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  • 14/09/2023
L’île italienne de Lampedusa tente de faire face à l’afflux de plus de 7000 migrants arrivés depuis deux jours sur ses côtes - soit davantage que la population locale - alors que le centre d’accueil prévu à cet effet peut héberger moins de 400 personnes.

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Transcription
00:00 Pour ce qui est de Mme Melloni, il faut rappeler qu'elle avait soutenu l'idée d'un blocus maritime.
00:06 Ce qui est une bonne idée, mais malheureusement la marine italienne n'est pas en mesure de le faire.
00:12 C'est compliqué de trouver des solutions parce qu'on a laissé s'enquister le problème en ne prenant pas les mesures.
00:19 Alors ce qui est extraordinaire quand même, c'est que d'un côté on donne de l'argent pour que les migrants soient retenus.
00:25 On en donne à la Turquie, on en donne à la Tunisie, à d'autres pays.
00:30 Et de l'autre, enfin, de vouloir moralement tous les accueillir.
00:36 Moi je vais vous proposer une solution qui va faire hurler tout le monde, mais c'est bien parce que dans une alternative ça réveille.
00:41 Moi je suis pour l'abolition définitive des accords de Schengen.
00:46 Je suis pour qu'on sorte complètement de Schengen,
00:49 qu'on rétablisse pour le temps nécessaire les frontières de manière à pouvoir retrouver ce qui était le fait il y a quelques années avant Schengen.
01:00 Je rappelle que Schengen s'est entré dans le cadre de l'UO en 1999, après des étapes successives.
01:07 Qu'on revienne à ce moment-là.
01:09 À l'époque il n'y avait pas, que je sache sans faire heure de ma part grossière,
01:13 il n'y avait pas ces déferlements de clandestins qui, rappelons-le quand même, c'est pas inutile, n'ont pas de droit.
01:22 Ils violent le droit.
01:23 Les mouvements ont toujours existé.
01:24 Mais attendez, vous posez cette solution-là, je mets des guillemets, cette solution-là sur la table.
01:28 Christophe Barbier vous répond.
01:29 Mais si on rétablit les frontières et qu'on supprime Schengen, Gilbert Collard,
01:33 ça veut dire que 100% des migrants vont rester dans les pays où ils arrivent,
01:37 c'est-à-dire en Grèce, en Italie et peut-être un jour en France ou au moins en Espagne.
01:40 Schengen, ça permet avec les accords européens de répartir la charge.
01:44 Et n'oubliez pas qu'une partie d'entre eux veut sortir de l'Europe pour aller en Angleterre.
01:48 Une bonne partie veut aller en Angleterre et ne reste pas en Europe.
01:51 Non, vous confondez Schengen et Dublin.
01:54 Non mais je mélange les deux.
01:55 Si vous supprimez Schengen, vous mettez des frontières, il n'y aura pas de migrants en France.
01:59 Non, mais non, mais non, mais non, mais non.
02:01 Essayez de raisonner juridiquement et non parce qu'il n'y a pas d'insultes,
02:05 journalistiquement, c'est-à-dire de vouloir meubler.
02:08 La réalité juridique, c'est que si on supprime les accords de Schengen,
02:12 on a un rétablissement de la notion de contrôle à l'entrée de tous les pays.
02:18 Voilà, c'est ça.
02:20 Donc tous les migrants qui débarquent sur les plages de l'Ampedusa resteront en Italie, c'est ce que vous dites.
02:24 Vous dites aux Italiens "gardez-les tous".
02:26 Non, non, non, non, je ne veux pas dire ça.
02:28 D'abord, il appartient à la souveraineté italienne de prendre les mesures qui s'imposent pour qu'ils n'entrent pas.
02:33 On peut parfaitement les raccompagner.
02:36 Ensuite, il y a une nécessité de rétablir des frontières.
02:41 Et autre chose, je m'excuse de vous le dire,
02:44 mais je pense qu'il y a tout un discours accompagnateur de ces mouvements de migration,
02:52 un discours attractif en quelque sorte, de l'ordre de celui que vous tenez.
02:57 Venez, on peut vous accueillir.
02:59 Non, ce n'est pas vrai, on ne peut plus.
03:01 On ne peut plus.
03:02 Bon, l'opinion publique réagit.
03:05 Gilbert Collard, on a accueilli 4 millions d'Ukrainiens depuis l'année dernière.
03:08 Mais oui, et bien voilà, ça vient en plus.
03:11 Oui, mais là, 4 millions d'Ukrainiens, on a réussi, pas de problème, c'est un formidable élan de solidarité.
03:16 Et là, vous en avez 100 000 qui arrivent en Italie, c'est une catastrophe.
03:19 Arrêtez de parler d'élan de solidarité, arrêtez de faire des curés médiatiques.
03:24 S'il vous plaît, Gilbert Collard, ça va.
03:26 Ces expressions-là, ça va, Gilbert Collard.
03:29 On peut répondre simplement sur les arguments, on n'est pas obligé d'envoyer ce genre de choses à la figure des gens.
03:33 On n'est pas obligé de vendre la solidarité.
03:35 Mais qu'est-ce que... Je vous donne un chiffre, 4 millions d'Ukrainiens accueillis en Europe.
03:39 Allons, allons, allons. Vous le savez très bien, où est la charité là-dedans ?
03:44 Mais je les ai rêvés, les 4 millions d'Ukrainiens, Gilbert Collard.
03:48 Je ne les ai pas rêvés, personne ne les a rêvés.
03:51 Mais je ne dis pas que vous les avez rêvés.
03:53 Je prends actes comme vous, qu'ils ont été accueillis, mais ils sont venus se surajouter aux flux migratoires.
04:01 Et il y a une question de capacité.
04:04 Vous ne voulez pas comprendre ça.
04:06 Vous voulez tellement vous donner l'âme belle que vous êtes prêts à considérer qu'un peuple,
04:12 quel qu'il soit du reste, doit subir la charge de tous les points, de toutes les difficultés en même temps.
04:19 Pensez un peu au peuple aussi.

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