Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 04/07/2023
Driss Ghali : «Nous découvrons au gré de ces émeutes que des gens tirent sur la police allègrement. [...] Même les gens à qui j'ai donné le droit d'avoir des armes sont plus vulnérables que moi. C'est la fin de la République, c'est la fin du pacte social.»

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00 Je suis avassourdi par la surprise même de ce maire et tout ça.
00:03 C'est une victime, je compatis.
00:05 Mais le scénario est écrit depuis 20 ans.
00:08 Ça fait 20 ans qu'on attaque les commissariats aux Mortiers.
00:10 Là, demain, ils vont attaquer une préfecture.
00:13 Demain, ils vont attaquer un tribunal.
00:15 Et ils ont failli libérer la prison.
00:16 Ils ont attaqué la prison.
00:17 Donc, au fait, vous avez aujourd'hui une violence qui est à la fois aveugle
00:22 et à la fois politique.
00:23 Elle est aveugle parce que vous avez des gens qui sont dans le mouvement
00:25 de l'adrénaline, de l'adlestostérone, comme on a parlé hier, et qui est politique.
00:30 Qui est dans un rejet de la France et un séparatisme.
00:34 Et vous avez...
00:35 Le problème qu'il y a dans ces quartiers-là, c'est qu'on a renoncé à dire l'évidence.
00:44 Parce que l'évidence, ça fait de vous des fascistes.
00:45 Il y a un seul patron en France, c'est l'État français.
00:47 S'il y a des gendarmes, des gens qui portent des armes, c'est que moi,
00:51 monsieur à côté, mademoiselle, a renoncé à acheter une Kalachnikov.
00:54 Or, nous découvrons, au gré de ces émeutes, que des gens ont des Kalachnikovs
00:59 et qu'ils tirent sur la police allègrement.
01:00 Et je vois que monsieur le maire, je vois que deux policiers ont été rossés,
01:05 tabassés à Marseille.
01:06 Quel est le message qui est passé ?
01:07 Message symbolique.
01:08 Ça veut dire que même les gens à qui j'ai donné, moi, le droit d'avoir des armes
01:11 et que je paye par mes impôts, même eux, ils sont plus vulnérables que moi.
01:14 C'est la fin de la République.
01:15 C'est la fin du pacte social.
01:16 Parce que vous voyez la dame qui a été assassinée par son compagnon
01:21 qui a fui la prison de danger.
01:22 Cette dame-là, c'est la République aussi.
01:24 La République ne l'a pas sauvée.
01:26 Parce que même maintenant, quand on porte plainte, on a la condamnation.
01:29 Le type peut venir se venger.
01:30 C'est ça, la rupture du pacte social qui a lieu tous les jours.
01:33 Malheureusement, personne ne peut le dire.
01:35 [Musique]
01:38 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

Recommandations