Henri Guaino, ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, était l'invité de BFMTV ce mardi soir. L'ancien député a notamment réagit à l'épisode de la réforme des retraites. Ce dernier estime qu'il "faut savoir reculer" devant "le manque de consentement" autour d'une réforme.
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00:00 Il y a la part qui revient à Emmanuel Macron, président de la République, enfin j'y reviens,
00:08 tous ses prédécesseurs, y compris le général de Gaulle, ont su reculer quand c'était nécessaire,
00:14 et quand ils pensaient que le consentement...
00:16 – Ils auraient dû reculer sur la réforme des retraites, pour apaiser le pays, donc en fait, c'est ça.
00:21 – Oui, mais là, enfin...
00:22 – Ils n'auraient pas été premiers à dire, décidément ce président ne pourra rien faire,
00:26 même sa réforme de son programme...
00:28 – Non, non, mais moi je pense qu'il faut d'abord arrêter de penser qu'un président,
00:32 c'est quelqu'un qui réforme, un président c'est quelqu'un qui gouverne, voilà.
00:36 Et pas seulement qui réforme, réformer ça veut dire casser,
00:40 ça fait des années qu'on casse, on casse, et si on ne casse pas,
00:45 on est en roi feignant, et si on casse, on est un grand président.
00:48 Non, voilà, il y a des réformes qui méritent d'être menées, d'autres pas,
00:52 et de toute façon elles ne peuvent être menées qu'avec le consentement des Français.
00:57 Quand le manque de consentement est à ce point virulent et radical,
01:02 eh bien il faut savoir reculer, et si votre orgueil se trouve trop bousculé
01:07 par la nécessité de reculer, alors vous faites comme le général de Gaulle,
01:10 vous posez la question de confiance, ce n'est pas obligé,
01:12 on peut faire un référendum sans poser la question de confiance,
01:15 mais on peut aussi le faire et dire, voilà je trouve que c'est tellement important,
01:18 que si vous me dites non, je m'en vais, mais il faut en sortir,
01:21 et la seule façon d'en sortir, c'est que le peuple se prononce.