Eric Thérond, brasseur et créateur a lancé sa brasserie en 2018 après une reconversion professionnelle. Depuis, la brasserie du Petit Caboulot basée à Saint-Christol, ne cesse de se développer.
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00:00 Les Codistin sur France m'aideront chaque matin sur le coup de 7h15, on vous présente
00:03 des éroltés qui font bouger l'économie. C'est le cas d'Éric Théron qui est créateur
00:07 de la brasserie à Saint-Christol, la brasserie du petit caboulot. Il est avec nous ce matin
00:11 Guillaume Roland. Alors Éric Théron, vous avez donc ouvert,
00:14 enfin vous avez entamé cette aventure en 2016, donc la brasserie du petit caboulot.
00:18 Oui le projet, le projet en 2016, ouverture en 2018.
00:21 Vous faisiez carrément autre chose avant ? Oui, oui, j'étais responsable technique
00:25 dans un service après-vente. Ah oui, rien à voir.
00:28 J'ai fait plusieurs métiers, j'étais un peu dans le son, j'ai été un peu apiculteur.
00:32 Ah oui, vous avez effectivement plein d'expériences, riche d'expériences. Et alors pourquoi la
00:38 bière ? Parce que j'ai commencé par faire la bière
00:43 dans ma cuisine. Et puis je me suis pris au jeu, les copains
00:49 attendaient la bière, on dégustait ça, c'était assez convivial. Et je voulais tourner
00:57 la page au niveau de ma carrière professionnelle, donc je suis passé au 4/5ème et j'ai commencé
01:03 à regarder un peu ce que je pouvais faire. Vous avez fait le tour des brasseurs un peu,
01:07 vous allez voir un peu comment ça se passait dans ce métier.
01:09 Oui, j'ai fait le tour des brasseurs et surtout j'ai rencontré un brasseur dans la Drôme,
01:15 assez loufoque, mais très très bon brasseur. Pourquoi loufoque ?
01:19 Parce qu'il brassait vraiment avec des cuves particulières, des temps calés qu'on utilise
01:27 dans la laiterie, et c'était vraiment la débrouille. Il sortait des bières qui étaient
01:33 fabuleuses, quoi qu'elles soient, toujours fabuleuses.
01:35 Et là vous vous êtes dit pourquoi pas moi ?
01:36 Voilà, avec ma femme on est sortis de sa brasserie, il était tard le soir et on s'est
01:41 dit, c'est ça qu'il faut faire. Vous avez commencé cette aventure en 2016,
01:45 ça n'a pas dû être simple, du jour au lendemain. Le bâtiment vous l'aviez déjà repéré,
01:49 puisque c'est l'ancien foyer rural de Saint-Clystol, vous étiez tombé un peu sous le charme de
01:54 ce bâtiment qui était à l'abandon, c'est ça ?
01:56 Oui, il était inoccupé, il appartenait à la mairie et je le passais devant assez souvent
02:01 et je trouvais qu'il avait quelque chose, il avait une âme ce bâtiment. Et au moment
02:07 où j'ai contacté la mairie, la mairie m'a dit "on le vend".
02:12 Donc vous avez franchi le pas. Donc vous aviez l'idée, vous aviez le bâtiment,
02:17 mais c'était pas tout, il y avait encore beaucoup d'obstacles à franchir, non ?
02:21 Oui, il y avait surtout comment intégrer, comment mettre une brasserie dans ce bâtiment
02:28 pour que ce soit fonctionnel. Et donc il a fallu que je fasse les plans, que je réfléchisse
02:36 aux cuves, les brasseries dans lesquelles j'avais fait des stages, j'avais vu qu'il
02:44 y avait des choses à faire, des choses à ne pas faire, j'avais tout noté. Donc j'ai
02:49 fait faire mes cuves sur mesure au Portugal. Avec une volonté de ne faire que de la bière
02:54 bio. Oui. Important ça ? Important pour le malt, pour le grain. On utilise de l'orge,
03:01 on utilise du blé, du sarrazin. Et dans les céréales, dans le conventionnel, c'est pas
03:09 top. Il y a quand même pas mal de pesticides. Et rien que pour ça, je voulais vraiment
03:15 être sur du bio. Vous, vous fournissez pas évidemment matières premières dans la région,
03:20 c'est difficile de trouver du malt ici. Alors on commence à trouver dans l'Ardèche. Il
03:25 y a une malterie en Ardèche qui me fournit de temps en temps. Mais le plus gros, je le
03:31 prends en Belgique. Vous travaillez évidemment pas tout seul, j'imagine, dans votre brasserie.
03:35 Moi je brasse tout seul. Vous brassez tout seul ? Oui, je brasse tout seul. Et mon fils,
03:40 qui m'a rejoint il y a trois ans, mon fils, lui il s'occupe de tout ce qui est événementiel
03:47 et commercial. D'accord, parce qu'il faut de l'événementiel quand on se lance comme
03:50 ça, quand on veut se faire connaître. Ah oui, oui, il faut être partout, il faut que
03:54 les gens nous voient. C'est très très important pour l'image de la brasserie. Les gens oublient
03:59 assez rapidement. Donc il faut vraiment être présent sur les marchés, les marchés nocturnes,
04:05 les festivals, les festivals de bière aussi. Alors vous avez au total 9 gammes de bières,
04:10 vous nous avez apporté quelques exemples. J'en ai tiré une au hasard. Tiens, par hasard
04:14 je tombe sur la bière 69 Eros. C'est à quoi ça 69 ? Alors 69 Eros c'est une bière à
04:22 la fleur d'hibiscus, au gingembre, à l'écorce de citron et à la betterave. On a tout compris
04:27 avec le gingembre. Ça c'est la blanche Henriette. Voilà, c'est la blanche Henriette. Avec une
04:32 étiquette à chaque fois différente. Oui, blanche Henriette, fleur de sirop, écorce
04:37 d'orange amer, donc très florale, très peintaine. Et Vivian, qui s'en occupe justement des étiquettes ?
04:42 Alors, parce qu'elles sont chouettes toutes. C'est Blair Tutch, qui est un comédien,
04:49 un musicien, qui est graphiste aussi, avec qui je m'entends super bien. Je lui dis ce
04:55 qu'il y a dans la bière, je lui dis ce que je veux amener et il me fait l'étiquette.
05:00 Généralement, ça fonctionne tout de suite. Il y a la K, aussi avec un gros K. Voilà,
05:06 ça c'est la première. C'est la toute première. Tout est parti de là en fait. Voilà, la
05:11 K c'est la première, médaillée au salon Millésimes Bio en 2022. De Montpellier. Sébastien
05:22 était impressionné par la taille de la bouteille. C'est plus que 33 ça non ? Là on est sur
05:27 des 50 centimes. C'est la particularité de la brasserie. Ça se boit pas tout seul, ça
05:31 se partage. Voilà, c'est le côté convivial. Je ne voulais pas monter une brasserie pour
05:35 que les gens boivent leur bière chacun de leur côté. Je voulais vraiment que les gens
05:38 échangent. Et alors à propos d'échange, vous proposez aussi des visites je crois de
05:42 votre brasserie. Oui. L'idée c'est de montrer comment aussi on fabrique la bière. Voilà,
05:46 oui. Là il suffit de nous appeler, on prévoit une visite avec dégustation et on peut expliquer
05:52 le process. Eh bien écoutez, c'est parfait. On va goûter ça dans la journée, repasser
05:55 dans la soirée, vous verrez dans quel état on est. Si on a aimé ou pas, on vous dira.
05:59 Et puis on ira visiter la brasserie. Elles sont très chouettes les étiquettes. Oui,
06:04 c'est à Entrevigne donc. La brasserie du petit Caboulon. Éric Théron était notre
06:09 invité ce matin. Merci beaucoup. Merci d'être venu. La journée a commencé assez tôt.
06:14 Maintenant vous pouvez repartir en direction d'Entrevigne. Vous allez brasser là ? Demain.
06:17 Vous brassez pas tous les jours ? Non, on fait 5 brassins par mois. D'accord. Merci
06:24 d'être venu ce matin en tout cas. Vous retrouvez tout ça sur francebleu.fr. Vous avez toutes
06:28 les infos et l'adresse évidemment et les coordonnées. À 7h20, on va écouter Alan
06:33 Parsons project sur France Bleu Héros avec I in the Sky. Juste après, on va suivre
06:37 Virginie Vivès. C'est pour de vrai. On va partir avec elle en immersion à la grillée
06:41 du gros Dagd. C'est dans 3 minutes et c'est sur France Bleu Héros. Attendez un peu Guillaume
06:47 pour ouvrir tout ça. On va les boire un petit peu plus tard. On va les déguster plus tard.
06:49 Avec modération bien sûr.