- il y a 2 ans
Le maire Rassemblement national de Perpignan, Louis Aliot, était l’invité de Laurence Ferrari dans #LaMatinale sur CNEWS.
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00:00 Laurence, vous recevez ce matin Louis Alliot.
00:03 Bonjour M. le maire.
00:04 Bonjour.
00:05 Dans la matinale de CNews, on va parler de l'actualité politique,
00:07 mais d'abord un mot des incendies dans votre département des Pyrénées-Orientales.
00:10 Incendie qui s'est déclaré hier entre les communes de Cerbère et de Bagnoules-sur-Mer,
00:14 là où Gérald Darmanin est attendu d'ici quelques instants.
00:17 Pour faire un point, plus de 1000 hectares de forêt ont déjà été brûlés.
00:21 La situation est très inquiétante alors qu'on n'est même pas en été.
00:24 Oui, elle est inquiétante, en plus en période de tramontane,
00:27 en plein vent, une extrême sécheresse.
00:30 Et pour couronner le tout, les Pyrénées-Orientales sont des départements
00:33 où il manque le plus d'eau en France, ce qui posera des problèmes d'ailleurs
00:37 pour cet été, pour plein de raisons, dont celle des incendies.
00:40 Donc effectivement, la situation est très tendue et très sensible.
00:43 Il y a des responsabilités qui ont été établies dans ces incendies ou pas encore ?
00:46 Pour l'instant, non, mais c'est une question qu'on aurait systématiquement à se poser.
00:49 Ces incendies, ils sont la conséquence de quelque chose ou d'incendiaires.
00:52 Et j'espère que les enquêtes seront faites pour savoir qui fait quoi dans ce domaine.
00:56 Ce ne sont pas des incendies accidentels, on est d'accord ?
00:59 Ça peut être accidentel, mais on sait très bien que ce n'est pas la majeure partie
01:03 des incendies déclarés dans ces régions-là.
01:06 La sécheresse, c'est un sujet central, j'imagine pour vous.
01:09 Est-ce que vous allez vers des mesures de restriction, des arrêtés d'interdiction d'utilisation de l'eau ?
01:14 Autour de Perpignan, il y a quatre communes qui n'ont plus d'eau potable au robinet, déjà,
01:18 et qui sont ravitaillées par des semi-remorques et par de l'eau en bouteille.
01:24 On peut s'attendre au pire.
01:26 On attend ce mois de mai, j'allais dire, avec inquiétude pour savoir le niveau de pluie.
01:31 Les barrages sont à sec, il y a les agriculteurs qui souffrent énormément.
01:35 Et on attaque la période estivale et touristique où c'est une région de camping, c'est un bord de mer.
01:41 Et si la situation ne s'améliore pas dans le mois qui arrive,
01:45 je crains qu'il y ait des mesures de restriction pour cet été.
01:48 Et j'allais dire les collectivités, déjà, nous-mêmes, nous sommes déjà avec des arrêtés préfectoraux
01:53 qui nous interdisent de faire un certain nombre de choses,
01:56 par exemple d'arroser des stades, d'arroser des ronds-points, de laver les rues à l'eau, par exemple.
02:00 Il y a des choses comme ça qui sont mises en place et ça commence à devenir très inquiétant.
02:05 On va parler maintenant de la politique de cette réforme des retraites
02:09 qui a donc été promulguée par le chef de l'État pendant le week-end.
02:12 Il va prendre la parole ce soir à 20h, Emmanuel Macron.
02:15 Qu'en attendez-vous, Louis Alliaud ?
02:17 Écoutez, on n'attend rien.
02:19 On n'en attendait rien depuis son élection et je crois qu'il remplit son contrat.
02:23 Parce que de toute façon, tout ce qu'il fait a l'opinion contre lui.
02:27 Donc il va venir nous exposer, faire de la communication, ce qu'il sait très bien faire.
02:31 Mais sur le fond, il va proposer quoi ?
02:33 Il y a une urgence. Je pense, moi, que la retraite est un sujet important.
02:37 Mais si vous voulez, on peut y revenir demain, sur ce projet de loi de retraite.
02:40 Une nouvelle majorité, dans quatre ans, reviendra sur ce projet de loi
02:44 pour reparler des retraites sur le fond.
02:47 Vous proposez une majorité RN, là ?
02:49 Oui, pourquoi pas, oui, ou avec d'autres, mais RN, oui.
02:51 Et on reviendra sur ce projet de loi et on parlera de tout.
02:54 De la retraite des commerçants, de la retraite des agriculteurs.
02:57 Et on regardera un certain nombre de choses.
02:59 Mais cet arbre de la retraite cache derrière la forêt du pouvoir d'achat.
03:04 Et sur le pouvoir d'achat, contrairement à ce que dit Mme Borne,
03:07 la situation, elle est catastrophique.
03:09 Elle est catastrophique pour les familles,
03:11 elle est catastrophique pour les étudiants,
03:13 elle est catastrophique pour les personnes âgées.
03:15 Et là, l'énergie et l'alimentation pèsent lourd dans le panier de chacun.
03:21 Et on a l'impression que ça ne les intéresse pas, ou en tout cas à la marge.
03:24 Alors, ils ont mis en place un trimestre anti-inflation,
03:27 en demandant aux distributeurs d'avoir des prix les plus serrés possibles.
03:31 Ce n'est pas suffisant ?
03:32 Ce n'est pas suffisant, puisqu'on s'aperçoit que les marges qui sont faites
03:35 et les profits qui sont faits par certains n'ont jamais été aussi importants.
03:39 Il fallait prendre des mesures énergiques.
03:41 On a proposé, nous, le panier des 100 produits de première nécessité
03:46 à 0% de TVA, à taux zéro.
03:50 Ça n'a pas été accepté, alors qu'on voit bien qu'il y a des gens,
03:53 aujourd'hui, qui se privent de viande, qui se privent de poisson,
03:55 qui se privent de légumes, de fruits et légumes.
03:57 Et il y a des denrées quotidiennes, les pâtes, le riz, le sucre,
04:03 qui ne cessent d'augmenter.
04:05 D'ailleurs, quand on regarde l'échelle des prix,
04:07 quand je vois Mme Borne qui dit « oui, l'inflation est contenue »,
04:10 et quand vous regardez le prix que vous payez à la caisse
04:12 sur un certain nombre de produits, les Français savent que ce n'est pas vrai.
04:16 Alors, à quel moment ils vont s'en saisir ?
04:18 Parce que ce qu'il faut craindre, c'est la convergence de la contestation.
04:24 D'un côté, les syndicats, on les connaît,
04:26 et c'est la gauche de système qui manifeste et qui conteste.
04:30 Mais un jour ou l'autre, c'est d'autres catégories de Français
04:32 qui viendront dans la rue parce qu'ils ne pourront plus vivre.
04:34 Et c'est là que, peut-être, M. Macron aura son heure de vérité.
04:37 Que peut faire l'État de plus en matière de pouvoir d'achat ?
04:41 Réguler les prix ?
04:42 Baisser la TVA ?
04:43 Peut-être arriverons-nous un jour à réguler les prix, je n'en sais rien.
04:46 Mais l'essence, on voit bien que Total arrive à réguler les prix
04:48 puisqu'il ne dépasse pas le litre d'essence à 2 euros.
04:53 Mais là aussi, plus l'essence est chère,
04:55 les Français devraient...
04:56 Plus l'État engrange un certain nombre de taxes dans l'escarcelle de ces caisses.
05:02 Et malgré tout, nous avons des déficits partout.
05:05 Les services publics sont en ruine.
05:07 Et on voit bien que la France a du mal à avoir une dynamique économique.
05:11 Et malheureusement, on ne voit pas le bout du tunnel.
05:15 Donc M. Macron, il va nous dire quoi ?
05:17 Eh bien, je pense qu'aujourd'hui, il faut se résigner à préparer l'alternance.
05:22 Si il y a une dissolution, eh bien lors de la dissolution.
05:25 Sinon, dans 4 ans, il faudra remettre l'épandule à zéro.
05:28 Pour en revenir à Emmanuel Macron, c'est un président impuissant aujourd'hui.
05:31 Il a une majorité relative au Parlement.
05:33 Il veut accélérer le rythme des réformes.
05:35 C'est en tout cas ce qu'a dit Elisabeth Borne.
05:36 Il en a les moyens.
05:37 C'est un président impuissant, mais c'est aussi un président inquiétant.
05:40 C'est son dernier mandat.
05:41 Il ne pourra plus se présenter.
05:43 Et il ne faudrait pas que dans son esprit, il joue la politique de la terre brûlée.
05:46 C'est-à-dire de dire, finalement, je suis là, j'y reste.
05:49 Et je fais ce que bon me semble avec les gens qui votent pour moi,
05:53 notamment les parlementaires et avec ceux qui iront à la soupe.
05:56 Parce que nécessairement, il y a des gens qui vont à la soupe.
05:58 Donc de ce point de vue-là, c'est ça qui est le plus inquiétant.
06:01 Et peut-être que les contre-pouvoirs devraient s'organiser.
06:04 Les partis politiques devraient regarder les majorités qui seraient possibles demain.
06:09 Parce que je pense qu'il faut changer rapidement de politique et de majorité
06:14 au Parlement et de président la prochaine fois.
06:16 Quand vous dites ceux qui vont aller à la soupe,
06:18 vous pensez à quelques élus républicains, c'est ça ?
06:20 Oui, quand vous voyez M. Sciotti a dit qu'il était prêt à rentrer au gouvernement,
06:24 vous avez tout compris.
06:25 Ça sert à quoi de voter ?
06:27 Il a dit ça, Eric Sciotti ?
06:28 Oui, c'est ce que j'ai lu, en tout cas.
06:30 Il n'est pas entouré de sa bouche.
06:32 Mais voilà, ils sont dans une perspective en disant
06:35 "Oui, mais si on peut être utile au pays,
06:37 quand quelqu'un vous dit "je veux être utile au pays",
06:40 ça veut dire qu'il veut aller à la soupe.
06:41 Donc s'ils veulent être ministre de M. Macron, c'est leur problème.
06:44 Mais il faut regarder la politique qui sera menée.
06:46 Et je pense qu'il faut changer radicalement de politique,
06:49 pas seulement d'ailleurs en matière de pouvoir d'achat,
06:52 mais en matière d'immigration, en matière de sécurité.
06:54 Dans beaucoup de domaines, il faut changer de politique.
06:56 En matière de souveraineté, souveraineté économique notamment.
06:58 C'est lié. Je veux dire, tous les problèmes qui se posent aujourd'hui à nous
07:02 en matière de réglementation en outrance,
07:04 en matière de pouvoir d'achat,
07:06 c'est quand même lié à une mauvaise politique européenne.
07:09 On va arriver aux élections européennes l'année prochaine.
07:11 Ce sera peut-être l'occasion à l'échelle de l'Europe
07:13 de promouvoir des majorités qui vont rompre avec ce système européen.
07:18 Pas rompre avec l'Europe, nous sommes tous des Européens,
07:21 mais rompre avec ce système européen
07:23 qui est en train de ruiner l'économie française.
07:26 Il y a une nouvelle stratégie qui est en train de se mettre en place
07:28 contre le Rassemblement national
07:30 de la part de la majorité relative Renaissance présidentielle.
07:34 Ils se disent qu'il va falloir les débusquer,
07:36 aller les chercher pour aller les contrer sur le fond.
07:39 Ça veut dire que l'URN est l'adversaire numéro un du pouvoir en place ?
07:43 De toute façon, nous sommes l'alternative à ce pouvoir.
07:46 Ils n'ont pas le choix. Ce sera nous ou personne.
07:49 Et de ce point de vue-là, nous, on a une responsabilité
07:51 de s'y préparer.
07:53 Il y a peut-être d'autres candidats.
07:54 Ce sera eux, mais ce sera toujours le même système.
07:57 Mais la dernière fois que M. Macron,
07:59 ou en tout cas un de ses députés ou de ses ministres a dit ça,
08:02 c'était une députée du Gard d'ailleurs,
08:04 qui c'était le fer de lance du combat contre le Rassemblement national.
08:08 Elle n'a pas été réélue,
08:09 donc qui continue à se tromper d'adversaire.
08:12 Il faudrait bien regarder aujourd'hui
08:14 quel est le coditien des Français
08:16 plutôt que de s'occuper de l'opposition finalement
08:19 qui ne fait que proposer une alternative à leur politique.
08:22 Ce que je veux pointer du doigt,
08:24 c'est la stratégie d'effacement des députés Rennes
08:26 qui sont restés dans leur couloir à l'Assemblée nationale,
08:29 n'ont pas fait d'excès à l'inverse des députés de la France insoumise,
08:32 et dont on dit qu'ils sont silencieux.
08:33 Sont-ils si silencieux que ça ?
08:34 Ce n'est pas vrai.
08:35 Les Français nous reconnaissent un sérieux, une rigueur,
08:38 une retenue qui, dans la situation sensible,
08:42 mérite d'être relevée.
08:44 Et d'ailleurs, on voit bien,
08:45 les gens qui braillent aujourd'hui n'y arrivent pas.
08:49 Et je pense à la France insoumise
08:50 qui a passé son temps à insulter, à provoquer.
08:53 Les Français s'en détachent.
08:55 Et ce sont des gens inquiétants.
08:56 Si demain ils prenaient le pouvoir,
08:58 je pense qu'il y aurait de gros soucis
09:00 pour la démocratie et pour le pluralisme politique.
09:02 Donc il voit bien que nous avons des députés raisonnables,
09:05 que Marine Le Pen est l'alternative au pouvoir
09:08 dans les années qui arrivent.
09:09 Et je pense que c'est la bonne stratégie.
09:11 Il n'y a pas besoin de hurler pour se faire entendre.
09:13 On a un programme, on a 89 députés.
09:16 Eh bien écoutez, les Français voient très bien
09:18 ce que nous voulons et ce que nous défendons.
09:19 Et encore une fois, je pense que nous faisons ce qu'il faut
09:22 pour éclairer tout le monde.
09:24 Vous pensez que Jean-Luc Mélenchon n'est plus une alternative crédible
09:27 qui n'est plus en mesure de rassembler
09:28 pour éventuellement se présenter en 2027 ?
09:30 Je pense qu'il est dans une dérive personnelle, autocrate et autoritaire.
09:37 Et que, je ne sais pas s'il se prend pour un grand personnage historique,
09:41 mais j'ai l'impression qu'aujourd'hui il a du mal à exister
09:44 ou que pour exister il est toujours dans l'excès
09:46 et dans l'exemple historique.
09:48 Mais son exemple historique, il a ensanglanté la France
09:51 pendant la Révolution française.
09:52 Quand il parle de Robespierre, Robespierre c'est un coupeur de tête.
09:56 Mais pas un coupeur de tête, un vrai coupeur de tête.
09:59 Et ce genre d'exemple prouve bien qui est Jean-Luc Mélenchon.
10:03 Marine Le Pen est toujours la leader incontestable de votre camp pour 2027.
10:08 Oui, ça fait… c'est sûr, elle était avant,
10:11 elle l'est plus que jamais et elle, je pense,
10:14 se positionne désormais pour préparer cette alternance au pouvoir.
10:19 Et ça commence maintenant.
10:21 Il y a des élections à venir sénatoriales en septembre européennes en 2024
10:25 et on basculera ensuite vers les élections d'ailleurs présidentielles et locales
10:30 et ce sera très important pour l'avenir de la France.
10:32 Vous avez le personnel politique nécessaire pour éventuellement former un gouvernement ?
10:36 Oui.
10:37 Certains en doutent.
10:38 Oui, d'accord, mais quand vous voyez le résultat des gens autoproclamés compétents,
10:42 il faudrait bien de rester modeste.
10:45 Oui, on a le personnel pour diriger les affaires du pays.
10:48 Maintenant, on a quand même une responsabilité,
10:50 c'est de recruter, recruter, recruter et former.
10:53 Parce qu'effectivement, le jour où nous serons dans des centaines de mairies,
10:57 dans des conseils départementaux et des conseils régionaux,
11:00 ce sera à nos cadres et à nos alliés potentiels de gérer les affaires.
11:04 Où est-ce que vous les trouveriez, vos alliés ?
11:06 Ils sont sûrement aujourd'hui dans notre périphérie
11:10 ou pas engagés encore politiquement,
11:12 ou peut-être des gens qui sont dans des partis
11:14 mais qui quitteront leur parti pour venir chez nous.
11:16 La recomposition, aujourd'hui, elle est précisément en marche.
11:19 Et de cette recomposition-là, je nourris, moi en tout cas, beaucoup d'espoir.
11:26 C'est un peu ce que j'avais réalisé au moment de ma municipale moi-même à Perpignan.
11:30 On peut mettre des gens autour de la table de sensibilité différente,
11:33 mais dans un objectif commun.
11:35 Et c'est ça qu'il faudrait réussir à faire à l'échelle de la France.
11:38 Est-ce que vous avez des nouvelles de l'état de santé de Jean-Marie Le Pen
11:40 qui a été hospitalisé dans la nuit de samedi à dimanche ?
11:42 De ce que j'en sais, ça a l'air de se stabiliser, mais ça va.
11:46 On peut dire que ça va.
11:48 Très bien. Marie Le Pen hier a confirmé effectivement
11:50 que son père allait extrêmement...
11:52 aussi bien que possible vu son état de santé.
11:55 Il a 94 ans.
11:56 Il y a des sujets encore que j'aimerais évoquer avec vous,
11:59 notamment concernant la sécurité.
12:00 On a vu des images tout à l'heure dans le journal 8h,
12:02 tout à fait surréalistes,
12:04 de rodeo urbain dans un centre commercial
12:06 au maîtrise de la sécurité de nos concitoyens.
12:08 Je pense que ça fera date, parce que ça va faire boule de neige.
12:11 Et le problème de ces motos n'est toujours pas réglé,
12:14 malgré les plans anti-rodeo de M. Darmanin.
12:17 Il faut des saisies, il faut des destructions,
12:20 il faut de la lutte impitoyable contre ces jeunes désœuvrés.
12:24 Et là encore, je pense que nous sommes arrivés à un point
12:29 de permissivité dans un certain nombre d'endroits
12:33 qu'en fait ces jeunes-là se croient tout permis
12:36 et considèrent que la police n'a même pas le droit de citer.
12:40 Donc il faut revenir à des mesures contraignantes
12:44 et ne pas hésiter quand il le faut à faire preuve, j'allais dire, d'autorité.
12:49 - C'est-à-dire ? Concrètement, ça veut dire quoi ?
12:51 - Ça veut dire que quand vous condamnez quelqu'un,
12:53 aujourd'hui 15 fois et qu'il est relâché,
12:55 se pose quand même la question de la justice en France.
12:58 Et donc ces choses-là, il faut s'en saisir
13:00 et d'une manière définitive y mettre fin.
13:02 Parce que si on n'y met pas fin,
13:04 ce sont toujours les mêmes qui paieront cette inaction de l'État.
13:07 - C'est-à-dire les concitoyens ? - Exactement.
13:09 - Qui subissent ça. Mais la justice, c'est trop laxiste,
13:11 c'est ce que vous nous dites ce matin.
13:12 On sait très bien que les peines d'en dessous de un an
13:14 ne sont pas effectuées parce qu'il n'y a pas de place en prison.
13:16 - Oui, enfin, il n'y a pas de place en prison,
13:18 mais quand on sait tous les étrangers qui sont en prison,
13:20 on n'a qu'à expulser les étrangers qui sont en prison,
13:22 ça fera déjà de la place et accélérer les projets de prison
13:25 qui sont déjà sur le territoire.
13:27 On en a eu une, nous, dans les Pyrénées-Orientales, d'ailleurs.
13:29 Et puis, je pense que ce sera largement suffisant.
13:31 Mais il faut maintenant, j'allais dire,
13:33 remettre de l'ordre dans nos rues
13:35 et donner les moyens à notre police et à notre justice,
13:38 précisément, d'assumer cette politique-là.
13:41 Mais on est aussi très idéologisés en France.
13:43 C'est-à-dire qu'on préfère aller soutenir le voyou
13:46 que soutenir la victime.
13:48 Eh bien, nous, c'est l'inverse.
13:49 On préfère soutenir la victime et tout faire
13:51 pour éviter précisément ces débordements
13:53 et punir sévèrement les voyous.
13:55 La loi sur l'immigration a été repoussée,
13:57 étant donné les circonstances.
13:59 A priori, elle serait séparée en plusieurs morceaux,
14:03 plusieurs parties.
14:04 Est-ce que c'est une loi qui va dans le bon sens, selon vous ?
14:07 On verra.
14:08 On entend parler de choses qui améliorent sensiblement,
14:11 je pense, sur les OQTF, des choses comme ça,
14:14 sur le droit des étrangers.
14:15 Mais ça ne résout pas le problème de fond.
14:18 Comment se fait-il aujourd'hui qu'un pays comme l'Algérie
14:20 nous envoie encore de l'immigration ?
14:22 Il faut quand même se poser un certain nombre de questions.
14:24 Et on ne voit pas dans la parole gouvernementale,
14:27 j'allais dire, le discours ferme qui demande à l'Algérie
14:32 de récupérer ses ressortissants qui n'ont rien à faire chez nous.
14:34 Et valable pour le Maroc, et valable pour un certain nombre
14:37 de pays d'Afrique.
14:38 Tant qu'on n'aura pas de la fermeté par rapport à ces pays
14:40 qui nous envoient de l'immigration, et qu'on ne règle pas
14:43 ce problème-là avec eux, eh bien on subira
14:45 cette politique d'immigration, sans assimiler, évidemment,
14:49 cette immigration qui n'est pas souhaitée,
14:52 et avec des conséquences économiques et sociales
14:54 dramatiques pour la France, mais aussi pour le budget
14:57 de l'État et le budget des collectivités territoriales.
14:59 Dans le volet éventuel de cette loi immigration,
15:02 il y a aussi le fait de donner des titres de séjour
15:05 pour les travailleurs étrangers dans les secteurs en tension.
15:08 Ce n'est pas une des solutions ?
15:10 La solution, c'est de remettre au travail les gens
15:12 qui en cherchent. Et dans ces gens qui cherchent du travail,
15:15 il y a aussi beaucoup de Français.
15:17 Et de ce point de vue-là, qu'on s'occupe d'abord
15:19 des Français qui sont au chômage et dans la difficulté,
15:21 avant de regarder si on peut régulariser les autres.
15:23 Est-ce qu'il n'y a pas un problème de salaire dans ces filières ?
15:25 Il y a sûrement un problème de salaire, mais pas que !
15:27 Moi, je rencontre des chefs d'entreprise,
15:29 que ce soit dans le bâtiment de travaux publics
15:31 ou même dans l'hôtellerie et la restauration.
15:34 Vous savez, chefs de cuisine, ce sont des salaires
15:36 qui sont quand même des salaires honnêtes, entre guillemets.
15:39 Pour autant, vous n'en trouvez pas.
15:41 Et sur les chantiers, c'est exactement pareil.
15:43 Et c'est le chantier de demain, c'est celui-là,
15:45 de mettre en adéquation les demandes d'emploi
15:48 avec les offres qui sont faites.
15:49 Un dernier mot, Louis Allieux, Gérald Darmanin arrive en ce moment même
15:52 à Bagnouls, où des incendies se sont déclarés.
15:55 On a l'image en direct.
15:57 C'est bien que le ministre de l'Intérieur vienne voir les pompiers,
16:00 le saluer leur travail ?
16:01 Oui, au regard de la catastrophe, c'est bien.
16:03 J'espère qu'il aura des annonces rassurantes sur la livraison
16:05 des fameux canadaires que tout le monde attend.
16:08 Et peut-être aussi réunir, puisque la Pyrénées-Orientales
16:12 sont le département qui souffre le plus,
16:14 une grande conférence sur l'eau.
16:17 L'eau, c'est le problème d'aujourd'hui et très certainement de demain.
16:20 Et personne n'y apporte de réponse concrète.
16:24 Or, il y a des projets à mettre en place.
16:26 Il y a sûrement des économies à faire, mais il y a aussi des projets à faire.
16:28 Les Espagnols l'ont fait depuis 20 ans.
16:31 La France est toujours à la traîne et j'espère que ce gouvernement s'en saisira.
16:35 Sinon, nous allons tout droit à la catastrophe.
16:37 Merci beaucoup, Louis Allieux, d'être venu ce matin dans la matinale de CNES.
16:40 À vous, Roman Desans, pour la suite.
16:42 (Générique)
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