Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 30/05/2023
Luca Van Assche poursuit son apprentissage mais n'est pas là pour faire de la figuration. Invité en qualifications en 2021 et 2022, le 79e mondial a régalé pour son tout premier grand tableau à Roland-Garros. L'Italien Marco Cecchinato, demi-finaliste Porte d'Auteuil en 2018, n'a absolument rien pu faire face au jeune Français en état de grâce devant le public du court n°14. Impérial des deux côtés, Van Assche a martyrisé le revers de l'Italien et cela a payé. Il s'est imposé 6-1, 6-1, 6-3 en moins de deux heures avec beaucoup de maîtrise. Une nouvelle grande performance du joueur de 19 ans qui passe un nouveau cap avec cette première victoire à Roland chez les grands. Au prochain tour, il affrontera Alejandro Davidovich Fokina et tentera de "venger" son ami Arthur Fils.

Catégorie

🥇
Sport
Transcription
00:00 On dit souvent que le tennis est un sport individuel, alors qu'il n'est jamais plus
00:06 beau que quand il est collectif.
00:08 BNP Paribas, fidèle au tennis de demain depuis 50 ans.
00:13 Première victoire en grand chelem, Chekineko, 6-1, 6-1, 6-3, 16 fautes directes en deux
00:21 heures.
00:22 Pas mal ?
00:23 C'est pas mal, c'est un gros match de ma part.
00:30 Je vais contre un super bon joueur qui a déjà fait demi-finale ici à Roland-Guerreau.
00:33 Je m'attendais à un match très compliqué.
00:35 Je suis rentré sur le cours en sachant que ça allait être un gros combat.
00:39 C'est ce que j'ai réussi à faire aujourd'hui.
00:41 Je suis très content d'avoir gagné en 3-7.
00:43 Tu n'avais pas plus d'appréhension que ça quand tu es rentré sur le cours ? Tu connaissais
00:48 l'historique de ton adversaire.
00:49 Tu as tout de suite réussi à rentrer véritablement dans le temps ?
00:52 C'est sûr que forcément, c'est mon premier tableau final à Roland.
00:57 Il y a toujours un peu de pression.
01:00 Je suis plutôt très bien débuté.
01:03 Forcément, avec l'aide du public, c'est toujours beaucoup plus facile pour nous les
01:06 Français.
01:07 On nous pose du début à la fin.
01:08 C'est sûr que c'était super cool pour moi de jouer devant eux.
01:11 J'ai réussi à me libérer.
01:12 Je vais faire un très bon match.
01:14 Quand tu rentres, il y a les "Luca, Luca" tout de suite.
01:18 Qu'est-ce que ça fait ? Est-ce qu'il y a des frissons ?
01:20 Comment tu as vécu ça ? On a l'impression que tu as de plus en plus partagé avec le
01:24 public au fil du match.
01:26 Oui, c'est sûr que au fur et à mesure du match, tu as souvent des frissons quand tu
01:30 entends tout le public qui chante derrière toi.
01:32 C'est toujours une énorme force pour un Français de jouer ici à Roland.
01:37 Devant eux, ils te poussent du début à la fin.
01:40 Je suis rentré forcément sur mon premier Roland dans le tableau final.
01:43 Donc, j'étais un peu stressé.
01:44 Mais dès le début, je me suis senti à l'aise avec eux.
01:48 Et petit à petit, j'ai pu de plus en plus me libérer.
01:51 J'espère aller beaucoup plus loin.
01:52 Tu viens de gagner ton premier match en Grand Champ.
01:55 Tu as l'impression que ça va vite depuis le début de l'année.
01:57 Il y a plein de coches que tu cases.
01:58 T'en penses quoi toi ?
02:00 Oui, c'est sûr que depuis le début de l'année, il s'est passé beaucoup de choses.
02:04 C'est sûr que j'aurais préféré gagner un match aussi en Australie.
02:08 Mais ça n'a pas été le cas.
02:09 Je voulais vraiment gagner mon premier match en Grand Champ ici à Roland.
02:12 Donc, c'est chose faite.
02:14 Et maintenant, je vise beaucoup plus loin.
02:16 Vas-y, vas-y.
02:17 Sur le troisième set, tu as senti qu'il montait en intensité.
02:22 Tu as senti qu'il fallait verrouiller un peu les choses.
02:23 Parce que les deux premiers sets étaient presque faciles.
02:26 Et dans le troisième, on a l'impression que ça s'est corsé dans le jeu.
02:29 Toi, tu as vécu ça comment ?
02:30 C'est normal.
02:31 C'est un joueur qui a beaucoup d'expérience.
02:33 Donc forcément, quand il est mené 2-7-0, il faut qu'il fasse tout pour revenir.
02:38 Parce que sinon, c'est fini pour lui.
02:40 Donc forcément, il a mis beaucoup plus d'intensité.
02:42 Il s'est beaucoup plus engagé pour me faire douter.
02:44 Je suis resté calme et serein du début à la fin.
02:47 Je pense que c'est pour ça que j'ai réussi à gagner en 3-7.
02:50 C'était un événement pour toi, le premier match à Roland-Garros.
02:54 Pour ta famille.
02:55 Mais aussi pour des gens qui te connaissent depuis tout gamin.
02:58 Je pense au TCC16, par exemple.
03:00 Tu as invité pas mal de monde du TCC16.
03:03 Et notamment, je pense à Yann, qui n'était pas venu pour la finale de Roland-Garros Junior.
03:07 Parce qu'il était en panique.
03:08 Il était trop stressé.
03:09 Là, tu as réussi à le convaincre de venir.
03:11 C'était pour toi important que tous ces gens soient là ?
03:14 Yann en particulier ?
03:15 Oui, c'est sûr.
03:17 Yann, c'est un génie du club.
03:19 Donc forcément, ça me fait plaisir qu'il soit là.
03:22 Il était déjà venu l'année dernière voir mon match en qualif.
03:26 Et après, forcément, je pense que quand je joue des tournois comme ici, à Roland-Garros,
03:30 ça me fait super plaisir de pouvoir inviter tous les gens qui me suivent au quotidien
03:34 depuis de longues années.
03:35 Pour récompenser aussi eux qui m'ont soutenu depuis le tout début.
03:40 Donc forcément, il y a ma famille, mes entraîneurs et tous mes proches.
03:43 Mais aussi tous mes potes que je vois depuis de longues années.
03:47 Bonsoir Lucas, bravo pour ta victoire.
03:56 Arthur Fyss nous disait il y a deux jours, en rigolant, qu'il t'avait mis un petit coup dans le rétro en gagnant à Lyon.
04:01 Là, c'est toi qui lui met un petit coup dans le rétro aujourd'hui, si je puis dire,
04:04 de manière un petit peu plus sérieuse.
04:05 Est-ce que tu penses échanger avec lui d'ici ton prochain match ?
04:08 Tu vas jouer le joueur qui l'a battu aujourd'hui.
04:10 Je n'ai pas encore eu l'occasion de le voir depuis Bordeaux, parce qu'il est parti à Lyon
04:17 et on ne s'est pas croisé encore dans les couloirs.
04:20 Forcément, je vais peut-être lui en parler si je le croise demain.
04:24 Mais sur le stade, je ne sais pas trop si je vais en double demain ou pas.
04:27 Mais en tout cas, Davide Vecchiochina, c'est un joueur que je connais déjà,
04:31 que j'ai déjà joué en tout cas il y a quelques semaines.
04:34 C'est un joueur que je connais bien.
04:36 Je ne sais pas forcément, je peux toujours lui demander pour savoir comment il a joué aujourd'hui.
04:41 Mais je pense que j'ai déjà regardé son match un peu, les premiers sets avant mon match à moi.
04:46 Mais je suis sûr que je lui demanderais peut-être quelques conseils.
04:50 Bonsoir Lucas, toujours sur Arthur Fils, dont vous connaissez très très bien.
05:05 Là, à la fin de leur carrière, la génération précédente, les Gasquet, Simon, etc.
05:09 nous parlent assez volontiers de la concurrence,
05:13 mais qui les a encouragés les uns les autres à aller plus haut.
05:19 Est-ce que tu peux nous parler de ce qui se passe entre Arthur et toi ?
05:23 Vous avez chacun votre route.
05:26 Mais le fait de voir que chacun d'entre vous, tous les mois quasiment, franchit un nouveau palier,
05:31 est-ce que ça vous nourrit ? Si oui, comment ?
05:34 C'est sûr qu'avec Arthur, on s'entend super bien.
05:37 On se connaît depuis de super longues années.
05:39 Je suis super content pour lui de tous les résultats qu'il a pu avoir.
05:43 Forcément de son titre à Lyon la semaine dernière.
05:45 Je suis content de voir sa progression aussi.
05:47 Forcément, c'est un très bel ami.
05:50 On se pousse, on se tire vers le haut.
05:52 Déjà parce qu'on s'entend super bien, on s'encourage.
05:56 Et puis en plus, forcément, on s'entraîne très très souvent ensemble.
06:00 Donc on sait qu'on a le même niveau.
06:02 Depuis le début de la saison et même depuis quelques années maintenant,
06:06 on sait très bien que si par exemple moi je joue bien et que j'arrive à performer sur certains tournois,
06:10 ça veut dire que pour lui aussi c'est possible et inversement.
06:13 Forcément, quand je vois par exemple gagner des tournois ATP, faire des demi-finales depuis le début de l'année,
06:18 ça veut dire que j'ai aussi ces capacités-là qui m'ont donné aussi beaucoup de confiance
06:22 sur les challengers que j'ai joués, même sur les autres tournois.
06:26 J'espère que ça va continuer comme ça.
06:28 - Ce soir, c'est quoi ? Tu vas savourer un peu ou c'est déjà focus sur la prochaine ?
06:32 Qu'est-ce qui se passe à l'intérieur ?
06:34 Parce que tu as l'air très calme comme ça.
06:36 Est-ce que ça bouillonne un peu ? Est-ce que tu as envie de fêter ça ?
06:39 Ou est-ce que c'est focus sur le prochain match ?
06:42 - Oui, c'est sûr que forcément on va savourer un tout petit peu.
06:45 Après, le tournoi n'est pas encore fini.
06:47 J'aurai le temps après de fêter ça après.
06:49 Surtout que demain, j'ai un double à jouer.
06:52 Pas très tard.
06:54 Il faut déjà que je récupère de mon match aujourd'hui.
06:57 Et puis que je sois prêt aussi pour demain pour le double.
07:00 Et puis après pour le simple aussi de mercredi.
07:02 - Lucas, pardon, juste une question sur ton match contre Davidovic à Estoril.
07:06 Tu avais une balle d'égalisation à une manche partout.
07:08 Qu'est-ce que tu retiens de ça ?
07:09 Et est-ce que tu as les idées claires sur ce que tu devras faire sur le court ?
07:13 - Oui, c'est sûr que je vais en reparler avec mes entraîneurs.
07:15 Mais c'était un superbe match à Estoril.
07:17 Je pense que c'est un avantage de le connaître.
07:21 Je sais exactement comment il joue.
07:24 Et voir que je peux rivaliser avec lui, forcément, ça donne de la confiance.
07:27 Après, j'ai bien préparé.
07:29 Pour l'instant, je pense déjà à mon match de demain en double.
07:32 Et après, on verra petit à petit pour mercredi.

Recommandations