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  • 12/09/2023

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Transcription
00:00 Les petits biscuits emballés, elles viennent, elles se servent tranquillement.
00:05 Nous avons du thé, nous avons du café, nous avons du lait pour celles qui veulent du lait dans leur café ou dans leur thé.
00:12 Et de la documentation, les préservatifs masculins, du lubrifiant, le préservatif féminin.
00:19 Tout ça c'est important pour pouvoir faciliter l'échange avec nos travailleurs de sexe.
00:24 Et on veut dire de briser cette distance qu'ils peuvent avoir et faciliter nos échanges.
00:31 Ça a toujours été comme ça dès le début de l'action.
00:33 Et vraiment ce petit plus, ce petit moment de chaleur qu'on apporte est vraiment réconfortant pour beaucoup d'entraînements.
00:41 Le tout premier terrain, quand on l'a fait, comme je disais c'était un 1er décembre.
00:44 C'était vraiment dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre le sida.
00:48 On est parti un peu plus en mode sac à dos, préservatif, lubrifiant, noeud rouge, pour dire le sida il est toujours là.
00:56 Et il ne faut pas oublier de se protéger, de se dépister.
00:59 Quand France est venue des Amis du bus des femmes, on a un peu pris ce qu'elle nous a emmené.
01:06 Elle nous expliquait le côté convivial de la chose.
01:09 C'est de proposer quelque chose, on vient sur leur lieu de travail, on vient sur leur terrain, on va vers.
01:16 Et aller vers c'est aussi proposer un espace où les gens se sentent bien.
01:21 Donc c'est vrai que ce petit côté café, biscuits, ça permet aux personnes qu'on voit sur le terrain de se poser un instant.
01:30 Petite parenthèse dans la soirée de travail, prendre des informations, être conseillé, prendre le matériel de prévention,
01:37 rappeler un petit peu la sécurité, ce qu'il faudrait essayer d'éviter pour que la soirée se passe au mieux pour elle.
01:46 Il y a des secteurs où les filles ne sont pas présentes, ils ont une heure spécifique.
02:03 Sinon, ils sont avec leur famille directement et à 8h elles sortent.
02:08 Paris, par exemple, c'est la rentrée, je pense qu'on n'aura pas forcément beaucoup de monde.
02:13 Puis la date aussi, c'est la date au milieu de mois où les gens ne sont pas forcément, ne passent pas forcément d'argent.
02:20 Trois ans et demi que j'ai quitté l'association, donc trois ans et demi que j'ai quitté la société.
02:25 Première impression, c'est que le public ne change pas forcément.
02:32 Comme tu as pu le constater, il y a des personnes, des femmes qui se prostituent qui sont là depuis 15, 18 ans,
02:43 qui s'arrêtent, qui reviennent, qui reprennent pour plein de raisons diverses et variées.
02:49 Les lieux ne bougent pas forcément, les habitudes ne bougent pas forcément, les questionnements,
02:55 cette histoire de gestes citoyens et de ne pas laisser les préservatifs usagés à la vue et au-dessus du grand public.
03:05 Cette personne avec qui je m'entretenais ce soir, ça a toujours été son cheval de bataille.
03:09 La RPSH a l'habitude justement de venir demander, de venir questionner,
03:14 soit par le biais de petits questionnaires, soit dans les entretiens, soit avec les différents animateurs, les bénévoles,
03:20 d'aller relever les besoins pour pouvoir essayer de les accompagner au mieux.
03:25 Je reste sur le fait que c'est un travail de prévention.
03:28 Ce n'est pas accompagner dans la prostitution, parce qu'on n'est pas là pour courager la prostitution.
03:33 Il faut vraiment que les gens comprennent qu'on est là pour vraiment prévenir les risques.
03:38 Les risques d'agression, les risques de viol, les risques d'IST, du sida, tout ça, des grossesses non désirées.
03:48 On a poussé 28 TDS en tout, après plusieurs passages sur 7 insecteurs.
03:56 On a eu quelques entretiens longs aussi, les filles avaient besoin surtout de parler.
04:02 Parmi ces femmes qui travaillent la nuit, qui viennent un peu du sud, de l'ouest ou de l'est,
04:09 du coup ici, qu'on sorte le soir, c'est vraiment un moyen aussi pour les rencontrer,
04:13 créer un lien ou recréer des liens qui ont été à un moment donné délaissés.
04:19 Et là aussi, le retour des bénévoles, de Marc aussi, mais aussi de Didier, a plu à beaucoup d'entre elles,
04:27 parce qu'il y avait déjà une ambiance instaurée de leur part, mais aussi ce soir, on voit qu'elles sont ravies de les revoir
04:35 et que des actions vont continuer, vont continuer ce qu'elles pensaient pour améliorer leur cadre de vie.
04:41 [Musique]

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