90 Minutes Info (Émission du 19/06/2023)

  • l’année dernière
Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #90minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00 Bonjour et bienvenue à vous qui nous rejoignez sur CNews cet après-midi.
00:00:03 Nouvelle semaine de 90 minutes info à suivre.
00:00:05 Juste après, un rappel des titres avec Somaïa Labidi.
00:00:07 Bonjour Somaïa.
00:00:08 Éric Zemmour va porter plainte contre l'État et la CGT
00:00:14 après l'attaque d'une séance de dédicaces à Brest.
00:00:17 Une plainte sera déposée aujourd'hui contre la CGT
00:00:20 et la vingtaine d'associations ayant appelé à manifester contre sa venue.
00:00:24 Une autre sera déposée contre l'État au travers du préfet du Finistère.
00:00:28 Deux personnes ont été interpellées et placées en garde à vue
00:00:31 samedi après-midi en marge de la manifestation.
00:00:35 Chat écrasé par un TGV, la SNCF devant le tribunal.
00:00:39 Georgia et Mélaina, les propriétaires, espèrent que la justice réparera leur peine.
00:00:44 Il y a six mois, la mère et la fille ont perdu leur chat Neko.
00:00:47 Après s'être échappé de sa cage, le petit félin a été fauché par un TGV
00:00:51 malgré les nombreuses tentatives de sa propriétaire d'empêcher le départ du train.
00:00:56 Pour l'heure, l'audience a été suspendue pour trancher la question de la compétence du tribunal.
00:01:02 Et puis violente bataille en Cisjordanie.
00:01:04 Quatre Palestiniens tués et une soixantaine de blessés
00:01:07 lors d'un raid militaire israélien à Jenin.
00:01:10 D'intenses affrontements ont eu lieu dans cette ville du nord de la Cisjordanie occupée
00:01:15 où des missiles ont été tirés par un hélicoptère israélien.
00:01:18 Sept membres des forces de sécurité israéliennes ont été blessés
00:01:22 et hospitalisés dans cette opération selon l'armée.
00:01:27 Et au sommaire aujourd'hui, il sera question du désarroi de plusieurs dizaines de familles
00:01:30 en charente maritime qui ne pourront plus rentrer chez elles après le séisme de vendredi.
00:01:35 Elles sont en attente d'une aide de l'État désormais.
00:01:38 On a déclaré que la maison n'était plus habitable et qu'on n'a plus le droit de rentrer dedans.
00:01:41 Nous on n'a rien, c'est le principal, mais on a tout perdu.
00:01:43 En l'espace de même pas dix secondes, on a tout perdu.
00:01:45 En langue politique, avec Jean-Luc Mélenchon qui estime que la baïa n'est pas un problème à l'école.
00:01:50 Vous entendrez d'ailleurs la réponse de Julien Dray sur notre antenne.
00:01:53 Voici un extrait.
00:01:55 Prendez compte pour le professeur, l'abandon que ça représente.
00:01:59 L'abandon, et j'emploie cette expression délibérément,
00:02:02 pour quelqu'un qui a été ministre de la République,
00:02:04 ministre de la formation professionnelle.
00:02:07 Enfin, nous parlons de cet homme jugé à soisson
00:02:08 pour l'agression d'un père et d'une mère de famille de six enfants
00:02:12 à Villers-Cotterêts sur fond de trafic de drogue.
00:02:14 On entendra le témoignage terrifiant de cette femme.
00:02:19 Ils m'ont projeté par terre, donc j'ai eu le bras cassé.
00:02:23 Et après, ils ont traîné mon mari dans les escaliers, couché par terre.
00:02:30 On continuait à le taper.
00:02:31 Moi, au passage, ils m'ont écrasé les jambes parce qu'ils sont passés sur moi.
00:02:38 Et la team, comme dirait certains du jour, l'équipe du jour pour m'accompagner,
00:02:41 composée de Gabriel Cluzel.
00:02:43 Bonjour, merci d'être là.
00:02:44 Je rappelle que vous dirigez Boulevard Voltaire.
00:02:47 Gauthier Lebray nous a rejoint.
00:02:48 Bonjour Nelly.
00:02:49 Également, Gauthier, je ne vais pas me joindre au concert de félicitations.
00:02:53 Mais je les réitère quand même ici.
00:02:55 Et bien sûr, Jean-Claude Dassier pour nous accompagner tout au long de l'après-midi.
00:03:00 On a choisi de parler, évidemment, pour débuter cette édition, de la désolation.
00:03:04 Il faut le dire ainsi pour ces dizaines de riverains.
00:03:07 La Lagne, c'est en Charente maritime.
00:03:10 Ils ont subi plusieurs secousses et après le séisme de vendredi,
00:03:13 eh bien, la terre a encore tremblé samedi avec une magnitude toujours
00:03:18 de l'ordre de 5 sur l'échelle de Richeter.
00:03:21 Alors, beaucoup de ces habitants, entre-temps,
00:03:22 ont dû quitter leur logement devenu complètement inhabitable.
00:03:27 Augustin Donadieu a recueilli leurs témoignages.
00:03:31 Les pompiers ont été mobilisés tout le week-end.
00:03:33 Dans ce petit village de Charente maritime,
00:03:35 où se trouvait l'épicentre du séisme,
00:03:38 l'heure est à l'évaluation des dégâts par les pompiers
00:03:40 avant l'expertise d'ingénieurs.
00:03:42 Ça signifie qu'aujourd'hui, en l'état, par rapport à notre niveau d'expertise,
00:03:46 on ne peut pas autoriser le maintien dans l'habitation.
00:03:50 Il y a un risque d'effondrement.
00:03:51 Au total, près d'un tiers des habitants ont dû quitter leur logement,
00:03:54 touchés depuis par une dizaine de répliques.
00:03:57 Le bilan provisoire fait état de 70 maisons inhabitables.
00:04:01 Les experts des pompiers qui sont venus ce matin,
00:04:03 ils nous ont déclaré que la maison n'était plus habitable
00:04:04 et qu'on n'a plus le droit de rentrer dedans.
00:04:05 On n'a rien, c'est le principal, mais on a tout perdu.
00:04:07 En l'espace de même pas dix secondes, on a tout perdu.
00:04:09 Aucun blessé n'a été déploré, mais plus que les plaies physiques,
00:04:13 les pompiers ont dû aider les habitants atteints psychologiquement.
00:04:16 La cellule d'urgence médico-psychologique a été activée samedi
00:04:20 et elle poursuivra son travail jusqu'à aujourd'hui, lundi,
00:04:23 donc pendant trois jours consécutifs,
00:04:25 justement pour voir que les gens puissent exprimer leurs ressentis
00:04:30 et avoir un point de contact avec des psychologues qui pourront les accompagner.
00:04:35 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:04:37 a annoncé l'enclenchement d'une procédure accélérée
00:04:39 de reconnaissance de catastrophes naturelles.
00:04:42 Jean-Claude Dacier, la reconnaissance des états de catastrophes naturelles,
00:04:46 évidemment, c'est la moindre des choses.
00:04:47 On attend d'ailleurs de voir si l'État sera réellement au rendez-vous,
00:04:50 mais quand même, plus largement, ça repose aussi la question de l'urbanisme
00:04:54 dans certaines régions parce que ce n'est pas la première commune qui est touchée.
00:04:57 Ce n'est pas la dernière.
00:04:59 Il y aura peut-être un moment le besoin de revoir aussi les plans d'urbanisme,
00:05:05 la manière dont on construit les maisons.
00:05:07 C'est quelque chose qu'il faudra se demander à l'avenir
00:05:09 parce qu'on ne va pas pouvoir toujours indemniser.
00:05:11 Certes, sûrement, mais construire en antisismique,
00:05:15 c'est quelque chose qui est compliqué, qui coûte de l'argent.
00:05:18 Dans un pays comme le nôtre, qui est, j'ai regardé un peu avant de venir,
00:05:23 réputé stable, il y a, c'est vrai, des zones qui sont plus sensibles que d'autres,
00:05:27 dans l'Est, dans le Midi, évidemment, dans la région Pyrénée,
00:05:32 mais les Deux-Sèvres, a priori, ça apparaissait
00:05:36 comme quelque chose de relativement stable.
00:05:40 Moi, je me mets à la place de...
00:05:41 Bon, d'abord, évidemment, comme vous le disiez,
00:05:43 j'espère que le gouvernement va faire vite pour décréter,
00:05:46 mercredi, j'imagine, la catastrophe naturelle
00:05:49 et permettre aux assureurs d'aller le plus vite possible.
00:05:53 Sont-ils bien assurés ?
00:05:55 Quand ils ont, disent-ils, tout perdu ?
00:05:57 Sont-ils bien assurés ?
00:06:00 Vont-ils être capables d'être remboursés ?
00:06:02 Moi, je me mets une seconde à leur place,
00:06:06 si c'est possible, et c'est très difficile.
00:06:08 C'est un petit village, les maisons ne sont certes pas en très bon état.
00:06:11 On sent que c'est du moelon, ça a été construit sans doute il y a longtemps.
00:06:15 Ils n'ont plus rien.
00:06:17 C'est-à-dire que, qu'est-ce qu'ils vont faire ce soir, demain,
00:06:20 la semaine prochaine, dans un mois ?
00:06:22 Ils ont, comme ils disent, tout perdu.
00:06:24 Mais alors, précisément, l'état de catastrophe naturelle,
00:06:26 ce n'est pas le moyen de pallier, peut-être,
00:06:27 le problème des assureurs ?
00:06:28 J'espère qu'il va être pris vite, encore une fois,
00:06:30 mercredi ou plus tard,
00:06:31 que les assurances vont faire attention et aller vite.
00:06:36 Mais encore une fois, je ne peux pas aller au-delà
00:06:38 parce que je ne connais pas le détail des contrats.
00:06:40 Mais je me mets une seconde à leur place.
00:06:41 Rendez compte, ils étaient dans un petit village tranquille
00:06:45 où rien ne paraissait devoir leur arriver.
00:06:48 Du jour au lendemain, en quelques secondes,
00:06:50 le séisme que personne ne pouvait pronostiquer ou attendre
00:06:53 ou redouter est arrivé.
00:06:55 Ils ont tout perdu.
00:06:57 Moi, ça me sert le cœur, quelque part.
00:07:00 Et j'espère que ça va être la même chose avec les assurances.
00:07:02 En tout cas, c'est la promesse de Christophe Béchu,
00:07:03 ministre de la Transition écologique, qui est dans la région aujourd'hui,
00:07:06 après la Charente-Maritime, il est désormais dans les Deux-Sèvres,
00:07:09 en disant que l'Etat serait au rendez-vous.
00:07:12 Sur place, il y a également notre équipe composée
00:07:14 d'Antoine Esteve et Jérôme Rampenaud.
00:07:17 Oui, le ministre a rencontré les habitants de ce village
00:07:19 fortement touché par ce séisme vendredi 5.5 sur l'échelle de Richter
00:07:23 et une cinquantaine de maisons partiellement détruites
00:07:25 qui ne sont plus du tout habitables.
00:07:27 Christophe Béchu a voulu annoncer tout d'abord la solidarité nationale
00:07:31 avec un dispositif de logement d'urgence qui existe en France.
00:07:34 Il a affirmé que chaque personne qui le nécessite
00:07:37 sera relogée autant de temps qu'il le faudra.
00:07:39 Deuxième annonce cette fois-ci sur la sécurité avec cette dame
00:07:42 qui a interpellé le ministre en lui disant
00:07:44 "mais que vont devenir toutes ces maisons abandonnées jour et nuit ?"
00:07:47 Eh bien, il a affirmé que la gendarmerie allait surveiller en permanence
00:07:51 à partir de maintenant toutes les maisons et tous les villages
00:07:54 qui ont été touchés par ce séisme pour éviter évidemment
00:07:57 tout risque de cambriolage ou de pillage.
00:07:59 Le problème quand même, Gabriel Cluzel,
00:08:02 c'est que quand on doit quitter, délaisser sa maison comme ça précipitamment,
00:08:05 déjà on s'installe où ?
00:08:07 Sans compter quand même le traumatisme psychologique
00:08:09 pour ceux qui seraient tentés de rester
00:08:10 parce qu'on ne peut pas bien dormir dans ces conditions,
00:08:13 on ne sait jamais ce qui va se produire la nuit d'après,
00:08:14 ça doit être quand même assez déstabilisant sur le plan psychologique.
00:08:18 Je pense que c'est déjà déstabilisant parce que vraiment,
00:08:20 Jean-Claude l'a rappelé, c'est une région dans laquelle
00:08:22 on ne s'attend pas à ce genre de choses.
00:08:24 Alors c'est toujours déstabilisant même dans les régions
00:08:25 dans lesquelles on s'y attend, mais là de fait,
00:08:27 ce n'est pas une région qui était préparée à cela,
00:08:30 donc c'est très angoissant.
00:08:31 Par ailleurs, dans l'évacuation des personnes,
00:08:36 il y a la notion de principe de précaution.
00:08:39 Parfois on évacue des gens qui n'ont pas la sensation
00:08:42 que leur maison pourrait être en danger.
00:08:44 C'est vrai que quand on est dans une maison à moitié en ruine,
00:08:46 on se dit "bon là je suis obligé de partir",
00:08:48 mais il y a des maisons où il faut des experts
00:08:51 pour se rendre compte que potentiellement elles peuvent être dangereuses,
00:08:54 donc c'est difficile de convaincre les gens.
00:08:55 C'est un peu comme dans les incendies,
00:08:56 quand il y a des personnes âgées qui veulent rester
00:08:58 parce qu'elles ont tout sur place, leurs albums photos,
00:09:00 je ne sais pas pourquoi je pense à ça,
00:09:01 mais je trouve que c'est excessivement précieux.
00:09:03 Et de ce fait, elles sont très difficiles à convaincre.
00:09:08 Et puis le risque a été abordé dans votre reportage,
00:09:10 c'est évidemment quand on quitte sa maison,
00:09:11 et c'était le cas pour les incendies cet été,
00:09:13 c'est le pillage.
00:09:14 Il y a des gens en embuscade qui, eux, ne craignent pas de rentrer
00:09:18 et en profitent pour tout déménager.
00:09:20 Alors Gauthier, on parlait de Christophe Béchu,
00:09:22 ministre de la Transition écologique qui est sur place,
00:09:24 c'est vrai qu'il prend son temps,
00:09:26 il est au rendez-vous, en tout cas il est au contact.
00:09:29 Maintenant, il faudra que ce soit suivi des faits.
00:09:30 Est-ce qu'il y a déjà quelques promesses,
00:09:31 est-ce que vous annoncez sur la table ?
00:09:32 Vous dites qu'il est au rendez-vous, j'ai envie de vous répondre.
00:09:34 Cette fois-ci, pendant les incendies qui avaient ravagé la Gironde
00:09:37 l'été dernier, il était aux abonnés absents
00:09:39 et ça avait été souligné à l'époque.
00:09:41 Alors en plus, si je fais un mot de politique,
00:09:43 de petite politique, de petite poloche,
00:09:45 comme dirait Eric Dupond-Moretti,
00:09:46 il y a un remaniement qui se prépare.
00:09:48 Donc Christophe Béchu, il a intérêt à être à l'avant.
00:09:51 Ça s'explique sans doute.
00:09:52 Voilà, et d'être au point sur ses dossiers,
00:09:54 ce qui n'a pas été encore une fois lors des incendies
00:09:56 qui ont ravagé les Landes l'été dernier.
00:09:58 Il vient de déclarer que l'État sera là.
00:10:00 L'État sera là, donc il vient de le déclarer
00:10:02 en marge de son déplacement.
00:10:03 Sans doute, évidemment, ça ouvre la voie à une reconnaissance
00:10:06 d'état de catastrophe naturelle,
00:10:07 de catastrophe naturelle en Conseil des ministres,
00:10:09 probablement mercredi.
00:10:10 Le président a fait des chèques tout au long de cette année.
00:10:13 C'est peut-être même un peu au-delà.
00:10:15 Là, je pense qu'un chèque serait utile, efficace
00:10:19 et surtout, il permettrait à tous ces malheureux
00:10:22 de reprendre un petit peu foi en avenir.
00:10:24 On ne se rend pas compte à quel point c'est difficile
00:10:25 d'être propriétaire de sa maison,
00:10:27 parce qu'en térérité, encore,
00:10:29 c'est dur d'être propriétaire d'une maison.
00:10:31 Et tout disparaît en 15 secondes,
00:10:33 encore une fois mettant nous à leur place.
00:10:34 Alors, vous disiez, c'est vrai,
00:10:36 on n'est pas habitué, en France, a priori,
00:10:38 on n'est pas dans une zone réputée
00:10:40 particulièrement dangereuse sur le plan sismique.
00:10:43 Mais quoique, c'est pas une première alerte quand même
00:10:46 à l'échelle de l'histoire, même contemporaine.
00:10:49 On va le vérifier avec vous, Michel Chevalet.
00:10:50 Michel Chevalet, vous connaissez parfaitement ces questions.
00:10:53 Alors, c'est une zone sismique, l'ouest de la France, ou pas du tout ?
00:10:59 Ah, ça surprend.
00:11:00 Quand on parle de zone sismique en France,
00:11:02 on se dit, là où c'est actif, c'est d'abord les Pyrénées,
00:11:05 évidemment, due à la compression,
00:11:07 à la remontée de la plaque africaine vers la plaque européenne.
00:11:11 Ensuite, il y a une autre activité sismique
00:11:14 qui se trouve plutôt dans le sud-est.
00:11:17 Et c'est là où, à Lambesque, il y a eu un tremblement de terre
00:11:20 qui a été dévastateur.
00:11:21 Et puis, on pense aux Alpes où ça vibre.
00:11:23 Et puis, on pense à la vallée du Rhin aussi,
00:11:25 qui est une vallée d'effondrement.
00:11:27 Et puis, il y a eu aussi dans les Ardennes,
00:11:28 suite à un bassin d'effondrement.
00:11:31 Donc, personne n'imaginait que la belle Vendée
00:11:35 était une zone sismique, active, enfin, faiblement active tout de même,
00:11:40 mais une zone sismique.
00:11:41 Alors, juste une petite précision.
00:11:43 Qu'est-ce qui se passe dans cette région ?
00:11:45 Il n'y a pas des plaques qui sortent.
00:11:47 Non, non, ça se passe au milieu de l'Atlantique.
00:11:49 En fait, il y a ce qu'on appelle une grande faille sud-armoricaine,
00:11:55 enfin, un réseau de failles incurvées,
00:11:57 qui part de l'Atlantique, passe au large de Brest,
00:12:00 s'incurve, passe au large de Nantes, eh oui,
00:12:03 et puis arrive dans la Vendée, là où il s'est produit le tremblement de terre.
00:12:07 Et qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi ?
00:12:09 Eh bien, il se passe qu'en ce moment, et depuis 200 millions d'années,
00:12:12 la France, enfin l'Europe et les États-Unis, vous savez, s'écartent
00:12:16 à raison de 2 à 3 centimètres par an.
00:12:18 Donc ça a lieu tous les jours, des tensions s'accumulent,
00:12:21 s'accumulent, s'accumulent, et à un moment, ces tensions sont libérées.
00:12:25 Et elles se libèrent par des failles qu'on appelle des failles transformantes,
00:12:28 un peu comme vous avez une arête principale de poisson,
00:12:31 et puis vous avez des arêtes latérales, et donc l'une de ces arêtes latérales,
00:12:35 eh bien c'est la faille sud-armoricaine,
00:12:37 et c'est là où s'est produit le tremblement de terre.
00:12:40 Tremblement de terre, juste, je termine.
00:12:43 Magnitude 5, bon, ça commence à être important,
00:12:46 mais c'est pas du tout violent.
00:12:48 Par contre, par contre, le problème, c'est que c'est...
00:12:52 Il était en faible profondeur, et surtout, c'est sur les constructions.
00:12:55 Et les constructions, malheureusement, ne sont pas du tout...
00:12:58 C'est ce qui fait le charme de cette région, des constructions antisismiques.
00:13:01 Pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas de... À l'époque, il n'y avait pas de chênage.
00:13:03 Ce sont des moellons, vous avez vu, des pierres, qui sont...
00:13:08 avec du mortier, et dès qu'il y a une bonne secousse,
00:13:10 eh bien tout ceci se disloque, il y a des fissures,
00:13:13 et le problème, c'est de savoir, est-ce que ces fissures condamnent
00:13:17 le clocher, la maison, etc., et les rendra pas habitables,
00:13:21 il faudra les évacuer, définitivement, ou bien est-ce que ça soit réparable ?
00:13:24 Ça, je ne sais pas. Seuls les architectes sur place peuvent le dire.
00:13:28 - Merci beaucoup, Michel, d'avoir pris un peu de temps de votre passage au salon du Bourget.
00:13:32 On l'identifie bien avec les avions sur le tarmac derrière vous.
00:13:36 Merci beaucoup, je pense qu'on a tout compris.
00:13:37 Je vous propose de passer d'une faille à un tunnel,
00:13:40 avec ces militants anti-tunnel Lyon-Turin,
00:13:44 qui ont donc mis leur menace à exécution ce week-end,
00:13:46 malgré, vous le savez, les interdictions prises.
00:13:48 Les Black Blocs, eux aussi, sans grande surprise,
00:13:50 étaient au rendez-vous pour s'en prendre aux policiers.
00:13:53 Récit d'Augustin Donat-Dieu avec Sarah Fenzari.
00:13:56 Les autorités s'y étaient préparées.
00:14:01 Mais les manifestants radicaux attendus par la préfecture
00:14:04 se sont quand même rassemblés en tête de cortège.
00:14:08 - Vers 15h, un groupe de radicaux s'est constitué en Black Blocs,
00:14:13 environ 300 personnes,
00:14:15 et ils ont commencé à jeter des pierres et d'autres projectiles
00:14:19 sur les unités de force mobile qui étaient en barrage sur le pont.
00:14:23 Des sommations ont été réalisées,
00:14:26 et des gaz lacrymogènes utilisés pour maintenir à distance les manifestants hostiles.
00:14:32 Les forces de l'ordre étaient pourtant mobilisées
00:14:34 en nombre de 2000 policiers et gendarmes appuyés par des drones
00:14:38 et deux hélicoptères pour survoler la zone.
00:14:41 Rassemblés sur le pont de la rivière de l'Arc,
00:14:43 les policiers ont été la cible de nombreux jets de projectiles
00:14:46 en provenance des Black Blocs,
00:14:48 comme en témoigne cette caméra embarquée côté gendarmerie.
00:14:51 D'ailleurs, que les gendarmes sont parvenus à contenir,
00:14:58 notamment grâce au travail effectué par leurs collègues aux frontières,
00:15:02 qui ont pu interdire l'entrée sur le territoire
00:15:05 à de nombreux radicaux venus de l'étranger.
00:15:08 Il y a un certain nombre de bus qui ont fait marche arrière à la frontière italienne
00:15:12 et qui sont repartis de l'autre côté des Alpes.
00:15:14 Donc c'est sans doute des éléments radicaux,
00:15:16 grâce aux interdictions administratives du territoire,
00:15:18 qui ne sont pas venus manifester et surtout être violents dans le cortège.
00:15:24 En marge des violences,
00:15:26 une partie des quelque 3000 manifestants rassemblés ont traversé la rivière,
00:15:30 tenté de bloquer l'autoroute et interrompu la circulation des trains.
00:15:35 Le calme est revenu peu après 18h30.
00:15:39 12 gendarmes ont été blessés lors de ces affrontements.
00:15:42 La preuve que quand on veut, on peut,
00:15:45 pour rebondir sur ce que disait Camille Ches,
00:15:47 la porte-parole du ministère de l'Intérieur,
00:15:50 puisqu'on a procédé là, pour une fois, par anticipation
00:15:53 pour les empêcher de sévir encore plus.
00:15:55 Gauthier Lebray, tout cela, bien évidemment,
00:15:58 avec le soutien des lus de gauche,
00:16:00 on pense à Éric Piolle, le maire de Grenoble,
00:16:03 venu, qui plus est, avec son écharpe,
00:16:05 dans cette vallée de la Morienne, mais il n'est pas le seul.
00:16:07 Mathilde Panot, chef de file des députés insoumis à l'Assemblée nationale.
00:16:11 J'ai envie de vous dire, quelle surprise, ce n'est pas la première fois.
00:16:14 A Saint-Denis, il s'est passé quoi ? Exactement la même chose.
00:16:17 À nouveau, avec les soulèvements de la terre que Gérald Darmanin
00:16:19 tente de dissoudre, il n'y arrive pas pour le moment.
00:16:21 Il faut constituer un dossier solide.
00:16:23 On dit que c'est entre les mains d'Elisabeth Borne.
00:16:25 Aussi, mais ce serait entre les mains du Conseil d'État.
00:16:28 S'il y a un recours, et imaginez deux secondes, si le Conseil d'État
00:16:31 casse la dissolution des soulèvements de la terre,
00:16:34 ce serait évidemment un nouveau revers pour Gérald Darmanin,
00:16:36 un peu comme quand il tente d'interdire les manifestations de l'ultra droite
00:16:38 et de l'action française.
00:16:40 Donc, ce n'est pas la première fois.
00:16:41 A Saint-Denis, il s'est passé exactement la même chose.
00:16:42 Vous aviez cette fois Marine Tondelier, la chef des Verts.
00:16:46 Vous aviez Clémence Guettet, pareil, avec son écharpe,
00:16:48 qui est députée insoumise.
00:16:49 Donc oui, à chaque fois qu'il y a un événement interdit,
00:16:54 des manifestations interdites avec les soulèvements de la terre,
00:16:57 les députés élus, écolos, insoumis sont aux côtés de ceux
00:17:03 qui finissent par s'en prendre aussi aux policiers à travers eux.
00:17:06 On verra d'ailleurs que ce n'est pas le seul exemple du week-end.
00:17:08 On y reviendra tout à l'heure.
00:17:09 Mais quand même, Gabrielle Cluzel, on a l'impression qu'effectivement,
00:17:11 ils entretiennent ce climat insurrectionnel.
00:17:13 En tout cas, ils y contribuent.
00:17:14 Oui, c'est une insurrection.
00:17:16 Vous avez raison, c'est une insurrection qui prend prétexte de tout.
00:17:19 Parce que très honnêtement, ils sont écologistes comme moi,
00:17:21 je suis bouddhiste, parce que le train, à priori,
00:17:26 on nous a appris que c'était quand même le moyen, l'alternative de l'avion.
00:17:31 Alors on va faire quoi ? On ira de Lyon à Turin en vélo ?
00:17:34 Alors ils développent tout un argumentaire, un autre tunnel, etc.
00:17:38 Et je dirais même que, quand bien même le fond pourrait être discutable,
00:17:44 ce qu'ils font là est insupportable d'impunité.
00:17:49 Moi, je suis très frappée de voir qu'enfin, on a redécouvert le mot frontière.
00:17:53 Ah oui, c'était un gros mot avant, mais ça peut être intéressant
00:17:56 pour arrêter des black blocs qui viennent de l'étranger.
00:17:59 Déjà, on a les nôtres, ça suffit.
00:18:01 Donc là, apparemment, on a compris qu'on pouvait arrêter des gens à la frontière.
00:18:07 Puis il y a évidemment ces élus.
00:18:08 Et là, ça en dit long sur le magistère moral de la gauche.
00:18:10 Transposez la situation.
00:18:12 Imaginez une insurrection de l'extrême droite
00:18:15 si des élus du RN ou LR venaient avec leur écharpe.
00:18:20 Vous avez raison de le dire, Gauthier Lebray,
00:18:21 pour le soulèvement de la terre.
00:18:24 Marine Tondelier a participé à une vidéo commune sur YouTube
00:18:28 en expliquant pourquoi le soulèvement de la terre, il fallait les soutenir.
00:18:32 Sandrine Rousseau les a soutenus.
00:18:34 Et vous avez aussi raison de dire que Gérald Darmanin,
00:18:38 pour le moment, il soulève pas la terre, il soulève du vent.
00:18:42 Il brasse un peu l'air.
00:18:43 Lui, il s'en met à Matignon.
00:18:45 Moi, je veux bien comprendre toutes les explications.
00:18:48 C'est des groupements de faits.
00:18:49 Vous comprenez, si on les dissout, il y en a d'autres encore plus radicaux
00:18:52 qui vont se constituer.
00:18:54 Mais pourquoi n'a-t-on pas eu les mêmes raisonnements ?
00:18:56 Génération identitaire ?
00:18:57 Voilà, génération identitaire.
00:18:59 Ils auraient été le cœur du huitième de cela.
00:19:01 Eh bien, évidemment, ça...
00:19:03 Vous ne croyez pas si bien dire ?
00:19:05 Je vous propose d'écouter ce journaliste qui analyse précisément
00:19:08 le fait qu'on dissolve ce genre de mouvement
00:19:12 et ce que ça pourrait entraîner derrière comme conséquence.
00:19:15 De nombreux agents des services de renseignement qui nous disaient
00:19:17 qu'il y a un risque de voir apparaître un phénomène des poupées russes.
00:19:20 C'est-à-dire qu'en brisant cet élan, ce mouvement
00:19:24 que constituent les soulèvements de la terre,
00:19:25 on peut voir apparaître de plus petits groupes
00:19:27 éparpillés mais beaucoup plus radicaux
00:19:29 et qui n'auront pas, quelque part, l'obligation
00:19:33 de faire des compromis avec les plus modérés.
00:19:35 Et là, on va vers un risque sécuritaire.
00:19:37 Vouloir dissoudre les soulèvements de la terre,
00:19:39 c'est aussi prendre le risque de baïonner tout un mouvement écologiste
00:19:43 ou en tout cas une grande partie.
00:19:45 Donc voilà, dissoudre les soulèvements de la terre,
00:19:48 il faut, pourquoi pas, lancer le débat,
00:19:50 mais ce n'est pas du tout sans risque.
00:19:52 Courrons-nous un risque plus grand encore, Jean-Claude Dacier,
00:19:55 à dissoudre ce mouvement ?
00:19:56 On vient d'évoquer le cas de Génération Identitaire,
00:19:59 bon visiblement, on ne s'en est pas fait des copycats,
00:20:00 comme on dit derrière.
00:20:01 Ce que je pense, c'est que ça ne servira pas à grand-chose,
00:20:04 parce que d'abord, il me semble que ce soit une confédération d'associations,
00:20:07 que ce soit juridiquement compliqué,
00:20:09 et en plus, franchement, ça ne les empêchera pas de manifester
00:20:12 dans 8 jours, dans 15 jours ou dans 3 semaines,
00:20:14 à la prochaine occasion, qu'ils estimeront mériter la mobilisation.
00:20:18 On est, si vous voulez, confrontés à cette armée qui se forme,
00:20:25 qui est de 200, 300, 1000, parfois davantage,
00:20:28 qui est portée par une idée forte et force,
00:20:32 qui est celle, en gros, que la planète va mourir,
00:20:35 qu'on est tous condamnés à un horizon.
00:20:38 Alors là, c'est variable, parce qu'on dit un peu tout et n'importe quoi,
00:20:42 mais cette idée que si on ne fait rien,
00:20:45 si on ne lutte pas contre les désastres écologiques qui nous menacent,
00:20:50 ça va très mal se terminer pour nous, et il faut bouger.
00:20:54 Ils ont le sentiment de dire le vrai.
00:20:57 Alors, ils sont violents pour un certain nombre d'entre eux,
00:21:00 ils en ont quelques autres qui le sont moins, et qui militent pour,
00:21:03 mais c'est un combat d'idées.
00:21:06 Il va falloir essayer de voir qui a tort, qui a raison dans ce débat.
00:21:11 Les hommes disent, font n'importe quoi, disent ces militants,
00:21:15 et si on ne fait pas attention, ça va très mal se terminer.
00:21:19 Donc, il y a un tunnel.
00:21:20 Avec le train en bas, on se pensait que c'était quand même,
00:21:23 quelque part, un projet qui avait du sens,
00:21:25 et qui allait plutôt dans le sens des écologistes.
00:21:28 Pas du tout.
00:21:28 En fait, il ne faut rien toucher.
00:21:31 Il faut supprimer ce qui est menaçant pour l'avenir de notre planète.
00:21:36 Et je crains dissolution ou pas dissolution.
00:21:40 Je crains que nous ayons affaire à cette idée forte,
00:21:44 appuyée par des militants qui ne craignent plus de frapper
00:21:50 et de gesticuler avec des armes contondantes,
00:21:52 souvent contre les policiers.
00:21:54 On est confronté à une situation qui est politiquement très compliquée.
00:21:58 J'aimerais juste vous partager, avant de refermer cette première partie,
00:22:01 parce qu'on ne peut pas trop déborder, malheureusement,
00:22:03 ce tweet de Jean-Luc Mélenchon.
00:22:06 On a l'impression que pour la planète, tout est légitime, finalement.
00:22:10 Toute action futile, violente est légitimée.
00:22:13 Qui dit ceci ? Je suis absolument contre la dissolution.
00:22:15 Je la trouve stupide.
00:22:16 Qualifier d'éco-terroriste, c'est utiliser le mot terroriste,
00:22:19 utiliser, pardon pour la faute d'orthographe,
00:22:21 dans des conditions qui sont indécentes.
00:22:24 Et il compare ça avec le Bataclan,
00:22:26 en disant qu'on ne peut pas mettre les dents en parallèle.
00:22:27 Jean-Luc Mélenchon, en fait, il fait feu de tout bois en ce moment.
00:22:30 Il s'exprime sur tout et n'importe quoi.
00:22:31 C'est une stratégie politique, celle du conflit permanent.
00:22:35 Ça a été théorisé.
00:22:36 On dit du côté de l'Élysée que Jean-Luc Mélenchon,
00:22:39 en gros, c'est un Hugo Chavez aux petits pieds.
00:22:41 C'est ce qu'a dit Edouard Philippe, même publiquement.
00:22:44 Donc ça a été théorisé.
00:22:45 Sur le terme éco-terroriste,
00:22:46 tout le monde n'est pas d'accord au gouvernement.
00:22:47 Gérald Darmanin l'a employé, on le sait.
00:22:49 Elisabeth Borne, dans une interview fleuve au Figaro,
00:22:51 a dit qu'elle rejetait cette expression.
00:22:53 Non mais pardon, mais si la dissolution ne sert à rien,
00:22:55 si la dissolution est stupide,
00:22:57 pourquoi on dissout de revenir toujours à la même idée ?
00:23:00 Pourquoi on s'est acharné à dissoudre Génération Identitaire ?
00:23:04 Il fallait les laisser.
00:23:05 Non mais en tout cas, Emmanuel Macron a demandé d'accélérer sur la dissolution.
00:23:08 Parce qu'il y a une entrée voltée aussi.
00:23:09 Une entrée voltée, on attend toujours la dissolution.
00:23:11 D'ailleurs, eux-mêmes narguent le ministre de l'Intérieur
00:23:14 en disant "attendez, on l'attend toujours".
00:23:15 Donc ils se sont transformés.
00:23:16 Merci.
00:23:16 On va avoir l'occasion de reparler de ce mouvement à gauche
00:23:22 qui est en train de prendre un petit peu fête et cause
00:23:25 pour à peu près toutes les causes qu'ils veulent,
00:23:27 de leur point de vue, défendre de manière légitime.
00:23:30 En revenant à cette séance de dédicace plus que perturbée d'Éric Zemmour,
00:23:34 c'était à Brest.
00:23:35 À tout de suite.
00:23:37 Avant de nous retrouver pour la suite du débat,
00:23:41 je vous propose de rejoindre Mickaël Dorian, dont c'est l'heure du JT.
00:23:44 Bonjour Mickaël.
00:23:46 Bonjour Nelly, bonjour à tous.
00:23:47 Giorgia Meloni attendue à Paris.
00:23:49 Emmanuel Macron recevra demain la chef du gouvernement italien.
00:23:53 Annonce de l'Élysée qui précise que cette rencontre intervient
00:23:56 dans un contexte mouvementé entre la France et l'Italie.
00:23:59 Pour rappel, le mois dernier, les propos du ministre de l'Intérieur
00:24:01 avaient suscité de vives réactions.
00:24:03 Gérald Darmanin avait jugé Giorgia Meloni incapable de régler
00:24:06 les problèmes migratoires de son pays.
00:24:10 Gérald Darmanin qui, de son côté, est en visite en Tunisie,
00:24:13 en compagnie de son homologue allemande.
00:24:16 L'objectif est de renforcer les coopérations en matière de sécurité
00:24:20 et de lutte contre l'immigration illégale.
00:24:22 Côté tunisien, le président Khaïd Saïed espère une aide financière
00:24:26 de la France et de l'Allemagne pour surmonter la grave crise économique
00:24:30 que traverse le pays.
00:24:32 Dans l'actualité également, le salon aéronautique du Bourget
00:24:35 qui a ouvert ses portes aujourd'hui pour sa 54e édition.
00:24:38 Il accueille près de 2 500 exposants jusqu'à dimanche,
00:24:42 en présence ce matin du chef de l'État Emmanuel Macron.
00:24:46 Il s'agit de sa première visite depuis 4 ans.
00:24:48 Je vous propose de l'écouter.
00:24:51 Donc un, c'est diffuser les innovations qu'on a.
00:24:53 Et on a des avions aujourd'hui qui, par rapport aux générations d'avant,
00:24:56 consomment 20 à 30 % de moins.
00:24:58 Ensuite, c'est de diffuser ces fameux carburants durables, les SAF,
00:25:03 et de permettre de les incorporer, parce que là aussi,
00:25:06 ils réduisent très fortement vos émissions.
00:25:08 Et ça, on est en train de le faire.
00:25:09 Vous avez vu tout à l'heure des avions, des hélicoptères
00:25:11 qui volaient avec ces carburants.
00:25:13 Et qu'est-ce qu'on fait ?
00:25:13 On développe une stratégie française de production de ces carburants
00:25:16 sur notre sol, pour pouvoir produire en France au moins
00:25:20 l'équivalent de 6 % d'incorporation à notre flotte.
00:25:23 La SNCF devant la justice.
00:25:25 L'entreprise ferroviaire est accusée d'atteinte involontaire
00:25:29 à la vie d'un animal domestique le 2 janvier dernier.
00:25:32 Malgré l'alerte de sa propriétaire, un chat qui se trouvait sur les rails
00:25:35 a été écrasé par un TGV Garmont-Parnasse.
00:25:39 Bonjour Amaury Bucot, vous êtes en direct du tribunal judiciaire de Paris.
00:25:43 Et on vient de l'apprendre, il n'y aura pas de procès en correctionnel
00:25:47 dans cette affaire.
00:25:48 Effectivement, en fait, lors de ce procès, il y a d'un côté
00:25:53 les avocats de la SNCF et de l'autre,
00:25:55 l'avocat des propriétaires du chat, qui ne sont d'ailleurs pas présents
00:25:57 ce jour-ci pour des raisons de santé,
00:25:59 et l'avocat des associations de défense des animaux,
00:26:02 qui se sont constituées par des civils.
00:26:04 Et effectivement, la première partie de ce procès
00:26:07 résout la question de savoir si le tribunal de police
00:26:10 était compétent pour cette affaire, puisque je rappelle que la SNCF
00:26:14 est poursuivie pour atteinte involontaire à la vie d'un animal,
00:26:17 qui est une infraction passible de 450 euros d'amende.
00:26:20 Alors les partis civils ne sont pas d'accord avec cette qualification.
00:26:23 Ils voudraient que la SNCF soit poursuivie pour avoir donné la mort
00:26:27 à un animal, ce qui serait effectivement un délit,
00:26:29 qui serait jugé devant le tribunal correctionnel
00:26:32 et passible de 6 mois de prison et 7500 euros d'amende.
00:26:36 Alors finalement, le tribunal de police a tranché.
00:26:39 Il s'est dit compétent pour juger cette affaire.
00:26:41 Et donc là, le procès est passé dans une seconde partie,
00:26:44 avec l'audition notamment du chef d'escale,
00:26:47 qui était présent ce jour-là, qui a tenté de porter secours
00:26:50 aux propriétaires du chat, qui dit qu'il n'avine finalement
00:26:52 le chat qu'au départ du train, que c'était malheureusement trop tard.
00:26:55 Et maintenant, là, c'est l'audition actuellement
00:26:57 du contrôleur du train qui a débuté maintenant,
00:27:00 il y a quelques instants.
00:27:02 - Merci beaucoup Amaury Buco.
00:27:03 Les orages ont fait d'importants dégâts ce dimanche
00:27:07 sur une grande partie du nord et du sud-ouest de la France.
00:27:09 Une tornade a même été observée, vous le voyez sur ces images
00:27:13 en Seine-Maritime, dans la commune de Maudville,
00:27:15 notamment où s'est rendue Mathilde Ibanez.
00:27:19 - Eh bien, écoutez, pas mal de dégâts ici,
00:27:21 comme par exemple cette toiture.
00:27:23 Eh bien, plusieurs toitures comme celle-ci ont été soufflées
00:27:26 par la tornade qui a touché Maudville hier.
00:27:29 Beaucoup d'arbres également ont été arrachés dans les jardins.
00:27:33 Les tables et les chaises ont été balayées, renversées.
00:27:36 En tout, c'est près d'une trentaine de maisons
00:27:37 qui ont été touchées légèrement pour la grande majorité.
00:27:41 Le maire souhaiterait qu'un état de catastrophe naturelle
00:27:44 soit reconnu après ces intempéries hier.
00:27:48 Une tornade, je vous le disais, qui a fait pas mal de dégâts.
00:27:51 Une personne a été légèrement blessée à la tête.
00:27:54 Des dégâts qui sont également à déplorer
00:27:56 puisqu'un entrepôt a été soufflé,
00:27:59 ainsi que les écuries d'une salle de réception.
00:28:01 Des bâtiments communaux aussi ont été touchés par cette tornade.
00:28:06 Hier, vers 16h, une cellule de crise a été ouverte
00:28:09 dans cette salle des fêtes par le maire.
00:28:12 L'école qui se trouve juste à côté va rester fermée ce lundi.
00:28:17 Aucun dégât n'est à déplorer à l'intérieur,
00:28:19 mais par mesure de sécurité, les enfants seront accueillis
00:28:22 dans cette salle des fêtes pour les parents
00:28:24 qui ne peuvent pas les garder aujourd'hui.
00:28:26 Et à noter que selon Météo France,
00:28:28 plusieurs épisodes orageux sont prévus jusqu'à jeudi.
00:28:31 15 départements du sud-ouest au nord-est de la France
00:28:35 sont d'ailleurs classés aujourd'hui en vigilance orange
00:28:37 de violents orages et des rafales de vent de plus de 100 km/h
00:28:41 sont attendus localement.
00:28:44 Allez, l'actualité continue à présent sur CNews.
00:28:46 Bonne après-midi, vous retrouvez tout de suite Nelly Denac
00:28:48 et la suite de 90 minutes Info.
00:28:50 Merci beaucoup, Michael.
00:28:51 On vous retrouve pour votre part demain avec grand plaisir.
00:28:55 Retour à Brest, en Bretagne, où des dizaines d'antifa
00:28:59 et adhérents de la CGT, on en a vu,
00:29:02 ont tenté de faire intrusion dans cet hôtel
00:29:03 où avait lieu la séance de dédicace du livre d'Éric Zemmour.
00:29:07 Plusieurs personnes blessées ou choquées.
00:29:09 Je vous propose de regarder les images les plus fortes
00:29:12 de cette tentative d'intrusion.
00:29:15 Cassez-vous ! Cassez-vous ! Cassez-vous !
00:29:23 [Cris de la foule]
00:29:42 Inutile de dire, Vautier Lebray,
00:29:43 qu'il n'a pas eu énormément de soutien.
00:29:45 D'ailleurs, il s'en est plaint,
00:29:46 y compris de la part des pouvoirs publics, Éric Zemmour.
00:29:48 Et il demande même des sanctions,
00:29:51 que les sanctions soient prises à l'encontre du préfet aujourd'hui.
00:29:53 Et il a déposé plusieurs plaintes, dont une contre l'État.
00:29:56 Reconquête va déposer plusieurs plaintes, une contre l'État.
00:29:59 Vous voyez le communiqué de presse qui annonce
00:30:00 effectivement la décision d'Éric Zemmour de déposer plainte,
00:30:03 donc contre l'État et une vingtaine d'organisations
00:30:05 parce qu'il y avait une manifestation en marge du déplacement d'Éric Zemmour.
00:30:08 Et c'est parce que la manifestation a dérapé,
00:30:09 est allée cibler le lieu et les personnes qui participaient à cette dédicace.
00:30:14 Donc, par exemple, il y a une plainte aussi contre la CGT.
00:30:17 Alors, effectivement, oui, dans la classe politique,
00:30:19 pas grand monde pour ne pas dire personne n'a réagi.
00:30:22 C'est faux. Il y a eu des réactions chez Les Républicains, notamment.
00:30:25 Voilà, j'en ai vu quelques unes passer chez Les Républicains
00:30:28 dans cette partie de l'échiquier politique,
00:30:29 donc c'est à dire à droite, mais en face, effectivement,
00:30:31 et même au centre, personne n'a réagi.
00:30:34 On imagine que si Jean-Luc Mélenchon avait fait une dédicace
00:30:37 pour un nouveau livre, pour se lancer, pourquoi pas,
00:30:39 dans une nouvelle campagne présidentielle
00:30:41 et qu'il avait été attaqué par une horde de l'ultra droite.
00:30:45 Je ne prends pas beaucoup de risques en disant qu'il y aurait eu plus de réactions politiques.
00:30:49 Alors, parfois, et oui, il y a aussi une chose,
00:30:51 c'est qu'on présente, certains médias, notamment locaux,
00:30:53 ont présenté la chose comme un affrontement entre pro et anti-Éric Zemmour.
00:30:57 Alors que ce n'est pas ce qui s'est passé,
00:30:59 puisque effectivement, ses partisans ont été la cible d'Antifa.
00:31:03 Il y a eu dans le passé, j'ai suivi sa campagne,
00:31:05 des heurts entre pro et anti-Zemmour, notamment sur le port d'Ajaccio.
00:31:09 Mais c'est vrai qu'Éric Zemmour, il n'a pas arrêté,
00:31:12 le temps de sa campagne présidentielle,
00:31:13 de jouer à cache-cache avec les Antifas, que ce soit à Marseille ou à Nantes.
00:31:16 Même lui, parfois, il a...
00:31:18 Là, ce n'était pas le cas, on l'a bien vu.
00:31:20 Non, non, ce n'était pas le cas.
00:31:20 Et parfois, il a lui-même sous-estimé la violence.
00:31:23 Quand Emmanuel Macron s'était fait gifler, il avait dit « bon, bah oui,
00:31:25 mais c'est parce qu'il a désacralisé la fonction ».
00:31:28 Donc voilà.
00:31:28 Et après, certains lui reprochent, comment dirais-je,
00:31:31 une responsabilité dans le climat de violence, par exemple à Saint-Brévin,
00:31:34 quand le maire a été attaqué, vous vous en souvenez,
00:31:36 à Saint-Brévin, sa maison brûlée, ses voitures brûlées.
00:31:37 Mais ce qui est très clair, c'est qu'hier, il y a des...
00:31:41 Comment dirais-je ?
00:31:41 Des sympathisants d'Éric Zemmour ou du moins des lecteurs d'Éric Zemmour
00:31:44 qui ont été attaqués parce qu'ils étaient à une dédicace,
00:31:46 qui n'a pas eu de heurt, et que la classe politique,
00:31:48 hormis la droite, met du temps à réagir.
00:31:50 Alors regardez, il a fait un long tweet, enfin plutôt un long thread,
00:31:53 comme on dit aujourd'hui, Éric Zemmour, où...
00:31:57 Il...
00:31:58 Quand même, il ne mâche pas ses mots.
00:32:00 Il parle de cette attaque en cours, donc là,
00:32:02 on était vraiment dans la temporalité immédiate.
00:32:04 Et il parle de triple scandale.
00:32:05 Alors déjà, il dit qu'il y a des milices d'extrême gauche
00:32:08 soutenues par LFI qui ont attaqué la dédicace.
00:32:12 Les antifas les plus violents, capables d'approcher mes sympathisants.
00:32:15 Pourquoi ?
00:32:15 Ça, c'est le rôle de l'État qui ne l'a pas protégé.
00:32:18 Il s'en prend d'ailleurs directement au préfet du Finistère.
00:32:21 Enfin, le comble, il voit que la presse au lieu de s'indigner
00:32:24 parle désormais d'affrontements.
00:32:26 On sent qu'il en a un peu gros sur la patate.
00:32:29 Nicolas Dupont-Aignan, on parle des soutiens, a dit quand même,
00:32:32 il a volé à son secours, il a dit "c'était abominable
00:32:35 ce qui s'est passé, Gabriel Cluzel".
00:32:37 Non, mais le problème, et je crois que personne ne s'en rend compte,
00:32:40 c'est que ça touche Éric Zemmour, mais pas que Éric Zemmour.
00:32:42 Alors, ce serait déjà un problème si ça ne touchait qu'Éric Zemmour,
00:32:46 parce qu'il a le droit de dédicacer, ou alors il faut interdire.
00:32:51 Il faut dire qu'Éric Zemmour est hors du champ de la loi.
00:32:54 Mais à partir du moment où il a le droit d'écrire des bouquins
00:32:56 et de les dédicacer dans un hôtel,
00:32:58 les gens sont libres d'aller demander cette dédicace.
00:33:02 Vous savez, il y avait des dames âgées,
00:33:05 on en voit, il y a du reste sur la vidéo.
00:33:07 Il y avait des jeunes filles qui allaient chercher un livre
00:33:09 pour la fête des pères.
00:33:11 Il y avait un public très pacifique.
00:33:14 Et ceux-là ont été non seulement empêchés d'acheter le livre,
00:33:18 mais ont eu très peur.
00:33:21 Alors, quand je dis qu'il n'y a pas qu'Éric Zemmour,
00:33:23 c'est que ces activistes d'ultra-gauche
00:33:28 touchent à peu près tous les intervenants
00:33:31 qu'ils qualifient d'extrême droite, de réactionnaires,
00:33:33 ou même de conservateurs.
00:33:34 Il y a dix jours, il y a Aude Myrkovic, des juristes pour l'enfance,
00:33:38 qui faisait une intervention sur les interrogations,
00:33:41 sur les transitions de genre.
00:33:43 Elle n'a pas pu faire sa conférence, t'as à Nior.
00:33:45 Elle était invitée par les associations familiales catholiques.
00:33:47 Vous voyez des dangereux nervis d'extrême droite.
00:33:49 Elle n'a pas pu le faire.
00:33:51 Moi-même, j'ai vécu cela.
00:33:52 Je vous assure que c'est épouvantable.
00:33:54 Des septuagénaires en escarpins se font traiter de salopes, de putes.
00:33:58 Non, mais je le dis parce que c'est ainsi craché à la figure.
00:34:00 Et c'est récurrent.
00:34:02 Et la presse locale a toujours le même discours.
00:34:05 Et vraiment, c'est quand même une grosse interrogation
00:34:07 sur la collusion d'une certaine presse avec l'ultra-gauche.
00:34:11 C'est toujours plus acceptable que pardonnable.
00:34:12 Pardon ?
00:34:13 C'est toujours plus acceptable que pardonnable.
00:34:14 Voilà, alors déjà, c'est deux phrases.
00:34:16 La première qui a été prononcée par un journaliste sur une autre chaîne,
00:34:20 "Qui sème le vent récolte la tempête".
00:34:23 Donc finalement, l'agressé serait un peu responsable.
00:34:26 Vous voyez, on peut dire ça de Samuel Paty,
00:34:27 on peut dire ça de beaucoup de gens.
00:34:29 Cette phrase, elle est quand même éminemment dangereuse.
00:34:31 Il y a même un problème s'il participait d'une certaine manière à la radicalisation.
00:34:34 Exactement.
00:34:35 Et le deuxième point, c'est de dire, et vous l'avez signalé,
00:34:39 qu'il y a eu un échange de coups.
00:34:41 Non, pardon, une septuagénaire,
00:34:42 une petite dame qui vient chercher son bouquin,
00:34:45 qui est face à un black bloc et qui se fait menacer,
00:34:47 cracher dessus, conspuer par un black bloc.
00:34:49 Je n'appelle pas ça un échange de coups.
00:34:51 Donc c'est profondément malhonnête.
00:34:53 Jean-Claude, est-ce qu'on est dans le...
00:34:54 Oui, c'est ce que vous avez dit.
00:34:55 Jean-Claude, excusez-moi.
00:34:56 Non, mais là, je pense qu'elle n'était pas en train de s'opposer à vous du tout.
00:34:59 Jean-Claude, est-ce que finalement, on est en train d'entrer lentement,
00:35:03 mais sûrement dans une forme de royaume de la pensée unique ?
00:35:06 On y est déjà depuis un certain temps.
00:35:09 Moi, je pense d'abord que le préfet a fait une grosse boulette.
00:35:13 Je crois qu'il n'a pas vu ou il n'a pas compris,
00:35:16 ou il s'est complètement trompé, ou il a agi sur ordre.
00:35:19 Il n'a pas.
00:35:20 Il n'a pas voulu voir, parce qu'il y avait une manifestation déclarée.
00:35:22 Je pense que là, honnêtement, d'accord ou pas d'accord avec Zemmour,
00:35:28 on ne peut pas laisser passer une situation comme celle-là.
00:35:32 S'il faut maintenant se protéger quand on va signer un livre
00:35:37 dans telle ou telle ville ou dans telle ou telle région de France,
00:35:40 ce n'est pas acceptable.
00:35:42 Je pense que le ministre de l'Intérieur,
00:35:45 M. Darmanin, va être obligé de prendre un certain nombre de décisions.
00:35:49 Je ne sais pas s'il le fera pour essayer de rétablir
00:35:53 ce qui devrait l'être dans un pays qui pratique une certaine démocratie.
00:35:57 C'est ce qui était quand même le cas dans la belle France des années 50 et 60.
00:36:02 Au jour d'aujourd'hui, ce n'est plus tolérable d'un gars
00:36:06 qui vient pour signer un bouquin et qui est reçu de cette façon-là.
00:36:11 On est, vous avez raison, on file un très mauvais coton.
00:36:14 Je ne sais pas si Gabrielle Pluzel a un petit adundum.
00:36:16 Je voulais revenir sur un point.
00:36:19 Vous disiez qu'il faut que le ministre de l'Intérieur réagisse.
00:36:22 Je me souviens qu'en septembre dernier, Jordan Bardella,
00:36:26 qui a d'ailleurs soutenu Eric Zemmour,
00:36:30 il fait partie de ceux qui ont soutenu,
00:36:32 lui-même participait à une fête champêtre d'une section
00:36:36 Rassemblement National en Bretagne.
00:36:39 Je n'ai pas de scoop sur ce point-là.
00:36:42 Il y avait beaucoup de familles et d'enfants.
00:36:44 Ils ont été attaqués par des antifas.
00:36:45 C'était vraiment tout à fait les mêmes circonstances.
00:36:47 Et là, ça devait être plutôt du côté de Rennes, je crois, à Bruse.
00:36:52 Et ils ont été obligés de partir sur un lieu privé,
00:36:55 de s'enfermer. Les enfants ont eu excessivement peur.
00:36:58 Donc, si vous voulez, le ministre de l'Intérieur, il est au courant.
00:37:00 Je me souviens, j'avais été en contact avec un militant
00:37:02 qui racontait son histoire pour que je puisse faire mon article.
00:37:05 Il m'avait dit, ce n'est pas Gérald Darmanin, c'est Gérald Darma rien.
00:37:08 Il ne fait rien. Voilà.
00:37:10 - Bon, bravo pour la punchline. On dirait du Jean Bessia.
00:37:14 - Pardon, non, la comparaison s'arrête à la punchline.
00:37:18 Je voulais vous parler de la droite.
00:37:19 Bruno Retailleau, lui, s'attaque au syndicat des magistrats.
00:37:22 Vous allez voir, il y a quand même un fil conducteur dans tout ça.
00:37:25 Il reproche au juge la contre-circulaire qu'ils ont rédigée
00:37:28 il y a quelque temps en réponse aux gardes des Sceaux.
00:37:30 Vous savez, il avait donné des instructions dans toutes les affaires
00:37:34 d'infraction commises pendant les manifestations.
00:37:36 Et l'élu de Vendée dénonce les méthodes employées par ce syndicat.
00:37:39 Regardez ce qui est en jeu avec Augustin Denadio.
00:37:42 Ce sont 14 pages qui n'épargnent pas l'exécutif.
00:37:47 Le syndicat de la magistrature a publié une contre-circulaire
00:37:50 relative au traitement judiciaire des infractions commises par des manifestants.
00:37:54 Les syndicats dénoncent entre autres un maintien de l'ordre intrinsèquement violent.
00:37:58 La réalité démontre au contraire un dévoiement du maintien de l'ordre
00:38:01 contre les manifestants eux-mêmes.
00:38:03 Utilisation des nasses, garde à vue préventive,
00:38:06 violences constatées sur des manifestants défilant pacifiquement,
00:38:09 interventions sur des cortèges sans difficulté apparente.
00:38:12 Dans le journal du dimanche,
00:38:14 le président des Républicains dénonce un document édifiant.
00:38:17 C'est un appel à contourner les instructions du garde des Sceaux.
00:38:21 L'objectif est assumé, encourager les juges
00:38:24 à ne pas appliquer les consignes de leur ministre de tutelle.
00:38:27 Une aubaine pour les Black Blocs qui détiennent avec ce document un permis de casser.
00:38:32 Les cagoules noires peuvent courir en paix.
00:38:34 Ses complices à Coldermin assurent leurs arrières.
00:38:37 Bruno Retailleau poursuit.
00:38:39 Le syndicat de la magistrature diffuse un véritable guide pratique de l'impunité.
00:38:43 Tout y est, du mode d'emploi pour déclarer une garde à vue illégale
00:38:47 jusqu'à la marche à suivre pour engager des poursuites contre les forces de l'ordre,
00:38:51 accusées de créer l'escalade de la violence.
00:38:54 Le chef de file du parti de droite au Sénat précise cependant
00:38:57 que le syndicat ne représente pas l'ensemble de la justice.
00:39:00 L'union syndicale des magistrats n'a pas donné suite à nos sollicitations.
00:39:04 - Bon, Gauthier, c'est intéressant cette expression de permis de casser.
00:39:08 En tout état de cause, on peut quand même s'interroger sur cette forme de complaisance,
00:39:12 voire même de collusion avec ceux qui commettent des méfaits.
00:39:15 - Le syndicat de la magistrature, je rappelle pour nos téléspectateurs,
00:39:17 à l'origine du fameux mur des cons où était placardée toute une série de personnalités de droite.
00:39:22 - Dont des paires de victimes.
00:39:23 - Et qui n'ont jamais été vraiment sanctionnées.
00:39:25 - Bien sûr. Et dans l'actualité récente, il y a aussi eu Mayotte,
00:39:29 où le syndicat de la magistrature a été mis en cause,
00:39:31 puisque celle qui a cassé les décisions du ministre de l'Intérieur,
00:39:34 à savoir Gérald Darmanin, de démanteler les bidonvilles,
00:39:39 elle était vice-présidente du syndicat de la magistrature.
00:39:41 Donc là, à nouveau, évidemment, ce syndicat a été pointé du doigt,
00:39:44 puisqu'il est classé à gauche, il placarde sur un mur des cons des personnalités de droite.
00:39:49 Donc forcément, quand il s'oppose comme ça au ministre de l'Intérieur,
00:39:52 il y a un soupçon, mais que le syndicat de la magistrature a lui-même créé.
00:39:57 - En tout cas, le recrutement de magistrats, la formation des magistrats,
00:40:01 on en parle assez régulièrement, ça doit évoluer.
00:40:04 Il faut peut-être élargir un peu le panel
00:40:06 pour qu'il soit plus représentatif de notre société aujourd'hui.
00:40:10 - Écoutez, il faut trouver des solutions pour mettre fin
00:40:12 à ce qui ressemble à une forme d'odo recrutement à gauche, pardon,
00:40:15 mais c'est exactement ce qui se passe.
00:40:16 Comment voulez-vous que les Français aient confiance en leur justice ?
00:40:18 On passe notre temps à dire, oui, il ne faut pas commenter les décisions de justice,
00:40:24 mais il y a un moment où ça devient proprement insupportable,
00:40:26 mais ce n'est pas d'hier.
00:40:27 Je vous rappelle que le syndicat de la magistrature est né en 68
00:40:31 et son texte fondateur, c'est la harangue Baudot qui revendique sa partialité,
00:40:35 qui dit, moi, je défendrais le prolétaire contre le bourgeois,
00:40:40 quand bien même il aurait tort.
00:40:42 C'est comme ça, parce que c'est ainsi.
00:40:44 Donc si vous voulez, c'est insupportable, c'est très politique.
00:40:46 Alors c'est vrai que Bruno Retailleau a raison de dire
00:40:49 qu'ils ne sont pas toute la magistrature.
00:40:52 Néanmoins, ils ont fortement augmenté en proportion
00:40:54 aux dernières élections professionnelles.
00:40:56 Je crois qu'ils représentent quand même 33% des magistrats.
00:40:59 Il y a de quoi s'inquiéter, très honnêtement.
00:41:01 Et de fait, je vois pas très bien comment le général Darmanin
00:41:03 peut espérer faire quelque chose.
00:41:05 - Allez, il nous reste cinq minutes.
00:41:06 - Bon, on dirait simplement que c'est un texte, pour moi,
00:41:09 qui a une gravité exceptionnelle.
00:41:12 - Ça vous a surpris ou c'est quelque chose que vous avez pas su connaître ?
00:41:15 - Moi, si j'ai affiché à ce point qu'on veut faire la justice soi-même,
00:41:20 celle qui vous convient, parce que vous êtes un militant,
00:41:24 parce que vous avez fait des choix politiques,
00:41:25 des choix sociétaux, que vous voulez faire passer
00:41:29 dans les affaires judiciaires,
00:41:30 c'est, à mes yeux, d'une gravité exceptionnelle.
00:41:33 Ça montre à quel point la situation de la démocratie en France
00:41:38 est gravement atteinte et gravement malade.
00:41:41 Quand M. Macron a nommé M. Di Pomoretti,
00:41:44 je crois que c'est le syndicat sous ton contrôle des magistrats,
00:41:49 enfin le SM, qui avait déjà dit "c'est une déclaration de guerre".
00:41:53 Ça, c'est la réponse très claire.
00:41:55 Nous allons faire la justice que nous estimons juste.
00:41:58 On n'a rien à voir avec la politique judiciaire
00:42:02 que M. Di Pomoretti, voire au-dessus, veut mettre en œuvre.
00:42:06 Donc, c'est la justice, comment dire, à la tête du client.
00:42:09 Vous tombez bien, ça peut passer.
00:42:11 Vous tombez mal, ça passe mal.
00:42:13 Ne vous étonnez pas, nous ne nous étonnons plus
00:42:16 que des dizaines et des dizaines de manifestants
00:42:19 qui ont le droit de manifester, le problème n'est pas là,
00:42:21 mais qui ont commis parfois des actes,
00:42:23 comme à Saint-Celine ou ailleurs, d'une certaine gravité.
00:42:26 C'est une sorte de carte blanche de blanc-seing.
00:42:28 La détestation entre les magistrats et M. Di Pomoretti
00:42:30 est tellement profonde que ça lui vaut une mise en examen aujourd'hui.
00:42:32 Alors, on est dans une confusion judiciaire
00:42:35 qui est d'une extrême gravité
00:42:36 pour le fonctionnement de la démocratie dans ce pays.
00:42:38 Il faudrait que M. Macron s'en soucie.
00:42:40 Alors, qui a dit "la baïa n'est pas un problème" ?
00:42:43 Jean-Luc Mélenchon.
00:42:44 Bravo, trois points.
00:42:46 Le problème est ailleurs, évidemment, c'est Jean-Luc Mélenchon.
00:42:48 C'était ce week-end sur Une Chaîne Info.
00:42:50 La réponse, c'est pour ça qu'on a décidé de vous en parler encore et encore,
00:42:54 parce que la réponse de Julien Dray,
00:42:56 qui est chroniqueur sur notre antenne tous les week-ends,
00:43:00 vaut quand même son pesant d'or.
00:43:02 On a choisi un extrait un peu inextensif.
00:43:05 Venant de Julien Dray, c'est quand même très intéressant
00:43:08 de voir le recul qu'il a sur le personnage.
00:43:10 Écoutant cette déclaration, j'ai pensé
00:43:14 au professeur qui, demain matin, va être devant sa classe
00:43:17 et qui, depuis des semaines et des semaines, se bat courageusement,
00:43:21 souvent pas totalement soutenu par son administration,
00:43:24 contre le port de signes religieux à l'école.
00:43:27 Et je me dis que dans sa classe, demain matin,
00:43:30 il risque d'y avoir des élèves qui vont dire
00:43:32 "mais monsieur Mélenchon, c'est pas n'importe qui,
00:43:35 il a failli être président de la République et Premier ministre.
00:43:37 Il a dit que notre vêtement n'était pas religieux
00:43:39 et qu'il fallait nous laisser tranquilles.
00:43:42 Prendez compte pour le professeur, l'abandon que ça représente,
00:43:46 l'abandon, et j'emploie cette expression délibérément,
00:43:49 pour quelqu'un qui a été ministre de la République,
00:43:52 ministre de la formation professionnelle,
00:43:54 je pense à tous ces professeurs qui, demain matin,
00:43:57 vont se retrouver dans une situation où, finalement,
00:44:00 puisque ce n'est pas un vêtement religieux,
00:44:02 puisque c'est simplement un vêtement comme ci, comme ça,
00:44:05 voilà, alors ça sert plus à rien.
00:44:07 Et ce personnage-là, et vous voyez, je suis très dur ce soir avec lui,
00:44:11 se prétend avoir été un grand républicain,
00:44:15 un grand républicain, de dire cela, qui est un mensonge.
00:44:19 C'est un mensonge.
00:44:21 Effectivement, ils ont milité longtemps ensemble
00:44:22 avant que Jean-Luc Mélenchon ne claque la porte
00:44:25 pour fonder le parti de gauche.
00:44:26 Il a raison, ça va, comment dire,
00:44:30 encourager une forme de renoncement de la part du corps enseignant.
00:44:33 Alors oui, déjà, il y a le pas de vague, effectivement,
00:44:34 qui pourrit l'éducation nationale.
00:44:36 On sait que les atteintes à la laïcité sont complètement sous-évaluées
00:44:38 à cause de ce pas de vague.
00:44:39 Mais sur Jean-Luc Mélenchon, quand vous changez aussi radicalement d'avis,
00:44:42 parce que le placard à archive où Jean-Luc Mélenchon s'oppose au voile,
00:44:46 il est rempli.
00:44:46 Pourquoi il change radicalement d'avis ?
00:44:48 Il a perdu le vote ouvrier au profit de Marine Le Pen.
00:44:50 Quel vote, on va le retrouver ?
00:44:52 Ça va être la fin de mon développement.
00:44:55 Et ce week-end, dans le JDD, hier,
00:44:57 il y avait une enquête très intéressante sur l'ERN et la France insoumise.
00:45:02 27 % des électeurs de Jean-Luc Mélenchon ont déjà voté pour Marine Le Pen
00:45:06 ou pour l'un de ses candidats.
00:45:08 27 %. Autre chiffre, 69 %.
00:45:12 69 % des électeurs musulmans ont voté Jean-Luc Mélenchon
00:45:16 au premier tour de l'élection présidentielle.
00:45:18 Ça avait même inquiété, c'est une révélation d'Europe 1,
00:45:20 les renseignements intérieurs.
00:45:22 Ça ne veut pas dire, en plus, que les 69 % qui ont voté
00:45:25 pour Jean-Luc Mélenchon, d'électeurs musulmans,
00:45:27 sont d'accord avec ce qu'il dit sur la Baïa.
00:45:30 Je suis absolument certain qu'il y a de nombreux musulmans
00:45:33 qui regrettent ces polémiques autour de la Baïa à l'école.
00:45:36 Il a trouvé la rivier clientéliste.
00:45:38 Mais c'est purement électoraliste.
00:45:39 Ça a été théorisé, tout le monde le sait.
00:45:40 Il suffit d'échanger avec les entourages de la France insoumise
00:45:43 pour le comprendre.
00:45:44 Alors ça va trop loin.
00:45:45 On ne peut pas à ce point, par pure ambition électorale,
00:45:49 dire tout et n'importe quoi, y compris au mépris des profs.
00:45:52 Parce que c'est eux que ça met dans l'embarras.
00:45:54 Non, on atteint des abîmes de mauvaise foi.
00:45:56 Sauf qu'il y a un bout de phrase dans la citation que vous donnez,
00:46:00 qui est intéressante, c'est qu'il dit "à la fin, les moeurs se changent".
00:46:02 Donc finalement, par là, il dit le contraire de ce qu'il dit au début.
00:46:06 Au début, il dit "bon, la Baïa, non, c'est pour les jeunes filles
00:46:09 adolescentes, mal de leur peau".
00:46:10 Enfin, j'ai compris ça.
00:46:11 Mais c'est plutôt "ils reconnaissent qu'il y a quelque chose de leur société".
00:46:13 Voilà, donc c'est quoi les moeurs ?
00:46:15 Les moeurs, c'est l'expression d'une civilisation.
00:46:16 Et une civilisation, disait Malraux, c'est ce qui s'agrège autour d'une religion.
00:46:19 Donc c'est une offensive culturelle, plus large que culturelle,
00:46:24 parce que c'est une façon de contourner ceux qui ont pu s'opposer
00:46:29 aux voiles islamiques en essayant de faire toucher les fils,
00:46:32 en disant "mais attendez, c'est pas musulman, c'est juste une robe".
00:46:35 Alors, évidemment, pourtant, je ne vois pas beaucoup d'autres personnes
00:46:40 porter ces vêtements-là.
00:46:41 Jean-Claude, est-ce que vous irez jusqu'à dire aujourd'hui,
00:46:43 et si vous pouvez en moins de deux minutes, ce serait super,
00:46:46 que LFI se bat, d'une certaine manière, contre la laïcité et ouvertement ?
00:46:52 J'hésiterais à aller jusque là, mais quand on écoute, en effet,
00:46:55 M. Mélenchon, on doit bien reconnaître que, au nom d'une certaine vision
00:47:01 de la laïcité, qui est au fond très tolérante, très ouverte,
00:47:04 il justifie le port de la veille à.
00:47:07 Je pense qu'il ne se rend pas compte des conséquences à moyen et long terme.
00:47:12 Et place en outre, ce n'est pas peut-être le plus grave,
00:47:15 mais néanmoins, toute l'institution de l'éducation nationale,
00:47:18 et notamment M. Ndiaye, à côté, il les gêne.
00:47:23 Pourquoi ? Parce que M. Ndiaye, une fois encore, a dit,
00:47:27 ce sont aux directeurs d'établissement, aux proviseurs, aux responsables,
00:47:31 d'apprécier, de discuter avec les filles qui portent une veille à
00:47:35 et de voir si c'est de la politique ou si c'est au fond un vêtement comme les autres.
00:47:39 Donc nous avons face à M. Mélenchon qui dit que la laïcité peut parfaitement tolérer,
00:47:45 même s'il ne l'a pas dit comme ça,
00:47:48 le port de la veille à dans les écoles ne remet pas en cause son choix de laïcité.
00:47:53 En revanche, il ajoute à une confusion qui, dans les écoles,
00:47:57 comme l'a dit très justement Julien Dray, ne va pas aider les enseignants.
00:48:00 Puisqu'on parle de PAP Ndiaye, juste un mot avant de vous laisser partir Gauthier,
00:48:04 et merci d'être resté une heure en notre compagnie, on en est où du remaniement ?
00:48:08 Ça t'attonne. Vous savez qu'il y a des candidats qui se montent tellement pour Matignon
00:48:14 que parfois ils font des gaffes. Richard Ferrand a voulu bien faire en donnant un signe à Emmanuel Macron
00:48:18 en disant "je supporte que le président fasse trois mandats et qu'on change la Constitution"
00:48:22 qui limite à deux mandats successifs.
00:48:23 Il a fait un tweet ensuite pour dire que les journalistes étaient consternants et avaient mal compris.
00:48:27 Il suffisait de lire l'interview parce qu'il s'est pris à mon avis un petit coup de fil d'Emmanuel Macron
00:48:30 au passage. Donc en tout cas, je ne sais pas s'il y aura un remaniement in fine,
00:48:33 il y a de nombreux candidats et évidemment PAP Ndiaye est sur la sellette.
00:48:37 Mais vu ce qu'il a fait sur le dossier du harcèlement, les atteintes à la licité,
00:48:40 qu'il arrive à comptabiliser de temps bien de mal, même si elles sont sous-évaluées.
00:48:44 Il arrive à...
00:48:45 Non parce qu'on parlait du sel.
00:48:46 Il est grand des comptes qu'il a nommé depuis un an à peine.
00:48:48 On parlait du sel de certains ministres.
00:48:53 Franchement.
00:48:53 C'était Christophe Béchut à se montrer absolument resté au courant.
00:48:56 Mieux vaut être aux côtés des populations victimes, décréter la catastrophe naturelle
00:49:01 plutôt que quand il y a des incendies en Gironde, se planquer ou être en vacances.
00:49:06 Merci beaucoup Gauthier d'être passé parmi nous.
00:49:08 Dans un instant, petite pause et puis on reviendra à ce qui s'est passé du côté de Villers-Cotterêts,
00:49:13 où certains jeunes font régner la terreur sur fond de trafic de drogue dans des quartiers
00:49:18 où vivent des familles durablement d'ailleurs installées avec de nombreux enfants.
00:49:22 Certains ont voulu leur faire entendre raison et ils l'ont amèrement regretté.
00:49:27 A tout de suite.
00:49:28 La dernière partie de notre émission, début juste après,
00:49:34 rappel des titres avec Somaya Labidi à nouveau.
00:49:37 Rebonjour Somaya.
00:49:38 19 départements du sud-ouest au nord-est classés en vigilance orange pour orages.
00:49:47 Des rafales de vent de plus de 100 km/h sont attendues localement selon Météo France.
00:49:52 Des orages remontent actuellement sur le pays du sud-ouest vers le nord-est.
00:49:56 Les orages les plus violents sont attendus cet après-midi sur un axe
00:50:00 allant du Poitou-Charentes à la Champagne.
00:50:03 Suicide de Lucas, les 4 adolescents reconnus coupables de harcèlement font appel.
00:50:07 Leurs avocats reprochent au jugement de ne pas individualiser les agissements reprochés à chaque collégien.
00:50:14 Lucas, 13 ans, s'est dit suicidé le 7 janvier dernier après avoir écrit un mot
00:50:18 exprimant sa volonté de mettre fin à ses jours.
00:50:21 Les proches de l'adolescent avaient dénoncé des faits de harcèlement,
00:50:24 révélant les moqueries et insultes à caractère homophobe
00:50:27 dont il s'était dit victime de la part d'autres élèves de son établissement.
00:50:32 Et puis violente bataille en Cisjordanie.
00:50:35 4 Palestiniens tués et une soixantaine de blessés lors d'un raid militaire israélien à Jenin.
00:50:40 D'intenses affrontements ont eu lieu dans cette ville du nord de la Cisjordanie
00:50:44 occupée où des missiles ont été tirés par un hélicoptère israélien.
00:50:49 7 membres des forces de sécurité israéliennes ont été blessés
00:50:52 et hospitalisés dans cette opération, selon l'armée.
00:50:57 Merci beaucoup.
00:50:59 Tandis que sur ce plateau, nous a rejoint Célia Barot.
00:51:01 Bonjour Célia.
00:51:02 Je rappelle que vous êtes journaliste, reporter à la rédaction.
00:51:04 Alors on vous a fait venir parce que vous avez suivi cette affaire
00:51:06 du procès d'un homme de 19 ans, jugé à soixant,
00:51:10 pour avoir agressé une famille, précisément le père et la mère.
00:51:14 Ils ont 6 enfants, ce couple.
00:51:16 C'était à Villers-Cotterêts.
00:51:18 Mais ce qui est terrible dans cette histoire,
00:51:20 et vous allez nous la raconter plus avant tout à l'heure,
00:51:21 c'est que la famille a été contrainte de déménager.
00:51:23 Je vous propose de regarder ce reportage que vous avez réalisé.
00:51:26 Puis après, on parle des antécédents, notamment du prévenu aujourd'hui.
00:51:31 Dans ces immeubles d'apparence tranquille, le trafic de drogue prospère.
00:51:35 Le 9 novembre dernier, excédé par les nuisances quotidiennes des dealers
00:51:39 qui occupent les parties communes, cette mère de famille est intervenue.
00:51:43 Elle a demandé à plusieurs individus de quitter la cage d'escalier
00:51:46 avant d'être avec son mari, roué de coups.
00:51:48 Ils m'ont projeté par terre, donc j'ai eu le bras cassé.
00:51:52 Après, ils ont traîné mon mari dans les escaliers, couché par terre.
00:51:59 On continuait à le taper.
00:52:01 Moi, au passage, ils m'ont écrasé les jambes parce qu'ils sont passés sur moi.
00:52:06 Après, mon fils a ouvert la porte en haut, mon chien a voyé,
00:52:10 et du coup, ils se sont sauvés.
00:52:11 Choquée par cette violente agression,
00:52:13 et après avoir reçu plusieurs messages d'intimidation,
00:52:16 la famille a déménagé à une vingtaine de kilomètres.
00:52:18 La mère des six enfants souffre toujours de son bras et son autonomie est réduite.
00:52:23 Et malgré les nombreux courriers envoyés à l'État,
00:52:25 les victimes dénoncent des autorités laxistes avec le jeu d'hommes récidivistes.
00:52:29 C'est une personne qui est sous contrôle judiciaire,
00:52:32 qui se retrouve à un endroit où il n'a pas lieu d'être,
00:52:36 à une heure où il n'a pas lieu d'être.
00:52:38 On est obligé de s'engueuler avec les gendarmes
00:52:41 pour qu'ils fassent leur travail.
00:52:43 Et quand ils venaient, c'était juste un contrôle d'identité,
00:52:46 et puis on laisse tout le monde repartir.
00:52:48 Avant l'agression de cette famille,
00:52:49 le jeune homme de 19 ans était déjà connu par la justice
00:52:53 pour deux autres agressions, un refus d'obtempérer et une conduite sans permis.
00:52:57 D'abord, on va souligner le courage de cette femme,
00:52:59 mais malheureusement, c'est toujours la loi du plus fort qui l'emporte.
00:53:02 Alors Célia, où en est-on de ce procès ?
00:53:04 Que s'est-il passé au procès ?
00:53:06 Donc aujourd'hui, ce jeune homme de 19 ans était jugé pour l'agression de cette famille,
00:53:10 mais pas que.
00:53:12 Il y avait également dans les chefs d'accusation
00:53:14 l'agression d'une autre famille et d'un homme,
00:53:19 ça s'est déroulé en août dernier,
00:53:22 mais aussi pour un refus d'obtempérer et une conduite sans permis.
00:53:25 Donc plusieurs chefs d'accusation, aujourd'hui,
00:53:27 traités pour cet homme de 19 ans.
00:53:29 Le procureur de la République a requis à son encontre
00:53:32 un an de prison, dont huit mois avec sursis.
00:53:35 Les quatre mois fermes, probablement, seront aménageables.
00:53:38 C'est une peine assez...
00:53:41 Enfin, des réquisitions que regrette la famille,
00:53:44 selon notre envoyé spécial, qui nous a relaté les faits,
00:53:47 parce que pour eux, ils ne sont pas entendus et ça ne vaut pas le coup de...
00:53:50 C'est pas assez sévère, en tout cas.
00:53:52 Voilà, pas assez sévère, ça ne vaut pas le coup de porter plainte, selon eux.
00:53:55 En tout cas, moi, j'ai pu me rendre sur place dans cet immeuble
00:53:58 où le trafic de drogue est affiché au grand jour,
00:54:01 les tarifs de déstupéfiants est tagué sur les immeubles.
00:54:05 Il y a vraiment un climat d'insécurité dans cet immeuble,
00:54:08 et un immeuble dans lequel cette famille a dû déménager
00:54:11 à une vingtaine de kilomètres.
00:54:13 C'est un quotidien qui a été complètement bouleversé pour cette famille.
00:54:16 D'autant qu'on le rappelle, donc, ça n'est pas un inconnu,
00:54:19 loin de là des services de police et justice.
00:54:21 Il y a un certain nombre d'antécédents, déjà.
00:54:22 Il y a eu des condamnations, justement, en juin 2022.
00:54:27 Il a été condamné pour un refus d'obtempérer
00:54:29 et des insultes et des menaces envers des gendarmes,
00:54:32 des faits pour lesquels il a écopé d'un stage de sensibilisation et une amende.
00:54:38 Également, en janvier 2023, il a à nouveau menacé de mort des gendarmes
00:54:43 et un nouveau refus d'obtempérer,
00:54:46 pour lesquels il a obtenu neuf mois de sursis probatoires,
00:54:48 un stage de citoyenneté et 105 heures de travail d'intérêt général.
00:54:52 Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce jeune homme,
00:54:53 il ne craint pas trop la justice.
00:54:54 Bonjour Jocelyne Dossini.
00:54:56 Merci d'être avec nous via Skype.
00:54:58 Vous êtes députée Rassemblement national de l'Aisne.
00:55:01 Alors, cette famille qu'on évoque, qui a dû, elle,
00:55:05 se déplacer pour pouvoir vivre, ou en tout cas,
00:55:07 aspirer à vivre paisiblement,
00:55:09 vous l'avez rencontrée, que vous a-t-elle dit ?
00:55:12 Quel est son témoignage ?
00:55:14 Oui, effectivement, je les ai rencontrées,
00:55:15 puisque moi, ma permanence est juste à côté de ce trafic de drogue,
00:55:18 où je me suis installé là volontairement,
00:55:20 de manière à ce que les gens, les citoyens,
00:55:22 ne se sentent pas seuls et isolés.
00:55:24 Je leur ai montré qu'également, on est là.
00:55:25 Donc, ces gens, je les ai rencontrés.
00:55:28 Ils ont vécu pendant plusieurs semaines avec la peur au ventre,
00:55:32 parce qu'ils ne pouvaient plus sortir de chez eux.
00:55:34 Ils ont été obligés de déscolariser leurs enfants,
00:55:36 parce qu'ils ne pouvaient plus sortir de chez eux.
00:55:38 Ils ont été menacés par l'enseignant des enfants
00:55:42 de les dénoncer auprès de l'Académie.
00:55:44 Donc, c'est eux qui ont été déjà, en premier lieu, victimes.
00:55:46 Ils sont venus me voir parce qu'ils recherchaient un autre logement.
00:55:50 On a essayé de les aider au mieux qu'on pouvait.
00:55:52 La sous-préfecture de Soissons a également essayé d'appuyer
00:55:56 certains dossiers par rapport aux éléments qu'on a eu,
00:55:59 puisque moi, je suis remonté jusqu'au préfet
00:56:01 pour essayer de les aider, de les accompagner.
00:56:03 Ce qui est terrible dans cette histoire,
00:56:05 c'est que ce sont les victimes qui doivent déménager.
00:56:07 Et les petites frappes, les délinquants qui continuent
00:56:10 à exercer leur trafic de drogue, qui continuent à exercer leur méfait,
00:56:14 puisque peu de temps après, on a eu une autre attaque au Tournevis,
00:56:17 où un jeune homme a été blessé grièvement.
00:56:20 Il y a quelques semaines, la police me disait,
00:56:22 la police municipale m'en fait part,
00:56:25 de plusieurs coups de feu dans un autre quartier,
00:56:27 mais toujours avec les mêmes individus.
00:56:29 Donc il y a une montée de la délinquance liée au trafic de drogue
00:56:33 sur la périphérie de la région parisienne qui prospère,
00:56:37 et pour lesquelles aujourd'hui, on n'arrive pas à avoir
00:56:39 une réponse judiciaire satisfaisante.
00:56:40 Vous disiez tout à l'heure, un an et huit mois,
00:56:43 c'est rien du tout, ça veut dire qu'il va être libéré,
00:56:44 qu'il va ressortir libre dans la rue demain.
00:56:47 Ce qu'on comprend, donc, c'est qu'elle est loin d'être seule
00:56:50 dans ce cas, cette famille, il y a d'autres témoignages qui émanent.
00:56:53 Est-ce qu'on peut parler d'une forme d'abandon de la part…
00:56:55 On est en zone gendarmerie ou en zone police,
00:56:58 de la part des pouvoirs publics, en tout cas ?
00:57:00 On est en zone gendarmerie, je parlais de la police municipale,
00:57:02 parce que le maire a beaucoup travaillé aussi avec la police municipale
00:57:06 sur ces dossiers de trafic de drogue sur la ville.
00:57:08 Moi, j'étais son adjoint jusqu'au mois de juin dernier,
00:57:12 puisque j'ai été élu député à cette occasion.
00:57:14 Et on a toujours essayé, et moi depuis un an,
00:57:17 j'essaye de mettre les pressions auprès d'alertés,
00:57:20 des préfets, d'alertés, des ministres.
00:57:23 J'ai écrit aux ministres de l'Intérieur,
00:57:25 en questions écrites au gouvernement au mois de décembre,
00:57:27 pour l'alerter sur cette situation-là.
00:57:29 Je n'ai toujours pas de réponse.
00:57:30 Il y a même un simple courrier du ministère depuis le mois de décembre.
00:57:35 On n'a pas de retour.
00:57:36 Le préfet, à chaque fois que je le rencontre,
00:57:38 à chaque fois qu'on échange ensemble, je l'alerte sur ce trafic.
00:57:42 Alors, je salue aujourd'hui le travail de la gendarmerie de Villers-Cotterêts
00:57:45 et de Soissons, qui oeuvrent au maximum de leurs moyens,
00:57:48 mais simplement, s'ils n'ont pas les ordres suffisants
00:57:51 et s'ils n'ont pas, de la part du procureur de la République et du préfet,
00:57:56 il n'y a pas une intention de mettre à mal ce trafic,
00:57:59 il continue à prospérer.
00:58:00 Il y a une très belle opération qui a été menée il y a moins de dix jours,
00:58:03 et pour autant, aujourd'hui, on est toujours au même point.
00:58:05 Et les réponses judiciaires sont insuffisantes.
00:58:07 Donc oui, il y a un abandon et il y a une impunité,
00:58:11 une abandon de l'État et une impunité pour ces trafiquants
00:58:13 qui, aujourd'hui, prospèrent librement.
00:58:15 Merci beaucoup, Jocelyne Dessigny, d'avoir répondu à nos questions.
00:58:18 Vous pouvez rester avec nous pour assister à la fin du débat.
00:58:21 On va essayer d'y inclure Jean-Claude Dacier et Gabrielle Cruzel,
00:58:24 dont je ne doute pas qu'elle aura une réaction assez vive à cette impunité.
00:58:29 Voilà, encore une fois, le mot doit être prononcé quand même.
00:58:31 Je trouve que cette affaire, elle est symbolique à bien des égards.
00:58:34 Déjà, je note qu'avec ces affaires terribles,
00:58:37 on fait le tour de villes qui fleurent bon, l'histoire de France,
00:58:40 Soissons, Villers-Cotterêts, des ordonnances de Villers-Cotterêts
00:58:43 qui ont mis la langue française dans les documents administratifs,
00:58:46 pour faire des actes fondateurs.
00:58:47 Voilà, c'est vraiment la France profonde.
00:58:50 Et on ne savait pas que ces coins de France étaient devenus rongés par l'insécurité.
00:58:57 Ce qui est terrible, c'est qu'en fait, il y a un anti-ordre qui s'est installé.
00:59:02 Si cette famille doit partir, c'est un peu comme dans les cas de harcèlement,
00:59:05 c'est que le quartier est tenu par d'autres.
00:59:10 Il y a un ordre, mais il n'appartient plus à l'État français, visiblement.
00:59:18 Et on a le sentiment que ce n'est pas la justice qui va y aider,
00:59:20 parce que de fait, les stages de citoyenneté et autres travaux d'intérêt général,
00:59:25 ça doit lui passer complètement au-dessus du...
00:59:29 - Célia, on parle de combien d'individus ?
00:59:30 Parce que là, il y a celui qui est jugé,
00:59:32 mais enfin, il y a tellement de familles qui sont touchées,
00:59:33 on imagine qu'il y a quand même un petit noyau dur qui tienne effectivement le quartier,
00:59:39 comme dans le Far West.
00:59:41 - On le surnomme le "caïd" de Villers-Cotterêts, mais il agit pas seul,
00:59:44 il agit avec cinq autres personnes qui se sont attaquées à un homme cet été,
00:59:51 dans sa voiture, donc c'est vraiment des phénomènes de bandes.
00:59:53 Là, dans cet immeuble-là, cette bande avait squatté la cage d'escalier.
00:59:58 Ils utilisaient l'électricité pour recharger leur téléphone portable.
01:00:01 Un soir, le mari qui a été agressé les a vus se couper les cheveux et la barbe.
01:00:05 C'est vraiment devenu leur QG pour le trafic de drogue.
01:00:09 Et quiconque s'oppose à leur business reçoit des intimidations sur les réseaux sociaux
01:00:14 et se fait agresser.
01:00:15 - Il vaut mieux raser les murs.
01:00:16 En effet, c'est un peu le message qu'ils veulent envoyer à ceux qui vivent là.
01:00:20 - C'est comme une mère de famille nombreuse qui a été agressée.
01:00:22 - Ils ont quitté Paris justement pour la violence.
01:00:24 Ils m'ont expliqué "on a quitté les grandes villes,
01:00:26 on s'est dit la campagne, ça va être plus tranquille".
01:00:29 Et finalement, non, ils sont rattrapés par la violence.
01:00:33 Ils ont déménagé près d'un commissariat pour se sentir un peu plus en sécurité,
01:00:36 mais c'est toujours compliqué pour eux.
01:00:38 - Jean-Claude, allez, un dernier mot là-dessus.
01:00:40 - Pour un dernier mot, le caïd en question a été condamné à quoi ?
01:00:44 - A reprendre ses réquisitions.
01:00:46 - Les réquisitions, mais bon, on parle de jugement, n'anticipons pas.
01:00:50 Néanmoins, il est probable que nous reverrons ce caïd et ses amis
01:00:54 dans les cages d'escalier, celle-ci ou une autre,
01:00:57 dans les heures ou dans les jours qui viennent.
01:01:00 C'est une histoire qui est terrible, comme tu disais, c'est un symbole.
01:01:03 C'est plus qu'un symbole.
01:01:04 Des histoires, à mon avis, comme celle-ci, il y en a dans trop de villes et villages en France.
01:01:11 C'est même l'explosion du trafic de drogue.
01:01:14 Alors certains pensent que c'est le produit, c'est le résultat d'un mouvement social
01:01:19 qui fait qu'au fond, ces garçons ne sont pas responsables.
01:01:22 Ils sont obligés de trafiquer de la drogue pour gagner trois ronds.
01:01:25 En fait, ils en gagnent beaucoup plus que ça.
01:01:27 Ils ne connaîtront pas la sanction.
01:01:30 Et tant qu'on n'aura pas décidé de faire et de pratiquer des sanctions exemplaires
01:01:34 avec les trafics en drogue, on n'y arrivera pas.
01:01:36 Il n'y a pas de raison que ça change.
01:01:37 Merci beaucoup.
01:01:38 C'est encore un peu long peut-être.
01:01:40 Ce n'est pas grave.
01:01:41 Quand je vous dis trois fois merci, vous comprenez.
01:01:43 Jocelyne Dessigny, merci à vous également de nous avoir rejoints en direct sur L'Instantanée
01:01:49 et beaucoup de courage aux administrés de Villers-Cotterêts, bien évidemment.
01:01:54 Vous restez avec nous, Célia, on évoquera le cas de Néco,
01:01:58 ce chat qui est mort dans des circonstances quand même dramatiques, il faut bien le dire.
01:02:02 Garmon-Parnasse a pris de telles proportions qu'on en est carrément au procès.
01:02:06 En tout cas, il a beaucoup de soutien.
01:02:08 Sa maîtresse et sa famille d'adoption ont beaucoup de soutien
01:02:12 avec les associations de lutte pour la défense des animaux.
01:02:15 A tout de suite.
01:02:16 Merci d'être resté en notre compagnie et merci à vous, Célia Barotte.
01:02:23 On ne regrette pas de vous avoir demandé de rester parce qu'entre-temps,
01:02:25 on parle de cette histoire de Villers-Cotterêts et surtout de ce jeune homme jugé à Soissons,
01:02:29 la condamnation est tombée dans l'intervalle.
01:02:31 Je vous rappelle, le procureur de la République avait requis à son encontre un an de prison,
01:02:35 dont 8 mois avec sursis, donc 4 mois fermes aménageables.
01:02:39 La condamnation est tombée, il s'agit désormais de 14 mois d'emprisonnement,
01:02:44 dont 8 avec sursis.
01:02:45 Les 6 mois d'emprisonnement seront fermes,
01:02:49 ils seront aménagés avec un bracelet électronique.
01:02:52 L'homme de 19 ans a également l'obligation de travailler et d'indemniser les victimes,
01:02:57 mais également de faire 175 heures de travail d'intérêt général.
01:03:00 Ce qui veut dire qu'on est donc allé au-delà des réquisitions.
01:03:03 On verra si ça lui sert.
01:03:05 C'est un poil plus sévère, je le pense.
01:03:07 Néanmoins, il ne va pas en prison, il n'est pas sanctionné pour lui apprendre à se comporter comme un bon citoyen.
01:03:16 Espérons quand même qu'il va réfléchir et arrêter son business et son trafic.
01:03:20 Franchement, ça m'étonnerait.
01:03:22 Je ne sais pas, il avait un certain nombre de condamnations en active.
01:03:24 Le bracelet, c'est quand même quelque chose qui est handicapant.
01:03:27 Ça vous rappelle en permanence que...
01:03:29 Je vous rappelle que l'un des assassins du père Hamel avait un bracelet électronique,
01:03:33 donc ça n'empêche pas tout, si je puis permettre.
01:03:35 Il était déjà sous contrôle judiciaire.
01:03:37 Tu as raison.
01:03:38 Merci beaucoup en tout cas d'être resté et merci à vous pour toutes ces précisions.
01:03:41 On en vient à un autre procès, celui de la SNCF dans l'affaire NECO,
01:03:45 qui a débuté cet après-midi.
01:03:46 C'était en janvier dernier, en gare de Paris-Montparnasse,
01:03:49 ce petit chat devait prendre le train avec sa maîtresse.
01:03:51 Il s'était réfugié sous un train, mais entre-temps,
01:03:54 au lieu d'aller chercher ou tenter de secourir ce chat sur la voie,
01:03:59 la SNCF a refusé de retarder son départ pour le récupérer.
01:04:02 Et le petit chat est mort, écrasé par un TGV.
01:04:05 Le rappel des faits, Émilie Gougache.
01:04:07 Après avoir échappé à ses maîtresses, NECO est mort en gare Montparnasse.
01:04:11 Ce 2 janvier 2023, alors que le chat se trouvait sur les rails,
01:04:15 les agents de la SNCF ont autorisé le train à quitter le quai.
01:04:18 L'alerte avait pourtant été lancée par ses propriétaires.
01:04:21 La SNCF a des process qui leur permettent de faire venir
01:04:26 des équipes spécialisées pour dégager les voies.
01:04:29 Et quand bien même ces équipes ne seraient pas disponibles,
01:04:32 ils appellent les pompiers qui sont tout à fait habités à le faire.
01:04:35 Pour la SNCF, malgré les recherches menées par ces équipes,
01:04:38 le chat n'était plus visible sur les rails lors du démarrage du train.
01:04:41 Un avis contesté par les partis civils.
01:04:44 L'infraction retenue par le ministère public,
01:04:46 c'est le fait, involontairement, d'avoir causé la mort.
01:04:49 Et c'est ce que nous contestons, puisque pour nous,
01:04:52 c'est-à-dire pour la Fondation Tant qu'on en a mis,
01:04:55 et la propriétaire du chat de NECO, c'est un acte volontaire.
01:05:00 La propriétaire du chat a fait savoir qu'elle ne souhaitait pas d'indemnisation,
01:05:04 mais plus de reconnaissance et des excuses publiques
01:05:07 de la part de la société ferroviaire.
01:05:09 Bonjour Amaury Buco, vous êtes précisément au tribunal judiciaire
01:05:12 cet après-midi. Où en est-on de cette affaire ?
01:05:15 Dans quel sens cela va-t-il évoluer ?
01:05:18 Écoutez Nelly, ce qui est sûr, c'est que déjà,
01:05:21 c'est bien le tribunal de police qui a jugé cette affaire.
01:05:24 La question, c'était, disons, la première partie de cette audience,
01:05:27 c'était de savoir si le tribunal de police était oui ou non compétent
01:05:30 pour juger cette affaire. En fait, la question, c'est de savoir
01:05:33 si la SNCF devait être poursuivie pour la mort involontaire de ce chat
01:05:37 ou pour la mort volontaire. Alors forcément, les partis civils
01:05:40 et les propriétaires du chat, les partis civils,
01:05:43 ce sont ces nombreuses associations de défense des animaux
01:05:46 qui se sont constituées par civils et qui sont là aujourd'hui au procès.
01:05:49 Elles, elles voulaient que cette affaire aille en correctionnel,
01:05:52 c'est-à-dire que la SNCF soit poursuivie pour un délit
01:05:55 puisque pour elles, la SNCF a volontairement tué ce chat,
01:05:58 mais ce n'est finalement pas l'avis du juge du tribunal de police
01:06:02 qui a estimé que c'était bien une action involontaire
01:06:05 qui avait été réalisée par la SNCF, qu'il ne voulait pas tuer ce chat,
01:06:08 mais simplement faire partir le train, et donc que c'était bien
01:06:11 le tribunal de police qui pouvait juger cette affaire
01:06:14 pour cette mort involontaire, et donc la SNCF ne risque,
01:06:17 puisque c'est le tribunal de police, j'allais dire seulement 450 euros d'amende
01:06:20 puisque ce n'est qu'une contravention. Alors là,
01:06:23 écoutez, la deuxième partie du procès, ça a été l'audition
01:06:26 à la fois du chef d'escale, mais aussi du contrôleur du train.
01:06:30 On les a entendus, ils ont expliqué qu'ils avaient écouté
01:06:33 finalement les demandes du propriétaire des chats
01:06:36 qui était en détresse. Alors les propriétaires du chat n'étaient pas là aujourd'hui
01:06:39 à cause de problèmes de santé, mais ils ont expliqué
01:06:42 qu'ils avaient voulu leur venir en aide, mais que le chat n'était pas visible
01:06:45 si vous voulez, jusqu'au départ du train, et donc qu'ils n'avaient pas pu
01:06:48 l'extraire d'où sous les voies, ni descendre sur les voies,
01:06:51 et donc que le train était effectivement parti,
01:06:54 et finalement que le chat, après coup, avait été retrouvé
01:06:57 coupé en deux sur les rails. - Merci beaucoup, en tout cas,
01:07:00 pour ces précisions. J'imagine que ça a beaucoup fait réagir.
01:07:03 On entendait aussi Clément Bonne ce matin qui disait
01:07:06 "oui, c'est quelque chose de choquant, tout le monde est quand même
01:07:09 assez ému par cette histoire", mais effectivement,
01:07:12 le chat n'était pas visible et ils ont retenu
01:07:15 la qualification involontaire. Merci beaucoup
01:07:18 à tous les deux de m'avoir accompagnée cet après-midi. Dans un instant,
01:07:21 on revient pour passer le flambeau à Laurence Ferrari. A tout de suite.
01:07:24 ...