- 25/07/2023
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00:00 [Musique]
00:12 Comment faire en sorte que les Ivoiriens s'impliquent davantage dans la vie citoyenne ?
00:18 Comment rapprocher la décision publique des citoyens, pas uniquement en période électorale,
00:24 où la volonté collective du peuple est sollicitée, mais aussi à travers ce que l'on pourrait appeler la citoyenneté active,
00:34 c'est-à-dire un comportement citoyen plus évident, plus concret, plus apte à la transformation socio-économique en vue d'améliorer la vie des gens.
00:46 Voilà les grandes questions posées par ce forum organisé par l'Institut de la YAM pour la citoyenneté active,
00:55 en partenariat avec la Fondation Friedrich Neumann.
01:00 C'est donc dans la continuité de ces réflexions, et dans la volonté d'être le plus concret possible,
01:09 que prend place ce panel de haut niveau qui s'intitule "Citoyenneté active, transformation socio-économique,
01:15 comment construire les interactions".
01:18 Je souhaite la bienvenue à madame Françoise Remarque, ministre de la Culture et de la Francophonie,
01:24 à monsieur Amadou Koulibaly, ministre de la Communication et de l'Économie numérique, porte-parole du gouvernement,
01:32 et à madame Raymonde Goudou-Kofi, ministre gouverneur de la région du district des Lacs.
01:40 Excusez-moi. Eh bien justement je vais commencer avec vous, madame la ministre gouverneur,
01:46 parce que vous êtes à la tête d'une nouvelle institution que les Ivoiriens connaissent encore mal,
01:53 et qui, dans la vision du chef de l'État qui a décidé la création de cette institution,
02:01 c'est de rapprocher la décision politique des citoyens, justement.
02:06 Est-ce que vous pouvez d'abord dire deux mots de cette institution nouvelle ?
02:10 Je remercie mesdames et messieurs. D'abord remercier madame Anne-Marie Conampen qui m'a tirée de mon district
02:20 pour que cet après-midi nous puissions ensemble partager les thèmes que nous propose donc l'institut de la IAN.
02:31 Alors avant de répondre fondamentalement à votre question, il me vient comme ça à l'esprit ce programme magnifique
02:42 mis en place par son excellence le président de la République, une Côte d'Ivoire solidaire.
02:49 Tout à l'heure j'étais là, je me suis dit mais fondamentalement est-ce que réellement les Ivoiriens
02:55 ont bien compris le sens de cette Côte d'Ivoire solidaire ? Parce que dans ce programme de la Côte d'Ivoire solidaire
03:03 il y a cinq piliers, et le dernier pilier fait mention de l'homme au centre de la décision politique du pays.
03:14 Donc si l'état lui-même décide de mettre l'homme au centre de l'action politique, cela veut donc dire, pour moi en tout cas,
03:29 que déjà l'état a compris que l'homme doit pouvoir participer au développement du pays.
03:39 Ce n'est pas seulement l'affaire de l'état, c'est également l'affaire des citoyens.
03:44 Alors pour rebondir sur cela, le président de la République, dans sa vision justement de faire participer les citoyens
03:54 au développement du pays, a pensé qu'il fallait renforcer cette décentralisation, la mettre en œuvre.
04:03 Il a donc mis en place deux districts depuis 2011. Le district autonome d'Abidjan, et ensuite, quelques années plus tard,
04:14 dans sa volonté toujours de faire en sorte que Yamsoukro demeure, en tout cas le fleuron régional auquel il pense depuis longtemps,
04:25 dans le cadre justement de la décentralisation, a donc créé le district autonome de Yamsoukro.
04:31 Et toujours dans cette vision de renforcer la décentralisation, il lui a plu, par une loi de 2015, de créer 12 nouveaux districts.
04:42 Et dans ces 12 nouveaux districts, nous sommes la seule femme nommée ministre-gouverneur du district autonome des lacs.
04:52 Alors donc, ah oui vous pouvez applaudir, faites-vous plaisir !
04:58 Alors, qu'est-ce que c'est que ces districts, comme vous avez demandé ?
05:03 Alors, ces districts sont d'abord une entité territoriale de type particulier.
05:08 Et ces districts sont chargés d'évaluer, de suivre et d'évaluer tous les projets et programmes du gouvernement au niveau local.
05:22 Donc encore une fois, ces districts sont chargés de faire en sorte que les actions du gouvernement soient mieux perçues par les citoyens,
05:32 puisqu'on parle de citoyens, soient mieux perçues par les citoyens, demandent également que ces citoyens contribuent au développement de ces districts.
05:42 Alors, puisqu'il s'agit justement de rapprocher la décision publique des citoyens, géographiquement,
05:50 est-ce qu'on peut mieux informer, mais en tout cas mieux associer les Ivoiriens dans un tel cadre aux décisions de proximité que vous pouvez être amené à prendre,
06:00 avec à la fois les services de l'Etat et puis peut-être les services des régions qui sont une forme décentralisée de l'Etat ?
06:07 Pour moi, ça paraît tellement simple, n'est-ce pas, que je vous dirais, je prends le cas du district autonome des lacs,
06:13 qui est un district composé de trois grandes régions, la région du Bélier, la région de l'Ifou et la région d'Unezy.
06:21 Alors, dans notre vision à nous, qui cale tout à fait avec celle du président de la République,
06:26 parce que nous sommes là justement pour mettre en œuvre la vision du chef de l'État.
06:33 Alors, ces citoyens, puisqu'on parle de citoyenneté, je ne parlerai donc pas de population,
06:38 ces citoyens qui animent au quotidien la vie des districts, nous leur donnons la possibilité de pouvoir mettre en œuvre,
06:48 disons de pouvoir matérialiser tout le potentiel que nous avons au niveau du district autonome des lacs.
06:54 Nous sommes riches en agriculture, nous avons des maraîchers, nous sommes riches culturellement, nous sommes riches,
07:03 j'allais dire, mais vraiment, on est riche de tout. Mais le plus important, c'est d'identifier exactement ce qui va permettre
07:12 de faire jouer un rôle aux jeunes dans le district, un rôle aux femmes dans le district, et permettre bien entendu
07:20 à tous ces citoyens qui composent le district autonome des lacs de se dire qu'à côté des ministres-gouverneurs,
07:27 à côté des préfets, à côté des maires et à côté des conseils régionaux, ils ont un rôle à jouer afin de développer le district.
07:35 Dans vos mots, on entend le développement local. Le développement local dans une région comme la vôtre,
07:43 c'est sûrement un moyen de pouvoir expérimenter des mécanismes d'association, de participation,
07:51 presque une démocratie participative des citoyens à la décision. Est-ce que vous avez réfléchi à ce genre de procédure ?
07:59 On est obligé de réfléchir à ce genre de procédure. Déjà avant même d'être ministre-gouverneur, nous avons la responsabilité
08:05 que le président de la République nous donne en tant que ministre de la proximité que nous devons avoir.
08:10 Ces ministres qui sont là savent très bien que s'il y a une phrase qui revient régulièrement au président de la République
08:16 pendant les conseils, c'est la proximité avec les populations. Donc nous sommes obligés de faire ce continuum, c'est normal.
08:25 Mais ce qui est important au niveau des districts, c'est de faire prendre conscience aux populations qui y vivent,
08:34 et je l'ai dit tout à l'heure, qu'elles ont un rôle à jouer, qu'elles sont au centre justement de cette proximité.
08:42 Je prends l'exemple des femmes qui font du vivrier. Nous en avons plein, elles sont organisées en coopérative ou en association.
08:53 Ça déjà c'est un plus. Cette cohésion dans le travail, cette cohésion dans l'autonomisation, elle est importante.
09:01 Mais nous, on a pour rôle de leur faire comprendre que si elles sont en association, nous avons le devoir surtout
09:10 de les accompagner dans ce qui est la matérialisation des efforts qu'elles font régulièrement dans leur milieu de vie.
09:18 C'est-à-dire que je prends des exemples simples pour que tout le monde comprenne.
09:22 Nous sommes dans une zone où nous avons décidé de sortir un peu tout le potentiel que nous avons
09:31 et de faire en sorte que le district autonome des lacs soit un pôle agropastoral.
09:36 Les gens ne le savent peut-être pas, mais notre district est favorable à l'élevage.
09:44 Donc, nous avons des fermes semi-industrielles et industrielles. D'ailleurs, j'invite les personnalités qui sont là à venir visiter nos fermes.
09:53 Vous ne pouvez pas imaginer, vous allez vous croire en Normandie, j'y arrive. Vous allez vous croire en Normandie, nous avons des fermes extraordinaires.
10:00 Les levages des bâches, des bœufs, nous avons de tout.
10:07 Comment nous devons procéder aujourd'hui ? C'est ça ma vision.
10:12 C'est de dire à toutes ces personnes, toutes ces associations, toutes ces coopératives,
10:17 qu'elles ont un rôle à jouer dans l'économie de notre pays à partir du district.
10:22 Donc, il faut qu'on ait le moins possible de déperdition dans les actions économiques, dans les actions culturelles.
10:29 Il faut que nous puissions montrer à la Côte d'Ivoire que le district autonome des lacs est capable, à la limite, même j'allais dire, d'être autonome.
10:36 Entre griffes, ça veut dire, je vais terminer, juste pour dire, par exemple, que nos fermes produisent du lait.
10:42 Cet exemple, j'aime bien le donner. On produit du lait. Ce lait, qu'est-ce qu'on en fait ?
10:47 La plupart du temps, quand on a fini de traire, on essaye de donner à droite et à gauche, parce qu'on n'a pas la possibilité de vendre son lait, de le transformer.
10:55 Mais aujourd'hui, ce que nous sommes en train de faire, c'est que ce lait qui sort de notre district, à partir de nos fermes,
11:04 nous allons donner la possibilité à nos cantines scolaires de pouvoir consommer ce lait.
11:09 On fait du yaourt au district autonome des lacs. Et ce yaourt, nos cantines, nos hôpitaux, les structures peuvent consommer ce yaourt.
11:19 Nous avons du deguey, on fait du deguey, avec de la semoule, à partir du manioc et de la banane, c'est naissance.
11:26 La banane, c'est naissance. C'est la banane qui est très très mûre.
11:29 Donc, vous voyez, si on arrive, à partir de la création de ces districts, dans la vision du chef de l'État,
11:35 on n'aura plus besoin d'aller, par exemple, je ne sais pas, à Bijan ou ailleurs, pour aller acheter, j'allais dire, des vivriers,
11:43 parce qu'on va montrer à ces femmes, leur dire que la transformation elle est possible sur place, d'ailleurs on l'a fait,
11:49 mais en même temps, la commercialisation, parce que c'est un volet, il faut que la chaîne des valeurs soit respectée.
11:54 Donc, la transformation, la commercialisation de nos produits in situ doit pouvoir faire vivre ces 1,58 millions d'habitants que nous avons dans le district autonome des lacs.
12:08 Merci Madame pour la passion que vous mettez dans les propos que vous tenez.
12:12 Monsieur le ministre de la communication, mais il y a un autre moyen de rapprocher les populations de la décision publique,
12:19 c'est bien évidemment les nouvelles technologies, ne serait-ce que pour l'accès à l'information, à l'information politique, à l'information administrative,
12:29 et c'est tout votre travail, justement, d'essayer de diffuser au maximum ces nouvelles technologies,
12:37 que les populations se les approprient, pour pouvoir accéder notamment à l'information publique.
12:43 Oui, je serais plus nuancé, plus nuancé parce que c'est vrai que ces nouvelles technologies devraient être une opportunité,
12:54 notamment avec, je dirais, la démultiplication des réseaux sociaux.
13:00 Hélas, trois fois hélas, c'est justement ces nouvelles technologies-là qui créent tellement de médias
13:11 qu'il devient difficile de pouvoir trouver un canal pour faire passer l'information.
13:17 Aujourd'hui, les médias traditionnels ont un véritable mal vis-à-vis de tous ces diffuseurs d'informations.
13:30 À qui le dites-vous ?
13:32 Vous n'avez pas nuancé votre question. Pourtant, vous êtes les premières victimes justement de ces nouvelles technologies.
13:41 En fait, aujourd'hui, chaque citoyen est devenu un diffuseur d'informations.
13:46 Chaque citoyen est devenu un créateur de contenu.
13:50 À partir de ce moment, vous comprenez la difficulté qui peut être celle des gouvernants à faire passer une information.
14:00 Je voudrais être factuel, très factuel. J'ai eu l'occasion, avec le ministre de la Jeunesse,
14:11 le ministre de la promotion de la jeunesse et donc de l'insertion professionnelle du service civique,
14:16 de rencontrer des jeunes pendant plusieurs semaines, deux mois, avant d'arriver à la mise en place du PGGouv,
14:26 du programme jeunesse, avec plusieurs ministres dont Mme Malck.
14:32 Et il y avait une constance. Ces jeunes nous posaient des problèmes qui avaient déjà été résolus par le gouvernement.
14:43 Tous.
14:45 Ils n'avaient pas eu l'information.
14:48 Aussi simple que cela.
14:51 Mais tous, quand ils nous parlaient de financement de projets jeunes,
14:57 et qu'on leur parlait des programmes de l'agence emploi jeune,
15:02 des mécanismes de financement qui sont mis en place par les programmes de l'agence emploi jeune,
15:09 ils tombaient des nues.
15:11 Quand ils parlaient de soutien au PMU et qu'on leur parlait du guichet unique du développement des entreprises en Côte d'Ivoire,
15:20 ils n'en savaient absolument rien.
15:22 Quand ils parlaient de soutien aux entreprises naissantes, aux très petites et moyennes entreprises,
15:28 et qu'on leur parlait du programme Pépite, c'était un ovni pour eux.
15:31 Et Dieu sait, les campagnes de sensibilisation ont été faites.
15:37 Est-ce que vous voulez dire que les Ivoiriens n'ont pas un niveau d'appropriation des nouvelles technologies suffisant,
15:44 ou ils se les ont mal appropriées ?
15:47 J'irais plutôt dans le sens de mal appropriée.
15:51 Parce qu'aujourd'hui, quand vous regardez, selon les chiffres que nous avons,
15:56 90% des utilisateurs des réseaux sociaux vont pour des raisons ludiques.
16:02 C'est de ça qu'il s'agit.
16:06 Et à ces jeunes, j'ai demandé une seule chose.
16:12 Je leur ai demandé modestement de consacrer 15 minutes de leur temps,
16:18 dans les 24 heures de la journée, de consacrer 15 minutes au journal télévisé du 21.
16:25 Parce que les 15 premières minutes, vous connaissez mieux que moi le découpage du JT,
16:30 sont les moments où l'on donne des informations, je dirais, administratives,
16:36 sur les activités du chef de l'État, du vice-président, du premier ministre, des ministres du gouvernement.
16:42 C'est le lieu où l'on donne les informations qui touchent à la vie de la société.
16:48 15 petites minutes.
16:50 Mais quand on parle, par exemple, de la digitalisation de l'administration,
16:55 c'est quand même une manière de faciliter l'accès pour les citoyens aux services administratifs,
17:02 aux papiers, aux choses à remplir.
17:05 Est-ce que vous avez l'impression que ça prend quand même ?
17:09 Vous êtes en plein dans le développement d'un de nos programmes prioritaires,
17:15 qui est celui de la digitalisation des services de l'administration,
17:20 mais qui ne peut aller sans le développement des compétences numériques.
17:24 Une chose est d'avoir des services digitalisés,
17:29 une autre est d'avoir des citoyens capables de consommer ces services digitalisés.
17:36 D'où la nécessité de ce développement des compétences numériques
17:40 en formant les citoyens à la consommation des informations digitalisées.
17:45 Ce programme est en cours.
17:47 Donc dans votre action, il y a un volet formation ?
17:49 Il y a un volet, nous appelons cela globalement "développement des compétences numériques",
17:55 parce qu'il s'agit de former à l'usage du numérique
17:58 et en arriver justement à cette meilleure appropriation.
18:03 Et ça se fait où ? Sous quelle forme ?
18:06 C'est à l'échelle du pays.
18:08 Nous avons beaucoup de partenariats.
18:10 Il y a des actions qui sont menées par le ministère lui-même,
18:15 mais il y a des actions qui sont menées aussi en partenariat,
18:18 et en cela je salue la fondation DELAYAM qui nous accompagne là-dessus.
18:23 Je voudrais saluer aussi l'action du MCC avec le programme Digifemmes,
18:28 qui a pour objet de former 16 000 femmes en 3 ans à l'usage du numérique
18:33 et 450 femmes au codage pour en faire des programmeurs.
18:37 Et ce programme est en cours.
18:39 Actuellement vous avez 150 femmes qui sont en formation
18:44 et chaque année ce sera encore 250 femmes.
18:47 Nous avons recensé toutes les salles informatiques du pays
18:52 parce que vous savez quasiment tous les lycées aujourd'hui ont des salles informatiques.
18:57 Il se trouve que ces salles informatiques sont fermées
18:59 pendant les 2-3 mois de congés que nous avons.
19:02 Donc nous avons un programme et nous devons signer un partenariat
19:05 avec le ministère de l'Éducation nationale afin de pouvoir utiliser ces salles
19:10 pendant les périodes de vacances pour pouvoir démultiplier les formations.
19:16 L'idée est d'avoir une Côte d'Ivoire où les citoyens sont mieux formés
19:23 pour consommer l'information digère.
19:26 Mais nous allons plus loin.
19:27 Vous savez qu'une de nos plaints, et je ne dirais même pas de la Côte d'Ivoire,
19:32 c'est le monde entier qui est victime de cela
19:36 et beaucoup de pays sont en train de s'organiser.
19:39 Je vois bientôt que la France va prendre des textes aussi.
19:43 C'est l'histoire des infox.
19:47 On dit fake news, mais je reste un francophile.
19:50 Je parle d'infox.
19:54 Ce n'est pas madame la ministre de la Francophonie qui dira le contraire.
19:57 Alors c'est la question des infox.
20:01 Beaucoup d'organisations de pays se sont lancées
20:07 dans la création de sites de vérification d'infox.
20:11 Pour nous, c'est un maillon de la chaîne.
20:14 Il faut pouvoir donner aux citoyens la résilience nécessaire
20:19 pour créer en lui le doute intellectuel qui fait qu'il a envie d'aller vérifier.
20:23 Parce que si vous ne créez pas en lui ce doute qui fait qu'il a envie d'aller vérifier,
20:30 vous allez créer 10.000 sites de vérification, personne n'ira dessus.
20:35 Donc nous avons un vaste programme que nous allons lancer très bientôt, le 14 août.
20:40 C'est de la sensibilisation ?
20:42 La sensibilisation à une utilisation responsable des réseaux sociaux.
20:46 Cela nous paraît important.
20:48 Donc vous voyez, c'est un tout.
20:50 Une fois que nous avons fait cette sensibilisation pour un usage responsable des réseaux sociaux,
20:55 que nous aurons formé nos concitoyens à utiliser, à consommer les services digitalisés,
21:04 nous pensons que nous allons avoir une Côte d'Ivoire mature du point de vue numérique.
21:09 Mais pour cela, il nous faut développer les infrastructures.
21:12 Là aussi, nous sommes en train de mettre en place le programme de développement des infrastructures numériques
21:19 afin de permettre à Internet d'arriver partout.
21:24 Merci, monsieur le ministre.
21:25 Madame Françoise Remarque, alors vous, c'est la culture, c'est tout ce qui fait l'identité d'un pays, d'une société.
21:34 Comment justement la culture peut contribuer à développer la citoyenneté et la citoyenneté active en particulier ?
21:42 Parce que tout le monde se mêle de culture comme tout le monde se mêle d'information, comme l'a dit le ministre.
21:47 Concernant la culture, c'est vrai que la culture c'est quoi en réalité ?
21:53 On peut toujours se poser la question et je pense que si on faisait un sondage dans la salle,
21:58 il y aurait des mots très très différents.
22:00 Donc on va parler d'identité culturelle, on va parler du patrimoine, on va parler des industries culturelles et créatives.
22:08 Mais en réalité, le président de la République, et moi je m'en suis rendu compte lorsque j'ai pris mes fonctions,
22:17 et je crois que c'est Christophe qui a dû le dire, il existe aujourd'hui au niveau du dispositif des textes réglementaires,
22:26 beaucoup beaucoup de choses, et qui parfois sont totalement ignorées de nos citoyens et de nos concitoyens.
22:36 Et la culture je pense aussi en fait partie, et donc lorsque je suis arrivée, j'ai essayé de regarder assez rapidement
22:44 ce qui était dit au niveau de la culture, quelle était la vision du chef de l'état au niveau de la culture,
22:49 comment bâtir une feuille de route culturelle, moi j'avais une approche assez économique,
22:58 mais en réalité depuis 2014, le président de la République a inscrit, a promulgué une loi sur la politique nationale culturelle,
23:12 qui est très excessivement large en fait, qui engendre, alors il y a plusieurs champs d'activité,
23:20 mais pour revenir particulièrement au sujet qui nous importe, c'est une loi aujourd'hui,
23:26 qui effectivement intègre le citoyen, intègre chacun d'entre nous, avec comme levier fort, et comme enracinement fort, notre culture.
23:38 Et donc plusieurs champs d'action, qui parlent bien sûr de la préservation de notre patrimoine, qui parlent aussi de la formation,
23:46 qui parlent aussi bien sûr de la capacité, alors je cherche le texte pour faire le lien, qui dit très clairement parmi toutes les missions,
23:56 il faut aider, aider le citoyen ivoirien à assurer les innovations de son temps,
24:03 et donc aider le citoyen ivoirien à assurer les innovations de son temps, compte tenu de son propre héritage culturel,
24:12 en intégrant de façon harmonieuse et dynamique les valeurs culturelles, nationales, à l'éducation formelle et informelle.
24:22 Voici une des missions, entre autres, de la culture, et donc qui est déjà intégrée par la vision du chef de l'État.
24:30 Et donc, à totalement l'intégrer, et donc ça veut dire que la citoyenneté, la culture, notre identité, notre héritage,
24:42 sont des leviers importants, qui doivent effectivement peut-être être parfois mieux connus, mieux sus,
24:50 parce que je pense que la culture et le rôle de la culture n'est pas suffisamment pris en compte dans sa dimension de force, de proposition.
24:59 Nous étions récemment à Bassam, mais c'est un autre sujet, sur une réflexion autour de la démocratie.
25:07 Et effectivement, Bassam, pour revenir à Bassam, et peut-être après je pourrais faire le commentaire après le film,
25:14 est un lieu important qui réunit quelque part, finalement, ce qui fait le sens de notre citoyenneté à travers cette ville historique.
25:26 Justement, il y a un exemple que vous vouliez aborder à travers un petit reportage qui va expliquer comment, finalement, l'État, vous,
25:36 le ministère de la Culture, un acteur privé, une banque, SGBCI pour ne pas la citer, et puis des responsables locaux, élus locaux,
25:46 se mettent ensemble pour créer quelque chose de positif pour tous les citoyens de la ville de Grand Bassam.
25:54 Je rajouterai aussi un citoyen qui nous apporte une compétence assez extraordinaire, donc le hasard, il n'y a pas de hasard.
26:02 Il n'y a pas de hasard.
26:03 Je suis heureux de vous accueillir ce matin et de vous offrir un arbre d'hospitalité Bassamouane.
26:18 En ce lieu qui constitue l'un des symboles du patrimoine historique de notre ville.
26:24 Le 23 juin dernier, nous procédions tous ensemble à la pose de la première pierre de la future Maison de l'Arbre.
26:32 Nous pouvons nous réjouir de cet aboutissement et ce, pour plusieurs raisons.
26:36 En premier lieu, parce que le lancement des travaux de rénovation de l'ex-hôtel de la Poste et des Douanes
26:42 vient consacrer l'aboutissement d'un long processus engagé il y a quelques années par le ministère de la Culture et la Société Générale de Côte d'Ivoire.
26:52 C'est le lieu de saluer l'engagement du directeur général de la Société Générale, M. Henrik Lindvall, pour faire admittir cette belle initiative.
27:02 Je voudrais me réjouir également du pragmatisme dont a fait notre Madame la Ministre de la Culture
27:07 et de l'approche inclusive qu'elle a adoptée en mettant toutes les parties prenantes autour de la table
27:13 dans un esprit de transparence et de collaboration, ce qui était déterminant pour la concrétisation de ce projet.
27:21 Je voudrais vous remercier Madame la Ministre parce que, vous l'avez dit M. le maire, le projet a été long, compliqué, il s'est un peu englué par moments.
27:29 Vous êtes arrivés à la tête du ministère et très vite vous l'avez remis sur le pont rail, comme ça a été dit,
27:35 en mettant tout le monde autour de la table pour que ça marche bien, que les gens se comprennent, les incompréhensions se dissipent.
27:43 Donc vraiment un grand merci parce que vous avez été instrumentale dans le lancement réussi de ce projet.
27:50 Nous allons donc procéder au lancement des travaux de l'ex-hôtel des Postes d'Étoiles de la ville historique de Grand Massa
27:58 et qui dans quelques mois aura un autre visage et nous parlerons à ce moment-là du musée d'art.
28:05 J'imagine à l'excellence Madame Denise Couette que vous avez quelques émotions et c'est pour cela qu'on a tenu à garder la plaque
28:17 qui commémore ce lieu en hommage à votre père et je pense que cet hommage lui sera aussi rendu lorsque le bâtiment sera totalement réuni.
28:30 Merci en tout cas de nous avoir permis de pouvoir lui rendre cette image.
28:37 La pratique de ce bâtiment sur les côtes ivoiriennes notamment à Saint-Baptiste parce que c'est des bâtiments qui venaient par bateau
28:46 et qui pouvaient être assemblés en peu de temps et qui pouvaient servir à l'administration colonnelle.
28:52 Alors nous avons un programme qui se déploie en trois parties.
29:00 La première partie c'est les expositions qui va justement satisfaire au programme du musée
29:06 et une deuxième partie qui est une fonction support où on pourra avoir des salles de simulaires et du labo.
29:14 Tout ceci pour mutualiser les deux activités qui vont bien ensemble et évidemment des bureaux pour l'administration du bâtiment.
29:22 A l'arrière du bâtiment principal on va être rédigé une annexe qui permettra d'avoir une salle pour les collections permanentes
29:32 et aussi des expositions tournantes, un atelier d'artistes et une cafétéria justement qui permettra de voir le site.
29:42 [Applaudissements]
29:46 [Musique]
30:15 [Musique]
30:44 [Musique]
31:13 [Musique]
31:28 Voilà. Madame la ministre, comment est née cette idée de Maison des Arts à Bassam
31:37 et en quoi cette initiative illustre notre propos d'aujourd'hui sur la citoyenneté active ?
31:45 J'ai voulu, effectivement j'ai tenu à montrer cet exemple comme étant un cas d'école au profit finalement du citoyen.
31:58 Donc le contexte bien sûr c'est la ville historique de Grand Bassam qui est inscrite au patrimoine de l'UNESCO depuis 2012,
32:07 donc depuis 10 ans et donc qui fait partie aussi des actions du ministère de la Culture et de la Francophonie
32:15 dans son rôle d'inscription, de valorisation et surtout d'inventaire de sites, à la fois de sites mais surtout
32:25 de biens immatériels, de savoir-faire. Donc ça c'était vraiment un rôle important.
32:32 Aujourd'hui nous avons dans nos missions la préservation de notre patrimoine culturel.
32:37 Donc c'est dans ce contexte là que la ville historique de Grand Bassam a été reconnue par l'UNESCO.
32:44 Mais depuis 10 ans, 12 ans, rien ne bougeait en réalité.
32:49 Et il a fallu une conjonction bien sûr d'abord du souhait de la Fondation Société Générale d'inscrire à Bassam dans un de ses projets,
33:02 d'inscrire et d'avoir une maison d'art contemporain.
33:07 Il a fallu que le ministère de la Culture et de la Francophonie mette à disposition un bâtiment,
33:13 donc ce bâtiment de La Poste, qui est un bâtiment d'une extrême beauté, classé.
33:19 Il a fallu trouver la compétence, parce que c'était aussi une des exigences.
33:24 Et je pense que peut-être que la rencontre et la déambulation qui s'est faite à Abidjan
33:30 pour démontrer aussi le rôle et la beauté d'Abidjan dans son côté patrimonial était important.
33:38 Et donc il a fallu une compétence, et Issa Diabaté a été cette compétence qui a été détectée et intégrée dans le projet
33:47 pour pouvoir finaliser et travailler sur ce projet d'envergure qui va permettre une réhabilitation.
33:55 Il a fallu bien sûr aussi dans cette négociation tripartite que les autorités locales soient aussi impliquées,
34:03 donc la mairie de Bassam, la préfecture et tous ceux qui sont intéressés.
34:07 Mais il a fallu aussi tenir compte de la valeur historique de Grand Bassam.
34:12 Et c'est pour ça aussi que ce projet est d'une envergure et qu'il va avoir un impact citoyen,
34:17 parce que derrière Grand Bassam, il y a bien sûr notre histoire.
34:21 Il y a aussi les fondements d'une force de notre patrimoine culturel, qui est aussi l'Abissa,
34:28 qui date de plus de 1800 ans et qui est aussi un modèle dans lequel on peut aller s'inspirer
34:34 pour aller faire passer des messages auprès de nos citoyens, auprès des jeunes, auprès des bien jeunes.
34:40 Et l'Abissa, pour moi aussi, est un modèle qui doit aujourd'hui être peut-être encore mieux su
34:51 pour pouvoir accompagner nos jeunes, parfois en perte de repère,
34:55 et pour montrer aussi que nos sociétés ont existé, elles continuent d'exister depuis 1800 ans,
35:01 avec une forme d'organisation citoyenne extrêmement puissante.
35:05 Et c'est pour cela que Bassam aussi est important dans cette dimension,
35:09 et ce projet d'envergure est important parce qu'il se situe au niveau de Bassam.
35:16 Et bien sûr, derrière cette réhabilitation, il y a aussi cette volonté de transmission à une nouvelle génération.
35:24 Je me souviens que lorsqu'on a fait la conférence de presse,
35:27 alors c'était lors de... vous avez vu deux éléments,
35:31 évidemment la pose de la première pierre, avec le directeur général du groupe Société Générale à l'époque,
35:37 et puis le lancement des travaux, qui ont dû commencer, je l'espère, depuis quelques semaines.
35:45 La question s'est posée de se dire, pourquoi est-ce qu'on réhabilite un bâtiment
35:50 qui peut symboliser une histoire douloureuse de notre passé ?
35:56 Quand même ce bâtiment symbolise, puisque c'était évidemment le bâtiment de la Poste,
36:02 c'était aussi un bâtiment colonial dans lequel on ne reviendra pas, il s'est passé des choses.
36:08 Et est-ce que pour nos nouvelles générations, il était utile, pourquoi ne pas finalement faire table rase du passé
36:15 et rebâtir des bâtiments extrêmement modernes, que Issa Diabaté aussi aurait eu la dextérité de pouvoir faire ?
36:22 Mais est-ce qu'il était utile de rebâtir sur du passé, par rapport à une génération de citoyens
36:30 qui se posent beaucoup de questions sur notre histoire, qui peuvent être parfois même en défiance ?
36:35 Et c'est là où c'était important aussi que ce projet, au-delà d'une réhabilitation d'un site magnifique,
36:42 soit un projet aussi qui soit porté par des compétences nationales, des compétences citoyennes,
36:49 qui va d'ailleurs transmettre, puisque au-delà de ce projet, bien sûr, ça sera un chantier-école,
36:54 dans lequel des jeunes de l'INSAC et de l'école d'architecture vont avoir la possibilité de réhabiliter,
37:00 ce qui est quand même assez rare, et de participer à la réhabilitation d'un bâtiment classé,
37:05 mais dans lequel on va pouvoir aussi passer, et c'était ça qui était intéressant dans le projet architectural,
37:10 c'était de dire qu'on ne peut pas raser le bâtiment, on ne peut pas le toucher, il est classé,
37:15 mais on peut aussi lui donner une dimension et faire passer des messages de transmission auprès de nos artistes,
37:21 de la valorisation.
37:23 Et la connaissance de l'histoire fait aussi partie d'un acte citoyen.
37:27 Dans un écran à la fois historique, mais à la fois qui nous projette,
37:32 et qui permet aussi à nos jeunes artistes, nos talentueux artistes, d'avoir un lieu exceptionnel,
37:37 bien sûr, qui sera visité dans le monde entier, et qui permettra aussi de faire connaître la force de notre patrimoine,
37:44 notamment au niveau des savoir-faire, et je pense que lors des prochains Abyssas,
37:49 évidemment, le bâtiment sera un élément d'attraction en complément de ce qui se passe au niveau de l'Abyssas.
37:56 Merci, Madame Françoise Remarque, merci Madame Raymond de Goudou-Coffy,
38:00 merci Monsieur Amadou Koulibaly d'avoir partagé vos réflexions sur la citoyenneté active.
38:06 Il y aurait encore mille questions à vous poser, mais on aura l'occasion de le faire.
38:12 Merci de votre attention, à la prochaine fois.
38:15 [Musique]
38:25 [Son de cloche]
38:27 [SILENCE]
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