SMART PATRIMOINE - Emission du mardi 9 mai

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Mardi 9 mai 2023, SMART PATRIMOINE reçoit Thaïs Castang (Associée, L&A; Finance) , Vincent Kraus (Cofondateur, Fermes en vie) et Maxime Gohin (Directeur associé, Capital Management France)

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00:00 [Musique]
00:08 Bonjour à tous et bienvenue dans Smart Patrimoine.
00:10 Smart Patrimoine, l'émission qui vous accompagne dans la gestion de vos finances personnelles
00:14 et qui décrypte également avec vous les actualités et les enjeux du secteur de la gestion de patrimoine.
00:19 Une émission que vous pouvez retrouver tous les jours sur Bsmart.
00:22 Et au sommaire de cette édition, nous commencerons tout d'abord avec Patrimoine Passion,
00:26 qui est vous dédié aux investissements plaisir, passion ou alternatif de Smart Patrimoine.
00:30 Et en l'occurrence, nous tenterons de comprendre ensemble comment investir dans des fermes.
00:35 Et nous aurons pour cela le plaisir de recevoir sur le plateau de Smart Patrimoine
00:38 Vincent Kroos, cofondateur de Ferme en Vie.
00:41 Nous enchaînerons ensuite avec Enjeux Patrimoine, un enjeu patrimoine consacré aux produits structurés.
00:47 Comment prendre en compte les produits structurés dans sa stratégie patrimoniale
00:51 et surtout quelle appétence pour ces produits structurés de la part des épargnants
00:54 au début de l'année ? Deux questions que nous poserons dans la deuxième partie de Smart Patrimoine
00:58 à Thaïs Castan, associé chez L&A Finance, mais aussi à Maxime Gohin,
01:02 directeur associé chez Capital Management France.
01:04 On se retrouve tout de suite sur le plateau de Smart Patrimoine.
01:06 Et nous commençons tout de suite avec Patrimoine Passion,
01:13 le rendez-vous dédié aux investissements plaisir, passion ou alternatif de Smart Patrimoine.
01:17 Et nous allons aujourd'hui tenter de comprendre ensemble comment investir dans des fermes
01:22 ou en tout cas dans des projets qui ont une vocation agricole.
01:26 Pour cela, nous avons le plaisir de recevoir sur le plateau de Smart Patrimoine Vincent Croce.
01:30 Bonjour Vincent Croce.
01:31 Bonjour Nicolas.
01:32 Bienvenue sur le plateau de Smart Patrimoine.
01:33 Vous êtes cofondateur de Ferme en Vie, que l'on peut également appeler FEV,
01:36 puisque votre site c'est fev.co.
01:38 Est-ce que vous pouvez nous expliquer un petit peu ce que fait FEV,
01:41 sachant que vous proposez à des épargnants, à des citoyens, d'investir dans des projets agricoles ?
01:46 Oui, tout à fait. Donc on a créé une foncière solidaire qui a un double objectif.
01:50 De 1) faciliter le renouvellement des générations,
01:53 puisque la moitié des agriculteurs vont partir à la retraite dans les 10 prochaines années.
01:56 Et de 2) transition agroécologique, avec l'objectif de faciliter des installations
02:01 pour renouveler ces départs à la retraite par des installations plus vertueuses pour l'environnement.
02:06 Et donc la foncière achète des fermes pour ensuite les mettre à disposition
02:11 de ces jeunes qui souhaitent s'installer et qui n'ont pas les capacités financières de financer ces fermes.
02:16 Donc vous achetez des fermes en exploitation, mais qui ne trouvent pas repreneur finalement à la fin de l'exploitation,
02:21 et ensuite vous mettez en relation avec de futurs agriculteurs ou de futurs fermiers
02:26 qui ont envie de se lancer dans un projet comme celui-là.
02:28 Oui, tout à fait. Alors en général, quand on les achète, on a déjà trouvé,
02:31 on sait quel est le fermier qui va s'installer derrière.
02:33 Mais en effet, on les achète en général à des personnes qui partent à la retraite.
02:38 Et donc on cherche des porteurs de projets et on essaie d'accompagner les porteurs de projets
02:42 qui ont des projets plus vertueux pour l'environnement.
02:45 Et donc une fois qu'on a trouvé une ferme à acheter, ainsi qu'un projet qui nous semble à la fois viable
02:52 d'un point de vue économique et conforme à la charte agroécologique assez ambitieuse qu'on a définie,
02:56 on va organiser l'acquisition pour permettre à cette personne de s'installer.
03:00 Ça veut dire qu'on peut changer totalement d'activité entre le moment où va y avoir l'acquisition de la ferme
03:04 et le moment où la nouvelle activité va démarrer en lien avec la charte agroécologique dont vous parlez ?
03:08 On peut changer complètement d'activité ou on peut reprendre une activité assez proche de la précédente,
03:14 mais en changeant peut-être un petit peu les pratiques.
03:16 Donc un exemple, là par exemple on a acheté récemment une ferme dans les Landes,
03:21 assez grande par rapport à ce qu'on finance, qui fait 190 hectares.
03:25 Et jusqu'à présent c'était une ferme qui était en grande culture,
03:29 donc c'était du maïs sur 190 hectares, en culture assez intensive.
03:35 Et là on a un porteur de projet qui s'installe pour développer une dizaine de productions différentes,
03:40 toujours en grande culture, en céréales, mais avec une grosse diversité, avec des pratiques un peu plus vertueuses
03:46 qui vont permettre de stocker plus de carbone, de mieux stocker l'eau également dans le sol.
03:49 Donc on est dans la continuité, mais tout en changeant quand même les pratiques de manière assez importante,
03:55 ce qui permet de régénérer les sols et d'avoir un impact positif à la fois sur l'eau carbone, la biodiversité et la gestion de l'eau.
04:02 On rentrera dans un instant un peu plus dans le détail sur la façon dont vous sélectionnez peut-être les projets,
04:05 mais juste avant je propose d'inviter les épargnants quand même à comprendre où est-ce qu'ils sont dans ce système.
04:10 Donc vous achetez les projets agricoles, les fermes, les terrains également, si je ne dis pas de bêtises,
04:15 c'est une foncière donc vous achetez les terrains, mais vous avez besoin de fonds pour ça
04:19 et c'est là où vous faites appel aux épargnants pour vous accompagner.
04:22 Exactement, donc la foncière est aujourd'hui essentiellement financée par de l'épargne citoyenne.
04:27 Donc c'est des personnes qui investissent à partir de 500 euros, et puis pour certains plusieurs dizaines de milliers d'euros.
04:34 Et qui en fait achètent des parts de la foncière et donc deviennent propriétaires d'un bout des fermes qui sont achetées par la foncière.
04:42 Ils n'investissent pas dans un projet directement, ils investissent au sein de la foncière parce qu'ils font confiance à la stratégie de la foncière
04:48 qui ensuite va investir elle-même dans différents projets agricoles.
04:51 Exactement, c'est ça. Ils investissent dans un... ça ressemble un petit peu à ce qu'on peut voir dans l'immobilier avec les SCPI,
04:58 parce qu'ils investissent dans une structure qui va mutualiser ensuite des investissements dans différents projets.
05:03 Donc vous l'avez dit, c'est de 500 à plusieurs milliers d'euros. Vous avez une idée du ticket moyen aujourd'hui, que vous constatez sur la plateforme ?
05:12 Oui, alors aujourd'hui, la foncière existe depuis juillet 2021. On a collecté quasiment 7 millions d'euros auprès de peu près 700 personnes.
05:21 Donc on a un montant moyen d'investissement qui est de 10 000 euros.
05:25 Donc avec de assez grosses différences parce que les premiers c'est 500 euros et ensuite ça monte... on a notre plus gros investissement qui est de plusieurs centaines de milliers d'euros.
05:34 Et alors comment ça se passe pour l'épargnant ? Alors effectivement, ensuite on est propriétaire de part de foncière.
05:39 Est-ce que fiscalement ça a une incidence particulière pour l'investisseur qui s'est positionné ?
05:44 Oui, en fait la foncière a un agrément de l'économie sociale et solidaire, vraiment ESUS, qui permet aux gens qui investissent dans la foncière de bénéficier de 25% de réduction d'impôts.
05:54 Ce qui rend les choses intéressantes d'un point de vue financier parce que c'est vrai que les deux premières raisons pour lesquelles les gens vont investir dans cette foncière,
06:03 c'est de faire quelque chose d'utile et de concret d'un point de vue social et environnemental avec leur épargne.
06:08 De le faire sans prendre un très grand risque parce qu'ils investissent dans un actif tangible qui est la terre agricole et qui a vu sa valeur progresser assez régulièrement dans le temps historiquement.
06:17 Parce qu'on investit dans la terre, on n'investit pas dans le projet de l'agriculteur, on investit dans la terre pour le coup.
06:21 On investit dans le foncier, donc le foncier c'est la terre et un peu des bâtiments.
06:25 Mais aujourd'hui, la valeur de ce que détient la foncière c'est 80% de terre et 20% de bâtiments.
06:33 Mais c'est vrai qu'on n'achète pas tout ce qui est matériel, équipement qui eux sont financés directement par l'agriculteur.
06:38 Je pose la question parce qu'effectivement quand on voit que vous achetez du foncier mais parce qu'il y a effectivement manque de repreneurs sur un projet particulier,
06:46 vous allez sélectionner un futur repreneur, si son activité ne marche pas pour une raison X ou Y, est-ce que ça a un impact sur le rendement potentiel pour l'investisseur
06:55 ou il suffit de mettre quelqu'un d'autre à la place et d'espérer que ça reparte ?
06:58 Il suffit en effet de le remplacer théoriquement. Après c'est vrai que ce n'est pas simple parce que s'installer en agriculture c'est souvent le projet d'une vie.
07:08 Trouver la bonne personne qui reprend l'activité d'une personne qui aurait failli ce n'est pas forcément évident.
07:16 Il y a beaucoup de candidats pour se positionner à la reprise de fermes que vous avez acquis ?
07:23 En général on achète les fermes quand on sait qu'on a déjà un porteur de projet qui va s'installer sur la ferme.
07:29 Aujourd'hui on n'a pas encore eu de défaillance et donc de remplacement à faire mais ça arrivera.
07:35 En effet il y a beaucoup de gens qui cherchent à s'installer aujourd'hui.
07:38 Pas assez pour combler les départs à la retraite qui sont trop nombreux par rapport aux gens qui s'installent aujourd'hui.
07:43 Mais justement l'idée de cette foncière c'est aussi d'essayer de casser un frein à l'installation parce que le financement et l'accès au foncier
07:52 est un frein à l'installation pour beaucoup de gens. Parce qu'aujourd'hui c'est un changement de paradigme par rapport à il y a 15-20 ans.
08:00 Les deux tiers des personnes qui s'installent s'installent hors cadre familial.
08:03 C'est-à-dire que ce ne sont pas des gens qui vont hériter des terres de leurs parents.
08:06 Et pour ces gens-là l'accès au financement pour financer du foncier agricole c'est quelque chose qui est indispensable et qui est nécessaire.
08:12 Et pourtant il y a des gros besoins d'investissement.
08:16 Comment est-ce que vous sélectionnez les projets sur lesquels vous décidez de vous positionner ?
08:21 En fait on fait une analyse à la fois sur la viabilité économique du projet et en particulier en regardant l'expérience de la personne.
08:28 En essayant de voir si son projet nous semble viable d'un point de vue économique sur le long terme.
08:34 Et on vérifie qu'il est conforme à une charte agroécologique assez ambitieuse qu'on a définie.
08:39 Et ensuite la dernière vérification qu'on fait c'est est-ce qu'on achète la ferme à un bon prix ?
08:44 Parce que justement dans le cas où le projet ne fonctionnerait pas bien il faudrait qu'on puisse soit retrouver un locataire
08:52 soit vendre la ferme sans faire perdre de l'argent aux gens qui ont investi dans la foncière.
08:56 Et donc c'est un peu les trois choses qu'on regarde et une fois que ces trois sujets sont ouverts on peut organiser l'acquisition et on se lance sur l'acquisition.
09:05 Une question plus côté investisseur ou épargnant.
09:08 Alors effectivement on a évoqué les montants. Est-ce que vous avez une idée de la durée de détention peut-être obligatoire dans un premier temps côté investisseur ou moyenne tout simplement que vous constatez vis-à-vis des investisseurs ?
09:21 Alors d'un point de vue statutaire les parts sont inaliénables pendant trois ans.
09:25 Les gens sont tenus de rester pendant minimum trois ans.
09:27 Et après la réduction d'impôts dont peuvent bénéficier les particuliers est liée à une détention des titres de sept ans minimum.
09:33 Donc c'est plutôt un investissement long terme et l'objectif c'est plutôt de rester au moins sept ans dans ce genre d'investissement.
09:41 Donc là la foncière ayant moins de deux ans pour l'instant il n'y a pas encore eu des investissements.
09:47 Les gens ne sont pas partis.
09:48 Mais on sait que sur ce genre de projet en général il y a la moitié des personnes qui ont investi qui vont désinvestir au bout de sept ans ou réinvestir ou réinvestir dans autre chose.
09:59 Et puis la moitié qui reste encore plus long terme.
10:02 Est-ce qu'on investit dans ce type de projet lorsqu'on est à la recherche d'un rendement particulier ?
10:06 Est-ce qu'il y a un rendement proposé quand on investit dans la foncière FEV ?
10:10 Alors le rendement est relativement limité parce que les locations de l'agricole sont à des prix un petit peu assez faibles.
10:20 Malgré tout ce qu'on vise sur la revalorisation de la part annuelle c'est du 2 à 3% par an en moyenne.
10:28 Donc c'est pas très élevé mais le rendement total doit se regarder avec la réduction d'impôt.
10:35 Et quand on prend en compte la réduction d'impôt on arrive sur des taux de rendement qui sont assez intéressants.
10:39 On dépasse les 5% après imposition.
10:43 Alors vous nous avez évoqué l'agrément ESUS. Je rappelle que vous êtes également labellisé par Finansol.
10:47 Tout à fait.
10:48 Dernier mot sur le risque.
10:51 Alors vous l'avez rapidement évoqué. Est-ce qu'il y a des risques quand même à avoir en tête lorsqu'on est investisseur et qu'on veut investir dans FEV ou dans des fermes via une foncière ?
10:59 Le risque il est 100% corrélé au marché des terres agricoles qui historiquement a assez peu volatiles et qui a progressé assez régulièrement dans le temps.
11:08 Maintenant il y a aussi un risque sur le fait, on en parlait tout à l'heure, de ne pas avoir de locataires, de ne pas avoir de paiement de loyer pendant un certain temps.
11:17 Ce qui pourrait diminuer le rendement potentiellement.
11:21 Et justement c'est là notre rôle de bien choisir les porteurs de projets qui vont s'installer et de les accompagner.
11:25 Ce qu'on fait également pour essayer de les aider à viabiliser leurs projets et faire en sorte que leurs projets perdurent dans le temps et ne s'arrêtent pas au bout de quelques années.
11:34 Il y a un accompagnement de votre part à la suite du projet une fois que le projet est lancé ou peut-être d'autres structures ?
11:39 On demande à ce que les porteurs de projets soient accompagnés d'un point de vue technique par des structures qui ont l'habitude de faire ça et qui sont tout à fait compétentes.
11:47 Et nous on essaie de les accompagner sur des sujets un peu plus macro.
11:51 On essaie de les faire réfléchir à la diversification de leur exploitation, à la transformation éventuelle de leur production pour essayer de créer plus de valeur.
12:00 Et à des sujets comme l'agritourisme ou les projets d'énergie solaire sur les toits, tuyaux par exemple.
12:08 Pour diversifier l'activité ou en tout cas réduire les charges liées à une exploitation agricole j'imagine ?
12:14 Exactement.
12:15 Merci beaucoup Vincent Croce d'être venu sur le plateau de Smart Patrimoine. Je rappelle que vous êtes cofondateur de Ferme en Vie. Merci beaucoup.
12:21 Merci.
12:22 Et quand à nous on se retrouve tout de suite dans Enjeu Patrimoine.
12:28 Et nous enchaînons à présent avec Enjeu Patrimoine. Nous allons tenter de comprendre ensemble quelle est l'appétence des épargnants ou des investisseurs vis-à-vis des produits structurés depuis le début de l'année.
12:38 Puis nous tenterons de comprendre ensemble également comment prendre en compte les produits structurés dans sa stratégie patrimoniale.
12:44 Pour en parler nous avons le plaisir d'avoir deux experts du sujet sur notre plateau. Nous avons le plaisir d'accueillir tout d'abord Thaïs Castan. Bonjour Thaïs Castan.
12:50 Bonjour Nicolas.
12:51 Bienvenue sur le plateau de Smart Patrimoine. Vous êtes associé chez L&A Finance. Nous avons le plaisir d'accueillir également Maxime Goin. Bonjour Maxime Goin.
12:57 Bonjour Nicolas.
12:58 Bonjour Thaïs.
12:59 Bienvenue également. Vous êtes directeur associé chez Capital Management France. Première question pour vous Thaïs Castan. Les produits structurés ça fait un bout de temps qu'on en parle dans cette émission.
13:07 On en a beaucoup entendu parler via un certain nombre de CGP lorsque la remontée des taux obligataires a permis de proposer des produits structurés à capital garantie.
13:19 On en a notamment beaucoup parlé en janvier et février. Nous sommes à présent en mai. Est-ce que vous constatez que depuis le nouveau paradigme des taux proposés par la Fed et la BCE, il y a plus de produits structurés, plus de demandes vis-à-vis des produits structurés dans votre bureau quand vous échangez avec des épargnants ?
13:38 Oui alors tout à fait et c'est vrai que nos clients nous en parlent de plus en plus. Je dirais que chez Aléa Finance c'est un sujet d'actualité parce que l'enjeu de nos clients sont déjà la préparation de la retraite qui est en plus un sujet d'actualité.
13:53 Et puis il y a aussi le sujet de l'inflation, de l'augmentation des prix liés notamment à l'augmentation des taux d'intérêt.
13:59 Et donc voilà le sujet et l'enjeu pour nous au sein du cabinet c'est de trouver des placements qui permettent de générer une rentabilité tout en maîtrisant les risques et les produits structurés aujourd'hui répondent bien.
14:09 Alors produits structurés en lien avec la retraite c'est vrai que c'est pas un lien que j'entends souvent donc ça peut aller jusque là parce que généralement on est sur des durées très longues quand on veut préparer sa retraite.
14:18 Pour autant les produits structurés peuvent s'inscrire dans une démarche comme celle-là ?
14:21 Oui c'est une bonne remarque alors nous on propose des produits structurés au sein de véhicules d'investissement, des enveloppes qui sont notamment des assurances vie aujourd'hui après il y a d'autres enveloppes qui peuvent s'y prêter.
14:31 Mais voilà nos clients investissent au sein d'un contrat d'assurance vie, une épargne et on peut y loger effectivement des produits structurés.
14:39 D'accord parmi d'autres produits effectivement on va chercher effectivement une poche de produits structurés ?
14:43 Pour diversifier et justement pour pouvoir investir son épargne sur différents véhicules et comme vous l'avez dit le contexte aujourd'hui s'y prête beaucoup sur les produits structurés.
14:52 Est-ce que pour autant on peut parler d'une accélération sur les 6 mettons 8 derniers mois en matière de produits structurés de demande de produits structurés ou c'est trop tôt pour le dire ?
15:01 Non c'est totalement vrai.
15:02 D'accord.
15:03 On le remarque parce que nos clients sont de plus en plus avertis aussi et informés et donc voilà ce qu'ils souhaitent c'est comprendre dans quoi ils investissent.
15:14 C'est avoir des produits qui soient plus intéressants que l'épargne court terme proposée notamment en banque tout en maîtrisant le risque.
15:24 Maxime Gohin donc vous êtes directeur associé vous chez Capital Management France dont l'une des activités est justement de concevoir des produits structurés.
15:31 Est-ce que vous constatez que vous avez plus de demandes depuis quelques mois maintenant qu'on en parle peut-être un petit peu plus et qu'on se rend compte que ce sont des produits parmi d'autres produits qui peuvent permettre de placer une partie de son épargne dans le contexte actuel ?
15:42 C'est vrai qu'on ne va pas se plaindre chaque année est un peu un record et chaque année bat les collectes des années précédentes sur les produits structurés donc on ne va pas se plaindre.
15:51 Donc ça monte en puissance année après année finalement ces produits ?
15:54 Tout à fait il y a de plus en plus d'appétence pour les épargnants les conséquences de patrimoine maîtrisent de plus en plus également cette thèse d'actifs donc on voit de plus en plus de collectes également surtout que depuis quelques mois on a l'essor d'une nouvelle catégorie de produits structurés qui sont à capital garantie grâce aux remontées de taux.
16:11 Donc ça permet de pouvoir proposer de nouvelles solutions et d'adresser également de nouveaux types de clients notamment les trésoreries d'entreprise.
16:17 On le rappelle très rapidement et coupez moi si je dis une bêtise un produit structuré c'est donc un produit qui intègre différents mécanismes un mécanisme obligataire et des mécanismes ensuite d'options sur titre et avec la remontée des taux et donc les rendements proposés par les obligations notamment d'Etat on peut proposer à présent du rendement avec un produit structuré et en même temps un capital garantie ?
16:42 C'est exactement ça un produit structuré c'est avant tout une obligation et donc plus les taux montent moins le coût de l'obligation finalement est cher.
16:50 Ça permet de pouvoir proposer des niveaux de rendement pour les investisseurs qui sont beaucoup plus attractifs et de pouvoir proposer des solutions du coup qui sont plus intéressantes.
16:58 Alors quand on a effectivement des produits structurés à capital garantie est-ce que ça débloque peut-être l'envie de se lancer dans les produits structurés vis-à-vis d'un certain nombre ou de conseillers en gestion de patrimoine qui vous appellent en disant bah là j'ai envie d'essayer ou même d'épargnants qui disent bah allez pourquoi pas dans le contexte actuel aller vers ces produits que je comprenais peut-être encore un petit peu moins il y a quelques mois ?
17:18 C'est vrai que pour ceux qui ne connaissent pas ça limite du coup de fait le risque et ça donne beaucoup plus de confiance dans le placement et ça permet d'être finalement un premier pas pour aller sur cette classe d'actifs.
17:28 Des produits qui peuvent être potentiellement plus complexes ou plus risqués quand on maîtrise bien finalement les différentes caractéristiques et ça permet notamment d'adresser comme je disais les trésoreries d'entreprise qui par définition veulent protéger tout cet argent qui finalement a été réalisé par un chiffre d'affaires.
17:44 Bien sûr. Et donc d'avoir des solutions qui permettent de protéger le capital et d'avoir un rendement dans un contexte d'inflation où finalement l'argent se détériore, se dégrade et finalement il faut pouvoir proposer du rendement à ses investisseurs.
17:56 Oui on imagine mal un directeur ou une directrice financière ou financière effectivement jouer avec la trésorerie d'entreprise est-ce que pour autant depuis quelques mois avec ces produits structurés à capital garanti vous constatez une augmentation des volumes sur les trésoreries d'entreprise qui concernent les produits structurés ?
18:10 Tout à fait, tout à fait. Beaucoup de produits capital garanti sur une actualité plutôt courte. Vous savez qu'un investisseur qui va potentiellement préparer sa retraite va pouvoir placer son épargne à 8 ans, 10 ans alors qu'une trésorerie d'entreprise en général on va regarder sur des raisons plus court terme. Alors on va pas être sur la trésorerie véritablement liquide, on va être sur la trésorerie stable d'entreprise sur des placements 1, 2, 3 voire 5 ans. Rarement au-dessus même si on peut également en fonction des catégories, en fonction de l'appétence des clients.
18:38 Thaïs Castan sur ce sujet. Alors d'abord produits structurés à capital garanti est-ce que vous constatez vous que ça débloque peut-être l'envie chez certains épargnants d'aller tenter effectivement en se disant bah tiens effectivement vu que mon capital est garanti pourquoi ne pas aller sur des produits que j'ai peut-être un petit peu plus de mal à appréhender ou que je n'avais pas forcément appréhendé au premier abord ?
18:56 Absolument, absolument c'est vrai que nos clients ont plutôt tendance à vouloir donc sécuriser leur épargne c'est le paradoxe entre ne pas pas vouloir perdre de l'argent tout en générant de la rentabilité.
19:08 Et c'est vrai que depuis les 10 voire 15 dernières années les fonds euro se positionnaient assez mal parce que justement les obligations rémunérées peu donc on voit que la rentabilité des fonds en euro c'est assez et pour autant ils souhaitent investir leur argent sur des fonds plutôt patrimoniaux donc patrimoniaux c'est des fonds globalement qui tournent aux alentours de 5% par an à peu près.
19:32 Et aujourd'hui les produits structurés répondent alors c'est vrai que nous on propose la catégorie des autocolles sur les produits structurés donc...
19:40 On peut peut-être définir pour ceux qui découvrent peut-être que c'est qu'un autocolle ?
19:44 Oui bah en fait c'est par rendement boursement anticipé ça veut dire que ça améliore la liquidité puis n'hésitez pas à compléter Maxime.
19:50 Ça améliore la liquidité du produit face à l'investisseur et donc voilà nous on propose cette catégorie essentiellement de produits structurés et avec des garanties en capital effectivement entre 50 à...
20:04 Enfin des protections barrières de protection en capital de 50 à 100% en fonction du produit qui est proposé du sous-jacent.
20:12 Vous avez une idée de la proportion de produits structurés à capital garantie qui est proposé par rapport dans une stratégie patrimoniale au sens large par rapport à d'autres produits structurés peut-être un peu plus risqués ou en tout cas qui ne proposent pas le capital garantie ?
20:23 Alors de manière générale nous ce que nous préconisons à nos clients au sein du cabinet c'est une diversification de leur épargne donc typiquement au sein d'un véhicule comme une assurance vie on va avoir une...
20:35 Une cote par dédiée donc à des produits structurés avec une protection en capital de 50 à 100% mais je dirais que on est à peu près en fonction du profil du client de ses attentes et de son horizon d'investissement on peut aller entre un tiers voire deux tiers de capital garantie.
20:54 Ça dépend réellement de l'attente du client.
20:56 Au-delà donc du mécanisme de garantie du capital sur certains produits structurés pas sur tous précisons-le mais là effectivement on a décidé de s'intéresser à cela.
21:05 Est-ce que vous constatez Maxime Goin alors effectivement quand on est sur des produits structurés après on est finalement on investit de manière indirecte quand même sur des marchés financiers avec un certain nombre de mécanismes qui permettent effectivement de valider ou non les scénarios qu'on a au départ.
21:18 Est-ce que vous constatez des thématiques qui reviennent depuis quelques mois que ce soit des secteurs d'activité que ce soit des scénarios particuliers économiques pour cette année 2023 est-ce qu'il y a des thématiques qui reviennent ?
21:30 Alors il y a une thématique qui a été fortement plébiscité en ce début d'année c'est les bancaires.
21:34 D'accord.
21:35 Il y a eu énormément de secousses sur ce secteur d'activité en ce début d'année avec la faillite de SVB et la quasi faillite de Credit Suisse.
21:42 D'accord.
21:43 Du coup il y a eu des points d'entrée intéressants beaucoup de volatilité donc des conditions beaucoup plus attractives pour monter des produits structurés.
21:49 Vous savez que les conseillers, les investisseurs qui sont les plus à même de saisir ce type d'opportunité ont foncé.
21:56 Parce que quand il y a de la volatilité ça veut dire que mécaniquement c'est une opportunité pour investir en produits structurés ou en tout cas il y a des points d'entrée ?
22:04 Oui tout à fait en fait quand il y a de la volatilité les composantes du produit vont être plus intéressantes en termes de pricing.
22:10 D'accord.
22:11 Les volatilités comme les taux sont une des matières premières du produit structuré et en fonction du produit plus il y a de volatilité meilleurs seront les conditions.
22:18 Donc meilleur sera le coupon il passera par exemple de 7% à 8%.
22:22 La protection pourrait être également potentiellement plus importante.
22:25 Donc c'est vrai que ces périodes sont également pour nous des périodes d'opportunité.
22:28 Quand il y a de la volatilité quand il y a des points d'entrée intéressants c'est vrai que c'est là où potentiellement il faut y aller.
22:34 Si on est assez sur les produits structurés on a de la chance en fait tous les points d'entrée sont intéressants et en fait ce qui va compter c'est quels produits structurés on met en face d'un contexte de marché et d'un scénario.
22:46 C'est-à-dire qu'avec des niveaux qui sont actuellement plutôt élevés, le CAC 40 a dépassé ses sommets, est-ce qu'il faut aller plutôt sur des produits qui vont continuer à jouer la hausse ou est-ce qu'on ne peut pas plutôt travailler sur des produits qui permettent également d'anticiper une baisse éventuelle du marché ?
22:59 Justement quand on a un CAC 40 effectivement qui dépasse ses sommets, il l'a fait plusieurs fois effectivement sur les dernières semaines, est-ce que justement on peut entendre cette idée que c'est trop haut pour se positionner sur les marchés financiers et c'est trop haut pour se positionner en produits structurés sur les marchés financiers ?
23:19 Difficile de dire si c'est trop, je pense qu'on n'a pas de boule de cristal, j'espère que tous les marchés vont continuer à monter mais qu'est-ce qui se passe si finalement ça baisse, si on a une période de secousse avec les tensions qu'on a actuellement, les craintes d'inflation, de récession, les entreprises qui sont prises à la gorge entre les taux d'intérêt qui augmentent et les coûts qui augmentent également pour elles de matières premières, d'électricité avec cette inflation galopante.
23:44 Qu'est-ce qu'on fait dans ce contexte-là ? Est-ce qu'on laisse l'épargne des clients sur des comptes courants ou sur des livreries qui ne rapportent rien ou est-ce qu'on les accompagne pour leur proposer des solutions qui leur permettent d'avoir du rendement dans ce contexte et de ne pas avoir leur épargne qui se détériore ?
23:59 On est capable avec les produits structurés justement de répondre à cette problématique en proposant déjà des produits comme on le disait à capital garanti ou avec de fortes protections. On se prémunit contre un certain niveau de baisse.
24:09 Et le second point c'est qu'on peut en plus délivrer du rendement à l'investisseur en fonction d'un certain niveau de baisse du sous-jacent. Par exemple on pourrait très bien monter un produit sur l'action totale qui permet de délivrer un coupon de 7-8% par exemple jusqu'à 20-30% de baisse de l'action totale.
24:26 Ce sont des choses qu'on est capable de faire sur les produits structurés.
24:28 D'accord effectivement. Ce qu'il faut bien comprendre effectivement pour ceux qui découvriraient les produits structurés c'est que ça n'est pas une montée linéaire. On ne va pas forcément attendre une montée linéaire du sous-jacent. Finalement en fait on va jouer sur la volatilité de ce sous-jacent quel que soit le niveau d'entrée.
24:43 C'est un peu ça. On peut avoir différents mécanismes qui permettent d'optimiser le couple rendement risque pour le client. Comme le disait Taï sur les produits autocollant en fait on va se donner rendez-vous par exemple tous les ans. On va regarder l'évolution de l'action totale ou par exemple de l'indice CAC 40.
24:58 S'il a progressé, s'il est stable ou positif on va donner un coupon qui va être multiplié par le nombre d'années écoulées depuis le départ. Si on a eu une année négative mais que finalement au bout de deux ans on repasse positif on n'a pas besoin forcément que le marché fasse +10 ou +20.
25:12 Il suffit simplement que ça soit juste au niveau de référence ou au dessus et on pourra délivrer par exemple deux coupons de 10 ou deux coupons de 8 en fonction du produit.
25:21 On pourra également proposer des produits qui permettent de détacher des coupons donc de distribuer du revenu jusqu'à un certain niveau de baisse. Et ça c'est des solutions qui sont particulièrement adaptées si on a des anticipations baissières sur les marchés.
25:32 Taïsse Castan oui.
25:34 Oui c'est vrai que je voulais rebondir par rapport à ce que vous disiez. Il y a un vieil adage sur les marchés qui dit qu'il est toujours trop tard pour investir.
25:42 C'est vrai.
25:43 Est-ce qu'il aurait dû investir avant, maintenant, demain ? En fait l'idée c'est de faire quelque chose et de faire quelque chose aujourd'hui. Après lorsque les marchés sont plutôt ou la lecture des marchés est plutôt compliquée.
25:54 Et c'est vrai que c'est un peu le contexte depuis les 12 derniers mois. C'est de se positionner sur le long terme et sur des valeurs refuge. Alors voilà c'est plutôt de se dire je vais investir sur...
26:05 Il y a de l'immobilier, il y a les produits financiers via de l'assurance vie, via du PER, enfin tous ces produits qui permettent d'investir sur le long terme. Et c'est ainsi en fait que ça nous permet d'investir tout en générant de la rentabilité parce que sur le long terme les marchés sont globalement haussiers. Donc on a tout à gagner.
26:21 Taïsse Castan, quand on parle de produits structurés, on est dans une stratégie patrimoniale globale. On est quoi sur la poche, sur une poche risquée quand même pour l'investisseur qui prend cette décision ?
26:33 Alors tout dépend du produit structuré parce qu'on parlait de produits structurés en capital garantie, on parlait de barrières de protection en capital. Donc c'est vrai que peut-être que pour les auditeurs c'est pas forcément simple de voir cette distinction.
26:46 Mais en tout cas sur un produit structuré en garantie en capital, on l'assimilerait plus ou moins à un fonds très sécurisé, voire en remplacement d'un fonds en euros éventuellement. Donc ça fait partie vraiment de la poche sécurisée de l'allocation.
27:04 En revanche sur les produits structurés un peu plus dynamiques avec une barrière de protection entre 50, 60, 70%, là il s'agirait de l'allocation équilibrée de l'épargnant et donc ça ferait partie des placements financiers.
27:21 Donc ce sera jamais 100% de la poche d'investissement parce que de manière générale on préfère diversifier les typologies d'actifs.
27:29 Si je comprends bien et on finira avec vous, Maxime Gouin, quand on parle de produits structurés, derrière ce terme générique, on peut trouver plusieurs stratégies différentes en fonction de son aversion au risque ou de ses scénarios de marché ?
27:43 On peut avoir autant de produits structurés que de clients, que d'investisseurs. Il y a des millions de possibilités. On peut avoir des produits structurés qui sont SRI 1, le plus bas niveau en termes de risque, comme des produits qui sont plus alternatifs à type action, avec des niveaux potentiellement très bas de protection, voire même des effets de levier.
28:01 Donc on va vraiment pouvoir concevoir des structurés, des produits sur mesure en fonction du profil de risque de l'investisseur. C'est vrai que ceux qui ne connaissent pas forcément ce type de produit peuvent dire parfois "c'est trop risqué" ou "je ne comprends pas", mais en fait on va pouvoir vraiment concevoir un produit qui peut être soit très protecteur dans le cas d'un investisseur qui souhaite dans un premier temps et surtout protéger son capital,
28:22 comme on peut faire des produits qui permettent de booster la performance d'un investisseur qui serait plutôt haussier sur une action, sur un indice, sur une thématique. On peut vraiment faire les deux. Et on peut faire des produits qui peuvent être très simples, comme des produits qui sont beaucoup plus complexes en apportant beaucoup plus de mécanismes.
28:38 Là vraiment, on laisse le choix à nos partenaires et à nos clients de déterminer leur stratégie.
28:43 On est là pour les accompagner.
28:45 Et on finira là-dessus. Merci beaucoup Maxime Gohin de nous avoir accompagné sur le plateau de Smart Patrimoine. Merci également Thaïs Castan d'avoir été avec nous. Merci à vous de nous avoir suivis et je vous dis à très vite sur Bsmart.
28:55 [Musique]

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