Saint-Brévin: « On se sentait démunis et abandonnés par les services de l’Etat »

  • l’année dernière
Pendant 2 heures, Yannick Morez a livré un récit édifiant devant la commission des lois du Sénat. Harcelé pendant des mois par un collectif d’extrême droite opposée à l’installation d’un centre d’accueil de demandeurs d’asile, le maire démissionnaire de Saint-Brévin-les-Pins a méthodiquement détaillé l’absence de soutien des différents services de l’Etat. Choqués les sénateurs vont poursuivre leurs auditions.
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Transcript
00:00 Donc on a organisé, le 27 janvier, une réunion avec justement les parents d'élèves,
00:09 pour essayer un petit peu de rassurer tout le monde.
00:13 Et nous avions convoqué à cette réunion un lieu de temps de gendarmerie,
00:18 pour que les personnes se sentent rassurées, puis qu'ils puissent poser toutes les questions à la gendarmerie.
00:23 Et là la réponse était toujours la même, de toute façon ça ne sert à rien de déposer de plates, nous ne ferons rien.
00:29 C'est la liberté d'expression. Le tract, liberté d'expression, ne peut rien faire contre son tract.
00:36 Le 7 février 2023, le conseil municipal a été envahi par les membres de ce collectif.
00:45 Il y avait encore une fois très peu de Brévinois, mais surtout des personnes extérieures à Saint-Brévin.
00:52 Et nous avions prévu, en fin de compte, de faire voter une motion, justement pour condamner les différentes menaces qu'il y avait sur les différentes personnes,
01:12 que ce soit les élus, également les membres des parents d'élèves et la directrice de l'école.
01:19 Cette motion a été bien entendu votée à l'unanimité, et toutes ces personnes ont assisté à ce conseil municipal.
01:26 On avait prévenu la gendarmerie, au cas où ça aurait été chaud, de façon à pouvoir les évacuer.
01:33 Mais je pense qu'ils attendaient une chose que je demande le huis clos.
01:37 Donc comme ils n'ont fait aucun bruit, en fait ils sont restés, ils ont assisté à tout le conseil municipal.
01:42 Je n'ai pas pu les évacuer, puisqu'ils n'ont fait aucun bruit.
01:49 Une autre réunion a été organisée trois jours après, le 10 février, avec le commandant de gendarmerie,
01:57 qui regroupe en fait tout le pays de Ré, notamment les gendarmeries importantes de Saint-Brévin et de Pornic,
02:03 et monsieur le sous-préfet, que nous avions convié.
02:07 À cette réunion, j'étais avec ma première adjointe, qui elle aussi avait pris pas mal de coups sur Riposte Laïque,
02:15 et puis mon adjointe aux affaires scolaires, puisqu'elle, en s'occupant des écoles,
02:23 elle avait été confrontée à ce collectif.
02:30 Et lors de cette réunion, on a rappelé au sous-préfet tout ce qui s'était passé,
02:37 et je peux vous assurer qu'on a été quand même très très surpris.
02:41 Le sous-préfet nous a tout simplement dit "mais les menaces, vous savez, moi j'en ai tous les jours des menaces".
02:48 Le commandant de gendarmerie, vous savez, c'est pas grand chose, ce sont simplement des menaces,
02:54 c'est de l'intimidation, ça ne sert à rien de déposer plainte, de toute façon on ne fera rien.
02:59 C'est la liberté d'expression.
03:01 On a toujours eu ce leitmotiv de liberté d'expression, aussi bien utilisé par la gendarmerie que par le sous-préfet.
03:09 Donc quand ils sont repartis de cette réunion, on s'est retrouvés tous les trois avec mes deux adjointes,
03:16 et je vous dirais qu'on était un peu dépité, un peu choqué en fin de compte de ce qu'on avait entendu.
03:20 Et là on s'est aperçu qu'on se retrouvait totalement débunis, seuls, abandonnés par les services de l'État,
03:28 et qu'on allait devoir continuer à affronter cette montée en puissance de ce collectif,
03:35 qui en fin de compte ne représentait même plus un vrai vin,
03:39 mais qui était le collectif qui faisait venir toute l'extrême droite et tous les groupuscules d'extrême droite.
03:46 [Musique]

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