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NewsTranscript
00:00 aucun débat institutionnel, aucun débat politique,
00:05 qui s'adresse aux questions de mémoire, de respect et de l'histoire.
00:10 Et le risque d'une pause est lié à la façon dont nous avons un passé qui ne va pas partir.
00:18 Le président français a dit qu'il voulait un statut constitutionnel révisé pour la Nouvelle-Calédonie
00:29 pour ĂŞtre mis en place Ă l'avenir.
00:31 Pour en savoir plus, nous allons parler Ă l'analyste de la France 24, Marc Prellman.
00:35 Bonjour Marc.
00:36 Quelle est la signification de cette annonce?
00:39 Bien sûr, le président français a dit que les Calédoniens ont décidé de rester en France.
00:48 Il annonce qu'il y aura une réforme constitutionnelle déjà dans six mois,
00:55 ce qui est un temps assez court, et que cela devrait amener Ă un nouveau statut pour le territoire.
01:03 C'est donc très important, car il réalise maintenant qu'il doit trouver une solution concrète
01:11 à ce problème qui a été là depuis des années, si pas des décennies.
01:16 La réforme constitutionnelle n'est pas facile à faire,
01:20 car il faut avoir un accord entre les deux chambres du Parlement.
01:23 Il n'a qu'une majorité relative à l'Assemblée nationale,
01:26 et il n'a pas de majorité au Sénat.
01:30 La réforme constitutionnelle sur chaque sujet est déjà un problème,
01:35 et il a déjà rencontré ce problème et a décidé de ne pas aller pour une réforme constitutionnelle.
01:40 La grande question est quel genre de statut il offrira aux Nouveaux-Calédoniens.
01:46 Il n'a pas donné d'indication du tout à ce que cela pourrait être,
01:51 ni de cette idée, ni de sa préférence.
01:56 C'est donc encore une grande question, mais il va devoir répondre très bientôt.
02:00 La question peut venir du fait que, si on regarde en revanche,
02:03 la Nouvelle-Calédonie a été un défi,
02:08 il y a eu des accords, des référendums, mais rien de long terme.
02:12 Absolument. La France est un pays très centralisé,
02:16 et elle ne sait pas comment gérer les questions de l'autonomie,
02:21 ou de la fédéralisation. Prenons l'exemple de Corsica.
02:25 Il y a eu des négociations, et cela a mis à n'importe où.
02:29 Et clairement, la Nouvelle-Calédonie a été un poignet
02:33 à l'intérieur des gouvernements français.
02:35 Un après l'autre, oui, comme vous l'avez dit, il y a eu deux accords, trois référendums,
02:39 et le président français a admis lui-même qu'on est devant l'Abbas, essentiellement.
02:44 On ne sait pas oĂą on va. C'est un territoire sans limite.
02:48 Et donc, oui, il y a eu les accords numériques 25 ans plus tôt,
02:52 on a organisé trois référendums, on a les résultats,
02:55 certains sont contestés par les forces pro-indépendance,
02:58 mais tout de même, ça reste en France.
03:00 Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
03:02 Et clairement, le président n'a pas la réponse,
03:06 et cela pourrait amener Ă plus de tension, Ă plus de violence,
03:10 on espère pas, mais si le passé nous apprend quelque chose,
03:15 c'est que cela a eu lieu dans le passé.
03:18 Donc, clairement, c'est un territoire important, comme vous l'avez mentionné,
03:21 à cause des intérêts stratégiques, la Chine, les Etats-Unis, l'Indo-Pacifique,
03:25 la France compte sur son présence là -bas, mais ce n'est pas assez.
03:29 Les gens lĂ -bas veulent savoir quel genre de futur ils auront,
03:33 comment ils appartiendront Ă la France,
03:35 sera-t-il une relation têtue ou une relation de plus de liberté ?
03:42 Le président va devoir donner la réponse,
03:45 et espérons pouvoir négocier ce statut,
03:48 et ne pas l'imposer, car cela pourrait devenir un autre problème.
03:52 Marc Prelman, merci.