
27:04 on va tout droit à des violences, donc il faut absolument réguler ça
27:08 et refroidir cela, et ça passe par un meilleur contrôle des flux.
27:10 Ceux qui sont arrivés à l'Empête-Nousa, il y en a de deux catégories,
27:13 il y a ceux qui viennent de pays dont on peut penser qu'il faut demander l'asile,
27:16 parce que ce sont des pays en guerre, ce sont des pays dangereux,
27:19 et d'autres qui sont des migrants économiques illégaux,
27:21 et ceux-là n'ont pas vocation à rester.
27:23 - Ils n'ont pas vocation à trier les êtres humains.
27:25 - Eh non, ils trient les êtres humains.
27:27 - C'est ça qu'ils vous proposent.
27:29 - Mais oui, quand même, parce qu'il y en a qui...
27:31 - Les mecs, ils ont traversé, et les femmes et les enfants,
27:33 ils ont traversé les Méditerranées, ils vous disent "attendez, on va vous trier".
27:35 - Mais c'est... - Moi je suis désolé, c'est pas la conception d'humanité.
27:37 - On va leur demander "pourquoi êtes-vous venus ?"
27:39 Certains diront "parce que je mourrais là-bas",
27:41 et d'autres simplement "parce que s'ils viennent du Sénégal..."
27:43 - Parce que s'ils y a un horizon.
27:45 - Oui, sauf que cet horizon, c'est un leurre.
27:49 L'horizon, c'est une tente à la porte de la chapelle.
27:51 Et c'est vous qui les leurrez en leur faisant croire aux miroirs, aux alouettes.
27:54 - Non, c'est moi qui les leurre effectivement en ne proposant pas,
27:57 dans mon pays et en Europe, de ne pas proposer de dignes règles d'accueil.
28:04 - On ne le veut plus.
28:05 - Moi je me bats pour qu'on puisse les accueillir correctement.
28:07 - Vous devriez vous battre, Pablo, pour une puissante politique de coopération
28:10 qui ferait que grâce à l'Europe, là-bas, chez eux,
28:14 ils aient des facteurs de développement qui leur donnent un horizon chez eux.
28:18 - Vous videz les forces d'oeuvre de ces pays ?
28:20 - Attendez, la parole à Chiara Piotto, l'italienne, autour de ce plateau.
28:23 - Je voulais ajouter un détail sur les chiffres.
28:27 En fait, 7000 personnes qui arrivent à Lampedusa dans l'espace de 48 heures,
28:31 c'est un record, oui, mais ce n'est pas jamais vu.
28:35 C'est une tendance, comme on l'a dit, qui existe depuis des années,
28:38 au-delà de politiques de gouvernement qui ont changé entre temps.
28:41 C'est une tendance tellement importante
28:43 qu'évidemment, dans les prochaines années, aussi avec le changement climatique,
28:46 il faudra gérer des chiffres importants des gens qui arrivent en Europe.
28:49 Moi, je pense que là, c'est vraiment une question d'ontologie.
28:53 Qu'est-ce que c'est, l'Union européenne ?
28:55 Est-ce qu'on veut, comme il l'a dit, Pablo, accueillir tout le monde ?
28:58 Comment le faire ?
29:00 La modalité d'accueil dans chaque pays d'Europe est différente.
29:03 Je vois toute l'énorme différence qu'il y a déjà entre l'Italie et la France sur ça.
29:07 Cela rend le côté bureaucratique très compliqué.
29:11 L'accueil est encore plus dur.
29:13 Ce n'est pas juste, souvent, entre les différents pays européens.
29:16 Si on ne veut pas les accueillir, mais on veut les aider chez eux,
29:20 comme certains le disent, alors il faudra dépenser beaucoup d'argent.
29:25 Merci beaucoup, Chiara Piotto.
29:27 Merci à Gilbert Collard d'avoir été à distance avec nous
29:29 et d'avoir échangé ce soir en direct sur BFM TV, en direct dans 22h max.

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