Je suis devenu sportif de haut niveau malgré mon amputation

  • l’année dernière
Romain est passionné de football depuis toujours, il y joue depuis qu’il a l’âge de tenir debout. À l'âge de 24 ans, on lui diagnostique une arthrose importante qui finit par entraîner une série d'opérations qui compliquent et aggravent sa condition. Un jour, un médecin fait un geste qui lui fait perdre tout espoir de récupérer la pleine capacité de sa jambe, le conduisant à l'amputation.

Déterminé à se réadapter à sa nouvelle vie aussi rapidement que possible pour pouvoir jouer à nouveau, il rejoint l'équipe de France de football pour amputés. Malgré les épreuves qu'il a rencontrées, il a choisi de ne pas abandonner sa passion et a trouvé une nouvelle façon de pratiquer le sport qu'il aime.

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Transcript
00:00 J'ai été amputé de la jambe gauche.
00:01 Malgré ça, je suis joueur de foot et je suis en équipe de France.
00:04 Je joue au foot depuis que j'ai quatre ans, depuis que j'ai l'âge de marcher.
00:07 Donc, à 24 ans, j'avais signé dans un club de CFA dans la région.
00:11 Je venais de me faire opérer du menisque.
00:13 Après cette opération, j'ai repris un niveau un peu au-dessus,
00:15 qui a fait que j'ai eu vachement plus de douleur après cette opération.
00:19 J'ai décidé de faire des examens et ces examens-là m'ont trouvé
00:22 en fait de l'arthrose grade 4.
00:24 C'est le plus haut grade en fait au niveau des soucis d'arthrose.
00:27 J'ai dû arrêter le foot pendant trois ans.
00:29 J'ai été très déçu parce que le club que j'avais signé
00:32 était quand même un niveau en D4 française.
00:34 J'ai pris mon mal en patience en me disant que peut-être ça allait aller.
00:37 J'ai essayé de muscler la jambe pour essayer d'avoir le moins de douleur possible.
00:40 Mais malheureusement, je savais que le foot régional
00:43 ou un bon niveau était terminé pour moi.
00:46 Je me suis rapatrié un petit peu sur le foot amateur.
00:48 Ça a été quand même très difficile pour moi d'abandonner les terrains
00:52 et le rectangle vert, comme on dit nous, footeux.
00:54 J'ai eu du mal à retourner au bord des terrains,
00:56 même aller voir mes collègues.
00:57 Je n'allais pas très souvent les voir.
00:58 J'ai passé une année compliquée.
00:59 Après, petit à petit, j'ai réussi à remonter la pente,
01:02 à muscler ma jambe pour avoir le moins de douleur possible.
01:05 Et là, j'ai repris vraiment le vrai football
01:09 et le vrai plaisir des collègues, de la cohésion d'équipe.
01:12 Mais par contre, tous les lundis, après le match du dimanche,
01:15 j'avais le genou qui trippait de volume, qui était très, très, très douloureux.
01:19 Que je joue au foot, ce n'était pas conseillé du tout.
01:21 Je préférais serrer les dents et continuer à jouer au foot.
01:26 Et j'ai fait ça pendant un an et demi.
01:28 Et c'est après ça, du coup, que je me suis renseigné
01:30 pour essayer d'opérer ce genou pour avoir moins de douleur d'arthrose.
01:34 J'ai trouvé un procédé par un chirurgien de Marseille.
01:38 Je me suis lancé au rendez-vous avec lui pour pouvoir faire une opération
01:43 et améliorer mon état d'arthrose.
01:46 L'opération s'est bien passée.
01:48 Je suis allé manger au resto avec des amis.
01:50 Je rentre, on fait une soirée à la maison, je vais me coucher.
01:53 Et dans la nuit, je me réveille avec une réaction et une douleur atroce dans mon genou.
01:58 C'était très compliqué.
01:59 J'ai quand même réussi à prendre la voiture pour aller aux urgences.
02:02 Mais malheureusement, les urgences, mis à part me donner des antidouleurs,
02:04 elles n'avaient pas le droit de me toucher parce que j'avais une opération récente
02:08 et qu'il fallait que je retourne à Marseille voir mon chirurgien
02:10 pour voir ce que c'était et qu'est-ce qui se passait.
02:12 Et à ce moment-là, il y a eu une ponction du genou envoyée au labo.
02:15 Et le lendemain, on m'a appelé pour me dire que j'avais un staphylococcus doré.
02:18 Un staphylococcus doré, c'est une maladie nosocomiale.
02:22 C'est en général une infection qu'on attrape au bloc opératoire,
02:25 que ce soit un stencil qui est mal nettoyé ou une petite bactérie
02:29 qui est dans le bloc opératoire et qui fait que ça s'infecte
02:32 et ça rentre dans mon articulation, qui empêche la cicatrisation.
02:37 Et ce qu'il faut faire direct après ça, c'est antibiotiques et lave à joues.
02:41 Il faut nettoyer la partie qui est infectée.
02:43 Suite à ça, j'ai eu une alcoolistrophie, donc le muscle a trop fié.
02:47 Moi, ma jambe a été bloquée à 70 degrés.
02:50 Je pouvais ni la plier, ni la tendre, ni la bouger de 2 millimètres.
02:53 Je ne suis pas trop conscient encore de la gravité de la chose.
02:56 Donc après cette seconde opération de manip sous AG, ils appellent ça.
03:00 On me met sous anesthésie générale et on manipule la jambe qui est atrophiée.
03:03 Donc on la force à se plier et à se tendre,
03:06 chose qu'on ne sait pas faire quand on est éveillé.
03:08 Donc on me fait ça en seconde opération, qui ne marche toujours pas.
03:11 Ensuite, on m'a fait une troisième opération,
03:14 toujours ma jambe bloquée au même niveau, 70 degrés.
03:17 Quatrième opération, ils me refont comme la seconde.
03:19 Après cette quatrième opération, j'ai toujours l'algo-dystrophie.
03:23 À ce moment-là, j'ai le chirurgien qui rentre dans ma chambre,
03:26 tête baissée, sans trop de mots à dire,
03:28 et qui me demande de lui donner mon pied.
03:30 Il a mis son pied sur son torse, en fait,
03:33 et avec tout son poids du corps, il m'a plié la jambe.
03:36 À ce moment-là, avec cette flexion forcée,
03:39 il m'a détruit le tendon rotulé, le ménisque
03:42 et partiellement le tendon quadricipital.
03:45 Cette manipulation du chirurgien forcé en chambre
03:48 était pour moi la plus douloureuse de toute ma vie
03:51 parce que je n'étais ni anesthésié ni endormi.
03:54 J'étais dans mon lit d'hôpital avec 20 kilos en moins qu'à l'heure actuelle
03:57 parce que ça faisait déjà deux mois que j'étais à l'hôpital.
03:59 Pour lui, il m'avait soigné,
04:01 que je n'ai pas dormi pendant deux jours,
04:03 que je disais que j'avais un problème dans ma jambe
04:05 et que personne ne voulait me croire.
04:06 J'ai insisté pour avoir une échographie
04:09 et c'est grâce à cette échographie qu'on a vu
04:12 qu'il m'a bel et bien sectionné le tendon rotulé,
04:15 partiellement le quadricipital et le ménisque.
04:18 L'échographie, le ménisque, il y avait tellement de sang
04:20 qu'on ne voyait pas le reste à l'intérieur,
04:22 tellement c'était bousil.
04:24 C'est à ce moment-là que j'ai compris
04:26 qu'en gros, il fallait prendre les choses au sérieux
04:29 et que là, c'était très grave ce qui m'arrive
04:31 et qu'aller suivre allait être très compliqué pour moi.
04:33 C'est à ce moment-là que, mentalement,
04:35 j'ai commencé à m'endurcir un petit peu
04:37 et me dire que j'allais vivre quelque chose de compliqué par la suite.
04:41 Le chirurgien m'a à nouveau opéré trois jours après.
04:45 On m'a dit qu'après cette opération-là, ça allait alléger mes douleurs.
04:48 Je n'ai pas hésité une seule seconde à accepter cette cinquième opération.
04:52 Une dizaine de jours après, il m'a dit que je pouvais rentrer chez moi
04:56 et qu'il fallait que je sois à la face du clinique,
04:57 que je prenne mon mal en patience pour pouvoir guérir un jour.
05:01 Je savais que ma jambe était quand même dans un sale état.
05:04 C'est là où j'ai fait une dépression.
05:06 Ça a duré un mois, un mois et demi où j'étais sous morphine.
05:10 J'étais vraiment dans un état comme je n'ai jamais été.
05:12 C'est là où j'ai vraiment pris conscience d'être chez moi,
05:15 tout seul, à réfléchir, à penser, à me dire,
05:17 "Voilà Romain, ta vie, elle va changer.
05:19 Ta vie ne sera plus la même."
05:20 Et je ne savais pas où était le bout du tunnel, en fait.
05:23 Je ne savais pas comment sortir.
05:25 J'ai vu une chirurgienne de Lyon qui a bien voulu m'opérer.
05:29 Elle m'a bien expliqué qu'il y avait un risque d'amputation
05:32 si je tentais cette opération.
05:34 J'étais un peu choqué de ce mot parce que je n'étais pas préparé à ça.
05:39 Je me suis toujours dit qu'il y avait une solution,
05:41 des prothèses, des choses à faire pour que je puisse garder ma jambe.
05:45 Mais cette chirurgienne m'a vachement rassuré,
05:47 m'a vachement expliqué les choses comme il fallait.
05:50 Du coup, ma décision d'accepter malgré ce risque,
05:52 je l'ai prise très rapidement
05:54 parce que je n'avais pas envie de rester comme j'étais.
05:56 Puis je me disais, "C'est un risque,
05:58 mais si je n'ai pas eu de chance d'un côté,
06:00 là, je verrai cette fois cette chance de ne pas perdre ma jambe.
06:03 Moi, ça allait bien se passer, j'allais guérir."
06:06 L'opération s'est bien passée.
06:08 Je pouvais marcher sans béquilles.
06:10 J'avais retrouvé un petit peu le goût de la marche sans canne, sans rien du tout.
06:14 Donc moi, ça m'allait très bien.
06:16 J'ai repris mon rythme de vie normal à peu près pendant six mois
06:19 sans aucune gêne particulière,
06:21 en sachant que j'avais quand même une prothèse de genoux,
06:23 donc je n'étais pas non plus comme avant,
06:25 mais ça m'allait.
06:25 Et cette prothèse-là au niveau de la tige qui est à l'intérieur du fémur,
06:30 s'est décelée.
06:30 Un décellement, c'est que la tige à l'intérieur du fémur a bougé.
06:33 Le ciment qui est à l'intérieur a lâché
06:35 quand j'avais les os fragilisés par rapport au staphylococque que j'avais eu.
06:38 Et du coup, ça m'a fait des micro-fractures dans le fémur.
06:42 Ils m'ont proposé plusieurs solutions avec être allité six mois,
06:46 des réducations d'un an,
06:47 pour avoir des prothèses autres que ce que j'avais,
06:50 pour essayer seulement de marcher,
06:52 mais avec une finalité d'amputation,
06:54 dans mes vieux jours, on va dire.
06:55 C'est à ce moment-là que moi, j'ai refusé tout
06:58 et j'ai demandé l'amputation.
06:59 Bien entendu, ce n'est pas quelque chose qui se fait du jour au lendemain.
07:02 Donc ils m'ont laissé six mois de réflexion.
07:04 Donc le rendez-vous avec la décision de l'amputation,
07:08 rendez-vous psychologue pour savoir si j'étais sûr de moi,
07:12 s'il n'était pas dans un état de dépression ou autre.
07:15 Le rendez-vous psychologue a été très rapide.
07:17 Le docteur a vu que j'étais quelqu'un de sensé et de déterminé.
07:20 Donc il a dit au chirurgien que ma décision était prise
07:24 et qu'il ne fallait pas aller à mon encontre.
07:26 Du moment où je suis sorti de ce parking,
07:27 je savais que j'allais revenir pour l'amputation.
07:29 Donc je ne me dis pas que j'étais pris
07:31 parce qu'on n'est jamais pris à ce genre de choses.
07:33 Mais j'avais trois mois pour me préparer
07:35 et pour me formater à ma future nouvelle vie.
07:38 Ça a été un moment d'un côté de soulagement
07:42 et d'un autre côté de peur quand même.
07:44 Je me suis vachement recentré sur les réseaux sociaux,
07:48 chercher un petit peu ce que j'allais faire,
07:50 ce que j'allais aimer en étant amputé,
07:53 ce que je pouvais apporter de plus dans ma vie future.
07:57 J'ai trouvé le foot pour amputer.
08:00 C'était impossible que j'abandonne le foot, quoi qu'il arrive,
08:03 jambe ou pas jambe, il fallait que j'ai un ballon rond quelque part.
08:07 Je l'ai contacté et Jérôme, que je remercie encore,
08:10 qui m'a accueilli les bras ouverts
08:11 et qui m'a dit que je serais le bienvenu dans ce sport,
08:14 que quand j'étais prêt à venir faire un essai, que je vienne.
08:18 Il m'a dit qu'il y avait un match le semaine prochain,
08:20 est-ce que ça te dit de venir ?
08:22 J'ai accepté, je suis allé avec mes béquillers.
08:24 Je n'étais toujours pas amputé,
08:25 donc je suis rencontré avec l'équipe d'Andoum.
08:27 J'ai pris un plaisir, un énorme plaisir.
08:30 J'avais trouvé mon sport.
08:32 Dès que je suis sorti de la pelouse
08:33 et que j'ai pris ma voiture pour rentrer à Béziers,
08:35 j'étais heureux, en fait.
08:37 Ça paraît fou de dire ça,
08:38 mais j'étais pressé de perdre ma jambe
08:40 pour vite aller les rejoindre
08:41 et faire des matchs, des entraînements avec eux.
08:44 Je pensais que le foot était terminé pour moi,
08:46 mais au final, le foot est à moi et restera toujours à moi.
08:49 C'est pour la vie.
08:50 Ensuite, il y a eu le 7 décembre, un mois après 2021,
08:54 où je me suis fait amputer à Lyon.
08:55 Donc, ma rééducation a duré à peu près 10 à 11 semaines.
08:58 Et je suis sorti exactement le 10 mars 2022.
09:02 À ma sortie de l'hôpital,
09:03 Jérôme Raffaetto m'a envoyé une convocation
09:05 pour un essai avec l'équipe de France.
09:07 Bien entendu, moi, quatre mois après ma sortie de l'hôpital,
09:10 espérer faire la Coupe du Monde,
09:12 c'était un rêve, c'était un objectif.
09:14 Et je crois le 18 août 2022,
09:17 où je reçois par mail
09:18 ma convocation officielle pour la Coupe du Monde
09:21 avec l'équipe de France en Turquie.
09:23 Ça a été vraiment l'extase.
09:25 C'était comme un enfant.
09:26 J'étais devant le mail, je ne croyais pas.
09:28 Et c'était un rêve qui est devenu réalité.
09:30 Parce que mon rêve d'enfant,
09:31 forcément, c'était de chantier à Marseillais,
09:33 d'avoir le maillot de l'équipe de France,
09:35 d'être un footballeur professionnel.
09:36 J'ai eu cette chance, moi,
09:38 quelques mois après ma sortie d'hôpital,
09:39 de pouvoir chanter la marseillaise devant 15 000 personnes
09:42 au stade de Fenerbahce en Turquie.
09:44 Voilà, maintenant, je suis en équipe de France
09:47 en e-sport. C'est de l'e-sport, mais c'est du sport pour moi.
09:50 On est des sportifs de haut niveau,
09:52 donc pour moi, d'avoir fait cette étape
09:54 en Coupe du Monde, ça a été extraordinaire.
09:56 Ça fait tout juste un an maintenant
09:58 que je connais ce sport,
09:59 donc j'ai encore beaucoup à y apprendre
10:01 et de progrès à faire pour pouvoir être
10:05 encore plus performant que je suis actuellement.
10:07 Par la suite, il y a la Ligue des Champions
10:09 qui va se passer au mois de juin,
10:10 que je vais faire avec le Paris FC.
10:12 Ensuite de ça, en septembre, à Annecy, la France,
10:15 on organise la Ligue des Nations.
10:17 Le classement va être important
10:19 pour le tirage au sort de la Coupe d'Europe en 2024,
10:22 qui va se passer également en France.
10:23 Voilà les petits projets qu'il y a par la suite
10:27 au niveau du football pour amputés,
10:29 avec un petit espoir d'être fédéré,
10:31 d'être aidé par la Fédération française du football
10:33 ou par la Fédération française du handisport.
10:36 Après, dans ma vie de tous les jours,
10:38 en toute honnêteté, j'ai pris le coup
10:40 de m'habituer à faire ma vie en fonction de mon handicap,
10:43 s'habituer à enfiler sa jambe le matin.
10:46 On enfilait le jean, maintenant j'enfile ma jambe.
10:48 On est oublié de mettre une prothèse pour marcher.
10:50 J'ai adapté mon travail, j'ai adapté ma voiture.
10:52 Je sais qu'il y a des choses que je peux faire
10:54 et que je ne peux pas faire,
10:55 donc les choses que je ne peux plus faire,
10:57 je n'y pense plus tout simplement.
10:59 Maintenant, je regarde de l'avant
11:00 et je regarde ce que je suis capable de faire
11:01 avec ma jambe actuellement.
11:02 Et ce que je peux faire, c'est la totalité des choses.
11:05 Je vis très bien, je suis très heureux
11:06 et je suis très content dans ma vie.
11:08 Je fais tout ce que j'ai envie de faire.
11:10 Je ne m'empêche de rien, je ne prive de rien surtout.
11:12 Peu importe ce qui nous arrive,
11:14 un handicap, une difficulté, une maladie,
11:17 tout est possible, on peut surmonter les choses,
11:19 on peut arriver à ses objectifs.
11:20 L'essentiel, quand on est dans une situation d'handicap
11:23 ou une difficulté,
11:25 c'est de ne jamais toucher le sol
11:26 parce que pour monter, c'est très difficile.
11:29 C'est toujours essayer de garder la tête haute,
11:31 regarder de l'avant,
11:32 se trouver des objectifs qui sont plus ou moins durs
11:34 ou faciles, peu importe,
11:36 mais toujours avoir quelque chose à faire dans le futur.
11:39 Il faut savoir coucher les cases,
11:40 dire "ça j'ai fait, ça j'ai fait",
11:42 toujours avoir quelque chose
11:43 pour essayer de ne pas broyer du noir
11:45 et pour essayer d'être le plus fort possible
11:47 parce que pour moi, on a tous une force en nous,
11:50 il faut savoir la trouver.
11:51 Et peu importe la personne qui me regarde,
11:53 je pense que la force est en nous,
11:55 donc il faut aller la chercher
11:56 et on est tous capables de pouvoir aller la chercher.

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