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  • 26/05/2023

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Transcription
00:00 Le plan de sobriété énergétique de Tours a permis d'économiser près de 600 000 euros.
00:06 On va s'intéresser aujourd'hui en particulier aux économies d'eau
00:10 et essayer de comprendre comment la ville s'adapte à la sécheresse.
00:13 On en parle avec notre invitée.
00:15 Bonjour Betsa Beas.
00:18 Bonjour.
00:19 Alors, vous êtes l'adjointe au maire de Tours, déléguée à la biodiversité,
00:24 à la nature en ville et à la gestion des risques.
00:26 C'est vous qui supervisez le dossier de l'eau à Tours.
00:29 La situation hydrologique est déjà préoccupante pour cet été, pire que l'année dernière ?
00:35 On a eu un hiver très sec.
00:37 Donc en fait, l'année dernière, on a eu un été très sec et très chaud.
00:42 Et on a espéré bien sûr avoir des pluies cet hiver.
00:46 Et comme vous le savez, sur toute la France, on a eu 32 jours sans pluie au mois de février.
00:51 Et puis, depuis, les pluies sont arrivées à peu près en avril.
00:55 Et c'est le moment bien sûr où la végétation reprend le dessus et elle prend son dû.
01:00 Donc l'eau n'a pas le temps de s'infiltrer dans les nappes phréatiques.
01:04 Donc oui, nous sommes dans une situation pire que l'année dernière.
01:09 Où, je vous rappelle, on a eu une interdiction de pompage en chair en juillet.
01:15 Et puis ensuite, on était en crise à partir d'août sur la Loire.
01:20 Justement, la ville, du coup, doit s'adapter.
01:23 Absolument.
01:24 Je sais qu'il y a trois fontaines qui ont été fermées déjà.
01:27 Et une autre a été rénovée.
01:29 Ça a permis d'économiser 83 500 mètres cubes d'eau.
01:33 Est-ce que c'est suffisant ?
01:35 Alors, ce n'est pas suffisant.
01:38 On va continuer.
01:39 On va surtout continuer puisque notre patrimoine végétal nous demande de l'eau.
01:43 Il faut arroser les nouveaux arbres.
01:45 Vous savez qu'on a planté 30 000 arbres et arbustes depuis le début du mandat.
01:49 Donc ces jeunes arbres ont besoin d'eau.
01:52 On est obligé de s'en occuper au moins pendant deux ans.
01:55 Donc là, on est en train de travailler sur la récupération de l'eau des piscines.
02:01 On avait commencé à le faire l'année dernière.
02:04 Cette année, on a eu l'aval de la préfecture.
02:07 Il n'y a pas encore de décret gouvernemental qui nous permette de le faire de manière totalement encadrée.
02:16 Néanmoins, la préfecture nous a donné le goût.
02:18 Vous savez que le président de la République a parlé de passer de 1% à 10% de réutilisation des eaux grises.
02:26 Là, il s'agit de l'eau de nos piscines.
02:28 Donc, on va de l'eau de filtration.
02:31 Donc justement, ça veut dire que récupérer l'eau de la piscine de Bozon ou de la Patinoire, c'est encore d'actualité ?
02:39 Vous en parliez l'année dernière.
02:40 Oui, on l'a fait et on va le refaire avec la piscine du lac, qui est une bien plus grande piscine.
02:46 L'idée, c'est vraiment de récupérer les eaux de filtration plutôt que de les remettre dans le circuit.
02:53 C'est une des choses qui est prévue.
02:57 Vous disiez aussi en 2022, il est exclu de laisser les espaces verts dépérir.
03:02 Ils sont un espace de fraîcheur et ont un effet psychologique positif sur les gens.
03:07 Alors cet été, est-ce que les parcs de Tours, ils seront jaunis ou ils seront très verts ?
03:12 Ils vont être verts. On va les garder le plus verts possible.
03:18 Après, vous savez que quand on a une interdiction d'arroser, il est hors de question de faire autre chose que ça.
03:25 Le premier usage de l'eau, c'est bien l'eau potable et l'eau pour la sécurité civile, ainsi qu'ensuite pour les milieux.
03:32 Donc nos jardins historiques, on a de la chance d'avoir des jardins historiques parce qu'on a le droit de les arroser.
03:39 Pour les autres espaces verts, on fait en sorte soit d'utiliser de l'eau de récupération,
03:46 soit d'avoir des pratiques qui nous permettent de faire en sorte que les arbres et les fleurs aient moins besoin d'eau.
03:54 Vous avez adapté vos plantations, c'est ça ?
03:57 On a adapté nos plantations. On a adapté aussi nos pratiques horticoles avec du paillage systématique, de la mycorhisation.
04:05 Donc beaucoup de pratiques qui permettent aux végétaux de tenir le coup.
04:09 Donc justement, les végétaux qu'on verra cette année, ils seront un peu différents de ceux de l'année dernière ?
04:14 Ils seront un peu différents, absolument. Vous avez vu, on a replanté des oliviers.
04:18 Je pense qu'il y a 30 ans, on n'aurait jamais pensé qu'on planterait des oliviers en pleine terre à Tours.
04:24 On l'a fait sur la place Châteauneuf. Ils donnent d'ailleurs beaucoup d'olives.
04:29 Et puis là, on l'a fait aussi au rang scoliaire. Et donc ça, c'est vrai que c'est un changement.
04:35 Je pense qu'il faut qu'on y aille doucement parce qu'on a une faune, on a des oiseaux qui sont liés à ces arbres.
04:42 Donc si on change trop vite les essences, la faune n'aura pas le temps de s'adapter.
04:47 Donc voilà, c'est vraiment une espèce de compromis entre ce réchauffement climatique,
04:52 la nécessité pour les humains de pouvoir continuer à utiliser des espaces verts de qualité
04:58 et puis ce qu'on a envie de faire, de continuer à faire vivre.
05:03 – D'accord, merci beaucoup Betsa Beas. – Je vous en prie.
05:06 [Silence]

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