Ressource en eau : vers une gestion écoresponsable
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00:00 L'Épicentre, le magazine de l'actualité économique et sociétale du Val-de-Loire,
00:05 vous présente l'Essentiel Éco.
00:07 Bonjour et bienvenue dans l'Essentiel Éco,
00:15 votre rendez-vous mensuel de l'actualité des entreprises du Val-de-Loire.
00:18 Au programme de votre émission, un point sur l'actualité
00:21 avec Camille Collocq du journal de l'Épicentre.
00:23 Bonjour Camille.
00:24 Bonjour Élise.
00:25 Ensuite, sur ce plateau, nous allons accueillir également Florent Gadin,
00:30 vous êtes ingénieur conseil en hydraulique et environnement,
00:33 vous dirigez le bureau d'études Flow Concept qui est basé à Tours.
00:35 Bonjour et bienvenue Florent.
00:37 Bonjour Élise.
00:38 Kevin Lefebvre, vous êtes co-gérant des Jardins du Naho,
00:41 qui est présent sur deux sites de production,
00:43 l'un à Amboise et le second à Oegnes, dans l'Inde, je ne sais pas si j'ai bien prononcé.
00:47 C'est exactement ça.
00:48 C'est cela, donc nous allons parler dans notre dossier du mois avec vous
00:50 de notre ressource en eau et des solutions pour une gestion éco-responsable
00:55 avec nos deux invités.
00:58 Et on parlera également avec Camille d'une chronique sur Citerneo.
01:02 Alors en troisième partie, nous retrouverons également, bien entendu,
01:05 le conseil recrutement de Gilles Roger, qui nous parlera de l'entretien d'embauche.
01:10 Alors on commence tout de suite par un tour de l'actualité économique
01:14 de notre territoire avec un chiffre tout d'abord, c'est le chiffre 63 000 m² Camille.
01:19 Justement Élise, alors c'est GLP le leader mondial dans la construction,
01:23 le développement et l'exploitation d'immobilier logistique.
01:25 Alors là, on fait un petit coucou à Amazon, DHL et GXO Logistik.
01:29 Ils ont annoncé en fait le développement d'un nouveau bâtiment de surface totale
01:32 de 63 000 m².
01:34 C'est un projet d'envergure qui est stratégiquement implanté sur l'extension
01:38 de la ZAC, de la Porte de Touraine à Autrèche.
01:41 Il bénéficie d'infrastructures adaptées et surtout d'un accès immédiat à l'autoroute A10.
01:46 On a une plateforme cross-doc, alors c'est un mot savant pour désigner en fait
01:50 cette méthode de transit pour passer du quai d'arrivée au quai de départ
01:53 mais sans passer par une remise en stock en entrepôt.
01:56 Il y aura 10 cellules, 2 pôles bureaux et 94 portes à quai.
02:01 Le bâtiment sera livré le premier trimestre 2024 et sera le premier bâtiment
02:06 de GLP uniquement chauffé grâce à des pompes à chaleur.
02:09 - Camille, tu as une histoire à nous raconter ce mois-ci, c'est celle de Rustin.
02:13 - Effectivement Élise, alors vous connaissez forcément la Rustin,
02:17 ce dispositif anti-éclatement à coller à l'intérieur des pneumatiques.
02:21 Cette marque éponyme en fait, elle tire son nom de celui de l'arrière-grand-père
02:25 de l'actuel dirigeant de l'entreprise Rustin.
02:27 L'arrière-grand-père pour l'anecdote, c'était un coureur cycliste amateur
02:31 et à son époque, les crevaisons étaient en fait très fréquentes
02:34 compte tenu de l'état des routes en France.
02:36 En 1903, lui et son associé ouvrent à Paris une boutique atelier en pneumatique.
02:42 Ils déposent par la suite le brevet pour les Rustin.
02:45 Louis Rustin aujourd'hui, c'est la quatrième génération
02:47 à la tête de la manufacture de caoutchouc.
02:49 L'entreprise travaille avec des gros acteurs du secteur.
02:53 En Europe, on a Favelé Waptec, la SNCF ou encore Alstom.
02:57 L'entreprise Rustin aujourd'hui, ce sont deux unités,
03:00 une dans la Sarthe et une à Neuilly-et-Pompierre.
03:02 C'est celle-ci qui nous intéresse particulièrement aujourd'hui
03:04 puisqu'on va avoir la construction d'un bâtiment annexe de 1400 m²
03:08 et surtout une date à noter, celle du 11 mai prochain
03:12 où l'occasion sera donnée de visiter ce beau site industriel
03:14 à l'occasion d'un job dating.
03:16 Toutes les infos seront à retrouver sur le site internet de Rustin
03:20 qui s'affiche je crois en bas de l'écran.
03:22 Oui, qui va s'afficher tout à fait.
03:24 Une dernière actualité, elle concerne un lauréat de France 2030
03:28 qui est soutenu pour son projet sur les miroirs solaires.
03:31 Explique-nous Camille.
03:32 Alors oui, c'est dans le cadre du programme France 2030 Régionalisé
03:36 dont l'objectif est de financer des projets innovants
03:39 au bénéfice d'entreprises régionales.
03:40 On a un budget de 38 millions d'euros
03:43 à parité entre l'État et la région Centre-Val-de-Loire qui a été allouée.
03:47 Parmi les 12 lauréats, je vous en cite un,
03:49 c'est l'entreprise Euro Coatings.
03:51 Elle est basée à Mer dans le Loire-et-Cher
03:54 et elle fabrique 4000 tonnes de peinture industrielle.
03:57 Et sur les 38 millions d'euros attribués en région Centre-Val-de-Loire,
04:01 cette entreprise bénéficie de 199 000 euros
04:04 afin de soutenir son projet de peinture pour miroirs solaires
04:08 destinés aux centrales solaires thermodynamiques.
04:11 C'est définitivement une pépite du territoire à suivre
04:14 et vous pourrez découvrir sur le site de France 2030
04:18 en Centre-Val-de-Loire tous les lauréats de cette belle édition.
04:21 Là aussi le site devrait s'afficher en bas de votre écran.
04:24 Tout à fait, merci beaucoup Camille pour ce tour d'actualité.
04:27 Et maintenant, quelles solutions pour une gestion éco-responsable
04:31 de notre ressource en eau ?
04:32 C'est le dossier du mois.
04:34 Et on en parle avec vous, Florent Gadin.
04:42 Vous êtes ingénieur conseiller en hydraulique et environnement.
04:45 Vous dirigez le bureau d'études FloConcept qui est basé à Tours
04:49 et vous accompagnez à la fois les entreprises et les collectivités
04:52 sur les thématiques environnementales liées à l'eau.
04:56 Et Kevin Lefebvre, vous êtes co-gérant des Jardins du Nahon
04:59 et vous avez trouvé une solution pour arroser vos deux sites de production
05:03 qui sont donc situés à Amboise et à Eugne
05:05 sans quasiment consommer d'eau potable.
05:07 Donc on va en parler dans un instant.
05:09 Alors, c'est vrai que sur ce thème de l'eau,
05:12 il est difficile de ne pas être saisi par les images et les chiffres
05:14 qui sont alarmants sur la sécheresse,
05:16 qui démontrent l'importance de gérer une ressource qui se raréfie.
05:20 En Indre-et-Loire, nous sommes depuis mars dernier en vigilance sécheresse
05:23 car le déficit n'a pas pu être comblé cet hiver.
05:26 Je vous propose de regarder ensemble qui consomme le plus
05:29 et qui prélève le plus.
05:31 Alors, on voit ici que l'agriculture est la première activité consommatrice d'eau
05:36 avec 57% du total devant l'eau potable,
05:39 le refroidissement des centrales électriques qui représente 12%
05:42 et les usages industriels 5%.
05:44 On aura l'occasion d'en reparler.
05:46 À l'inverse, l'activité agricole équivaut à 9% des prélèvements.
05:50 Cette eau étant pour partie utilisée pour irriguer les plantes,
05:53 infiltrées dans le sol ou encore évaporées.
05:56 Mais la quantité d'eau qui est effectivement consommée
05:58 par cette activité agricole est plus importante,
06:01 elle est de 48%.
06:03 Alors tout de suite, j'ai une question.
06:04 Florent Gadin, pouvez-vous nous expliquer
06:06 cette différence entre eau consommée et eau prélevée ?
06:09 L'eau prélevée, c'est la quantité d'eau que l'on va prélever au milieu
06:14 et en général, on la restitue très rapidement.
06:17 L'exemple d'une centrale nucléaire qui va prélever l'eau
06:19 et la rendre quasi en intégralité au cours d'eau,
06:22 au contraire de la consommation qui prélève l'eau,
06:25 qui la consomme, qui l'absorbe dans son process
06:28 et qui éventuellement peut la rendre après traitement
06:31 mais elle n'est plus disponible directement dans le milieu.
06:34 Elle ne peut plus être envoyée dans la nature, c'est ça ?
06:36 Pas directement, elle a besoin d'un traitement
06:38 ou alors elle est évapotranspirée par exemple,
06:41 en tout cas elle n'est plus directement disponible.
06:44 Ok, et c'est vrai que lorsqu'il pleut intensément,
06:46 les nappes phréatiques, est-ce qu'elles sont instantanément rechargées ?
06:49 On se pose cette question.
06:50 Alors non, les nappes phréatiques, ça s'inscrit dans le temps long,
06:54 la recharge d'une nappe.
06:56 Il faut plusieurs éléments, déjà il faut qu'il pleuve
06:59 de manière plutôt douce, les événements pluviens importants
07:02 ont tendance à faire ruisseler.
07:04 Il faut aussi que le sol soit capable de l'absorber,
07:07 qu'il y ait une perméabilité suffisante,
07:09 qu'il ne soit pas trop dur.
07:11 Il faut également que la végétation ne soit pas en place
07:13 parce qu'elle absorbe directement l'eau qui tombe sur le sol.
07:18 Donc l'idéal pour recharger une nappe,
07:20 c'est qu'il pleuve en automne et en hiver.
07:23 Ok, merci pour l'éclaircissement,
07:25 parce que c'est quelque chose que j'avais appris en préparant ce dossier,
07:27 en tout cas, on se réjouit quand il pleut,
07:30 mais en fait, ça ne marche pas tous les coups
07:32 quand il a fait notamment très sec.
07:33 Exactement.
07:34 Très bien, Kevin Lefebvre, alors on a vu tout à l'heure
07:36 dans le diagramme que l'agriculture est le principal consommateur d'eau.
07:40 Alors vous êtes producteur horticole de deux sites
07:42 depuis mars 2012, donc l'un à Amboise dont j'ai parlé,
07:45 vous m'avez parlé de 1700 m² de serre,
07:48 800 m² d'arbres et arbustes,
07:50 et le second site avec 1500 m², donc à Eugne dans l'Inde.
07:54 Alors vous avez trouvé, dès votre lancement,
07:57 une solution innovante pour être quasiment autonome toute l'année en eau.
08:01 Et pourtant, vous m'avez confié qu'au départ,
08:03 certains étaient un peu moqueurs avec vous.
08:05 Avec le système de récupération d'eau qu'on a à l'heure actuelle,
08:08 avec les cisternes citerniaux, j'avoue que oui,
08:10 on est autonome quasiment sur l'année complète.
08:13 Sur la 200 m³ et la 100 m³ qu'on a à l'heure actuelle,
08:17 on est autonome quasiment sur les 12 mois de l'année.
08:20 Alors qu'est-ce que c'est ces citernes ? Expliquez-le un peu pour nos téléspectateurs.
08:23 Donc c'est un système, sur notre superficie de serre que l'on a,
08:26 on récupère l'eau, donc c'est des systèmes de tubes
08:30 qui vont sur les toiles, qui vont directement sur des chenots,
08:36 qui vont dans des tuyaux,
08:38 qui vont directement dans les citernes comme on voit à l'écran.
08:42 Et après on repompe avec une pompe
08:47 pour se servir directement en arrosage sur les 1700 m²
08:52 qu'on a arrosés dans notre serre.
08:54 Et à quelle est votre consommation en eau
08:56 depuis que vous avez mis en place ces citernes ?
08:58 Sur la totalité ? Sur l'année complète,
09:00 on est entre 500 et 1 000 m³ sur l'année complète.
09:05 Après il y a des années, fin des mois, plus fortes,
09:08 comme en ce moment mars-avril-mai où on est assez gourmand en eau,
09:11 parce qu'on arrose quasiment tous les jours.
09:13 Après l'hiver on arrose beaucoup moins,
09:15 mais là en ce moment on utilise entre 3 et 5 m³ jour
09:19 en fonction du temps, s'il fait chaud,
09:22 si le temps est beaucoup plus gris, si le temps est plus vieux,
09:25 on arrose moins, s'il fait plus sec on arrose un peu plus.
09:27 Mais voilà, on est autonome sur l'année complète
09:30 en arrosage que avec de l'eau de pluie.
09:34 Et vous avez expliqué un petit peu tout à l'heure comment ça fonctionne,
09:36 donc c'est l'eau des pluies qui est récupérée dans ces citernes, c'est ça ?
09:38 Et ensuite avec un système de pompes vous récupérez...
09:41 Donc on a, par rapport à notre citerne qui est à l'extérieur des serres,
09:44 on a une petite tranchée qu'on avait faite à l'époque
09:47 où on a un tuyau qui est directement récupéré à une pompe,
09:51 et après cette pompe, on s'est zoné sur notre système de serres,
09:57 et après on arrose en fonction des besoins de plantes,
10:03 entre une zone qui va demander plus, d'autres qui vont demander moins,
10:06 on adapte l'eau en fonction de la plante.
10:09 D'accord. En tout cas, au-delà de l'aspect écologique,
10:12 est-ce que vous avez réalisé des économies substantielles en termes de consommation ?
10:17 L'économie numéro une, c'est d'une patonner l'eau du robinet,
10:21 et puis c'est la numéro une depuis les 12 ans d'installation sur Amboise,
10:27 où, si je reprends l'exemple de l'année dernière sur la saison 2022,
10:32 on a remis 50 000 cubes à peu près dans nos citernes,
10:35 donc on a quasiment peu consommé en eau potable pour arroser nos plantes,
10:42 que avec de l'eau de pluie.
10:43 Et au-delà du fait que ce soit de l'eau gratuite, puisque c'est de l'eau pluviale,
10:48 est-ce qu'il y a des atouts particuliers, j'imagine, aussi pour vos plantes et vos arbres ?
10:51 Après, l'eau, elle est très peu azotée, très peu de calcaire,
10:55 donc ça nous fait, entre guillemets, c'est de l'eau naturelle,
10:59 donc il n'y a pas de toxicité,
11:03 le stockage dans les citernes aussi permet de ne pas avoir un pourrissement de l'eau,
11:08 parce qu'elle est toujours en continu, elle bouge tout le temps,
11:10 elle est opaque, la toile, donc elle ne voit pas le jour,
11:13 donc il n'y a pas de pourrissement ou quoi que ce soit.
11:14 Il n'y a pas de bactéries possibles qui vont se déposer ?
11:15 Il n'y a pas de bactéries, donc pour la nutrition de la plante,
11:18 c'est le jour et la nuit entre une eau du robinet,
11:21 surtout si l'eau est très calcaire,
11:22 ce qui peut être un peu le cas dans le Val d'Amboise, sur certains secteurs,
11:25 donc on n'a aucun souci avec ça.
11:27 Très peu de maladies.
11:28 Les plantes vont être encore plus belles et la couleur des feuilles…
11:30 On essaye de faire les choses au mieux possible, c'est ce qu'on fait.
11:34 Très bien, on ira vérifier tout ça.
11:37 Pas de souci.
11:38 Merci, votre solution, c'est vrai, incite à mieux considérer et mieux gérer cette eau pluviale.
11:42 Alors du coup, Florent Gadin, vous vous accompagnez justement des collectivités,
11:46 des entreprises à qui vous proposez, via votre bureau d'études,
11:49 des solutions environnementales qui portent justement sur la gestion de ces eaux pluviales.
11:54 Tout à fait.
11:55 Est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus ?
11:56 Tout à fait. En fait, dans le cadre de l'aménagement du territoire,
12:00 on a tendance à urbaniser, créer une zone d'activité.
12:03 Vous parliez tout à l'heure de plus de 6 hectares de toiture.
12:06 C'est autant de surface qui ne permet plus d'infiltrer l'eau
12:09 et de ce fait-là, on a tendance à empêcher l'eau de retourner vers la nappe,
12:13 comme je le disais tout à l'heure.
12:15 Et nous, on propose des solutions pour éviter, réduire et compenser dans cette démarche-là,
12:19 c'est-à-dire éviter d'imperméabiliser au maximum.
12:22 Si ce n'est pas possible, pour faire un immeuble, on n'a pas trop le choix.
12:25 Donc on va réduire les zones imperméabilisées avec des techniques
12:28 qui nous permettent justement de moins imperméabiliser.
12:31 Et l'idée étant d'infiltrer au maximum les eaux sur place
12:34 pour pouvoir recharger la nappe, pour éventuellement,
12:37 comme on vient de le dire, la réutiliser si on met des cuves.
12:40 Et puis, pour remettre en route le cycle de l'eau
12:44 et éviter d'avoir des ruissellements qui se retrouvent à l'aval.
12:47 En fait, on rejette l'eau via des tuyaux dans les cours d'eau
12:51 et quand il pleut très fort, ça peut vite apporter des afflux d'eau très importants
12:55 et créer des inondations.
12:57 En infiltrant l'eau sur place, on gagne sur tous ces tableaux.
13:00 Et comment est-ce que vous faites pour infiltrer ? C'est quoi les solutions ?
13:02 Alors, on propose différents types de solutions.
13:04 On s'adapte vraiment à chaque projet.
13:07 Pour des systèmes industriels qui ont besoin, par exemple, de circulation,
13:11 on peut mettre des chaussées perméables avec, par exemple, des pavés à joints larges.
13:16 On peut aussi mettre des noues, comme on le voit sur la photo,
13:18 qui sont des espaces verts en creux qui viennent capter de manière gravitaire l'eau
13:23 et qui permettent à la fois de la collecter et aussi de l'infiltrer.
13:26 Et c'est aussi des espaces verts, comme on aura de plus en plus besoin
13:30 avec le réchauffement climatique et ce poumon d'air frais
13:34 que ça représente avec les vapeaux de transpiration.
13:37 On a aussi des solutions beaucoup plus techniques,
13:40 avec des chaussées stockantes, des réservoirs enterrés, comme on le disait.
13:43 Voilà, on s'adapte en fait à chaque contexte.
13:45 À chaque entreprise, à chaque collectivité.
13:47 C'est vrai que le succès de ces solutions,
13:49 excusez-moi, je vous coupe, de ces solutions comme les réservoirs dont on a parlé,
13:53 ça a notamment permis aussi la croissance justement d'une entreprise
13:55 qui est sur notre territoire, qui s'appelle Citerneo.
13:58 Camille, tu as justement une actualité qui concerne Citerneo,
14:02 car la sécheresse l'été dernier a conduit à faire exploser littéralement leurs commandes.
14:07 Effectivement, Élise, on est donc dans un contexte de sécheresse
14:10 et face à des besoins en eau qui continuent de croître.
14:13 Le leader français sur le marché de la citerne souple, Citerneo,
14:17 a investi 6 millions d'euros pour se doter d'une usine 4.0 à Amboise.
14:21 Alors Citerneo, pour vous remettre un petit peu le contexte,
14:24 il propose des solutions de stockage économique et écologique,
14:27 vous en parliez Kevin, made in France depuis 2007.
14:30 Et les citernes en fait, elles présentent plusieurs avantages.
14:32 Alors je vous fais un petit peu l'article, mais elles sont souples, autoportantes,
14:35 elles permettent de stocker tout type de liquide et jusqu'à 2000 mètres cubes.
14:39 Elles sont également faciles à vider, à plier et à déplacer.
14:42 Elles sont utilisées vraiment par un public varié,
14:45 des collectivités aux agriculteurs, industriels, particuliers, entreprises du BTP.
14:49 Et également, il faut y penser dans ce contexte de sécheresse,
14:52 par les pompiers, dans le cadre de la défense incendie sur tout le territoire français.
14:55 Ça a permis notamment de sauver une maison l'été dernier, ce que j'ai su.
14:59 Exactement Élise.
15:00 Alors dans un contexte de croissance annuelle continue de 20%,
15:03 Citerneo a décidé d'investir 6 millions d'euros
15:06 dans un nouvel outil industriel de 10 000 m² à côté d'Amboise.
15:10 Objectif, accélérer son développement en France et à l'international.
15:14 Merci Camille Florent.
15:15 Du côté des entreprises, qui sont les plus gros consommateurs d'eau ?
15:19 Est-ce qu'on a parlé de l'agriculture et quelles solutions peuvent être mises en place ?
15:23 Alors il y a effectivement des gros consommateurs.
15:26 Pour fabriquer un kilo de métal, on va avoir besoin d'à peu près 500 litres d'eau.
15:30 Pour un kilo de sucre, c'est 300 à 400 litres d'eau.
15:32 Pour un kilo de papier, c'est pareil, ça peut aller jusqu'à 500 litres d'eau.
15:36 Le papier recyclé, c'est moins d'une dizaine de litres,
15:39 ce qui fait que c'est intéressant d'utiliser le recyclage,
15:42 notamment les entreprises, acheter du papier recyclé,
15:45 ça fera des grosses économies d'eau.
15:47 Et en fait, dans tous les objets que l'on fabrique,
15:49 on a des quantités importantes d'eau qu'on appelle cachées.
15:52 On ne se rend pas compte, mais acheter le moindre stylo
15:55 nécessite de l'eau pour sa fabrication et on ne s'en rend pas forcément compte.
15:59 C'est vrai qu'on ne s'en rend pas forcément compte, on a vu les chiffres apparaître.
16:02 En tout cas, on va acheter plus de papier recyclé, c'est certain.
16:05 Les entreprises sont aussi des lieux de vie où les salariés consomment de l'eau.
16:08 Un petit rappel des écogestes.
16:10 Les écogestes, comme à la maison, c'est très important
16:12 parce qu'on a quand même beaucoup d'employés de bureaux.
16:15 Du coup, tous les écogestes, les robinets avec mousseurs,
16:20 les chasses d'eau double volume, tous ces écogestes.
16:26 Et éventuellement, dans les entreprises, mettre des cuves pour récupérer l'eau
16:29 et arroser les espaces verts ou ne pas les arroser si la végétation est adaptée.
16:33 Tous ces petits gestes participent également à la protection de la ressource en eau.
16:39 – Alors c'est vrai que c'est important de rappeler ces écogestes
16:42 puisqu'on a parlé de démarches engagées côté entreprise,
16:45 mais si chacun arrose nos jardins sans y réfléchir,
16:48 notre ressource sera toujours autant prélevée.
16:51 Kevin, vous vouliez justement nous recommander un système d'arrosage
16:54 et vous avez amené sur ce plateau.
16:57 Est-ce que vous pouvez nous expliquer ?
16:59 – Les hogasses…
17:01 – Je ne sais pas, on va le voir.
17:04 – Là, depuis le début de l'année, on travaille avec une petite entreprise,
17:07 un potier qui est du Sud-Touraine en plus, donc local.
17:10 – Très bien.
17:12 – Donc là, c'est un système entre 1 litre, 2 litres et 3 litres
17:15 pour que les gens puissent arroser plus facilement, apporter moins de maladies
17:20 et d'être un peu plus responsables dans son arrosage.
17:24 Donc là, c'est un système qui est à mettre directement en sol.
17:27 On laisse dépasser entre guillemets la poterie d'un centimètre
17:30 pour pouvoir arroser avec le petit capuchon qui va directement en surface.
17:34 Les gens, sur 1 litre à peu près,
17:37 ils vont mettre un arrosage à 2 fois par semaine
17:40 en fonction de la pluviométrie qui va tomber et des températures.
17:43 Les gens, il ne faut pas qu'ils hésitent à arroser aussi en surface
17:46 pour bien tremper et bien mouiller.
17:49 Mais là, entre guillemets, entre l'économie,
17:53 les gens vont plus cibler la plante.
17:56 Il n'y aura pas de pertes, les plantes vont s'adapter autour de la poterie,
17:59 donc vont aller chercher l'humidité.
18:00 - Elles vont aller chercher ce dont elles ont besoin.
18:02 - Par porosité, l'eau va sortir par la porosité de la poterie
18:06 et les racines vont se coller autour.
18:09 Leur système d'arrosage sera beaucoup plus efficace
18:12 que sur un arrosage succinct,
18:16 fait juste avec son petit cliché d'eau ou son tuyau.
18:20 - Très bien.
18:21 D'ailleurs, ce système d'OIAC a mis en place le chef du restaurant
18:24 La Roche-le-Roi à Saint-Avertin.
18:26 Ils sont reliés aux sources du Limasson,
18:28 qui sont à 150 mètres en dessous du restaurant.
18:31 Et ça lui a permis de créer un jardin aromatique
18:33 pour garnir les assiettes de ses clients en toute saison.
18:35 J'en profite pour vous inviter à découvrir ce reportage
18:38 dans le Touraine Éco
18:39 et l'ensemble du dossier qui est consacré à la gestion de l'eau
18:42 dans le Touraine Éco du mois de décembre dernier.
18:45 Alors finalement, Florent, parce qu'on ne m'a pas dit,
18:47 ces OIA, ils datent quand même du temps des Romains.
18:50 Entre ce système qui est vraiment génial,
18:53 mais finalement qui n'est pas nouveau,
18:55 et la réinfiltration de l'eau comme dans les zones humides,
18:58 est-ce que ça ne nous invite pas à un retour en arrière ?
19:01 Ce n'est pas vraiment un retour en arrière,
19:03 c'est plutôt repenser le cycle de l'eau
19:05 en l'approchant le plus possible du cycle naturel,
19:08 en laissant l'eau s'infiltrer au plus proche,
19:11 et éventuellement en utilisant de l'eau de pluie
19:14 qui est de très bonne qualité,
19:16 plutôt que de l'eau potable,
19:18 qui peut être conservée simplement pour boire,
19:21 et l'eau de pluie peut tout à fait être utilisée pour d'autres usages.
19:24 Voilà, on repense plutôt le cycle de l'eau au local.
19:27 – Très bien, pour se rapprocher le plus possible
19:29 de notre écosystème naturel. – Du fonctionnement naturel, c'est ça.
19:31 – Merci, comme on l'a vu ensemble, de nombreuses solutions existent
19:33 à mettre en place dans les entreprises et dans son quotidien,
19:36 pour que chacun fasse sa part,
19:38 comme dans la légende du colibri, que certains connaissent peut-être.
19:41 Pour aller plus loin, trouver des aides également,
19:44 pour mettre en place certaines des solutions que nous avons évoquées,
19:47 je vous invite à vous rapprocher du centre d'information sur l'eau,
19:50 dont le site internet s'affiche,
19:52 l'agence de l'eau Loire-Bretagne,
19:54 puisqu'il y a un plan avec des aides possibles encore plus incitatives,
19:58 et notamment 4 appels à projets du 1er avril au 31 décembre 2023.
20:03 Alors, merci à tous, restez avec nous,
20:05 car dans un instant, nous allons parler recrutement.
20:08 Est-ce une problématique que vous rencontrez peut-être dans vos entreprises ?
20:12 À tout de suite, en tout cas pour le conseil recrutement
20:14 sur le sujet de l'entretien d'embauche,
20:16 avec Gilles Roger du cabinet source recrutement.
20:18 À tout de suite.