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  • 01/06/2023

Catégorie

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Sport
Transcription
00:00 [Générique]
00:18 Bonsoir, bonsoir à toutes et à tous. Un talk spécial ce soir, oui, car Igor Tudor a quitté, va quitter l'Olympique de Marseille.
00:25 Est-ce que c'est l'Olympique de Marseille qui pousse Igor Tudor à partir ou est-ce que c'est Igor Tudor qui pousse l'OM à lui ouvrir la porte ?
00:32 On saura peut-être jamais ou peut-être que les langues vont commencer à se délier.
00:35 En tout cas, Igor Tudor ne sera pas l'entraîneur de l'Olympique de Marseille la saison prochaine.
00:39 Pour parler de tout ça et de l'avenir aussi, je suis avec Bastien Cordoliani. Salut, Bastien.
00:43 Salut, bonsoir à tous.
00:44 Je suis avec le journaliste de 20 minutes, Adrien Max. Salut, Adrien.
00:47 Salut.
00:48 Plaisir de te recevoir ici.
00:49 Merci, plaisir de partager.
00:50 On est aussi évidemment avec le patron, Sébastien Volpe. Il s'est fait tout beau pour le départ d'Igor Tudor.
00:54 Je suis toujours tout beau.
00:55 C'est vrai. Non, mais ça, c'est vrai.
00:57 Et on est évidemment avec Jérémy Dreyfus, notre invité du soir.
01:00 Jérémy, c'est un comédien que vous pouvez voir sur les planches bientôt. D'ailleurs, tu vas nous faire une petite promo.
01:04 Oui, vite fait, tout de suite, maintenant.
01:06 On le refera tout à l'heure, mais vas-y.
01:07 Déjà, merci de m'accueillir. C'est un plaisir.
01:09 Avec plaisir.
01:10 Et donc, je serai à la Comédie des Suds au mois de juin, les 22, 29 juin.
01:14 Très belle salle.
01:15 C'est la plus belle salle que tu connais, je crois.
01:17 Avec une superbe pièce de Caroline Steinberg qui s'appelle "Loue-moi ta femme".
01:22 Et je jouerai également au Festival d'Avignon du 7 au 31 juillet.
01:26 Une pièce merveilleuse qui s'appelle "Sex Friends", toujours de Caroline Steinberg, que j'ai le plaisir de jouer depuis 10 ans et qui cartonne.
01:31 Le off.
01:32 Oui, c'est notre quatrième Festival off.
01:34 Absolument.
01:35 Et on est ravi de le faire.
01:36 Allez-y, si vous avez l'occasion de faire le Festival d'Avignon, c'est un truc...
01:39 C'est génial.
01:40 Oui, c'est génial. Tu connais un peu ?
01:41 J'y vais chaque année.
01:42 J'y vais chaque année.
01:43 Et bien, tu vas venir nous voir.
01:44 Avec plaisir.
01:45 On va les coordonner.
01:46 Tu as deux places pour le bassier.
01:48 Je paie, moi. Je paie les comédiens. C'est un métier.
01:50 Bon, fini de rire, les amis. On reparlera évidemment de théâtre tout à l'heure, si vous le souhaitez.
01:55 D'ailleurs, c'est un petit peu du théâtre, ce qu'on a vu en conférence de presse.
01:58 Un peu, oui.
01:59 Adrien, tu y étais.
02:00 Tout à fait.
02:01 Bon, on a su avant la conférence de presse ce qui allait être dit, que Igor Tutudan n'allait pas continuer.
02:06 Qu'est-ce que tu as pensé de la forme ? Est-ce que tu as trouvé que tout était sincère, réel ? Qu'est-ce que tu en as pensé ?
02:11 Sur la forme, je trouve qu'on a vu un Igor Tudor semblable à ce qu'on a vu cette saison, c'est-à-dire qu'il a dit le minimum syndical.
02:20 Je pense qu'il était assez sincère dans ce qu'il a dit, sans vouloir trop en dire, sans vouloir rentrer dans les détails.
02:27 De toute façon, il a dit que c'était secondaire, ces détails.
02:30 On sait qu'il ne sera pas l'entraîneur de la saison prochaine, pour des raisons perso et pro, mais sans en savoir finalement beaucoup plus.
02:37 C'est ça, vous n'allez pas être l'entraîneur de la saison prochaine. Vous avez dit que c'était pro et perso, c'est Bruno Blanza d'ailleurs de France Bleu qui pose cette question.
02:44 Mais vous pouvez détailler ? Oui, oui, j'en ai déjà parlé. On n'en saura pas plus.
02:48 Seb, comment tu accueilles la nouvelle ?
02:50 Comment j'accueille la nouvelle ? C'est toujours pareil, moi j'ai toujours coutume de dire, je veux voir ce qui va se faire après.
02:59 Si c'est pour faire venir un coach qui fait bien jouer l'Olympique de Marseille, qui nous remet devant le devant de la scène, je te dirais, je suis satisfait de voir le nouveau coach.
03:10 Maintenant, si l'année prochaine on est huitième, je te dirais, c'est un peu qu'on compte tout ça.
03:15 Le coach était là, même si moi personnellement je n'étais pas totalement satisfait de son travail, après ne pas être satisfait de son travail et le voir partir comme ça, voilà.
03:29 Jérémy, ta position de supporter ?
03:31 Mitigé, parce que c'est très bizarre les circonstances, effectivement, dans le sens où, comme tu l'as expliqué, on ne sait pas forcément tout.
03:38 Il n'a pas trop développé. Et mitigé par rapport à la saison aussi, parce qu'il y a une troisième place, qui est-ce qu'elle est ?
03:46 C'est-à-dire que pour certains elle est bonne, pour d'autres elle n'est pas bonne.
03:49 Mais il ne restait qu'un an, et sur un an, du coup, tu te dis, bon, effectivement, comme tu l'as dit Seb, s'il s'en va et que la saison prochaine avec un autre coach, tu fais encore moins bien, ça ne vaut peut-être pas la peine.
04:01 Pour l'instant, je dirais que son départ est en même temps un peu prévisible, parce que les circonstances, tu vois qu'en ce moment c'est un peu bizarre.
04:09 Tu te demandes s'il n'a pas été carré par des joueurs, tu te demandes s'il n'a pas carré certains joueurs.
04:13 Donc le climat était un peu bizarre. C'est en ça que je suis un peu mitigé, parce qu'on ne sait pas vraiment trop, il y a quelque chose d'un peu bizarre qui se trame.
04:21 Tu dis "on" ?
04:23 Non, c'est vrai que la fin de saison n'est pas joyeuse. Elle nous laisse un petit goût amer. Si on avait terminé second en finissant avec quatre victoires d'affilée, et qu'il avait fait la même conférence de presse, on aurait tous été abattus.
04:36 On aurait tous dit "ce n'est pas logique, il a bien fini la saison, pourquoi il s'en va ?" Là, ce qui fait qu'on est un peu mitigé, c'est que ça se termine mal. En vrai, l'histoire ne se termine pas bien.
04:46 Entre le coach et son équipe, je pense que ça s'est toujours bien déroulé, que ça se finit plutôt bien. Il n'y a pas trop d'histoire d'argent, ce qui arrange un peu l'OM.
04:57 Tout le monde est content.
04:58 Tout le monde a l'air d'être content, parce que je pense que Tudor n'avait pas envie de faire un an de plus. Après, je l'ai dit l'année dernière, quand Sampaoli est parti, je vais le redire, le foot n'est plus du tout le même.
05:07 Les cycles de coach, c'est deux ans maximum, à part dans des clubs d'extraterrestres. Je ne suis pas choqué qu'on change d'entraîneur tous les ans.
05:18 Maintenant, ce qui va m'intéresser, et c'est pour aller un peu dans le potager de mon ami Sébastien, c'est la continuité. C'est quoi, maintenant ?
05:27 Parce qu'on nous a vendu, on passe du football de possession à du football de transition, ça on l'a dit quand même. Il y a des choses qu'on ne dit pas en conférence de presse, mais ça on l'a entendu, on est d'accord les gars.
05:36 - C'est tout à fait bien assuré. - Quel est la continuité ?
05:39 La continuité c'est quoi ? Une coach football moderne, une coach un peu à l'ancienne, on repasse à une défense à carte.
05:44 Tu brûles les étapes, regarde-moi ce qu'il y a en dessous de toi. Quel entraîneur pour la saison prochaine ? Ce sera le débat prochain.
05:49 C'est pour moi le plus important.
05:51 On ira très vite sur ce débat, mais restons quand même sur cette nouvelle du jour. Adrien, Tudor qui s'en va, on l'a senti venir petit à petit ces derniers jours.
06:01 Est-ce que pour toi c'est un mal pour un bien ? Comment tu perçois la chose ? Est-ce qu'il y a quelque chose qui s'était cassé ?
06:08 Quand tu vois les derniers matchs, je pense qu'il avait perdu une petite partie de son vestiaire. Il y avait forcément quelque chose qui s'était cassé avec certains joueurs.
06:17 Il l'a notamment évoqué pendant une conférence de presse, s'il n'y avait pas une motivation à 100%, ça ne pouvait pas tenir.
06:23 Je pense qu'il était un peu arrivé au bout de quelque chose. Il a dit quelque chose qui était très intéressant, que j'ai trouvé en conférence de presse.
06:32 Travailler un an à l'OM, ça équivaut à travailler deux ou trois ans dans d'autres clubs. Il y a une fatigue, une lassitude par rapport aux exigences du club, par rapport aux médias, par rapport à tout ça.
06:47 Je pense qu'il y a une certaine forme de lassitude de sa part. À partir de là, il vaut mieux qu'il s'en aille s'il ne se sent plus à 100%.
06:55 Mais il n'est pas fait pour la Juve alors ?
06:57 J'allais le dire. Il y a beaucoup de pression à la Juve. C'est l'Italie.
07:01 C'est le club le plus suivi en Italie. Il y a des titres sur la web tous les jours.
07:05 Après, il a précisé qu'il n'avait pas encore signé dans un autre club et qu'il partait pour les événements persos.
07:11 Sève, tu dors. Tu en garderas quel souvenir ?
07:14 Je l'ai déjà dit à plusieurs reprises.
07:17 Est-ce que pour toi, ça reste un coach qui a réussi à l'OM ?
07:20 Encore une fois, c'est ce que j'allais dire. Je suis obligé de répéter ça parce que c'est un, ce que je ressens vraiment.
07:27 Et deux, c'est ma lecture à moi. Je ne peux pas dire une semaine un truc, la semaine d'après autre chose.
07:33 Je veux dire, si avant le début du championnat, on vous dit "cette année, au Parc des Princes, on va faire 3-3 contre Paris".
07:41 Je pense que tout le monde ici, il signe. Donc si tu me dis "avant la saison, on va finir 3e", je te dis "bon, au vu des adversaires potentiels,
07:48 que ce soit Monaco, que ce soit Lyon, que ce soit Rennes, que ce soit Lens, etc. 3e au final, tu es sur le podium, tu peux faire la Champions".
07:55 Donc, faire 3-3 au Parc des Princes, je pense que tout le monde va dire "oui, je signe".
07:59 Maintenant, si je vous dis "on est 3-0 à la mi-temps pour nous, on fait 3-3", vous êtes comment à la fin du match ? Vous êtes satisfait ?
08:05 Non.
08:06 Vous êtes tous dégoûtés ?
08:07 Déjà.
08:08 Vous êtes tous dégoûtés ? Vous êtes tous dégoûtés ? Vous êtes tous dégoûtés ? Vous êtes tous dégoûtés ? Vous êtes tous dégoûtés ?
08:12 Non, vous allez être encore plus contents que... Donc en fait, la lecture de la saison de Thudor, c'est comment ça s'est tramé, comment ça s'est décidé.
08:22 Et puis en plus, la lecture de la saison, elle ne peut pas être terminée. Je suis désolé de te couper, parce que tant que tu n'as pas fait les tours préliminaires...
08:28 Mais c'est ça. Est-ce que tu vas te qualifier ou pas ? Donc, si on avait repris la saison avec Sampaoli, un peu à l'image d'un Geretz,
08:34 et que Thudor reprend l'équipe en main à la 4-5ème journée, tu as fait 2 nuls, 1 défaite, tu n'es pas bien, et on finit 3ème.
08:41 Je suis debout ce soir et j'applaudis, et je dis Thudor, je ne veux surtout pas qu'il s'en aille, c'est un génie.
08:46 Maintenant, le mec, il a réussi à éliminer Paris, on s'en fout, Mbappé, pas Mbappé, il a battu Paris, au final, au terme d'un très beau match.
08:55 C'est peut-être un des plus beaux matchs que j'ai vu de l'OM sur ces cinq dernières années, en termes d'aboutissement.
09:00 Il y avait un football total, on les a massacrés, je garde un souvenir.
09:04 Oui, et puis dans l'engagement, dans l'émotion, il y avait tout.
09:06 C'est le chef d'œuvre d'Igor Thudor.
09:08 C'est le chef d'œuvre d'Igor Thudor, et même encore une fois, sur les cinq dernières années, c'est un des plus beaux matchs de l'OM.
09:12 Sauf que, derrière, tu percotes Ranossi. Je vous ai vu lors du tirage en Coupe d'Europe, on a Tottenham, on a le sporting, c'est bon, on a une poule accessible, etc.
09:22 Au final, tu finis dernier tabou, alors on va me dire qu'on était chapeau 4.
09:25 Mais ça va, on n'était pas chapeau 4 avec l'Inter, le Bayern, le Barça, on était chapeau 4 avec des clubs qu'on pourrait retrouver en Europa League.
09:33 Donc, au vu de la saison, j'ai eu une première déception sur la Coupe d'Europe, mais je me suis dit que ce n'est pas grave.
09:39 Après, on gagne Paris, mais je me fais sortir sur Rannossi.
09:42 Là, j'ai un gros coup derrière la tête.
09:44 Et après, tu vas jouer à Lens pour la finale de la saison 1.
09:49 Alors, ok Alexis Sanchez, tu repens, ok, tout ce que tu veux.
09:52 Mais tu perds encore au bout du bout.
09:55 Parce que les Lensois, et je finis, je rends la parole, les Lensois, ils ont pénalty contre eux, carton rouge, contre Reims.
10:03 Et ils s'imposent de 1 à 10 contre 11.
10:05 Donc, les péripéties, ils les ont quand même connues.
10:08 Donc, nous, qu'est-ce qu'on a fait ?
10:10 Je te dis, à la fin de la saison, on n'a même pas gagné un match que je qualifierais d'amical,
10:17 parce qu'on a fêté les 30 ans de la Coupe d'Europe.
10:20 Alors, c'est bon, à un moment donné, j'ai ri pour moi.
10:23 Pour résumer la saison de Tudor, moi, ce serait beaucoup d'espoir et autant de déception.
10:27 Parce qu'à chaque fois, tu as des espoirs.
10:30 Tu as l'espoir, encore au dernier match, de peut-être te qualifier en Ligue des Champions.
10:33 Au final, tu finis dernier.
10:34 Tu as l'espoir de la Coupe de France, après avoir battu Paris, tu t'es fait éliminer contre Annecy.
10:39 À chaque fois qu'il y a eu l'espoir de finir deuxième, tu perds contre Lens, tu perds contre Lille dans le Nord.
10:44 À chaque fois qu'il y a eu l'espoir, tout de suite après, il y a eu la déception.
10:47 Je vais découper en trois phases la saison de Tudor.
10:50 La partie avant la Coupe du Monde, avec l'été et la Coupe d'Europe, où je pense qu'elle a été plutôt bien négociée de sa part.
10:55 Même si tu finis quatrième de la poule, on va oublier quand même dans quelles circonstances tu finis quatrième.
11:00 Tu ne finis pas à zéro.
11:01 Ça se joue vraiment à une tête de Colasinac.
11:04 Et les joueurs qui gèrent très mal à la fin de match, parce qu'on n'a pas le même discours si on est reversé en Europa League.
11:09 Bref, deuxième phase, l'hiver, post-Coupe du Monde, après ce stage à Malaga, où là, je pense qu'on a développé notre plus beau football.
11:15 C'est là qu'on sort le Paris Saint-Germain.
11:17 Dernière phase, c'est l'après Annecy pour moi.
11:20 Je m'explique. Après Annecy, il y a trois mois pile.
11:23 Tu joues un match par semaine.
11:25 Et ça apporte en plus de l'eau au moulin de ceux qui disent "on n'a qu'un match par semaine, c'est bon, on va pouvoir se concentrer pour la seconde place".
11:32 Et là, la troisième phase, c'est un échec cuisant, retentissant.
11:36 Et même dans cette phase-là, tu as pris des points que tu n'aurais pas dû prendre.
11:39 Ça veut dire que ça n'aurait pu être pire.
11:40 Parce que tu gagnes à Rennes, c'est quasi miraculeux.
11:43 Tu gagnes à Rennes, là c'est miraculeux.
11:45 Contre Lyon, c'est ton seul bon match du printemps-hiver.
11:49 Tu marques sur un but de saucisse, tu n'as pas à mettre une d'affaire.
11:53 D'accord, mais je lui donne.
11:54 Tu sais quoi, je lui donne.
11:55 Moi aussi, je lui fais cadeau.
11:56 Contre Lyon, tu prends les trois points.
11:57 Mais dans cette dernière phase des trois phases que j'ai découpées,
11:59 Montpellier à domicile, Strasbourg à domicile, Brest à domicile, Lorient dans un match désastreux où on s'est tous fait chier.
12:07 On s'est tous embêtés.
12:09 Et on va voir Ajaccio du match.
12:12 Dans cette phase-là, c'est quatre matchs contre quatre équipes qui jouent le même team où tu ne gagnes pas.
12:15 Donc deux à domicile.
12:16 Donc en fait, cette dernière phase, malheureusement, il y a des matchs.
12:21 Par exemple, Annecy et Tottenham, moi j'ai un combo joueur.
12:24 Ajaccio, mais là, cette dernière phase, si on prend la lecture globale, elle est pour lui.
12:30 Et donc il part sur un échec.
12:32 Mais pour synthétiser tout ça, tout ce que vous avez dit et rebondir sur une chose,
12:37 il y a aussi un truc qui est hyper important, et c'est à l'Olympique de Marseille.
12:40 En début de saison, au mois d'octobre, je crois que tu as quatre matchs où tu ne gagnes pas, dont trois défaites.
12:47 Tu as Ajaccio, tu as Paris, tu as la quatrième, je ne sais plus.
12:51 Et tu as un nul contre Strasbourg.
12:54 C'est dégueulasse aussi.
12:55 Mais surtout, le plus important, et c'est là que ta saison n'est pas bonne, c'est qu'au Vélodrome, tu lâches 23 points.
13:01 Mais tu lâches 23 points ?
13:03 23 points à la deuxième phase.
13:05 Dans la première phase, en vrai, tu fais Ajaccio accident, sinon tu gagnes tout.
13:08 Oui, mais à la maison, tu lâches 23 points.
13:10 C'est-à-dire que tu es à l'Olympique de Marseille, et c'est peut-être là aussi que tu te dis qu'il y a peut-être autre chose à creuser.
13:16 Il y a un aspect mental qui est important, et c'est aussi un peu le football actuel maintenant.
13:20 Mais c'était déjà le cas de Sampaoli un peu la saison dernière.
13:22 Donc du coup, quel est le dénominateur commun entre Sampaoli et Thudor ?
13:26 Certains joueurs et Pablo Longoria.
13:30 Le dénominateur commun pour moi aussi, c'est qu'ils sont tous les deux peut-être deux mules.
13:35 Les mecs, ils s'adaptent à rien.
13:38 C'est un peu l'entraîneur qui m'a axé d'idées.
13:40 Moi, ce qui rend fou chez Thudor, au-delà de regarder la saison comme je l'ai décrit tout à l'heure,
13:46 c'est que moi, avec Sampaoli, ce qui m'énervait vraiment, au-delà du jeu tchiki-taka, qui était parfois ennuyeux,
13:54 mais Payet, il était sur la feuille de match, mais tu réfléchissais pas, tu faisais le code chez nous,
13:59 on disait qu'on mettait Sanchez.
14:01 En centre même.
14:02 Tu savais qu'il allait jouer.
14:04 Et moi, je disais, des fois, quand il est fatigué ou à court de forme, il a le droit d'aller quand même sur le banc,
14:08 pour le faire souffler.
14:09 D'ailleurs, il s'est blessé en fin de saison.
14:10 D'ailleurs, il s'est blessé en fin de saison.
14:12 Le mec, il était inamovible.
14:13 Il est arrivé Thudor, il le met sur le banc.
14:15 Et j'ai dit, putain, un entraîneur qui enfin fait passer un peu la discipline avant les joueurs,
14:19 qui remet un peu d'ordre dans tout ça, c'est très bien.
14:21 Sauf qu'il est allé complètement à l'opposé.
14:24 Le mec, il a plus jamais redonné une minute de jeu.
14:27 Ou quand il lui a donné des minutes de jeu, même quand il était bon, c'était pour pas le refaire jouer derrière.
14:32 Moi, je comprends pas quand tu vas à Lens, tu perds 1 à 0, tu recommences la deuxième mi-temps avec la même équipe.
14:39 Très bien, tu crois en tes joueurs, ça va.
14:41 Mais quand tu prends le deuxième but et que tu vois que pendant toute cette période, t'as été inoffensif,
14:45 le Gendouzi et les Payet envoient les deux suites.
14:48 Et d'ailleurs, quand ils les envoyaient, qu'est-ce qui s'est passé ?
14:50 On a repris la sanda, on a repris de la langue.
14:52 Donc pour moi, Tudor, cette année, il y a tellement d'erreurs de coaching.
14:56 Pour moi, il y a des compos.
14:58 Je veux dire, quand tu vas à Lorient, que tu sais qu'ils vont jouer en contre alors qu'ils sont chez eux
15:02 et que tu fais une équipe où tu mets pas plus de technicité que ça.
15:06 Il y a trop de fois, et il l'a dit en conférence de presse à laquelle tu as assisté tout à l'heure.
15:11 Il a dit, de temps en temps, devant la presse, j'ai été un peu vaniteux, un peu orgueilleux.
15:15 Oui, devant la presse, mais pas forcément dans ses choix d'équipe ou ses choix de joueurs.
15:19 C'était plutôt par rapport à la presse qu'il disait.
15:21 Oui, oui, mais il a reconnu que devant la presse, de temps en temps, il est un peu trop orgueilleux.
15:26 Je pense qu'il l'est un peu trop de manière générale.
15:28 Il est jusqu'au bout, c'est clair.
15:30 Oui, c'est le gars qui va effectivement défendre sa liste jusqu'au bout, mourir avec si il faut.
15:34 Mais ce n'est pas une critique, c'est un état de fait.
15:37 Il est comme ça. Après, ça peut être une critique ou pas.
15:39 Tu dis que ce n'est pas une critique, mais je suis désolé.
15:41 C'est un peu comme Sam Paoli qui meurt avec ses idées.
15:43 Moi, j'ai vu un Franck Heize cette année qui, avec Lance, quand ça n'allait plus,
15:49 il n'a pas hésité à repasser dans un système.
15:51 Il s'est remis en question.
15:54 Le mec, il a concerné l'ensemble de son effectif.
15:57 Nous, tu as mis de côté Gendouzi, tu as mis de côté Payet, tu as mis de côté...
16:01 On ne va pas lister tous les joueurs qu'il a mis de côté.
16:03 Je ne pense pas que Lance ait mis des joueurs de côté.
16:06 Donc, à un moment donné, ton entraîneur, il doit arriver à concerner tout son groupe.
16:09 C'est un talent aussi.
16:10 Ce n'est pas juste de dire "toi, tu es puni, toi, tu es puni, je ne t'aime pas, on va jouer avec vous".
16:14 Toi, tu cours.
16:16 Là, c'est la gestion humaine.
16:18 Là, tu as le sportif et là, tu as la gestion du groupe.
16:21 Dans la période qui est la nôtre, gérer un groupe, ils sont de plus en plus nombreux.
16:25 Les mecs sont d'un niveau qui, à chaque fois, va toujours plus haut.
16:29 Surtout quand tu as été éliminé de la Coupe d'Europe, tu avais un groupe de 22 joueurs.
16:32 Ce n'était pas forcément nécessaire en termes de normes pour jouer une fois par semaine.
16:34 Tu as raison, il a échoué.
16:37 Après, en termes de football, passer d'un extrême à un autre, là, le contraire a réussi pour moi.
16:43 Il a réussi, il nous a montré d'autres choses.
16:45 Il a fait ce qu'il a dit.
16:47 Il a dit "je vais faire ce football-là, il faut qu'ils oublient ce qui s'est passé avant".
16:50 Moi, je trouve qu'on a vu ça.
16:52 Pour lui, personnellement, je trouve que c'est une réussite.
16:54 Bravo, il a réussi. Ce qui n'est pas évident d'arriver à tout changer.
16:57 Par contre, en termes de gestion, donc compo d'équipe, gestion sur les matchs, gestion émotionnelle,
17:03 gestion des personnalités dans le vestiaire, il a échoué.
17:08 Mais justement, est-ce qu'il ne faut pas être un jusqu'au-boutiste pour entraîner l'OM ?
17:14 C'est aussi ça la question. Est-ce qu'il ne faut pas être sûr de ses idées ?
17:17 Le dernier entraîneur qui a gagné, ce n'était pas un jusqu'au-boutiste.
17:20 Parce que Deschamps, ce n'est pas un jusqu'au-boutiste.
17:21 On se rappelle de l'épisode de Val Buena.
17:23 C'est un pragmatique, donc il va s'adapter aux situations, à l'instant T.
17:28 La question se pose, mais dans les faits, ceux qui ont été jusqu'au-boutistes n'ont pas réussi à...
17:32 Alors, on va se poser cette question justement.
17:34 Est-ce qu'il nous faut un jusqu'au-boutiste, comme on dit ?
17:36 C'est tout de suite, dans la deuxième partie.

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