Abdel Eddaoui, directeur de Jeunesse Habitat Solidaire
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00:00 - Ça veut dire qu'on propose plus qu'un logement, donc on a la partie en dur, le logement qui existe et à l'intérieur on a des professionnels qui viennent accompagner les situations que peuvent vivre les publics que nous accueillons et que nous hébergeons, logeons.
00:14 En somme, s'ils sont confrontés à des sujets liés à l'insertion par l'emploi, on est là pour les aider.
00:19 - Donc vous avez 600 places en Gironde, pour combien de demandes l'année dernière ?
00:25 - Alors les demandes, c'est le chiffre qui pâche presque, d'une certaine manière, on a entre 4000 et 5000 demandes chaque année.
00:33 On a 600 logements qui fait de nous le premier acteur du logement accompagné en Gironde et je crois même en Nouvelle-Aquitaine.
00:40 Et avec un flux pour l'année 2022 de 1200 jeunes qui sont passés par nos logements.
00:51 - Alors c'est des logements à l'année, c'est aussi des logements pour l'été ?
00:58 - Alors c'est aussi des logements pour l'été, on a développé une offre qui s'appelle Absolute.
01:03 En somme, quand on pense emploi, on pense employeur.
01:07 Or, pour pouvoir être en emploi, il faut également un lieu où on puisse être hébergé.
01:14 Et là c'est un peu le système D qui se met en oeuvre quand on connaît l'attractivité de Bordeaux notamment.
01:19 Donc du coup, on a travaillé sur un dispositif qui s'appelle Absolute, qui permet d'accueillir des jeunes gens, toujours de moins de 30 ans,
01:26 et qui sont attirés par Bordeaux et qui souhaitent travailler sur Bordeaux ou pas très loin de Bordeaux.
01:33 Et là, on met en place des logements à disponibilité avec une tarification particulière assez souple.
01:39 - 7h17 en France Bleu Géant de la crise du logement, on en parle avec notre invitée ce matin, Abdelé Daoui, directeur de Genèse Habitat Solidaire.
01:45 Alors, combien ça coûte une place justement dans vos résidences ? Vous parliez de tarifs assez souples.
01:50 - Alors, au mois, c'est à peu près 560 euros.
01:55 Et on a décomposé ce prix-là à la nuitée, à la nuitée sur 5 jours et à la semaine.
02:00 Ce qui permet également à l'employeur de venir soutenir, s'il le souhaite, la personne qui vient intégrer son entreprise.
02:08 Un constat qu'on avait développé après Covid, notamment, beaucoup d'employeurs avaient loué des campings ou autre pour réattirer du monde,
02:18 et ne connaissaient pas nécessairement notre offre.
02:21 Donc nous, c'est un peu une offre clé en main d'une certaine manière, et qui se veut facilitatrice.
02:25 - Là, ils peuvent participer financièrement à l'accueil des saisonniers ?
02:29 - Totalement, et de façon souple, puisque la tarification est à la nuitée, à la semaine également, et puis au mois.
02:36 - Le plan présenté par le gouvernement avant-hier, il est jugé assez décevant par les professionnels du secteur.
02:43 Pas d'encadrement national des loyers, pas d'interdiction des BNB dans les centres-villes, notamment.
02:48 Vous en pensez quoi, vous ?
02:50 - Nous, on arrive un peu à la fin, puisqu'on est gestionnaire, on n'est pas constructeur.
02:53 Par contre, on travaille avec un certain nombre de constructeurs et de bailleurs sociaux.
02:56 Moi, la focale que je vais développer, c'est plutôt sur l'accès bailleurs sociaux, d'une certaine manière.
03:02 Quand on a du logement social, quand on a beaucoup de logement social, le secteur va bien.
03:07 Moi, je rappelle cela.
03:09 Il y a un besoin fort, le logement porté par les bailleurs sociaux permet de réguler naturellement le marché, aussi.
03:17 Donc, soutenir les bailleurs sociaux, c'est des effets pour l'ensemble des acteurs de la construction du bâtiment,
03:24 et c'est des effets, également, de structuration pour le marché privé, également.
03:29 Quand le logement social va mal, c'est tout le secteur qui va mal, qui va mal, également.
03:33 Sur les annonces, on parle de mesurettes ou autres, c'est vrai que le sujet est complexe.
03:38 C'est vrai qu'il demande du temps, et c'est vrai qu'il demande de l'engagement concret et réel, en termes de moyens, notamment.
03:45 C'est ce qui est reproché par les annonces qui sont faites.
03:48 - Avec pas assez d'annonces pour les logements sociaux.
03:50 Merci beaucoup, Abdel et Daouid, d'avoir été dans nos studios à France Bleu Gironde, ce matin.
03:55 - Merci à vous.
03:56 - Et vous écoutez cette interview en vidéo sur notre site.