Le carrefour de l'info - L'intégrale du 27-06-2023

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00:00 sur Arabelle.
00:02 [Musique]
00:04 [Musique]
00:06 Bonjour, bonjour à tous. Tout de suite le sommaire
00:08 de votre carrefour de l'information
00:10 avec le dossier de jour consacré au prix
00:12 Blue Planet. Depuis
00:14 1992, ce prix est remis chaque année
00:16 à deux lauréats, personnes ou organisations
00:18 du monde entier, en reconnaissance
00:20 de réalisations exceptionnelles dans le
00:22 domaine de la recherche scientifique et
00:24 de son application, qui ont contribué
00:26 à apporter des solutions aux problèmes
00:28 environnementaux mondiaux.
00:30 Debarrati-Sugua Sapir, qui est professeur
00:32 émérite à la faculté de santé publique
00:34 de l'UCL Louvain, a reçu
00:36 dernièrement ce prestigieux prix.
00:38 Elle sera avec nous dans quelques instants.
00:40 La suite, l'actualité nationale,
00:42 on l'a dit tout à l'heure, le roi Albert, âgé de 89
00:44 ans, est hospitalisé de manière préventive
00:46 pour des signes de déshydratation.
00:48 La durée de son séjour
00:50 à l'hôpital n'est pas encore connue
00:52 et dépendra des résultats
00:54 des examens. La suite, l'essentiel de
00:56 l'actualité bruxelloise avant Fatima Chokhra,
00:58 avant la revue de presse internationale,
01:00 le pèlerinage à la Mecque, après Mina IR,
01:02 l'ascension aujourd'hui du mont Arafat,
01:04 le point culminant de l'un des plus grands
01:06 rassemblements religieux de la planète.
01:08 Cette alerte du PAM
01:10 des Nations Unies, situation catastrophique
01:12 dans le nord-est de l'Afrique,
01:14 à pas moins de 60 millions de personnes
01:16 risquent de mourir de faim.
01:18 Nous irons ensuite au Maghreb, après
01:20 l'Allemagne et les Pays-Bas. Pour le Maroc,
01:22 la voie de l'hydrogène vert est balisée.
01:24 Et puis Tunisie, destination d'investissement.
01:26 La Tunisie dernière
01:28 de la classe en Afrique du Nord,
01:30 titre notamment Tunisie Web2.
01:32 Et puis en fin d'émission, comme tous les mardis,
01:34 la chronique écho de Fatima Chokhra.
01:36 Tout cela, c'est dans votre Carrefour de l'Info
01:38 qui démarre dans quelques instants.
01:40 [Générique]
01:42 Le Carrefour de l'Info sur Arabelle.
01:44 [Générique]
01:48 Comme mentionné en introduction, aujourd'hui,
01:50 nous avons le plaisir d'avoir avec nous
01:52 la professeure Thiego Asapir, qui est professeure émérite
01:54 à la Faculté de Santé Publique de l'UCL
01:56 Louvain, présente à Hollywood.
01:58 Et qui a reçu dernièrement le prix
02:00 Blue Planet, et qui va donc être avec nous pour nous expliquer
02:02 un peu son parcours. Bonjour.
02:04 - Bonjour. - Alors, on va commencer
02:06 par une petite question, si vous le voulez bien.
02:08 On souhaite tout d'abord s'intéresser à votre parcours.
02:10 Vous êtes originaire de la région
02:12 du Bengale Occidental en Inde.
02:14 Vous avez intégré par la suite l'UCL Louvain
02:16 en 1984. Parlez-nous
02:18 un peu de ce changement, de ce voyage,
02:20 on va dire. - Voilà.
02:22 Donc, je suis née à Bengale.
02:24 Je suis bengalite, donc.
02:26 Et j'ai grandi
02:28 là jusqu'à ce que j'avais
02:30 à peu près 20 ou 21 ans.
02:32 Et...
02:34 Et puis j'étais partie aux États-Unis pour étudier.
02:36 Et j'ai resté là
02:38 pendant une petite
02:40 dizaine d'années. Et j'ai rencontré
02:42 mon mari là, et ça, je vais
02:44 vous expliquer brièvement.
02:46 Mais en Inde, quand j'étais
02:48 là que je suis née et j'ai
02:50 habité, c'est une région
02:52 en Bengale, c'est
02:54 à la bouche de
02:56 le Ganges.
02:58 Le Ganges,
03:00 qui est un des plus grandes rivières
03:02 dans le monde, qui vient de la Himalaya.
03:04 Et c'est la bouche.
03:06 Et...
03:08 C'est dans ma...
03:10 Dans ma jeunesse,
03:12 j'étais beaucoup...
03:14 Personnellement, parce que j'ai habité
03:16 dans des situations plutôt bien,
03:18 mais il y avait
03:20 toujours des inondations
03:22 dévastateurs.
03:24 Dévastateurs.
03:26 Et les gens qui travaillaient à la maison,
03:28 ils avaient de la famille, et qui étaient
03:30 complètement dévastés.
03:32 Leur maison, tout était détruit.
03:34 C'est quelque chose qui est resté dans ma tête.
03:36 Et puis je suis partie
03:38 aux États-Unis, j'ai fait mes études en
03:40 épidémiologie, donc...
03:42 En santé publique, dans l'école de santé
03:44 publique, à Johns Hopkins.
03:46 Et après ça, je suis arrivée
03:48 à...
03:50 Belgique, parce que j'étais mariée
03:52 avec un Belge. J'arrive en Belgique
03:54 et je...
03:56 Je postule à Louvain,
03:58 entre autres, à Cahuel aussi.
04:00 Et je postule, et...
04:02 Il y avait
04:04 une professeure extraordinaire
04:06 à Louvain, à ce moment. Il s'appelait
04:08 Michel Lechat. Il est
04:10 décédé depuis, mais c'était un
04:12 personnage original, extraordinaire,
04:14 imaginatif.
04:16 Et lui, il m'avait
04:18 proposé, il a dit, j'ai une poste,
04:20 mais c'est un domaine
04:22 très différent
04:24 que vous n'avez
04:26 jamais étudié, ou que vous connaissez.
04:28 C'était...
04:30 C'est l'épidémiologie
04:32 des désastres naturels.
04:34 Et à ce moment, moi, je me suis
04:36 dit, désastre naturel,
04:38 on va voir. J'étais aussi ouverte.
04:40 Et c'est comme ça que j'ai commencé
04:42 à faire mes recherches dans les désastres naturels.
04:44 - Justement, vous êtes chercheuse et vous étudiez
04:46 les catastrophes naturelles.
04:48 Donc, à peu près, depuis combien de temps, du coup,
04:50 vous êtes intéressée par la cause ? Depuis votre naissance, c'est bien.
04:52 Enfin, depuis que vous étiez déjà en Inde.
04:54 - Pas tout à fait depuis la naissance.
04:56 - Non, plutôt, pardon.
04:58 - C'est-à-dire, c'est un sujet
05:00 qui m'a touchée une corde.
05:02 Quand M. Lechat m'avait dit,
05:04 désastre naturel, c'est aussi un phénomène.
05:06 Ce n'est pas un phénomène comme
05:08 on disait il y a 30 ans.
05:10 Vous êtes trop jeune de savoir,
05:12 mais il y a 30 ans, 40 ans,
05:14 on voyait le désastre naturel
05:16 comme quelque chose qui vient
05:18 de Dieu.
05:20 On peut rien faire, c'est le destin.
05:22 Quelle horreur, c'est le destin.
05:24 Eh bien, lui, il m'a dit, ce n'est pas le destin.
05:26 Ce n'est pas le destin.
05:28 S'il y a quelqu'un qui décède
05:30 dans un tremblement de terre
05:32 ou dans un autre désastre naturel,
05:34 ce n'est pas le destin.
05:36 C'est parce que lui, il avait
05:38 ou elle avait des vulnérabilités
05:40 qui étaient différentes
05:42 d'une autre personne qui n'avait pas ça
05:44 et qui n'est pas morte.
05:46 Donc, il a amené
05:48 une approche scientifique.
05:50 Voilà, c'est comme ça que j'ai commencé.
05:52 - Alors, Adébarati Gouassapir,
05:54 peut-être nous dire quel type de catastrophes
05:56 naturelles sont au centre de vos préoccupations.
05:58 Disons les catastrophes naturelles
06:00 au sens large ou bien vous avez des spécificités.
06:04 - Le projet, mon projet
06:06 et ma carrière étaient
06:08 dans le sens large, c'est-à-dire
06:10 la base de données pour laquelle
06:12 je suis reconnue.
06:14 - On va en parler dans quelques instants.
06:16 - Ça, c'est dans le sens large.
06:18 Donc, on couvre tous les
06:20 désastres naturels qui rentrent
06:22 dans cette... et je peux expliquer plus tard.
06:24 Mais, personnellement,
06:26 depuis cinq ans, disons,
06:28 de mon recherche, je suis un peu
06:30 plus focalisée sur deux
06:32 désastres qui, je trouve, seraient
06:34 le plus grand défi pour nous
06:36 dans les années à venir.
06:38 Une, c'est la vague de chaleur
06:40 qui est très, très négligée
06:42 pour des raisons justifiables,
06:44 mais c'est quand même un problème
06:46 que nous allons faire face dans le pays
06:48 pauvre, surtout, comme toujours,
06:50 et dans le pays riche.
06:52 - D'accord.
06:54 - La vague de chaleur. Le deuxième désastre
06:56 qui me préoccupe, c'est les inondations.
06:58 - Alors, en 88,
07:00 vous fondez,
07:02 vous participez au développement, vous l'avez dit,
07:04 de la première base de données qui recense
07:06 les catastrophes naturelles. Alors, parlez-nous
07:08 un petit peu de cette expérience.
07:10 - Voilà. Donc, c'était...
07:12 En fait, j'étais
07:14 à Tchad, en Afrique,
07:16 pour la famine,
07:18 et je suis revenue de Tchad.
07:20 J'étais avec MSF,
07:22 j'étais incrustée
07:24 dans leur équipe
07:26 pour la recherche.
07:28 Je suis revenue,
07:30 et j'ai... M. Le Chat, de nouveau,
07:32 mon patron, à ce moment,
07:34 je lui ai expliqué, c'était une expérience
07:36 extrêmement dérangeante
07:38 pour moi, parce que c'était
07:40 vraiment la famine en Afrique, en Sahel,
07:42 quand vous le voyez, c'est difficile
07:44 à dormir la nuit.
07:46 Et qu'il y avait beaucoup, beaucoup
07:48 de gens qui sont morts.
07:50 Alors, lui, il m'a dit, eh bien, beaucoup,
07:52 beaucoup de gens morts, c'est pas suffisant.
07:54 Beaucoup, ça n'est pas un chiffre.
07:56 Eh bien, vous devez chiffrer l'affaire.
07:58 Et c'est là que j'ai commencé.
08:00 - Alors, nous avons parlé
08:02 des catastrophes naturelles,
08:04 vous avez notamment mentionné les vagues de chaleur
08:06 et également les inondations, mais peut-être
08:08 s'intéresser, on va dire,
08:10 aux conséquences
08:12 de ces catastrophes climatiques.
08:14 Quelles sont les conséquences, et surtout,
08:16 quelles sont les communautés les plus touchées par ces conséquences?
08:18 - Les conséquences,
08:20 les conséquences de la vague de chaleur,
08:22 c'est ça le grand
08:24 problème
08:26 avec la vague de chaleur,
08:28 et que la conséquence n'est pas claire.
08:30 Dans le sens qu'il y a personne
08:32 qui meurt d'une vague de chaleur.
08:34 La cause de la mortalité,
08:36 un certificat de mort,
08:38 ils vont jamais dire "vague de chaleur",
08:40 ça n'existe pas. Tout autre chose,
08:42 stress cardiaque, etc., mais pas la vague de chaleur.
08:44 Donc, la plupart
08:46 des effets de la vague de chaleur,
08:48 c'est sur la santé, surtout la santé
08:50 des gens âgés,
08:52 mais aussi, et qui est un grand
08:54 problème dans le pays pauvre,
08:56 de tous petits enfants.
08:58 Vraiment des enfants moins qu'un an,
09:00 qui ont très peu de fluides
09:02 dans leur corps, donc ils
09:04 déshydratent
09:06 très très rapidement.
09:08 Des heures, hein,
09:10 pas des jours, des heures.
09:12 Donc, on peut avoir un mort enfant,
09:14 un enfant qui meurt,
09:16 le matin, il était
09:18 OK, et début de soirée,
09:20 il est mort.
09:22 Donc, ça c'est des conséquences importantes.
09:24 Et pour l'inondation, il y a aussi des problèmes
09:26 de maladies infectieuses portées par
09:28 l'eau.
09:30 Ça c'est un problème.
09:32 - Alors justement, vous avez constaté
09:34 dernièrement que les inondations, encore les vagues de chaleur,
09:36 sont en forte augmentation.
09:38 Ils sont au niveau mondial, surtout.
09:40 Comment expliquer justement ce phénomène d'augmentation,
09:42 on va dire ?
09:44 - Une grande partie,
09:46 je dirais, mais vous savez, je ne suis pas
09:48 biologue, climatologue,
09:50 et météorologue, donc je ne veux pas
09:52 forcément avancer, parce que c'est très
09:54 controversé. Quelle était la
09:56 part de l'augmentation
09:58 due au changement
10:00 de climat ?
10:02 Est-ce que ça explique
10:04 100% de l'augmentation ?
10:06 Est-ce que ça explique 50% de l'augmentation ?
10:08 Il y a un débat très fort.
10:10 Donc,
10:12 il y a une augmentation, ça c'est certain.
10:14 Maintenant, je trouve
10:16 que ça sera irresponsable
10:18 pour moi de vous dire que
10:20 60% est dû au changement
10:22 de climat. Mais le changement du climat
10:24 a certainement un rôle
10:26 très très important
10:28 dans l'augmentation, mais peut-être pas
10:30 à 100%. - Alors,
10:32 Deborah Tigua-Sapir, vos recherches
10:34 visent donc à trouver des solutions
10:36 pratiques, basées sur des données
10:38 pour protéger les communautés à haut risque.
10:40 Est-ce qu'on pourrait avoir quelques exemples
10:42 de solutions que vous préconisez, notamment ?
10:44 - Écoutez,
10:46 les solutions ne sont pas
10:48 en anglais, on dirait
10:52 que ce n'est pas
10:54 "rocket science". Ce n'est pas
10:56 la grande... Les solutions sont assez
10:58 pragmatiques et assez faisables.
11:00 C'est ça qui est un peu triste
11:02 et qui est un peu démoralisant
11:04 parce qu'on parle toujours de
11:06 les solutions stratosphériques,
11:08 les grands trucs, et 184 pays
11:10 doivent tous faire la même chose.
11:12 Eh bien, je trouve qu'il y a
11:14 beaucoup plus de solutions au niveau
11:16 communautaire, au niveau
11:18 familial, qu'on peut
11:20 mettre en place qui peuvent protéger
11:22 les gens. Par exemple,
11:24 pour la vague de chaleur.
11:26 On ne peut pas prévenir la vague de chaleur,
11:28 c'est quelque chose qui arrive et puis c'est tout.
11:30 Mais par contre,
11:32 nous avons, dans l'analyse des données,
11:34 nous avons identifié
11:36 qu'il y a certains
11:38 groupes dans les pays pauvres,
11:40 on voit de nouveau,
11:42 certains groupes de personnes qui sont
11:44 à très haut risque. Par exemple,
11:46 on l'a identifié. Ça veut dire,
11:48 on peut dire à des gouvernements,
11:50 des ministères de la santé publique,
11:52 dans ce pays, en disant, si vous voulez
11:54 protéger ces gens-là.
11:56 Par exemple,
11:58 les gens qui travaillent dans les
12:00 constructions,
12:02 qui travaillent à l'extérieur, et il y a
12:04 beaucoup de femmes qui travaillent.
12:06 Et ces femmes sont souvent enceintes
12:08 ou qui sont,
12:10 qui nourrissent un enfant,
12:12 nourrissent un enfant, ça c'est des personnes
12:14 qui sont à très haut risque.
12:16 Et il faut pouvoir mettre en place
12:18 des programmes
12:20 pour les protéger,
12:22 avec de l'eau disponible régulièrement,
12:24 des protections
12:26 entre midi et 3 heures, des choses comme ça.
12:28 C'est pas, it's not,
12:30 c'est pas a rocket science.
12:32 - Alors, on l'a compris, vous ne croyez pas
12:34 aux grands messes internationales
12:36 où les grandes se reunissent, où l'on promet
12:38 beaucoup de choses, mais plutôt des politiques
12:40 à deux petits pas. - Oui,
12:42 deux petits pas, ou dans un,
12:44 c'est ça, le grand messe
12:46 internationale, sans doute, ça sert à quelque chose.
12:48 Vous savez, moi je ne sais pas
12:50 exactement quoi, mais ça sert à
12:52 quelque chose, moi je ne veux pas rien dire
12:54 contre ça, mais
12:56 je trouve, à côté,
12:58 il faut avoir des solutions
13:00 qui ont une
13:02 significance et un
13:04 bénéfice pour la
13:06 population, sinon on ne va jamais avoir
13:08 de succès, jamais. - Alors, vous,
13:10 votre travail qui dure depuis pas mal d'années
13:12 est aujourd'hui récompensé par
13:14 le prestigieux prix Blue Planet.
13:16 Ce prix est accordé aux personnes,
13:18 aux organisations qui contribuent à
13:20 résoudre des problèmes environnementaux
13:22 globaux, c'est bien cela votre sentiment, votre réaction ?
13:24 - Écoutez,
13:26 c'est un prix qui m'a venu
13:28 un peu, j'étais un peu surprise,
13:30 parce que traditionnellement, ce prix qui est
13:32 donné maintenant plus de 20 ans
13:34 est donné surtout à des
13:36 scientifiques fondamentaux,
13:38 les gens qui travaillent
13:40 dans les problèmes fondamentaux
13:42 de l'environnement,
13:44 le physique atmosphérique, etc.
13:46 Donc, je suis très opérationnelle.
13:48 Donc, j'étais un peu surprise
13:50 d'avoir reçu ce prix.
13:52 Je trouve,
13:54 pour moi, la significance
13:56 n'est pas simplement parce que j'ai reçu le prix
13:58 et c'est très très chouette, c'est
14:00 plutôt que ce prix qui a une
14:02 énorme influence,
14:04 je le reconnais un peu plus,
14:06 je trouve, au niveau humain
14:08 de ce problème
14:10 environnemental, au niveau humain,
14:12 au niveau communautaire. - Vous êtes d'ailleurs
14:14 la deuxième scientifique belge à recevoir ce prix,
14:16 après le chercheur Éric Lambin
14:18 qui est lui aussi de l'UCLouvain.
14:20 Est-ce que ce prix, pour vous, du coup, comme vous l'avez mentionné,
14:22 vous avez été surpris, mais pour vous, au moins,
14:24 ça récompense un peu, selon vous,
14:26 l'aboutissement, on va dire, des longues années de travail ?
14:28 - Oui, Éric a fait
14:30 un travail extraordinaire.
14:32 C'est un scientifique extraordinaire
14:34 et ça m'a pas
14:36 du tout étonnée quand il a reçu
14:38 parce que je trouve son travail
14:40 vraiment hors commun.
14:42 Pour moi, je trouve,
14:44 c'est quelque chose,
14:46 c'est un reconnaissance, comme vous dites,
14:48 c'est une reconnaissance d'à peu près
14:50 25, 30 années
14:52 de mon travail.
14:54 Et ça, c'est très gratifiant.
14:56 Je suis humble
14:58 d'avoir reçu ça,
15:00 mais je le vois comme une
15:02 reconnaissance de ce que j'avais fait
15:04 pendant 25 ans.
15:06 - Alors la suite peut-être pour vous, des projets à venir,
15:08 d'autres recherches ?
15:10 - Oui, j'ai des projets à venir,
15:12 j'ai d'autres recherches.
15:14 Maintenant, je voudrais, après avoir fait
15:16 cette base de données
15:18 internationale, mondiale, qui m'a pris des années
15:20 et des années de faire quelque chose
15:22 d'unique, je trouve,
15:24 je voudrais passer à une
15:26 stade pour
15:28 ramener ce projet à le
15:30 21e siècle.
15:32 Le 21e siècle, ça veut dire quoi ?
15:34 Ça veut dire, je voudrais
15:36 faire un collaboratif
15:38 avec d'autres bases de données
15:40 dans différents domaines de discipline.
15:42 Moi, je suis santé
15:44 et mortalité.
15:46 Il y a d'autres qui font autre chose,
15:48 écologie, environnement, etc.,
15:50 la population. Et je voudrais faire
15:52 un collaboratif, une
15:54 consortium avec ces différentes bases de données
15:56 pour faire un seul.
15:58 - Alors peut-être le mot de la fin, sensibiliser un peu plus
16:00 les auditrices et les auditeurs un peu
16:02 à la cause des catastrophes naturelles ?
16:04 - A la cause
16:06 des catastrophes naturelles ?
16:08 Ça, c'est un gros,
16:10 une très grande question.
16:12 Je trouve que
16:14 la population,
16:16 votre auditeur,
16:18 je trouve peut-être le plus important,
16:20 c'est de
16:22 se protéger
16:24 ou prendre des...
16:26 Bien écouter
16:28 l'avis scientifique sur la protection
16:30 contre la chaleur que nous allons avoir
16:32 cette année-ci, l'année prochaine et l'année
16:34 après. Surtout pour les petits
16:36 enfants et surtout pour les
16:38 vieux gens. Il faut le prendre
16:40 en sérieux, c'est pas dire que "ah, moi,
16:42 je suis habitué, ah, il fait soleil, etc."
16:44 Non. Il faut prendre
16:46 les précautions des personnes
16:48 dans une façon très sérieuse.
16:50 - Voilà, c'était donc le mot de la fin de Débaratie.
16:52 Goa Sapir, je rappelle que vous êtes professeure
16:54 et mérite à la Faculté de Santé Publique de l'UCL Louvain.
16:56 Merci d'être avec nous sur Arabelle.
16:58 - Merci, merci. - Chers auditrices, chers auditeurs,
17:00 restez avec nous dans quelques instants. La suite de votre
17:02 Carrefour de l'Info.
17:04 - Sur Arabelle.
17:06 - À présent, l'actualité bruxelloise
17:10 avec vous, Fatima. Le roi Albert II
17:12 est hospitalisé. - En effet, Tariq, le roi
17:14 âgé de 89 ans a été hospitalisé suite
17:16 à des signes de déshydratation.
17:18 Une information indiquée aujourd'hui par le Palais
17:20 Royal. D'ailleurs, le porte-parole du Palais
17:22 a précisé que le roi est conscient et
17:24 des examens sont effectués et que cette hospitalisation
17:26 est préventive. - À Ville de Bruxelles,
17:28 les compétences d'Anne Persons
17:30 se temporairement reprises par
17:32 Philippe Clos et Bardonte. - Anne Persons
17:34 a prêté serment vendredi dernier en tant
17:36 que secrétaire d'État régional de l'Urbanisme,
17:38 du Commerce extérieur et des Relations
17:40 Internationales. Elle a pris le relais
17:42 de Pascal Smet qui avait démissionné quelques jours
17:44 auparavant dans le contexte de la présence
17:46 du bourgmestre ultra conservateur de Tehran
17:48 et d'une délégation iranienne et son invitation
17:50 lors du Brussels Urban Summit.
17:52 Les compétences de l'Echvin seront donc
17:54 temporairement exercées par le bourgmestre
17:56 Philippe Clos et par l'Echvin Bardonte.
17:58 - Et à propos de visas iraniens,
18:00 Adjad Habib présente finalement ses excuses
18:02 mais cela ne suffit pas pour l'opposition.
18:04 - En effet, Tariq, ses excuses étaient très
18:06 attendues autant par la majorité que par l'opposition.
18:08 Malgré les détails qu'elle a livrés,
18:10 notamment concernant les procédures ou encore
18:12 la timeline, cela ne suffit pas
18:14 pour l'opposition qui ne veut plus entendre parler d'elle
18:16 et maintient sa motion de défiance.
18:18 Darya Safa et député NVA
18:20 déclarent qu'ils vont attendre jusqu'à jeudi
18:22 mais ils restent sur leur position
18:24 et attendent la démission d'Adjad Habib.
18:26 - Et on revient sur ce meurtre violent au parc
18:28 du Peterboss à Anderlecht. Un suspect
18:30 privé de liberté. - En effet, un homme de 24 ans
18:32 s'est présenté lui-même à la police
18:34 et a été placé sous mandat d'arrêt pour le meurtre
18:36 par le juge d'instruction. Le parquet
18:38 de Bruxelles a confirmé cette information de la
18:40 capitale. Entre temps, le parquet est toujours à la recherche
18:42 des témoins des faits. Pour rappel,
18:44 le corps d'un homme âgé de 29 ans, identifié
18:46 par les enquêteurs, a été retrouvé sans vie
18:48 près du parc de Peterboss à Anderlecht
18:50 vers 5h30 ce mercredi.
18:52 Selon le parquet, son décès a été violent.
18:54 La police recherche toujours toute personne qui aurait
18:56 été témoin ou qui aurait vu ou entendu
18:58 une situation suspecte au moment
19:00 des faits. - Merci Fatima. On vous retrouve tout à l'heure
19:02 comme chaque mercredi pour la
19:04 chronique éco.
19:06 Arabelle.
19:08 - Également dans l'actualité nationale, la plainte
19:12 pour fait de meurtre déposée la semaine
19:14 passée au parquet d'Anvers, allant contre
19:16 du président de Voreuil, Conair Rousseau,
19:18 a été transmise au parquet de Flandres
19:20 Oriental. Information rapportée par
19:22 Outlast News. Jeudi dernier,
19:24 un homme âgé d'une vingtaine d'années
19:26 a porté plainte contre Conair Rousseau
19:28 auprès du parquet d'Anvers pour fait de meurtre.
19:30 Ce parquet a confirmé que le dossier relatif
19:32 à cette plainte avait été transmis au parquet
19:34 de Flandres Oriental. Et le dossier relatif
19:36 à un autre signalement allant contre
19:38 du président de Voreuil reste lui à Anvers.
19:40 Voilà, dans quelques instants, direction de Maghreb.
19:42 Carrefour de l'info
19:44 sur Arabelle.
19:46 Et l'info
19:50 continue au Maghreb. Après l'Allemagne
19:52 et les Pays-Bas, pour le Maroc, la voie de l'hydrogène
19:54 vert est balisée. Ce titre
19:56 dans le 360. Le temps
19:58 est au concret pour le développement de l'hydrogène
20:00 vert au Maroc. Si l'Allemagne était
20:02 le premier pays d'Europe à s'investir
20:04 dans des projets d'hydrogène vert au Maroc,
20:06 les Pays-Bas viennent de lui
20:08 emboîter le pas à travers la signature
20:10 d'un mémorandum d'entente et d'une convention
20:12 de partenariat dans lesquelles le
20:14 plus gros est misé sur cette énergie.
20:16 On rappelle qu'en novembre 2022,
20:18 le roi Mohamed VI avait présidé une réunion de travail
20:20 consacrée justement au développement
20:22 des énergies renouvelables et aux nouvelles
20:24 perspectives dans la filière de l'hydrogène vert.
20:26 Le souverain y avait donné ses instructions
20:28 pour la mise en place d'une offre Maroc
20:30 opérationnelle et incitative
20:32 qui couvre l'ensemble de la chaîne de
20:34 valeur de la filière de l'hydrogène vert
20:36 au Maroc. En Tunisie,
20:38 dans la presse, destination
20:40 d'investissement, la Tunisie,
20:42 dernière de la classe en Afrique du Nord, titre notamment
20:44 "Tunisie Webdo", la Tunisie ne réalise
20:46 que 1% de la valeur
20:48 totale des transactions de capital
20:50 investissement en Afrique du Nord. À des
20:52 années-lumières de l'Egypte ou encore du Maroc,
20:54 d'après un rapport de l'Association
20:56 Africaine de Capital Investissement
20:58 et du Capital Risk, les fonds
21:00 de capital investissement ont injecté un montant
21:02 record de 877 millions
21:04 de dollars dans des entreprises
21:06 égyptiennes en 2022,
21:08 ce qui représente une augmentation de 79%
21:10 par rapport à 2021.
21:12 En comparaison, le Maroc représente
21:14 19%, l'Algérie
21:16 10% et la Tunisie seulement
21:18 1%. Enfin,
21:20 dans ObserveAlgerie, deux joueurs de
21:22 la sélection algérienne U21
21:24 de Handball ont pris la fuite en
21:26 Allemagne lors du Mondial de la
21:28 catégorie qui se déroule jusqu'au 2 juillet
21:30 dans ce pays conjointement avec la
21:32 Grèce. C'est ce que rapporte notamment le
21:34 journal allemand Bild. "C'est donc une nouvelle
21:36 affaire de harraga sportif algérien",
21:38 commente le site, "pour qui tous
21:40 les moyens semblent être bons pour certains
21:42 jeunes algériens afin de rejoindre
21:44 l'autre côté de la Méditerranée".
21:46 Après le scandale des 11 athlètes algériens
21:48 qui avaient pris la fuite en mai 2022
21:50 en France, alors qu'ils devaient
21:52 y participer aux gymnasiades,
21:54 voilà qu'un autre scandale du genre
21:56 se reproduit.
21:58 Arabelle
22:00 Et comme
22:02 tous les mardis, c'est le moment de la rubrique
22:04 économique avec Fatima Chokri qui vient
22:06 de nous rejoindre. Bonjour Fatima. Bonjour Tariq.
22:08 Alors, de quoi allons-nous parler aujourd'hui ?
22:10 Alors, si nos auditrices et nos auditeurs se rappellent
22:12 un peu, on a parlé précédemment, Tariq, de l'intelligence
22:14 artificielle et de son développement dans les
22:16 entreprises. Par la suite, on a également parlé
22:18 des métiers de demain qui sont
22:20 en train de se faire développer encore
22:22 plus et plus à chaque jour
22:24 après jour. Aujourd'hui, nous allons parler
22:26 de l'impact des nouvelles technologies
22:28 au travail. Alors, une première question. Tout d'abord,
22:30 cet impact
22:32 touche qui précisément ?
22:34 Toutes ces technologies ont un impact
22:36 sur les organisations. Ils ont un impact, bien sûr,
22:38 sur les employés, donc les hommes, l'emploi, les compétences,
22:40 sur les collaborateurs également
22:42 car tout notre fonctionnement
22:44 change et nous devons nous adapter
22:46 jour après jour à ces technologies
22:48 qui vont un peu plus évoluer.
22:50 Et nous devons donc apprendre afin de savoir utiliser
22:52 ces outils. Donc, tout ça, c'est hyper difficile
22:54 car ça prend beaucoup de temps.
22:56 Alors, quels sont les secteurs les plus touchés ?
22:58 Alors, tout d'abord, cela a un impact sur
23:00 l'automatisation des tâches. Les nouvelles
23:02 technologies telles que l'intelligence artificielle
23:04 et la robotique permettent d'automatiser
23:06 des nombreuses tâches répétitives
23:08 ou monotones. Donc, résultat,
23:10 ça peut permettre de libérer du temps pour les
23:12 employés afin qu'ils puissent se concentrer sur des tâches
23:14 plus complexes et créatives, mais en échange,
23:16 les robots peuvent toutefois
23:18 être remplacés par des employés et donc
23:20 manque de personnel.
23:22 Alors, autre question, il y a aussi la question de
23:24 l'augmentation de la productivité.
23:26 Tout à fait, les nouvelles technologies améliorent l'efficacité
23:28 et la productivité des travailleurs en leur donnant accès
23:30 à des outils et des logiciels avancés.
23:32 Par exemple, les logiciels qui ont été développés
23:34 dernièrement avec la gestion des projets,
23:36 les outils de collaboration en ligne,
23:38 notamment on les a découverts durant la pandémie
23:40 quand les réunions se faisaient par
23:42 Teams ou par Zoom. Il y a aussi,
23:44 Tariq, la flexibilité du travail car les nouvelles
23:46 technologies ont permis à des travailleurs
23:48 de travailler à distance de leur maison
23:50 avec des horaires variants. Les employés
23:52 pouvaient être chez eux ou alors s'occuper
23:54 de leurs enfants et travailler en ligne.
23:56 Et en ce qui concerne à présent les compétences.
23:58 Alors ici, tout cela, ça va changer.
24:00 Qui dit changement et technologie dit également
24:02 le développement des compétences car tout simplement,
24:04 les nouvelles technologies créent de nouvelles
24:06 demandes en matière de compétences. Les travailleurs
24:08 doivent donc acquérir et développer
24:10 les connaissances et les compétences techniques pour pouvoir
24:12 réaliser les tâches. Alors, de quoi parle-t-on
24:14 plus concrètement et de quel type de compétences ?
24:16 Quand on parle de compétences, Tariq,
24:18 il s'agit de compétences telles que
24:20 la maîtrise des outils informatiques,
24:22 du coup, la pensée critique,
24:24 la résolution des problèmes et la créativité
24:26 qui deviennent de plus en plus importantes.
24:28 Aujourd'hui, on le sait, dans la réussite
24:30 d'une entreprise, il faut par exemple
24:32 passer par le marketing digital. Le marketing
24:34 digital a besoin de ces outils. Du coup,
24:36 pour développer ces outils, on va développer par exemple
24:38 les réseaux sociaux, on doit apprendre tout cela.
24:40 Du coup, on va apprendre ces outils, ces
24:42 développements et du coup, après, l'entreprise
24:44 va gagner en notoriété
24:46 et donc l'entreprise va gagner beaucoup plus d'argent.
24:48 Voilà tout ce qu'il fallait savoir sur l'impact
24:50 des nouvelles technologies. Merci
24:52 Fatima. C'est ainsi que l'on referme ce Cafour de l'Info.
24:54 Vous êtes bien sûr à Rabel.

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