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  • 10/08/2023
Sauf surprise, l’allègement des droits de succession ne devrait pas figurer dans le projet de loi de finance 2024. C’était pourtant une promesse de campagne d’Emmanuel Macron. Débat avec Jean-Philippe Delsol, avocat fiscaliste et Irène Tolleret, Députée européenne Renaissance
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##LE_PETIT_DEJ_DE_L_ACTU-2023-08-10##

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Transcription
00:00 Il est 9h05 sur Sud Radio et on ouvre le grand débat du matin.
00:04 En 2022, le président candidat Emmanuel Macron promettait d'alléger les droits de succession.
00:09 Sauf surprise, cette promesse de campagne ne devrait pas figurer dans le projet de loi de finances 2024,
00:14 examiné bientôt à l'automne, car cet engagement coûterait entre 3 et 5 milliards d'euros.
00:20 C'est la question qu'on vous pose ce matin sur nos réseaux sociaux.
00:22 Pour vous, l'allègement des droits de succession est-il une priorité ?
00:26 0826 300 300 pour témoigner, réagir et puis voter, commenter sur nos réseaux et le compte Twitter, on compte sur vous.
00:33 Pour nous éclairer sur ce sujet, on reçoit Jean-Philippe Delsol, avocat fiscaliste,
00:37 et Irène Tolleret, députée européenne Renaissance. Bonjour à vous deux, bienvenue.
00:41 Bonjour. Bonjour à vous deux et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio pour parler de ce sujet
00:48 très concernant bien sûr pour les Français, pour nos auditeurs aussi qui vont réagir au 0826 300 300.
00:54 Nous vous faisons les bienvenus. Déjà, comment interprétez-vous, Jean-Philippe Delsol,
00:58 ce report de cette promesse d'Emmanuel Macron ? Vous la comprenez, cette décision ?
01:04 On ne comprend jamais les abandons de promesses électorales, parce que c'est toujours une trahison.
01:12 C'est la trahison des électeurs et c'est la trahison même d'une manière générale des citoyens.
01:18 Alors, ceci étant, je crois que le report, il est tout simplement dû aux difficultés budgétaires
01:23 que connaît la France actuellement, parce que la France s'est tellement endettée depuis 2008 d'ailleurs,
01:29 mais aussi beaucoup depuis 2019, avec le quoi qu'il en coûte en particulier,
01:36 et les aides qui se poursuivent d'une manière générale, qu'elle n'a plus les moyens de sa politique, tout simplement.
01:43 C'est ce qui explique ceci. On parle en l'occurrence sur une mesure comme celle-là de 3 à 5 milliards d'euros.
01:51 Effectivement, la facture est lourde.
01:54 Irène Tolleray, sur cette question-là, comment expliquez-vous le fait que l'allègement des droits de succession
02:00 ne soit pas encore à l'ordre du jour ? Finalement, c'est la raison budgétaire qui l'emporte,
02:04 comme le disait à l'instant Jean-Philippe Delsol.
02:06 Alors, je ne partage bien entendu pas ce qu'a dit Jean-Philippe Delsol.
02:11 Je pense que l'ensemble des auditeurs voit bien que le monde a changé depuis février 2022,
02:17 que suite à l'élection présidentielle, on a eu un retour de l'inflation,
02:22 notamment touchant les classes moyennes sur le panier alimentaire ou sur le panier énergétique,
02:27 que le gouvernement a répondu présent, et qu'effectivement, il y a une priorité qui est mise
02:33 à mettre en place des dispositifs ou des priorités politiques sur les classes moyennes,
02:40 c'est-à-dire les Français qui travaillent et qui ont des charges contraintes.
02:45 Donc, ce n'est pas une trahison que de reporter une mesure.
02:49 Et d'ailleurs, dans le projet qui est là, il n'y a pas l'ensemble des choses sur les droits de succession
02:56 qui étaient dans le programme.
02:58 Cependant, il y a déjà des choses qui sont très intéressantes pour la partie transmission agricole,
03:04 puisque l'ensemble de la proposition sur le budget de l'année prochaine reprend l'ensemble des conclusions
03:11 de la concertation faite dans le cadre de la loi d'orientation agricole,
03:17 qui sont alignées avec le travail remarquable fait par Éric Girardin,
03:22 et je salue aussi mon collègue sans serre, François Cormier-Bouillijon,
03:26 parce que là, tout de suite maintenant, nous allons avoir un sujet pour que l'on continue
03:32 à avoir une production agricole en France de bonne qualité pour transmettre les exploitations,
03:37 et ça, c'est dans le PLFLS, le projet de budget 2024.
03:43 Donc, moi, je suis fière qu'on soit capable de s'adapter comme tout le monde s'adapte.
03:48 Quand on a des pépins dans la vie, on ne fait pas le même trendy ou le même investissement
03:54 dans notre vie de citoyen, et c'est normal qu'un État s'adapte au changement des données,
04:00 et je suis fière qu'on mette en priorité les classes moyennes.
04:05 C'est un sujet européen, ce n'est pas qu'un sujet français.
04:07 Vous avez parlé, Irène Toleret, de cette question, effectivement, de la transmission agricole.
04:11 Il y a aussi, a priori, cet amendement que souhaiterait faire le député Renaissance, Mathieu Lefebvre,
04:16 en l'occurrence pour favoriser les donations en ligne indirecte.
04:20 Ça aussi, c'est finalement une forme de compensation par rapport au report de cette question
04:25 de l'allègement des droits de succession ?
04:27 Je pense que les députés sont dans leur rôle de faire des propositions d'amélioration du texte.
04:35 Je ne connais pas l'ensemble des tenants et aboutissants qui font qu'à un moment donné,
04:40 on sent qu'on a un besoin de faire des choses pour les transmissions en ligne indirectes.
04:44 J'imagine que c'est en l'absence d'héritier direct, et ça me paraît logique que de façon nationale,
04:51 voire européenne, on aille vers une harmonisation fiscale.
04:54 C'est-à-dire que quand on n'a pas d'héritier, si on donne à des héritiers indirects,
04:59 il n'y a pas vraiment de raison qu'on ait des droits différenciés, à mon sens, vu de mon petit niveau.
05:09 Et également, je pense que c'est la même chose sur la transmission agricole.
05:13 Jean-Philippe Delsol, l'avocat fiscal, vous entendiez à l'instant Irène Tolrai, députée européenne, je rappelle,
05:18 Renaissance, qui évoquait la nécessité de s'adapter, d'aider davantage.
05:23 En cette période, les classes moyennes, est-ce que ça justifie pour vous, justement,
05:28 de reporter éventuellement cette question de l'allègement des droits de succession ?
05:33 Et est-ce que cet allègement est véritablement voulu, désiré par les Français ?
05:37 Depuis des années et des années, quand les Français sont consultés,
05:43 entre 70 et 80 % selon les cas, d'entre eux, répondent qu'ils sont pour un allègement des droits de succession,
05:52 et considèrent que ces droits de succession sont trop élevés.
05:56 Alors même, d'ailleurs, que près de la moitié des Français ne payent jamais de droits de succession.
06:01 Pourquoi ? Parce qu'ils sont attachés à leurs économies, à leur épargne,
06:06 qui a déjà supporté l'impôt, l'impôt sur le revenu, les impôts annuels des communes,
06:12 l'impôt foncier et haute collectivité, les impôts pour les plus riches, du type d'impôt fortune, etc.
06:20 Les droits de transmission.
06:22 Donc en fait, ils ne comprennent pas qu'on vienne réimposer des biens qui ont déjà payé très lourdement l'impôt.
06:31 La France est l'un des pays qui a les plus lourds impôts sur le patrimoine,
06:36 trois fois plus élevés qu'en Allemagne, par exemple.
06:39 Et en matière de droits de succession, la France est parmi les pays de l'OCDE le deuxième qui paye le plus de droits.
06:49 Et parmi les pays du monde, le troisième après la Corée du Sud et la Belgique.
06:56 Donc en fait, selon les études de l'OCDE, pour être tout à fait précis,
07:02 et je crois que c'est important que nos auditeurs le comprennent,
07:05 globalement, les taxes sur la transmission en France sont de 1,2% des prélèvements obligatoires.
07:13 Là où ils sont en moyenne dans l'OCDE de 0,5%, donc à 40% de la France,
07:19 et dans neuf pays d'entre eux de l'OCDE, ils sont à 0,25%, donc quasiment 5 fois moins important.
07:27 C'est donc très considérable.
07:29 Et je suis très heureux que Mme Delorais ait parlé d'harmonisation.
07:33 Car si elle veut l'harmonisation, alors il faut effectivement réaménager nos droits de succession
07:38 pour les réduire sensiblement, de façon à ce que les Français puissent gérer comme ils l'entendent,
07:44 leurs propriétés, sans que l'État se serve chaque fois qu'il y a une mutation.
07:48 Et c'est une question qui s'oppose d'autant plus pour vous, Irène Delray.
07:51 Je rappelle, vous êtes députée européenne, députée européenne renaissance,
07:54 sur cette question de l'harmonisation.
07:56 Vous avez entendu Jean-Philippe Delsol, que lui répondez-vous ?
07:59 D'abord, la première chose, on peut regarder les chiffres qui font mal
08:04 ou on peut regarder les chiffres qui font bien.
08:06 Si on se compare au niveau de l'OCDE, on peut aussi se dire qu'on est un des pays qui a la plus faible taxation,
08:11 qu'on a une des meilleures reprises économiques,
08:13 et voir même qu'il y a un classement international qui vient de dire,
08:15 et ça concerne directement l'ensemble des droits de succession,
08:18 que la France est un des pays les moins inégalitaires du monde.
08:21 C'est-à-dire que notre politique de droits de succession, elle favorise,
08:25 pour autant qu'on puisse le faire, le mot "égalité" qui est au fronton de nos mairies.
08:31 Donc oui, bien sûr qu'autour d'une reprise budgétaire,
08:37 qui nous permette de faire des choses, c'est un engagement de campagne du Président,
08:42 donc les choses vont avancer.
08:44 Je dois avouer que, comme l'a dit le collègue, ça n'a jamais été fait.
08:50 Ça fait longtemps qu'on en parle, ça n'a jamais été fait,
08:53 donc c'est un travail très inédit.
08:55 Moi, qu'il soit reporté, parce qu'on met en priorité des choses
09:00 qui permettent aux classes moyennes de continuer à travailler,
09:04 parce que s'il n'y a pas de travail, il n'y a pas de cotisation sociale,
09:09 il n'y a pas d'impôt qui est perçu, on a tout notre système qui ne marche pas.
09:13 Donc l'aller vers le plein emploi doit être la priorité,
09:16 et que les classes moyennes, en travaillant, puissent continuer à bien vivre,
09:21 améliorer leur situation, me paraît, dans le contexte actuel, une bonne chose.
09:28 C'est ce qu'on voit aussi dans les commentaires qu'on peut avoir sur notre compte Twitter,
09:32 puisque c'est notre question du jour qu'on pose à nos éditeurs.
09:36 Yren Tolré, il y a un certain attachement, d'ailleurs,
09:38 Jean-Philippe Delsol en parlait à la propriété,
09:40 c'est-à-dire qu'on se constitue aussi, pour certains, un patrimoine,
09:43 tout au long de sa vie, à la sueur de son front,
09:46 et il y a une forme peut-être d'injustice qui est ressentie ?
09:48 Je ne sais pas ce que vous en pensez à ce niveau-là, Yren Tolré.
09:51 Je pense que quand on a un patrimoine,
09:53 aujourd'hui, nous avons des possibilités de faire des donations à nos héritiers
09:59 qui sont complètement exonérés de droit.
10:02 Ça veut juste dire qu'on s'y met un peu tôt
10:04 et qu'on fait des dons de tranche de 100 000 euros, je crois, par héritier,
10:12 tous les dix ans, quelque chose comme ça.
10:14 Il y a déjà des dispositifs qui existent,
10:16 et je crois que l'ensemble des Français qui ont comme problème majeur dans la vie
10:22 d'avoir trop de droits de succession
10:24 pour que l'ensemble des donations exonérées qu'ils aient eu à faire
10:29 font qu'ils aient un impôt trop élevé,
10:31 ne me semblent pas ceux qui sont le plus en difficulté en ce moment dans notre pays
10:35 par rapport aux conséquences de la guerre en Ukraine,
10:37 du changement climatique, du retour de l'inflation.
10:40 Donc les choses se feront dans le temps.
10:42 Yren Tolré, députée européenne Renaissance.
10:45 On écoutera la réponse dans un instant de Jean-Philippe Delsol,
10:48 qui est avec nous également, avocat fiscaliste.
10:50 Restez bien avec nous sur Sud Radio dans quelques instants.
10:53 On vous donne la parole. 0826 300 300, vous êtes déjà nombreux à nous appeler.
10:58 On vous donne la parole justement pour réagir auprès de nos invités,
11:01 leur poser des questions, ou alors donner votre avis.
11:04 Tout simplement, vous êtes les bienvenus. Parlons vrai sur Sud Radio.
11:06 Bonne matinée sur Sud Radio, 9h18,
11:09 et on continue le débat autour des droits de succession.
11:11 Emmanuel Macron bute sur sa promesse de campagne d'alléger ses droits.
11:15 Il a décidé de prendre son temps.
11:16 Déjà reporté l'année dernière, faute de marge de manœuvre budgétaire suffisante.
11:20 Cette promesse ne devrait pas non plus figurer dans le projet de loi de finances 2024,
11:24 que le Parlement doit examiner à l'automne.
11:26 Et pour vous, c'est la question qu'on vous pose ce matin.
11:29 L'allègement des droits de succession est-il une priorité ?
11:32 0826 300 300, ou nos réseaux, pour voter et réagir.
11:36 On retrouve nos invités de ce matin pour ce débat.
11:38 Jean-Philippe Delsol, avocat fiscaliste,
11:40 et Yren Tolré, députée européenne Renaissance.
11:43 Avec justement, je voudrais faire réagir Jean-Philippe Delsol,
11:47 tout de suite, par rapport à ce qu'il nous disait à l'instant,
11:50 juste avant la coupure publicitaire, Yren Tolré,
11:54 qui nous disait effectivement qu'il y a des alternatives
11:57 qui existent pour ne pas avoir à payer des droits de succession,
12:01 notamment la question des donations.
12:03 Ce sera d'ailleurs sans doute l'une des pistes étudiées à la rentrée dans le budget,
12:08 du côté d'un certain nombre de députés de la majorité.
12:11 Elle disait notamment aussi que voilà, quand on paye des droits de succession,
12:14 ce n'est pas forcément ceux qui sont le plus dans le besoin.
12:17 Je souhaiterais vous entendre à ce sujet, Jean-Philippe Delsol.
12:20 Oui, merci. Je note les contradictions et les insuffisances des réponses de Mme Tolré,
12:27 car en réalité, la situation n'a pas vraiment changé entre 2023 et 2022.
12:33 La guerre en Ukraine, bien sûr, est venue apporter quelques changements, certes,
12:38 mais l'inflation n'est pas venue de la guerre en Ukraine.
12:41 Elle est due essentiellement aux dépenses folles,
12:44 aux endettements faramineux du gouvernement précédent,
12:50 et d'ailleurs non pas seulement au gouvernement Macron.
12:54 Donc, si vous voulez, je crois que c'est une fausse excuse,
12:58 et il n'est ni utile, ni possible d'évoquer le chômage, l'inflation, etc.
13:06 pour expliquer qu'on ne tient pas ses promesses.
13:08 On les tient ou on ne les tient pas.
13:10 En réalité, c'est d'autant plus étonnant que Mme Tolré nous explique
13:15 qu'elle ne les tient pas, sa majorité ne les tient pas,
13:18 mais que ce n'est pas grave parce que les Français peuvent se débrouiller autrement pour ne pas payer.
13:22 Alors, s'ils peuvent et doivent se débrouiller autrement pour ne pas payer,
13:27 je vais jusqu'au bout, je ne vous ai pas laissé répondre, c'est un problème.
13:31 Je ne me laisserai pas la parole.
13:33 Avec du respect, s'il vous plaît, respectons-nous.
13:37 Je ne crois pas manquer de respect en disant que c'est tout à fait amusant
13:41 qu'elle nous dise que ce n'est pas une mesure nécessaire parce qu'on peut faire autrement.
13:45 Et donc, en réalité, le vrai sujet, c'est que cette mesure d'abaissement des droits de succession et donation
13:54 est d'autant plus nécessaire que la plupart des pays l'ont fait,
13:57 et l'ont fait à dessein. En Europe, il y a une dizaine de pays qui ont aboli les droits de donation,
14:03 purement et simplement, y compris des pays très sociodémocrates comme la Suède, la Norvège, le Portugal, etc.
14:10 Et donc, en réalité, ces droits pèsent sur l'économie parce qu'ils pèsent sur les finances et le moral familial des ménages.
14:22 Les ménages, et notamment les classes moyennes que Mme Tolleray souhaite effectivement sauvegarder,
14:28 eh bien, c'est ces classes moyennes auxquelles nous appartenons tous, d'une certaine manière,
14:33 elles souhaitent pouvoir épargner pour leurs enfants.
14:38 Et c'est une motivation au travail, une motivation très importante.
14:42 Et si on leur dit qu'elles épargnent, ça leur coûte très cher en impôts déjà et en abstention de consommation,
14:51 mais qu'en plus, elles vont se faire reprendre une partie de ce qu'elles ont épargné lors du transfert à leurs enfants,
14:57 eh bien, elles ne le veulent pas. Et elles ont raison de ne pas le vouloir, car à un moment donné, au-delà d'un certain montant, l'impôt, c'est du vol.
15:05 – Un mot très fort, en l'occurrence, prononcé par Jean-Philippe Delsol à l'instant.
15:09 Irène Tolleray, je vous entendais réagir, effectivement.
15:14 On entendait, en l'occurrence, Jean-Philippe Delsol ici travailler.
15:18 On travaille, motivation aussi première, peut-être, sans doute, pour épargner pour nos enfants,
15:23 pour leur assurer, d'une certaine manière, un avenir dans un contexte, on le sait.
15:27 Et vous l'avez dit d'ailleurs aussi, Irène Tolleray, qui est compliqué, particulièrement difficile.
15:32 On a des craintes vis-à-vis de l'avenir. Sur ce point-là, très précis, que répondez-vous ?
15:38 – Alors, pour moi, sur ce point-là très précis, j'entends bien ce qu'a dit M. Delsol.
15:45 Tout d'abord, par rapport au mot de trahison, je suis désolée, Armand Assey, 5 ans,
15:49 le président, il est élu en avril 2022, la guerre en Ukraine…
15:52 – Tout à fait, il a encore le temps de tenir sa promesse.
15:55 – Voilà, et deuxièmement, l'impact de la guerre en Ukraine, on l'a vu après,
15:58 l'histoire de l'énergie, l'ensemble des choses qui se sont passées, on l'a vu après.
16:02 Et s'il n'a pas remarqué que tout un tas de personnes avaient eu des factures d'alimentation et d'énergie
16:07 qui étaient en hausse, qui ont beaucoup augmenté après la guerre en Ukraine,
16:10 c'est peut-être qu'il faut aller faire ses courses un peu de temps en temps pour vérifier.
16:13 Je l'allume parce qu'il m'a allumé.
16:15 Donc tout ça pour dire qu'au niveau des droits de succession,
16:19 il y a tout un tas d'outils qui existent déjà et on doit les améliorer.
16:23 Donc ça ne veut pas dire que ça ne va pas être fait,
16:26 ça veut dire qu'à un moment donné, il y a des priorités qui sont, encore une fois,
16:30 la vie de la France qui travaille.
16:32 En revanche, juste le patrimoine transmis aux enfants, encore une fois, je répète,
16:38 il y a des tas d'outils pour le faire.
16:40 On peut donner la nue propriété en gardant l'usuferie,
16:43 c'est-à-dire qu'on transmet l'essentiel de la valeur patrimoniale
16:47 avec des tranches qui sont de 100 000 euros tous les 10 ans par enfant.
16:50 Et donc ça, je peux vous dire que des maisons,
16:53 en fonction du nombre d'enfants qu'on a, ça permet de ne pas payer du tout de droits de succession
16:59 et ça se fait très bien.
17:02 Donc je crois qu'aujourd'hui, le sujet est, par rapport au coût total de la mesure
17:09 qui est sur la table, est-ce que cet argent, si on l'a, on le met en priorité là-dessus ?
17:15 Moi, je répète que je préfère et je suis fière que ma majorité,
17:19 elle travaille beaucoup plus sur le sujet de la France qui travaille,
17:22 qu'on aille vers le plein emploi, qu'on aille chercher toute cette économie.
17:26 Et pour qu'on aille pour le plein emploi, il faut que les gens qui travaillent,
17:29 qui aujourd'hui sont dans la tranche 1500-2500 euros,
17:32 c'est-à-dire qui sont au-dessus des minimas qui font qu'ils ne touchent pas suffisamment d'aides
17:38 et qui sont avec des charges contraintes,
17:40 moi je préfère que ces gens-là, on les accompagne pour que travailler,
17:45 ça leur apporte plus, plutôt qu'en priorité maintenant dans notre état du monde.
17:54 Donc le report, pour moi, il doit être lié à un ensemble de facteurs
18:00 qui font que les feux sont au vert sur cette mesure-là.
18:03 – Et vous l'avez dit, il y a des alternatives en l'occurrence qui existent.
18:07 – Ah oui ? – Ça fait réagir, je ne vous le cache pas,
18:10 ça fait réagir, on va au standard, Jean-Philippe Delsol avant de réagir tout de suite.
18:15 Juste accorder-nous un petit moment, parce qu'on va au standard,
18:19 0,826, 300, 300, pour donner aussi, il le faut, la parole à nos auditeurs.
18:23 – Et oui, on a Thierry de Saint-Lys en Haute-Garonne qui voulait justement réagir.
18:27 Bonjour Thierry, bienvenue, on vous écoute.
18:29 – Bonjour Thierry. – Bonjour à toute l'équipe.
18:31 – Et c'est annulé, hein ? – Oui, et j'espère que je vais poursuivre
18:35 ce débat, je vous remercie Sud Radio et toute la direction de Sud Radio
18:41 de pouvoir donner la parole aux Français sans les couper,
18:45 en ayant d'autres avis, et ça vraiment c'est la seule radio en France
18:49 qui puisse le faire, donc je tiens à le souligner.
18:52 Alors moi ce que j'aimerais vous dire, c'est que je suis choqué
18:54 mais pas surpris de ce que Emmanuel Macron fait, parce que de toute façon
18:57 il nous l'a habitué à ça, un pas en avant, deux pas en arrière,
19:00 un "oui" est égal à un "non" et inversement, nous sommes habitués,
19:03 la France souffre terriblement, Emmanuel Macron était contre
19:06 le système de retraite, puis finalement il nous l'a imposé,
19:09 directive obscure venant de je ne sais où.
19:12 Alors moi ce que je suis choqué, c'est sûr, c'est la députée que j'ai entendue,
19:16 les députés soumis à cet homme fanatique d'un destin funèbre de notre pays,
19:21 et moi ce que j'aimerais poser comme question, c'est qu'y a-t-il encore
19:24 à l'Assemblée Nationale, des femmes et des hommes intègres
19:27 pour voter la destitution d'Emmanuel Macron ?
19:30 Parce qu'il ne faut pas oublier que le dernier sondage, 70% des Français
19:33 sont contre cet homme, qui est en train de nous...
19:36 - Qui a été, Thierry, élu démocratiquement.
19:39 - Oui, avec un pouls politico-judiciaire, il ne faut pas l'oublier,
19:43 ce n'est pas Emmanuel Macron qui devait être à la tête de l'État.
19:46 - C'est les Français qui l'ont élu ?
19:48 - Non, non. En 24 heures, l'aspect judiciaire est intervenu,
19:52 c'est pour ça que François Fillon n'a pas été élu.
19:55 On sait très bien ce qui s'est passé, c'est un pouls politico-judiciaire.
19:58 - On ne fera pas ce débat-là, Thierry.
20:01 - Mais voilà, je voulais répondre à cette députée qui me scandalise,
20:06 c'est un robot derrière Emmanuel Macron.
20:09 - Alors députée européenne qui n'est pas députée à l'Assemblée,
20:13 déjà d'une chose.
20:14 - Oui, oui, mais c'est pareil.
20:16 Les directives d'Emmanuel Macron et de l'Élysée.
20:19 Ce que j'aimerais dire, c'est que c'est de la confiscation.
20:21 Mon père est décédé en 2018.
20:23 Alors certes, il avait un beau capital, d'accord, très bien,
20:27 mais il a bossé toute sa vie.
20:28 Il n'a jamais pris de vacances.
20:30 Il n'a pas fait ce que la députée nous a dit, effectivement.
20:36 Il n'a pas fait à l'avance des choses parce qu'il avait des peurs.
20:39 Mais beaucoup de gens et de Français sont dans ce cas-là.
20:42 C'est-à-dire qu'ils ne veulent pas donner à leurs enfants, etc. à l'avance
20:45 parce qu'il y a trop de choses dans la presse qui nous ont indiqué
20:49 que les enfants se retournent contre les parents.
20:51 Enfin bon, peu importe, on ne va pas faire ce débat-là.
20:53 Mais non, non, non, c'est de la confiscation.
20:56 - Merci en tout cas, Thierry, pour votre réaction sur Sud Radio.
21:01 En tout cas, sur le débat qu'on a ce matin, c'est au moins l'avantage de montrer,
21:06 Irène Tolré le disait tout à l'heure, qu'il y a aussi des alternatives qui existent
21:12 et qu'on ne connaît pas forcément, notamment sur la question de la donation,
21:16 sur le fait de donner la nue propriété.
21:19 Irène Tolré, par rapport à ce que disait Thierry,
21:22 si on enlève effectivement, on va dire, les excès,
21:26 puisque on ne va pas revenir sur la question de l'élection d'Emmanuel Macron,
21:31 il a été élu démocratiquement de toute façon,
21:33 mais sur cette inquiétude aussi, on l'entend en tout cas sur l'avenir,
21:37 et puis voilà, son père qui est décédé,
21:39 et rien n'avait été prévu en l'occurrence pour la suite,
21:44 avec des droits de succession donc importants.
21:46 - Attendez, je voudrais pouvoir répondre quand même, s'il vous plaît.
21:51 - Je vous donne la parole juste très rapidement, Irène Tolré,
21:54 et puis juste après...
21:55 - Désolé, mais vous laissez parler Mme Tolré, moi je n'ai pas la parole,
21:58 donc ce n'est pas un débat.
21:59 - Jean-Philippe Delsol, vous aurez le mot de la fin juste après.
22:03 - Écoutez, je pense effectivement que c'est important
22:08 qu'on explique aux Français l'ensemble des dispositifs qui sont existants.
22:14 Généralement, quand on fait des biens d'acquisition,
22:20 notamment pour le patrimoine mobilier,
22:23 qui est quand même l'essentiel du patrimoine,
22:25 on a quand même des notaires qui sont aussi ceux
22:27 qui interviennent au moment des donations,
22:30 donc peut-être dire aux auditeurs de parler de ces sujets-là
22:35 avec leurs parents et de voir qu'ils en parlent avec leurs notaires,
22:40 parce que ce sont des choses qui se font très vite.
22:44 Je dois avouer que j'ai perdu mon père extrêmement récemment,
22:48 donc je comprends aussi le désarroi.
22:53 - Je voudrais pouvoir répondre parce que là franchement...
22:55 - S'il vous plaît, Jean-Philippe Delsol.
22:57 - C'est important en fait que dans des périodes de deuil
23:02 et des périodes de douleur, qu'on ne rajoute pas en plus.
23:05 Donc je crois qu'il y a tout un travail à faire,
23:07 dont les droits de succession font partie.
23:09 C'est un engagement, les choses seront faites dans le temps.
23:12 J'espère que l'ensemble des facteurs qui nous pénalisent cette année
23:17 vont repasser dans une meilleure couleur.
23:20 - Et on verra ça, Irène Tolré, effectivement,
23:23 et on verra sur la suite du quinquennat de toute façon,
23:25 si effectivement la promesse est respectée ou non.
23:28 Jean-Philippe Delsol, pour conclure. Allez-y.
23:30 - Je vous remercie. En réalité, si les classes moyennes et autres,
23:34 d'ailleurs, souffrent de l'inflation,
23:36 raison de plus pour leur simplifier la vie en matière de droits de donation.
23:39 Ceci étant, j'entends une fois de plus que ce qu'on nous explique,
23:43 c'est qu'on ne va pas faire la réforme promise,
23:45 mais il y a d'autres moyens avec son auteur, son avocat, etc.,
23:49 de contourner la loi.
23:51 Ce n'est pas ce que les Français attendent.
23:53 Nous attendons une simplification de la loi
23:57 et de l'aisance pour agir, de la liberté pour entreprendre,
24:02 pour travailler, pour transmettre, pour faire grandir nos familles.
24:06 Et en réalité, on nous répond,
24:08 trouver des solutions en faisant des coups tordus avec la loi.
24:18 Mais non, je trouve que c'est une réponse qui est inadmissible.
24:21 Et je trouve qu'elle n'est pas digne d'un élu de la République.
24:25 Je le dis très simplement.
24:27 Alors maintenant, je voudrais rappeler que là où on chicote en France,
24:31 excusez-moi de le dire comme ça,
24:33 pour un abattement de 100 000 euros à la base
24:36 pour chaque donation des parents, de chaque parent à chaque enfant,
24:39 qu'on devrait augmenter à 150 000 comme M. Macron l'avait promis,
24:43 on nous dit "Ah, mais ce n'est juste pas possible
24:45 parce qu'il y a de l'inflation, ce qui n'a pas de sens."
24:47 Alors qu'en Allemagne, par exemple,
24:49 cet abattement est de 400 000 euros.
24:52 En Italie, il est de 1 million d'euros.
24:54 Dans bien d'autres pays, il n'existe pas
24:56 parce qu'il n'y a pas de droit de succession.
24:58 Il faut simplifier et réduire les impôts,
25:02 voire les supprimer en matière de droit de succession.
25:04 – Et votre message, en tout cas, est passé, Jean-Philippe Delsol,
25:07 ce matin sur Sud Radio.
25:09 Merci d'avoir été avec nous, avocat fiscaliste.
25:11 Un grand merci aussi à vous.
25:12 Irène Tolleret, je rappelle, députée européenne Renaissance.
25:15 Débat animé, vous l'avez entendu,
25:18 mais effectivement, sujet très concernant.
25:22 Et c'est pour ça, forcément, qu'on s'implique,
25:24 d'autant plus sur de tels sujets.
25:26 On conclut, Marie-Lyne, avec la question du jour.
25:29 Sur notre compte Twitter, Sud Radio,
25:31 la réponse de nos auditeurs va à un report
25:33 de la promesse d'Emmanuel Macron.
25:34 Pour vous, l'allègement des droits de succession
25:36 est-il une priorité ?
25:38 Quelle réaction ?
25:39 – Oui, à 63% avec la réflexion d'un auditeur qui dit
25:42 "il vaut mieux quitter la France pour ses vieux jours
25:44 s'il veut que son héritier principal soit ses enfants
25:46 et non pas le vampire tricolore".
25:48 C'est assez fort.
25:49 – Beaucoup d'inquiétude, et puis inquiétude partagée,
25:50 vous l'avez entendu aussi par Thierry, notre auditeur
25:52 qui était là avec nous sur Sud Radio, il y a quelques instants...

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