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  • 14/09/2023

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Transcription
00:00 Et puis c'est l'éternelle question sans réponse.
00:02 La vie existe-t-elle ailleurs que sur Terre ?
00:05 La NASA prend la chose très au sérieux.
00:07 Elle veut percer le mystère.
00:08 Il y a un an, elle a mandaté une équipe
00:10 qui devait enquêter sur les phénomènes anormaux.
00:13 Et la NASA a tenu une conférence de presse cet après-midi.
00:15 Bonjour Olivier Sanguy, vous êtes responsable de l'actualité spatiale
00:19 à la Cité de l'Espace à Toulouse.
00:22 Merci de répondre à ces questions.
00:23 L'enjeu, c'est quoi pour la NASA ?
00:25 C'est de recueillir le maximum de données
00:28 pour comprendre ce qu'il se passe au-dessus de notre tête ?
00:31 Oui, c'est ça.
00:32 C'est recueillir les données parce que la NASA,
00:34 en fait, on pourrait dire que c'est une data company.
00:37 C'est-à-dire que la NASA est experte dans le traitement des données
00:39 issues d'instruments scientifiques.
00:41 Et ce qui manque dans l'étude des phénomènes anormaux non identifiés,
00:44 on ne parle pas d'objets volants non identifiés,
00:46 parce qu'il y a déjà un biais, on parle d'un objet.
00:49 Mais là, ce sont peut-être juste des phénomènes.
00:51 Ils ont enlevé aérospatiaux parce qu'ils s'occupent également
00:53 de ce qui peut se passer dans le domaine maritime.
00:55 Donc, ils veulent en quelque sorte réunir toutes les données
00:58 qu'on peut obtenir, notamment de capteurs certifiés,
01:01 c'est-à-dire on sait comment ils fonctionnent pour éviter
01:03 des capteurs qui donnent de fausses données,
01:04 et appliquer leur méthode scientifique de triage des données,
01:08 pour notamment faire appel à l'intelligence artificielle.
01:11 Donc, ce sont des phénomènes anormaux
01:13 qui seraient analysés de manière scientifique ?
01:17 Oui, c'est un des enjeux principaux.
01:19 C'est la démarche scientifique et ils l'ont dit.
01:21 Le but, c'est d'éviter la stigmatisation,
01:23 parce qu'il ne faut pas le cacher, quand des gens disent
01:25 « j'ai vu tel truc que je ne comprends pas »,
01:27 souvent on pense aux coupes volantes, petits hommes verts,
01:29 et la personne est tournée en ridicule.
01:31 Là, ils veulent absolument éviter ça.
01:33 C'est pour ça que le panel, d'ailleurs, est un panel de scientifiques.
01:36 Il y a même un ancien astronaute de la NASA.
01:38 Donc, ils veulent mettre ça de côté pour enfin avoir
01:41 une approche rationnelle de ces phénomènes
01:43 qu'on n'explique pas toujours.
01:44 Et il y a forcément des phénomènes qu'on n'explique pas,
01:47 anormaux, qui ont poussé ce géant qu'est la NASA
01:50 à lancer un tel travail de recherche.
01:52 Est-ce qu'on sait lesquels ?
01:53 Il y a eu des tas d'exemples.
01:55 Il y en avait un qui avait été montré à la conférence précédente,
01:57 cette espèce de bille qui semble voler de façon tout à fait anormale,
02:01 qu'il y a des trajectoires, on va dire,
02:04 qui ne sont pas celles habituelles de ce genre d'objet.
02:06 Donc voilà, il y a beaucoup de ces phénomènes.
02:08 Il faut savoir que la plupart de ces phénomènes s'expliquent
02:11 de façon très classique.
02:14 Ce sont des phénomènes météo, parfois,
02:15 ou des avions vus sous un autre angle.
02:17 Mais il y en a qui résistent à l'analyse.
02:18 Et c'est là-dessus que la NASA veut se pencher.
02:21 Et d'ailleurs, il a été annoncé qu'un directeur de la recherche
02:24 de ce qu'ils appellent les UAP,
02:26 Unidentified Anomalous Phenomena,
02:28 donc phénomènes anormaux et non identifiés,
02:30 un directeur va être nommé,
02:31 ce qui veut dire que la NASA va se pencher dessus.
02:33 Donc il va y avoir après quelque chose qui va être mis en place,
02:36 tout un directorat, probablement un budget qui va suivre aussi.
02:39 Ça veut dire que la NASA prend la chose très au sérieux.
02:41 Est-ce qu'on sait si en Europe, cette question d'ovnis
02:46 ou d'objets phénomènes anormaux non identifiés
02:49 intéressent une quelconque organisation
02:51 ou est-ce que là, il n'y a que les Américains
02:52 qui s'en préoccupent aujourd'hui ?
02:54 Non, il n'y a pas que des Américains.
02:55 En Europe, on a par exemple l'Agence spatiale française CNES
02:58 qui a le GEPAN,
02:59 et PAN, c'est pour Phénomènes aérospatiaux non identifiés.
03:03 Donc ce n'est pas une approche propre à la NASA.
03:06 Le GEPAN au CNES le fait depuis pas mal de temps.
03:09 Donc la NASA va se pencher.
03:11 La NASA aussi insiste sur le fait qu'en tant qu'agence fédérale
03:14 qui n'est pas militaire,
03:15 elle va avoir une approche transparente
03:17 avec un accès public à toutes les données qu'elle va traiter.
03:20 Bon, c'est très inspirant tout ça.
03:22 Merci beaucoup Olivier Sanguil.
03:23 On espère vous retrouver assez vite
03:25 pour avoir des nouvelles de l'espace.

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