Thomas Scarpellini, juriste : «Se réfugier derrière le Conseil constitutionnel comme le fait Emmanuel Macron est dangereux d'un point de vue démocratique».
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00:00 Ce qui est certain, c'est qu'Emmanuel Macron, pour draper sa décision dans un linceul de non-contestation,
00:05 c'est qu'il s'est caché derrière le Conseil constitutionnel en dégainant deux arguments.
00:09 Le premier, c'est que le Conseil constitutionnel permet de clôturer le cheminement démocratique.
00:13 En effet, il a validé que ça devrait passer à autre chose, sauf qu'on voit aujourd'hui
00:17 que les syndicats ne suivent pas cette volonté hyper sévère dans la rue.
00:20 Et le deuxième, c'est que finalement, le Conseil constitutionnel serait une vache sacrée incontestable.
00:24 Et là encore, il y a deux éléments de réponse.
00:25 Le premier, les décisions du Conseil constitutionnel validant les comptes de campagne de Jacques Chirac
00:30 quand il était précédé par Roland Dumas, ces décisions sont contestables.
00:33 Et sans rentrer dans ces extrêmes, la deuxième, il y a l'État qui paye des gens,
00:36 forme des gens pour contester les décisions.
00:38 Ça s'appelle des professeurs de droit.
00:40 Donc, se réfugier derrière le Conseil constitutionnel, comme le fait Emmanuel Macron,
00:43 est extrêmement dangereux pour le point de vue démocratique, car il méengage une institution
00:49 et dès lors, les citoyens se jettent dessus, les syndicats se jettent dessus un petit peu comme la misère
00:53 sur le baccalauréat breton en contestant la légitimité, ou la vérole,
00:57 pour contester la légitimité d'une institution qui devrait faire l'unanimité aujourd'hui.
01:02 Sous-titrage Société Radio-Canada
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