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  • 24/05/2023


Retrouvez "Europe 1 Matin" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-6-9

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Transcription
00:00 pour les proches, pour les collègues, à la fois des policiers et de cette infirmière qui ont mis leur vie au service des autres.
00:06 C'est la première chose. Ensuite, moi j'espère qu'il va y avoir une enquête en la matière,
00:11 mais qui soit une enquête pas seulement policière, mais une enquête sociale.
00:15 C'est-à-dire, qu'est-ce qui se passe quand quelqu'un qui a déjà agressé
00:20 se retrouve comme ça dans la nature ? Est-ce qu'il y a du soin ?
00:22 Est-ce qu'il y a eu un internement qui a été permis ? Est-ce qu'on a économisé sur les murs et du coup il se sait retrouver
00:29 dans l'hospitalisation à domicile, mais qui n'a pas été effectuée correctement ?
00:33 C'est-à-dire que normalement il faut un suivi d'un infirmier tous les jours,
00:35 qu'il vienne parler, qu'il vienne proposer, vérifier que les médicaments sont bien pris.
00:40 Bref, il faut ce suivi. Aujourd'hui, qu'est-ce qui se passe ?
00:43 On a un hôpital qui va mal, qui est déjà pauvre, et à l'intérieur de ça,
00:49 on a une psychiatrie qui est par en pauvre dans l'hôpital.
00:51 On a économisé en net, les budgets ont diminué dans la psychiatrie.
00:55 Donc si on veut, moi je souhaite qu'il y ait une humanité.
00:59 Quand j'entends les infirmiers, ils me disent "nous on ne peut plus faire notre travail".
01:02 C'est le cas dans plein de domaines, mais c'est le cas aussi en psychiatrie.
01:05 Ils ont prévenu, ils savaient qu'un tel drame pouvait arriver.
01:07 Moi, c'est la phrase que j'ai entendue, ça va se terminer par des drames.
01:10 Ça va se terminer par des drames.
01:11 Donc si on ne veut pas qu'il y ait de drame, il peut y avoir des mises en sécurité des hôpitaux.
01:16 Mais enfin, on voit très bien qu'on ne va pas y arriver comme ça,
01:18 en multipliant les vigiles, les portails de sécurité, les contrôles à l'entrée.
01:22 Il faut aussi qu'il y ait un soin en matière...
01:25 Alors, la situation dans laquelle se trouve la France aujourd'hui,
01:28 quand même, les esprits sont usés, sont épuisés après deux années de crise Covid.
01:32 On voit très bien que l'état psychique de la population n'est pas bon.
01:35 Moi, je suis catastrophé, par exemple, quand je vois en pédopsychiatrie,
01:38 donc pour les enfants, des enfants de 5, 6, 7, 8 ans,
01:41 qui doivent attendre pendant six mois, un an pour avoir un rendez-vous,
01:44 alors qu'ils vont mal.
01:45 - Vous avez raison, mais là, François Orphan, on parle d'un cas,
01:49 je le qualifierais quand même d'extrême, qui a déjà tenté de poignarder 4 personnes.
01:54 Vous dites, il aurait peut-être fallu un internement d'office, après une telle agression ?
01:59 - Il faut voir si ça a été mentionné à l'époque dans le jugement.
02:02 J'ignore le cas, je pense que vous l'ignorez aussi, on l'ignore.
02:05 Donc, il faut voir ce qui a été...
02:06 Ensuite, ce qui a été fait.
02:07 Et ensuite, est-ce que l'internement doit durer 5 ans, 10 ans, 15 ans ?
02:12 Ou bien, est-ce qu'il y a la possibilité d'une alternative par le soin à domicile,
02:16 qui peut être efficace, mais qui est efficace,
02:18 il n'est pas conçu seulement comme on va diminuer le budget,
02:21 mais avec un véritable suivi à l'extérieur.
02:24 - Ce n'est qu'une question de moyens.
02:26 Est-ce que mettre dans les murs, comme vous dites, l'internement,
02:28 ce n'est qu'une question de moyens ?
02:30 Est-ce qu'il n'y a pas parfois une volonté de ne pas enfermer en se disant
02:33 "non, on peut soigner hors les murs" ?
02:35 - Il y a une volonté, malheureusement, qui est aussi une volonté budgétaire.
02:38 On sait que ça va coûter moins cher.
02:39 Donc, il faut voir quel est le soin qu'on doit pouvoir donner.
02:42 Il faut se rappeler que ce sont des malades.
02:45 Ce sont des malades.
02:46 Et donc, il s'agit de les soigner avec le maximum d'humanité
02:48 et de permettre aux infirmiers, aux infirmières, aux psychiatres
02:52 de pouvoir apporter le soin qu'ils sont en capacité d'apporter.
02:54 Mais aujourd'hui, ils n'ont pas les moyens de faire effectivement leur travail.
02:58 - Vous dites "humanité" malgré l'inhumanité du geste qui a été effectué.
03:02 - Il est évident que là, il doit y avoir à nouveau un jugement, une enquête.
03:07 Mais je parle pour l'ensemble des malades sur le territoire français.
03:10 Il y a des malades de la tête, des malades de la psychiatrie.
03:14 Il faut avoir des soins qui répondent à ça.
03:17 Et donc, il faut...
03:18 Vous savez, ce n'est pas nouveau.

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