Sauf surprise, l’allègement des droits de succession ne devrait pas figurer dans le projet de loi de finance 2024. C’était pourtant une promesse de campagne d’Emmanuel Macron. Débat avec Jean-Philippe Delsol, avocat fiscaliste et Irène Tolleret, Députée européenne Renaissance
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00:00 Il est 9h05 sur Sud Radio et on ouvre le grand débat du matin.
00:04 En 2022, le président candidat Emmanuel Macron promettait d'alléger les droits de succession.
00:09 Sauf surprise, cette promesse de campagne ne devrait pas figurer dans le projet de loi de finances 2024,
00:14 examiné bientôt à l'automne, car cet engagement coûterait entre 3 et 5 milliards d'euros.
00:20 C'est la question qu'on vous pose ce matin sur nos réseaux sociaux.
00:22 Pour vous, l'allègement des droits de succession est-il une priorité ?
00:26 0826 300 300 pour témoigner, réagir et puis voter, commenter sur nos réseaux et le compte Twitter, on compte sur vous.
00:33 Pour nous éclairer sur ce sujet, on reçoit Jean-Philippe Delsol, avocat fiscaliste,
00:37 et Irène Tolleret, députée européenne Renaissance. Bonjour à vous deux, bienvenue.
00:41 Bonjour. Bonjour à vous deux et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio pour parler de ce sujet
00:48 très concernant bien sûr pour les Français, pour nos auditeurs aussi qui vont réagir au 0826 300 300.
00:54 Nous vous faisons les bienvenus. Déjà, comment interprétez-vous, Jean-Philippe Delsol,
00:58 ce report de cette promesse d'Emmanuel Macron ? Vous la comprenez, cette décision ?
01:04 On ne comprend jamais les abandons de promesses électorales, parce que c'est toujours une trahison.
01:12 C'est la trahison des électeurs et c'est la trahison même d'une manière générale des citoyens.
01:18 Alors, ceci étant, je crois que le report, il est tout simplement dû aux difficultés budgétaires
01:23 que connaît la France actuellement, parce que la France s'est tellement endettée depuis 2008 d'ailleurs,
01:29 mais aussi beaucoup depuis 2019, avec le quoi qu'il en coûte en particulier,
01:36 et les aides qui se poursuivent d'une manière générale, qu'elle n'a plus les moyens de sa politique, tout simplement.
01:43 C'est ce qui explique ceci. On parle en l'occurrence sur une mesure comme celle-là de 3 à 5 milliards d'euros.
01:51 Effectivement, la facture est lourde.
01:54 Irène Tolleray, sur cette question-là, comment expliquez-vous le fait que l'allègement des droits de succession
02:00 ne soit pas encore à l'ordre du jour ? Finalement, c'est la raison budgétaire qui l'emporte,
02:04 comme le disait à l'instant Jean-Philippe Delsol.
02:06 Alors, je ne partage bien entendu pas ce qu'a dit Jean-Philippe Delsol.
02:11 Je pense que l'ensemble des auditeurs voit bien que le monde a changé depuis février 2022,
02:17 que suite à l'élection présidentielle, on a eu un retour de l'inflation,
02:22 notamment touchant les classes moyennes sur le panier alimentaire ou sur le panier énergétique,
02:27 que le gouvernement a répondu présent, et qu'effectivement, il y a une priorité qui est mise
02:33 à mettre en place des dispositifs ou des priorités politiques sur les classes moyennes,
02:40 c'est-à-dire les Français qui travaillent et qui ont des charges contraintes.
02:45 Donc, ce n'est pas une trahison que de reporter une mesure.
02:49 Et d'ailleurs, dans le projet qui est là, il n'y a pas l'ensemble des choses sur les droits de succession
02:56 qui étaient dans le programme.
02:58 Cependant, il y a déjà des choses qui sont très intéressantes pour la partie transmission agricole,
03:04 puisque l'ensemble de la proposition sur le budget de l'année prochaine reprend l'ensemble des conclusions
03:11 de la concertation faite dans le cadre de la loi d'orientation agricole,
03:17 qui sont alignées avec le travail remarquable fait par Éric Girardin,
03:22 et je salue aussi mon collègue sans serre, François Cormier-Bouillijon,
03:26 parce que là, tout de suite maintenant, nous allons avoir un sujet pour que l'on continue
03:32 à avoir une production agricole en France de bonne qualité pour transmettre les exploitations,
03:37 et ça, c'est dans le PLFLS, le projet de budget 2024.
03:43 Donc, moi, je suis fière qu'on soit capable de s'adapter comme tout le monde s'adapte.
03:48 Quand on a des pépins dans la vie, on ne fait pas le même trendy ou le même investissement
03:54 dans notre vie de citoyen, et c'est normal qu'un État s'adapte au changement des données,
04:00 et je suis fière qu'on mette en priorité les classes moyennes.
04:05 C'est un sujet européen, ce n'est pas qu'un sujet français.
04:07 Vous avez parlé, Irène Toleret, de cette question, effectivement, de la transmission agricole.
04:11 Il y a aussi, a priori, cet amendement que souhaiterait faire le député Renaissance, Mathieu Lefebvre,
04:16 en l'occurrence pour favoriser les donations en ligne indirecte.
04:20 Ça aussi, c'est finalement une forme de compensation par rapport au report de cette question
04:25 de l'allègement des droits de succession ?
04:27 Je pense que les députés sont dans leur rôle de faire des propositions d'amélioration du texte.
04:35 Je ne connais pas l'ensemble des tenants et aboutissants qui font qu'à un moment donné,
04:40 on sent qu'on a un besoin de faire des choses pour les transmissions en ligne indirectes.
04:44 J'imagine que c'est en l'absence d'héritier direct, et ça me paraît logique que de façon nationale,
04:51 voire européenne, on aille vers une harmonisation fiscale.
04:54 C'est-à-dire que quand on n'a pas d'héritier, si on donne à des héritiers indirects,
04:59 il n'y a pas vraiment de raison qu'on ait des droits différenciés, à mon sens, vu de mon petit niveau.
05:09 Et également, je pense que c'est la même chose sur la transmission agricole.
05:13 Jean-Philippe Delsol, l'avocat fiscal, vous entendiez à l'instant Irène Tolrai, députée européenne, je rappelle,
05:18 Renaissance, qui évoquait la nécessité de s'adapter, d'aider davantage.
05:23 En cette période, les classes moyennes, est-ce que ça justifie pour vous, justement,
05:28 de reporter éventuellement cette question de l'allègement des droits de succession ?
05:33 Et est-ce que cet allègement est véritablement voulu, désiré par les Français ?
05:37 Depuis des années et des années, quand les Français sont consultés,
05:43 entre 70 et 80 % selon les cas, d'entre eux, répondent qu'ils sont pour un allègement des droits de succession,
05:52 et considèrent que ces droits de succession sont trop élevés.
05:56 Alors même, d'ailleurs, que près de la moitié des Français ne payent jamais de droits de succession.
06:01 Pourquoi ? Parce qu'ils sont attachés à leurs économies, à leur épargne,
06:06 qui a déjà supporté l'impôt, l'impôt sur le revenu, les impôts annuels des communes,
06:12 l'impôt foncier et haute collectivité, les impôts pour les plus riches, du type d'impôt fortune, etc.
06:20 Les droits de transmission.
06:22 Donc en fait, ils ne comprennent pas qu'on vienne réimposer des biens qui ont déjà payé très lourdement l'impôt.
06:31 La France est l'un des pays qui a les plus lourds impôts sur le patrimoine,
06:36 trois fois plus élevés qu'en Allemagne, par exemple.
06:39 Et en matière de droits de succession, la France est parmi les pays de l'OCDE le deuxième qui paye le plus de droits.
06:49 Et parmi les pays du monde, le troisième après la Corée du Sud et la Belgique.
06:56 Donc en fait, selon les études de l'OCDE, pour être tout à fait précis,
07:02 et je crois que c'est important que nos auditeurs le comprennent,
07:05 globalement, les taxes sur la transmission en France sont de 1,2% des prélèvements obligatoires.
07:13 Là où ils sont en moyenne dans l'OCDE de 0,5%, donc à 40% de la France,
07:19 et dans neuf pays d'entre eux de l'OCDE, ils sont à 0,25%, donc quasiment 5 fois moins important.
07:27 C'est donc très considérable.
07:29 Et je suis très heureux que Mme Delorais ait parlé d'harmonisation.
07:33 Car si elle veut l'harmonisation, alors il faut effectivement réaménager nos droits de succession
07:38 pour les réduire sensiblement, de façon à ce que les Français puissent gérer comme ils l'entendent,
07:44 leurs propriétés, sans que l'État se serve chaque fois qu'il y a une mutation.
07:48 Et c'est une question qui s'oppose d'autant plus pour vous, Irène Delray.
07:51 Je rappelle, vous êtes députée européenne, députée européenne renaissance,
07:54 sur cette question de l'harmonisation.
07:56 Vous avez entendu Jean-Philippe Delsol, que lui répondez-vous ?
07:59 D'abord, la première chose, on peut regarder les chiffres qui font mal
08:04 ou on peut regarder les chiffres qui font bien.
08:06 Si on se compare au niveau de l'OCDE, on peut aussi se dire qu'on est un des pays qui a la plus faible taxation,
08:11 qu'on a une des meilleures reprises économiques,
08:13 et voir même qu'il y a un classement international qui vient de dire,
08:15 et ça concerne directement l'ensemble des droits de succession,
08:18 que la France est un des pays les moins inégalitaires du monde.
08:21 C'est-à-dire que notre politique de droits de succession, elle favorise,
08:25 pour autant qu'on puisse le faire, le mot "égalité" qui est au fronton de nos mairies.
08:31 Donc oui, bien sûr qu'autour d'une reprise budgétaire,
08:37 qui nous permette de faire des choses, c'est un engagement de campagne du Président,
08:42 donc les choses vont avancer.
08:44 Je dois avouer que, comme l'a dit le collègue, ça n'a jamais été fait.
08:50 Ça fait longtemps qu'on en parle, ça n'a jamais été fait,
08:53 donc c'est un travail très inédit.
08:55 Moi, qu'il soit reporté, parce qu'on met en priorité des choses
09:00 qui permettent aux classes moyennes de continuer à travailler,
09:04 parce que s'il n'y a pas de travail, il n'y a pas de cotisation sociale,
09:09 il n'y a pas d'impôt qui est perçu, on a tout notre système qui ne marche pas.
09:13 Donc l'aller vers le plein emploi doit être la priorité,
09:16 et que les classes moyennes, en travaillant, puissent continuer à bien vivre,
09:21 améliorer leur situation, me paraît, dans le contexte actuel, une bonne chose.
09:28 C'est ce qu'on voit aussi dans les commentaires qu'on peut avoir sur notre compte Twitter,
09:32 puisque c'est notre question du jour qu'on pose à nos éditeurs.
09:36 Yren Tolré, il y a un certain attachement, d'ailleurs,
09:38 Jean-Philippe Delsol en parlait à la propriété,
09:40 c'est-à-dire qu'on se constitue aussi, pour certains, un patrimoine,
09:43 tout au long de sa vie, à la sueur de son front,
09:46 et il y a une forme peut-être d'injustice qui est ressentie ?
09:48 Je ne sais pas ce que vous en pensez à ce niveau-là, Yren Tolré.
09:51 Je pense que quand on a un patrimoine,
09:53 aujourd'hui, nous avons des possibilités de faire des donations à nos héritiers
09:59 qui sont complètement exonérés de droit.
10:02 Ça veut juste dire qu'on s'y met un peu tôt
10:04 et qu'on fait des dons de tranche de 100 000 euros, je crois, par héritier,
10:12 tous les dix ans, quelque chose comme ça.
10:14 Il y a déjà des dispositifs qui existent,
10:16 et je crois que l'ensemble des Français qui ont comme problème majeur dans la vie
10:22 d'avoir trop de droits de succession
10:24 pour que l'ensemble des donations exonérées qu'ils aient eu à faire
10:29 font qu'ils aient un impôt trop élevé,
10:31 ne me semblent pas ceux qui sont le plus en difficulté en ce moment dans notre pays
10:35 par rapport aux conséquences de la guerre en Ukraine,
10:37 du changement climatique, du retour de l'inflation.
10:40 Donc les choses se feront dans le temps.
10:42 Yren Tolré, députée européenne Renaissance.
10:45 On écoutera la réponse dans un instant de Jean-Philippe Delsol,
10:48 qui est avec nous également, avocat fiscaliste.
10:50 Restez bien avec nous sur Sud Radio dans quelques instants.
10:53 On vous donne la parole. 0826 300 300, vous êtes déjà nombreux à nous appeler.
10:58 On vous donne la parole justement pour réagir auprès de nos invités,
11:01 leur poser des questions, ou alors donner votre avis.
11:04 Tout simplement, vous êtes les bienvenus. Parlons vrai sur Sud Radio.
11:06 Bonne matinée sur Sud Radio, 9h18,
11:09 et on continue le débat autour des droits de succession.
11:11 Emmanuel Macron bute sur sa promesse de campagne d'alléger ses droits.
11:15 Il a décidé de prendre son temps.
11:16 Déjà reporté l'année dernière, faute de marge de manœuvre budgétaire suffisante.
11:20 Cette promesse ne devrait pas non plus figurer dans le projet de loi de finances 2024,
11:24 que le Parlement doit examiner à l'automne.
11:26 Et pour vous, c'est la question qu'on vous pose ce matin.
11:29 L'allègement des droits de succession est-il une priorité ?
11:32 0826 300 300, ou nos réseaux, pour voter et réagir.
11:36 On retrouve nos invités de ce matin pour ce débat.
11:38 Jean-Philippe Delsol, avocat fiscaliste,
11:40 et Yren Tolré, députée européenne Renaissance.
11:43 Avec justement, je voudrais faire réagir Jean-Philippe Delsol,
11:47 tout de suite, par rapport à ce qu'il nous disait à l'instant,
11:50 juste avant la coupure publicitaire, Yren Tolré,
11:54 qui nous disait effectivement qu'il y a des alternatives
11:57 qui existent pour ne pas avoir à payer des droits de succession,
12:01 notamment la question des donations.
12:03 Ce sera d'ailleurs sans doute l'une des pistes étudiées à la rentrée dans le budget,
12:08 du côté d'un certain nombre de députés de la majorité.
12:11 Elle disait notamment aussi que voilà, quand on paye des droits de succession,
12:14 ce n'est pas forcément ceux qui sont le plus dans le besoin.
12:17 Je souhaiterais vous entendre à ce sujet, Jean-Philippe Delsol.
12:20 Oui, merci. Je note les contradictions et les insuffisances des réponses de Mme Tolré,
12:27 car en réalité, la situation n'a pas vraiment changé entre 2023 et 2022.
12:33 La guerre en Ukraine, bien sûr, est venue apporter quelques changements, certes,
12:38 mais l'inflation n'est pas venue de la guerre en Ukraine.
12:41 Elle est due essentiellement aux dépenses folles,
12:44 aux endettements faramineux du gouvernement précédent,
12:50 et d'ailleurs non pas seulement au gouvernement Macron.
12:54 Donc, si vous voulez, je crois que c'est une fausse excuse,
12:58 et il n'est ni utile, ni possible d'évoquer le chômage, l'inflation, etc.
13:06 pour expliquer qu'on ne tient pas ses promesses.
13:08 On les tient ou on ne les tient pas.
13:10 En réalité, c'est d'autant plus étonnant que Mme Tolré nous explique
13:15 qu'elle ne les tient pas, sa majorité ne les tient pas,
13:18 mais que ce n'est pas grave parce que les Français peuvent se débrouiller autrement pour ne pas payer.
13:22 Alors, s'ils peuvent et doivent se débrouiller autrement pour ne pas payer,
13:27 je vais jusqu'au bout, je ne vous ai pas laissé répondre, c'est un problème.
13:31 Je ne me laisserai pas la parole.
13:33 Avec du respect, s'il vous plaît, respectons-nous.
13:37 Je ne crois pas manquer de respect en disant que c'est tout à fait amusant
13:41 qu'elle nous dise que ce n'est pas une mesure nécessaire parce qu'on peut faire autrement.
13:45 Et donc, en réalité, le vrai sujet, c'est que cette mesure d'abaissement des droits de succession et donation
13:54 est d'autant plus nécessaire que la plupart des pays l'ont fait,
13:57 et l'ont fait à dessein. En Europe, il y a une dizaine de pays qui ont aboli les droits de donation,
14:03 purement et simplement, y compris des pays très sociodémocrates comme la Suède, la Norvège, le Portugal, etc.
14:10 Et donc, en réalité, ces droits pèsent sur l'économie parce qu'ils pèsent sur les finances et le moral familial des ménages.
14:22 Les ménages, et notamment les classes moyennes que Mme Tolleray souhaite effectivement sauvegarder,
14:28 eh bien, c'est ces classes moyennes auxquelles nous appartenons tous, d'une certaine manière,
14:33 elles souhaitent pouvoir épargner pour leurs enfants.
14:38 Et c'est une motivation au travail, une motivation très importante.
14:42 Et si on leur dit qu'elles épargnent, ça leur coûte très cher en impôts déjà et en abstention de consommation,
14:51 mais qu'en plus, elles vont se faire reprendre une partie de ce qu'elles ont épargné lors du transfert à leurs enfants,
14:57 eh bien, elles ne le veulent pas. Et elles ont raison de ne pas le vouloir, car à un moment donné, au-delà d'un certain montant, l'impôt, c'est du vol.
15:05 – Un mot très fort, en l'occurrence, prononcé par Jean-Philippe Delsol à l'instant.
15:09 Irène Tolleray, je vous entendais réagir, effectivement.
15:14 On entendait, en l'occurrence, Jean-Philippe Delsol ici travailler.
15:18 On travaille, motivation aussi première, peut-être, sans doute, pour épargner pour nos enfants,
15:23 pour leur assurer, d'une certaine manière, un avenir dans un contexte, on le sait.
15:27 Et vous l'avez dit d'ailleurs aussi, Irène Tolleray, qui est compliqué, particulièrement difficile.
15:32 On a des craintes vis-à-vis de l'avenir. Sur ce point-là, très précis, que répondez-vous ?
15:38 – Alors, pour moi, sur ce point-là très précis, j'entends bien ce qu'a dit M. Delsol.
15:45 Tout d'abord, par rapport au mot de trahison, je suis désolée, Armand Assey, 5 ans,
15:49 le président, il est élu en avril 2022, la guerre en Ukraine…
15:52 – Tout à fait, il a encore le temps de tenir sa promesse.
15:55 – Voilà, et deuxièmement, l'impact de la guerre en Ukraine, on l'a vu après,
15:58 l'histoire de l'énergie, l'ensemble des choses qui se sont passées, on l'a vu après.
16:02 Et s'il n'a pas remarqué que tout un tas de personnes avaient eu des factures d'alimentation et d'énergie
16:07 qui étaient en hausse, qui ont beaucoup augmenté après la guerre en Ukraine,
16:10 c'est peut-être qu'il faut aller faire ses courses un peu de temps en temps pour vérifier.
16:13 Je l'allume parce qu'il m'a allumé.
16:15 Donc tout ça pour dire qu'au niveau des droits de succession,
16:19 il y a tout un tas d'outils qui existent déjà et on doit les améliorer.
16:23 Donc ça ne veut pas dire que ça ne va pas être fait,
16:26 ça veut dire qu'à un moment donné, il y a des priorités qui sont, encore une fois,
16:30 la vie de la France qui travaille.
16:32 En revanche, juste le patrimoine transmis aux enfants, encore une fois, je répète,
16:38 il y a des tas d'outils pour le faire.
16:40 On peut donner la nue propriété en gardant l'usuferie,
16:43 c'est-à-dire qu'on transmet l'essentiel de la valeur patrimoniale
16:47 avec des tranches qui sont de 100 000 euros tous les 10 ans par enfant.
16:50 Et donc ça, je peux vous dire que des maisons,
16:53 en fonction du nombre d'enfants qu'on a, ça permet de ne pas payer du tout de droits de succession
16:59 et ça se fait très bien.
17:02 Donc je crois qu'aujourd'hui, le sujet est, par rapport au coût total de la mesure
17:09 qui est sur la table, est-ce que cet argent, si on l'a, on le met en priorité là-dessus ?
17:15 Moi, je répète que je préfère et je suis fière que ma majorité,
17:19 elle travaille beaucoup plus sur le sujet de la France qui travaille,
17:22 qu'on aille vers le plein emploi, qu'on aille chercher toute cette économie.
17:26 Et pour qu'on aille pour le plein emploi, il faut que les gens qui travaillent,
17:29 qui aujourd'hui sont dans la tranche 1500-2500 euros,
17:32 c'est-à-dire qui sont au-dessus des minimas qui font qu'ils ne touchent pas suffisamment d'aides
17:38 et qui sont avec des charges contraintes,
17:40 moi je préfère que ces gens-là, on les accompagne pour que travailler,
17:45 ça leur apporte plus, plutôt qu'en priorité maintenant dans notre état du monde.
17:54 Donc le report, pour moi, il doit être lié à un ensemble de facteurs
18:00 qui font que les feux sont au vert sur cette mesure-là.
18:03 – Et vous l'avez dit, il y a des alternatives en l'occurrence qui existent.
18:07 – Ah oui ? – Ça fait réagir, je ne vous le cache pas,
18:10 ça fait réagir, on va au standard, Jean-Philippe Delsol avant de réagir tout de suite.
18:15 Juste accorder-nous un petit moment, parce qu'on va au standard,
18:19 0,826, 300, 300, pour donner aussi, il le faut, la parole à nos auditeurs.
18:23 – Et oui, on a Thierry de Saint-Lys en Haute-Garonne qui voulait justement réagir.
18:27 Bonjour Thierry, bienvenue, on vous écoute.
18:29 – Bonjour Thierry. – Bonjour à toute l'équipe.
18:31 – Et c'est annulé, hein ? – Oui, et j'espère que je vais poursuivre
18:35 ce débat, je vous remercie Sud Radio et toute la direction de Sud Radio
18:41 de pouvoir donner la parole aux Français sans les couper,
18:45 en ayant d'autres avis, et ça vraiment c'est la seule radio en France
18:49 qui puisse le faire, donc je tiens à le souligner.
18:52 Alors moi ce que j'aimerais vous dire, c'est que je suis choqué
18:54 mais pas surpris de ce que Emmanuel Macron fait, parce que de toute façon
18:57 il nous l'a habitué à ça, un pas en avant, deux pas en arrière,
19:00 un "oui" est égal à un "non" et inversement, nous sommes habitués,
19:03 la France souffre terriblement, Emmanuel Macron était contre
19:06 le système de retraite, puis finalement il nous l'a imposé,
19:09 directive obscure venant de je ne sais où.
19:12 Alors moi ce que je suis choqué, c'est sûr, c'est la députée que j'ai entendue,
19:16 les députés soumis à cet homme fanatique d'un destin funèbre de notre pays,
19:21 et moi ce que j'aimerais poser comme question, c'est qu'y a-t-il encore
19:24 à l'Assemblée Nationale, des femmes et des hommes intègres
19:27 pour voter la destitution d'Emmanuel Macron ?
19:30 Parce qu'il ne faut pas oublier que le dernier sondage, 70% des Français
19:33 sont contre cet homme, qui est en train de nous...
19:36 - Qui a été, Thierry, élu démocratiquement.
19:39 - Oui, avec un pouls politico-judiciaire, il ne faut pas l'oublier,
19:43 ce n'est pas Emmanuel Macron qui devait être à la tête de l'État.
19:46 - C'est les Français qui l'ont élu ?
19:48 - Non, non. En 24 heures, l'aspect judiciaire est intervenu,
19:52 c'est pour ça que François Fillon n'a pas été élu.
19:55 On sait très bien ce qui s'est passé, c'est un pouls politico-judiciaire.
19:58 - On ne fera pas ce débat-là, Thierry.
20:01 - Mais voilà, je voulais répondre à cette députée qui me scandalise,
20:06 c'est un robot derrière Emmanuel Macron.
20:09 - Alors députée européenne qui n'est pas députée à l'Assemblée,
20:13 déjà d'une chose.
20:14 - Oui, oui, mais c'est pareil.
20:16 Les directives d'Emmanuel Macron et de l'Élysée.
20:19 Ce que j'aimerais dire, c'est que c'est de la confiscation.
20:21 Mon père est décédé en 2018.
20:23 Alors certes, il avait un beau capital, d'accord, très bien,
20:27 mais il a bossé toute sa vie.
20:28 Il n'a jamais pris de vacances.
20:30 Il n'a pas fait ce que la députée nous a dit, effectivement.
20:36 Il n'a pas fait à l'avance des choses parce qu'il avait des peurs.
20:39 Mais beaucoup de gens et de Français sont dans ce cas-là.
20:42 C'est-à-dire qu'ils ne veulent pas donner à leurs enfants, etc. à l'avance
20:45 parce qu'il y a trop de choses dans la presse qui nous ont indiqué
20:49 que les enfants se retournent contre les parents.
20:51 Enfin bon, peu importe, on ne va pas faire ce débat-là.
20:53 Mais non, non, non, c'est de la confiscation.
20:56 - Merci en tout cas, Thierry, pour votre réaction sur Sud Radio.
21:01 En tout cas, sur le débat qu'on a ce matin, c'est au moins l'avantage de montrer,
21:06 Irène Tolré le disait tout à l'heure, qu'il y a aussi des alternatives qui existent
21:12 et qu'on ne connaît pas forcément, notamment sur la question de la donation,
21:16 sur le fait de donner la nue propriété.
21:19 Irène Tolré, par rapport à ce que disait Thierry,
21:22 si on enlève effectivement, on va dire, les excès,
21:26 puisque on ne va pas revenir sur la question de l'élection d'Emmanuel Macron,
21:31 il a été élu démocratiquement de toute façon,
21:33 mais sur cette inquiétude aussi, on l'entend en tout cas sur l'avenir,
21:37 et puis voilà, son père qui est décédé,
21:39 et rien n'avait été prévu en l'occurrence pour la suite,
21:44 avec des droits de succession donc importants.
21:46 - Attendez, je voudrais pouvoir répondre quand même, s'il vous plaît.
21:51 - Je vous donne la parole juste très rapidement, Irène Tolré,
21:54 et puis juste après...
21:55 - Désolé, mais vous laissez parler Mme Tolré, moi je n'ai pas la parole,
21:58 donc ce n'est pas un débat.
21:59 - Jean-Philippe Delsol, vous aurez le mot de la fin juste après.
22:03 - Écoutez, je pense effectivement que c'est important
22:08 qu'on explique aux Français l'ensemble des dispositifs qui sont existants.
22:14 Généralement, quand on fait des biens d'acquisition,
22:20 notamment pour le patrimoine mobilier,
22:23 qui est quand même l'essentiel du patrimoine,
22:25 on a quand même des notaires qui sont aussi ceux
22:27 qui interviennent au moment des donations,
22:30 donc peut-être dire aux auditeurs de parler de ces sujets-là
22:35 avec leurs parents et de voir qu'ils en parlent avec leurs notaires,
22:40 parce que ce sont des choses qui se font très vite.
22:44 Je dois avouer que j'ai perdu mon père extrêmement récemment,
22:48 donc je comprends aussi le désarroi.
22:53 - Je voudrais pouvoir répondre parce que là franchement...
22:55 - S'il vous plaît, Jean-Philippe Delsol.
22:57 - C'est important en fait que dans des périodes de deuil
23:02 et des périodes de douleur, qu'on ne rajoute pas en plus.
23:05 Donc je crois qu'il y a tout un travail à faire,
23:07 dont les droits de succession font partie.
23:09 C'est un engagement, les choses seront faites dans le temps.
23:12 J'espère que l'ensemble des facteurs qui nous pénalisent cette année
23:17 vont repasser dans une meilleure couleur.
23:20 - Et on verra ça, Irène Tolré, effectivement,
23:23 et on verra sur la suite du quinquennat de toute façon,
23:25 si effectivement la promesse est respectée ou non.
23:28 Jean-Philippe Delsol, pour conclure. Allez-y.
23:30 - Je vous remercie. En réalité, si les classes moyennes et autres,
23:34 d'ailleurs, souffrent de l'inflation,
23:36 raison de plus pour leur simplifier la vie en matière de droits de donation.
23:39 Ceci étant, j'entends une fois de plus que ce qu'on nous explique,
23:43 c'est qu'on ne va pas faire la réforme promise,
23:45 mais il y a d'autres moyens avec son auteur, son avocat, etc.,
23:49 de contourner la loi.
23:51 Ce n'est pas ce que les Français attendent.
23:53 Nous attendons une simplification de la loi
23:57 et de l'aisance pour agir, de la liberté pour entreprendre,
24:02 pour travailler, pour transmettre, pour faire grandir nos familles.
24:06 Et en réalité, on nous répond,
24:08 trouver des solutions en faisant des coups tordus avec la loi.
24:18 Mais non, je trouve que c'est une réponse qui est inadmissible.
24:21 Et je trouve qu'elle n'est pas digne d'un élu de la République.
24:25 Je le dis très simplement.
24:27 Alors maintenant, je voudrais rappeler que là où on chicote en France,
24:31 excusez-moi de le dire comme ça,
24:33 pour un abattement de 100 000 euros à la base
24:36 pour chaque donation des parents, de chaque parent à chaque enfant,
24:39 qu'on devrait augmenter à 150 000 comme M. Macron l'avait promis,
24:43 on nous dit "Ah, mais ce n'est juste pas possible
24:45 parce qu'il y a de l'inflation, ce qui n'a pas de sens."
24:47 Alors qu'en Allemagne, par exemple,
24:49 cet abattement est de 400 000 euros.
24:52 En Italie, il est de 1 million d'euros.
24:54 Dans bien d'autres pays, il n'existe pas
24:56 parce qu'il n'y a pas de droit de succession.
24:58 Il faut simplifier et réduire les impôts,
25:02 voire les supprimer en matière de droit de succession.
25:04 – Et votre message, en tout cas, est passé, Jean-Philippe Delsol,
25:07 ce matin sur Sud Radio.
25:09 Merci d'avoir été avec nous, avocat fiscaliste.
25:11 Un grand merci aussi à vous.
25:12 Irène Tolleret, je rappelle, députée européenne Renaissance.
25:15 Débat animé, vous l'avez entendu,
25:18 mais effectivement, sujet très concernant.
25:22 Et c'est pour ça, forcément, qu'on s'implique,
25:24 d'autant plus sur de tels sujets.
25:26 On conclut, Marie-Lyne, avec la question du jour.
25:29 Sur notre compte Twitter, Sud Radio,
25:31 la réponse de nos auditeurs va à un report
25:33 de la promesse d'Emmanuel Macron.
25:34 Pour vous, l'allègement des droits de succession
25:36 est-il une priorité ?
25:38 Quelle réaction ?
25:39 – Oui, à 63% avec la réflexion d'un auditeur qui dit
25:42 "il vaut mieux quitter la France pour ses vieux jours
25:44 s'il veut que son héritier principal soit ses enfants
25:46 et non pas le vampire tricolore".
25:48 C'est assez fort.
25:49 – Beaucoup d'inquiétude, et puis inquiétude partagée,
25:50 vous l'avez entendu aussi par Thierry, notre auditeur
25:52 qui était là avec nous sur Sud Radio, il y a quelques instants...