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Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers revient sur l'actualité politique du jour. Ce lundi, il s'intéresse à l'allocution télévisée d'Emmanuel Macron prévu à 20 heures.
Retrouvez "L'édito politique" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-edito-eco
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NewsTranscription
00:00 - Dimitri Pavlenko - L'édito politique sur Europe 1 avec Le Figaro. Bonjour Vincent Trémolet de Villers. - Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour Rémy.
00:07 - Bonjour Vincent. - Alors Vincent, ce soir Emmanuel Macron s'adressera aux français. Maintenant que la réforme des retraites a été promulguée, le président veut tourner la page.
00:14 Alors c'est pas du tout l'idée des syndicats.
00:16 Le président peut-il trouver les mots pour apaiser un peu le pays ?
00:20 - Je crois que c'est plus une question de mots, ça devient une question d'actes. S'il veut tourner la page, Emmanuel Macron doit prendre
00:26 une initiative pour faire la preuve qu'un chapitre est clos et qu'un autre commence.
00:30 Le plus logique serait de changer de premier ministre, mais c'est pas du tout à l'ordre du jour.
00:34 Le chef de l'État ne croit pas à la théorie du petit remplacement à Matignon,
00:38 et quand bien même il y croirait, il n'a personne pour remplacer Elisabeth Borne. Donc il la garde.
00:42 Elle est affaiblie, mais elle est parvenue bon an mal an à faire passer sa loi, et surtout elle est d'une loyauté et d'une docilité
00:49 absolue. Emmanuel Macron a perdu la main sur le pouvoir législatif,
00:53 mais il veut conserver une autorité pleine et entière sur le pouvoir exécutif.
00:56 Avec Elisabeth Borne, il est le seul patron, et cela lui va très bien.
01:00 Reste le scénario d'un remaniement à l'intérieur du gouvernement.
01:03 La chose était sérieusement envisagée la semaine dernière, elle l'est un peu moins aujourd'hui.
01:07 Donc ce soir, on risque fort d'entendre une nouvelle version de la célèbre formule du guépard,
01:12 "il faut que rien ne change pour que rien ne change". - Mais il y a une forte attente quand même,
01:17 Vincent Emmanuel Macron ne peut pas ne rien dire aux français ce soir. - Vous savez, c'est déjà arrivé,
01:21 et les français s'en sont remis, puis il ne va pas rien dire du tout.
01:24 Mais puisqu'il est encore temps, on supplie le chef de l'état de ne pas égréner le chapelet de l'enfumage,
01:30 les grandes conférences, les conventions citoyennes du machin, le conseil national du bidule,
01:35 tous ces simulacres de démocratie qui ont pour seul objet de contourner le vice originel de ce quinquennat,
01:40 l'absence de majorité au parlement.
01:43 L'autre danger serait d'avoir pour seul objectif de renouer avec les syndicats.
01:46 C'est avec les français que le lien est rompu, et notamment avec les actifs qui étaient presque unanimement contre cette réforme.
01:52 Je ne crois pas que la grande classe moyenne, parce que c'est elle dont il s'agit, se retrouve en l'oramberger.
01:58 À en croire les sondages, c'est plus vers Marine Le Pen qu'elle se tourne.
02:01 Il faut donc aller ni à droite, ni à gauche, mais au peuple. - Alors il y aura au moins un agenda programmatique.
02:06 Elisabeth Borne a dit samedi qu'il fallait accélérer les réformes.
02:10 - Accélérer les réformes. Alors s'il y avait un conseil à donner à Emmanuel Macron, Elisabeth Borne et au gouvernement,
02:15 c'est d'abandonner ce type de formule, accélérer les réformes, mener la transformation,
02:20 indispensable adaptation. Tout ce verbiage que les sachants brandissent comme une loi supérieure qu'il faudrait de gré ou de force
02:27 imposer un peuple réfractaire. Mais le problème, ce n'est pas une réticence supposée des français à la réforme.
02:32 Le problème, c'est l'affaissement, c'est l'absence de professeurs, les délais délirants pour refaire ses papiers,
02:38 l'insécurité galopante et les attentes interminables à l'hôpital.
02:41 Le mal français, ce n'est pas l'absence de réforme, c'est que ce qui existe ne marche pas. C'est impôts partout, services nulle part.
02:48 Alors oui, ce soir Emmanuel Macron va certainement nous dire qu'il y a des majorités de projets. On peut déjà lui indiquer que sur la
02:54 sécurité, sur l'immigration, sur le niveau de l'école et l'état de l'hôpital, le consensus est très large.
02:59 Mais l'immigration a été reportée et Papendiaï concentre son effort sur les discriminations plutôt que sur l'enseignement.
03:07 Il est donc à craindre que les mots ce soir tournent à vide,
03:11 qu'ils ne parviennent pas à cacher une réalité implacable.
03:14 Ce quinquennat est au point mort et personne aujourd'hui ne sait comment il peut redémarrer.
03:18 - Permettez de vous relire, le mal français ce n'est pas l'absence de réforme, c'est que ce qui existe ne marche pas.
03:24 Très très belle formule. L'édito politique sur Europe 1. Merci Vincent Trémolet de Villers.