Grand Entretien : Sven Gatz et sa passion pour le RDWM
Grand Entretien : Sven Gatz évoque longuement sa passion pour le RDWM.
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00:00 Je ne choisis pas le club, le club vous choisit.
00:12 C'est une expression qui est juste à mon avis.
00:16 J'ai passé mes années comme quête à Molenbeek où ma mère avait une boulangerie, rue des
00:27 Étangs Noirs et rue de Ménin.
00:30 Là, je n'étais pas encore conscient du fait que le foot existait, mais la fibre mollenbeekoise
00:36 était là.
00:38 Et après, quand j'étais un peu plus âgé, on a déménagé de l'autre côté du boulevard
00:45 Mettewie.
00:46 Là, on était tout près du stade.
00:47 On entendait quand les grands matchs dans les années 70 se jouaient.
00:52 On entendait par le vent.
00:53 C'était très impressionnant.
00:55 C'était presque impossible de ne pas aller au RUEDM.
01:00 Quand j'étais jeune, cette équipe mythique avec le titre de 75 était très présente.
01:11 Quand on allait nager avec l'école à la piscine de Molenbeek, on attendait, on montait
01:19 pour aller au vestiaire.
01:20 Et puis, au milieu des escaliers, il y avait une très grande photo de cette équipe avec
01:26 Bosskamp Tugels et tous les autres.
01:28 Non, je n'étais pas là.
01:34 Je l'ai entendu parce que mon père n'était pas très foot.
01:37 Moi, j'ai seulement commencé à jouer au foot après.
01:40 Et j'ai d'abord eu le sentiment de ce que le foot pouvait être avec le titre.
01:49 Je me rappelle aussi le champion du monde à l'époque en 78.
01:52 C'est seulement après que j'ai joué au foot dans une équipe.
01:56 Avant, on jouait déjà en rue.
01:58 Mais je n'étais pas là, malheureusement.
02:00 J'étais peut-être un tout petit peu trop jeune.
02:01 J'avais à cette époque 8 ans.
02:03 Donc, je pouvais être là.
02:04 Mais mon père s'intéressait à autre chose.
02:06 Oui, mais j'ai échoué.
02:13 J'ai, à un âge très jeune, amené mes enfants ici au stade, dans cette tribune-là.
02:22 Mais mes deux fils sont passés à Anderlecht.
02:26 Et ma fille, comme beaucoup de jeunes Bruxellois, est passée à l'Union.
02:33 Oui, oui, tout à fait.
02:38 Et donc, maintenant, j'ai un petit-fils.
02:40 Et je vais tout faire pour le garder au RUEDM.
02:43 Donc, bien sûr, ce sera une compétition avec mon fils.
02:45 Mais on verra bien ce qui se passe.
02:46 Ils aiment bien le RUEDM.
02:48 Il y a peu de Bruxellois qui sont contre ce club.
02:52 Mais naturellement, quand on veut gagner des matchs, on va voir Anderlecht.
02:56 Maintenant, on va voir l'Union.
02:57 Mais j'ai quand même vu que pas mal de supporters d'Anderlecht sont revenus
03:02 les trois dernières années, déjà.
03:04 Parce que l'ambiance bruxelloise leur manquait.
03:07 Ça appartient aux autres aussi, mais peut-être quand même un peu plus ici.
03:16 Parce que la Zouance, c'est l'autodérision aussi.
03:20 Ce n'est pas uniquement l'humour bruxellois.
03:22 Et il faut avoir une certaine autodérision ici à Molenbeek.
03:26 Parce qu'on gagne, mais on perd aussi.
03:29 On a beaucoup perdu aussi.
03:30 C'est un club de ups and downs.
03:32 Et l'histoire que vit maintenant l'Union, c'est exceptionnel.
03:37 Je trouve ça super aussi pour le football bruxellois.
03:41 Et Anderlecht, c'est l'Institut qui est mis à l'épreuve, bien sûr.
03:45 Nous, on a toujours dit, on verra bien, allons-y.
03:48 Et c'est peut-être de cette façon-là que la Zouance appartient encore un peu plus
03:54 à ceux qui ont des difficultés à toujours gagner.
03:57 Je reste diplomate.
03:58 Non, je ne le pensais pas.
04:05 Je vais être honnête avec vous.
04:07 Quand Thierry Dahi a repris le club, avec deux autres personnes que je salue ici
04:12 pour racheter le numéro de matricule de Standard Veteran,
04:17 je pensais que ça ne allait pas marcher.
04:20 J'étais sceptique, mais j'ai vite changé d'avis.
04:24 Parce que quand je voyais à Aas, 10 kilomètres d'ici, parce qu'on ne pouvait pas jouer,
04:30 le club existait, mais il n'existait peut-être pas encore tout à fait.
04:34 Et donc, en début de saison, à Aas, il y avait directement 300, 500,
04:38 après presque 1000 spectateurs.
04:40 Et là, je me suis dit, OK, Hérodium n'est pas mort.
04:44 C'est quand même plus fort que je le pensais.
04:46 Et donc là, j'ai dit OK, c'est reparti.
04:49 Mais je salue vraiment Thierry Dahi qui a cru en cette aventure.
04:56 Il a réussi maintenant.
04:58 Je veux dire, il a réussi deux paris, de recréer Hérodium sur des bases stables
05:04 et de le ramener en Division 1, aussi sur des bases stables.
05:09 Et donc là, il faut le faire.
05:11 Mais à l'époque, je pensais à un certain moment,
05:14 bon, c'était une très belle aventure, mais c'est peut-être fini.
05:20 Mais je suis très content.
05:21 Je n'aurais jamais pensé, même peut-être l'année passée,
05:25 oui, avec le match test contre Serrains.
05:28 Mais là, on voyait qu'on était un peu court.
05:31 Quand Serrains, avec cette expérience de Division 1,
05:35 temporisait un peu le jeu.
05:36 Nous, on continuait toujours à attaquer un peu naïvement.
05:41 Parfois, on jouait pas mal, mais c'était pas très rusé, disons.
05:45 Et bon, cette fois-ci, surtout le mois de novembre,
05:49 quand on a gagné contre Baird-Scott, Leeds et Beverham,
05:53 j'ai vu du football que je n'aurais plus vu depuis 10-15 ans ici.
05:57 Au niveau, on n'y est pas encore.
05:59 La Division 1, c'est encore autre chose.
06:00 Mais avant, je venais pour l'ambiance,
06:04 uniquement pour l'ambiance, pour amuser, pour être entre nous.
06:07 Et puis, ce qui se passait sur le terrain,
06:10 c'était un peu moins important parfois.
06:13 Mais cette saison, aussi, a tout changé.
06:15 Donc maintenant, je reviens aussi pour le football.
06:22 Oui, et donc, on a commencé avec le projet de ce livre déjà un an et demi.
06:26 On ne pouvait pas imaginer que ce livre coïnciderait avec le titre.
06:32 Et donc, de toute façon, je trouvais avec certains autres amis néerlandophones, francophones,
06:38 on a formé une équipe, presque une véritable équipe d'11 personnes
06:43 pour travailler un livre, pour mettre à l'honneur
06:46 ce sentiment spécifique que l'Ayrwaydien me représente.
06:50 Et donc voilà, on le présentera ici, dans ce stade, la mi-juin,
06:56 avec trois grands chapitres.
06:57 Il y aura quand même quelque chose sur le pré-Ayrwaydien.
07:00 Je sais bien qu'il y a le Racing de Bruxelles, le Racing White, le White Star,
07:04 mais disons que les racines sont quand même ici, au D-ring,
07:07 au matricule numéro 2, donc on l'oublie parfois.
07:12 Et alors, il y a bien sûr un chapitre sur la gloire des années 70
07:16 et encore un peu années 80, mais qui se termine avec la période L'Écluse,
07:22 en 86, bien sûr, les interviews avec Johan Boskamp et Eddy Merckx.
07:28 Et puis, on se focalise bien sûr sur aujourd'hui avec Thierry Dailly,
07:32 avec l'Ayrwaydien Girls aussi, qui font une histoire à elles-mêmes.
07:39 Le plus grand club féminin du pays, peu de gens le savent.
07:46 Et donc voilà, on donne un peu cette ligne en rouge et noir,
07:51 en rouge et noir et blanc, des 50 ans.
07:55 Et voilà, c'est un beau livre de jubilé, d'anniversaire.
08:01 [Musique]