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  • 13/05/2023
Invité des Visiteurs du Soir, Mathieu Flonneau s'est exprimé sur les feux rouges. L'historien des mobilités estime qu'il s'agissait d'«une nécessité absolue de sécuriser les chaussées».

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Transcription
00:00 C'est une histoire des équipements de la route,
00:02 où vous revenez notamment sur l'histoire du feu rouge.
00:04 Au départ, en 1923, l'installation du premier feu rouge,
00:08 qui n'était pas encore tricolore, ça ne viendra que dans les années 30,
00:11 ça répondait à quelle nécessité ?
00:14 - À une nécessité absolue de sécuriser les chaussées.
00:17 L'enjeu était aussi de donner à chacun une place sur le réseau
00:24 et dans des rues qui étaient perçues comme étant évidemment accidentogènes.
00:29 C'est un point quand même important parce que le feu rouge,
00:31 finalement, est assez contemporain du code de la route qui date de 1922.
00:35 Donc, il s'agit de faire respecter les règles et en s'équipant d'artefacts
00:40 comme ça, d'équipements de la route, d'équipements de la rue,
00:42 eh bien, on impose aux gens une conduite qui dépasse la conduite morale,
00:45 puisque cela devient une nécessité légale.
00:49 - Et donc, ça va remplacer au fur et à mesure l'agent de la circulation
00:54 qui trônait au milieu du carrefour ?
00:57 - Alors, pas tout à fait. Et là, vous soulevez un point tout à fait important,
01:00 c'est-à-dire que l'agent de circulation qui contribue considérablement
01:03 à humaniser les chaussées, qui rend la ville aussi plus agréable
01:07 et dont les aménités lui doivent beaucoup,
01:10 eh bien, cet agent de circulation qui n'est pas là que pour réprimer,
01:13 qui est là aussi pour rassurer, pour évidemment renseigner,
01:16 eh bien, il a un rôle sur les chaussées parisiennes.
01:19 Et ce n'est pas évidemment une histoire aussi linéaire que l'on pourrait le penser,
01:24 c'est-à-dire qu'il n'y a pas de mécanisation au fait que l'on change
01:28 et que l'on transforme le réseau.
01:30 Il est important de penser évidemment que les grandes métropoles
01:33 sont les premières à avoir adopté ce type de signaux,
01:37 mais c'est devenu une forme d'universalisme.
01:40 Et l'automobiliste, de ce point de vue-là,
01:42 et vous venez d'évoquer des hommes et des femmes qui gèrent la circulation,
01:47 était un humanisme et était un universalisme.
01:50 [Musique]
01:53 [SILENCE]

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