Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo
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00:00 Bonsoir, bonsoir à tous. Merci d'être avec nous pour le meilleur de l'info, les meilleures
00:03 séquences de la journée sur CNews et peut-être même du direct parce qu'on ira aux Etats-Unis
00:07 dans un instant sans doute. Mais pour ce qui est de l'actualité en France, vous entendrez
00:11 notamment la préfète des Bouches du Rhône parler de la vendetta après la mort de trois
00:15 jeunes dans trois tueries différentes sur fond de trafic de drogue à Marseille.
00:19 - Ce qui se passe à Marseille, c'est un cycle de violence sur fond de vendetta entre deux
00:23 grands clans de trafiquants de drogue. Aujourd'hui, on assiste à des équipes de tueurs qui n'hésitent
00:28 plus à tirer, à tuer de façon désinhibée.
00:33 On peut même parler de cartélisation à Marseille. En Amérique du Sud, on parle de cartel. En
00:38 France, on parle de gang ou de famille comme l'a fait ce matin Renaud Muselier sur l'antenne
00:42 de CNews.
00:43 - Le garde de Marseille voulait faire de sa ville une smart city, une ville intelligente,
00:47 une ville plus inclusive. Eh bien, c'est la stup city.
00:50 Est-ce que les cités sont hors de contrôle à Marseille ?
00:52 - Évidemment qu'elles sont hors de contrôle.
00:54 Voilà, vous entendrez aussi Renaud Muselier. On reviendra aussi sur les moyens déployés
00:58 de manière exceptionnelle à Marseille, la CRS 8, mais qui ne résoudra pas tous les
01:03 problèmes. Et puis, vous entendrez par ailleurs des agriculteurs en colère et un policier
01:07 parler de terrorisme après les menaces du groupe d'extrême gauche Extinction Rébellion
01:11 qui vise cette fois les agriculteurs et leur mode de production.
01:14 - À partir du moment où on commence à essayer de faire passer ces idées par de l'intimidation,
01:20 par de la violence, désolé de le dire, c'est vrai, la limite, c'est la définition du terrorisme.
01:23 - Est-ce que ça va être des agressions physiques ? Enfin, on va aller jusqu'où la Extinction
01:26 Rébellion ? On va prendre pour qui tout ça ? Parce que j'ose défendre mon métier.
01:29 - Et puis, bien sûr, on anticipera la rencontre demain entre le syndicat et Elisabeth Borne.
01:36 Durée de la rencontre selon vous, Yoann Uzay ? Bonsoir.
01:38 - Bonsoir. Ça peut être très court. Je pense que tout le monde a intérêt quand même,
01:42 surtout à Matignon, de faire en sorte qu'il reste longtemps. Je pense que ça va durer
01:45 quand même un petit moment.
01:46 - On verra ça. Et on voit ça surtout après le rappel des titres.
01:50 La SNCF prévoit de faire rouler 3 TGV sur 4 et 1 TER sur 2 jeudi. Ce sera la 11e journée
01:59 de mobilisation contre la réforme des retraites. Le trafic sera donc en nette amélioration
02:04 par rapport aux journées précédentes, y compris en Ile-de-France.
02:07 Un adolescent de moins de 15 ans soupçonné de préparer un attentat a été interpellé
02:12 ce matin à Rosneau, c'est dans le Haut-Rhin. Les enquêteurs de la DGSI sont intervenus
02:16 à son domicile dans cette commune de 2400 habitants. L'adolescent soupçonné d'être
02:20 acquis au thèse du groupe ETA Islamique semblait déterminé à fabriquer des explosifs.
02:25 Enfin, on va en parler. Dans le meilleur de l'info, Donald Trump plaide non coupable
02:30 au tribunal pénal de Manhattan lors de sa comparution. Il juge surréaliste d'avoir
02:34 à comparaitre devant la justice. Pour la première fois dans l'histoire des États-Unis,
02:38 un ancien président est inculpé au pénal. Il aurait masqué dans ses comptes de campagne
02:42 de 2016 des transferts d'argent visant à acheter le silence d'une ancienne actrice
02:47 porno avec qui il aurait eu une liaison.
02:49 "Bonsoir, Harold, il m'a à l'avent développé l'actualité française, et puis sans doute
02:55 de faire des allers-retours avec New York. On va regarder à nouveau cette image qui
02:59 nous parvient en direct du couloir le plus scruté sans doute du monde en ce moment,
03:06 le couloir où peut-être Donald Trump passera. Alors d'habitude, ceux qui passent dans ce
03:11 couloir sont menottés, sont rattachés, ça se remarque."
03:13 "Il n'a eu rien de tout ça. Il n'a même pas été même photographié en train de donner
03:21 ses empreintes digitales en public."
03:23 "C'est de la tradition."
03:24 "Oui, c'est le choix du procureur à New York. C'est fait pour humilier les puissants
03:30 et surtout les mafiosi, ça vient de là. Donc les menottes, c'était très infamant
03:34 pour les mafiosi. Bon, on est passé à autre chose maintenant, mais on a décidé de ne
03:38 pas lui faire subir cela."
03:39 "Les mafiosi et les chefs du FMI, parce que si je ne me trompe pas, le ministre Roskane,
03:43 il lui était arrivé ça."
03:44 "Ah oui, il était très menotté, oui. Mais bon, il n'y avait pas de délit de fuite,
03:48 ni rien. Là, Donald Trump s'est constitué prisonnier. Donc il a été techniquement
03:53 arrêté dès qu'il est entré dans la cour, dans l'immeuble même, et s'est dirigé,
03:59 sans aucune coercition, vers les empreintes digitales et puis vers la comparution devant
04:05 le procureur devant qui il est actuellement. Donc il est déjà passé par ce couloir,
04:10 il va repasser. Et en passant, pour la première fois, il n'a pas fait de déclaration,
04:14 ce qu'il aurait pu faire. Mais les journalistes étaient quand même à une quinzaine de mètres
04:19 de lui. Donc pour l'instant, on ne le traite pas comme un président dans le sens où on
04:23 ne tient pas la porte pour lui, mais il a dû pousser la porte lui-même. Cependant,
04:29 il a quelques égards parce qu'il n'a aucun risque qu'il fuie, qu'il essaie de fuir,
04:35 il n'a aucun risque de récidive. Il y a des chances qu'il s'en aille en Floride
04:39 dès ce soir parce qu'il a dit "plaide non coupable". Il y avait 34 chefs d'inculpation,
04:46 on y reviendra tout à l'heure. Je vous propose d'attendre un tout petit peu parce que ce
04:49 qui va être intéressant c'est sans doute de voir l'image en direct. Elisabeth Guedel
04:54 se trouve à l'extérieur et on la retrouvera également. Donc on parle un peu de l'actualité
04:58 française et on revient à cette affaire qui passionne le monde forcément parce que c'est
05:02 une première dans l'histoire des Etats-Unis, dans l'histoire du monde. Il n'y a pas eu
05:06 un président des Etats-Unis qui soit inculpé. Inculpé absolument, ça n'est jamais arrivé.
05:12 Il y a un ex-président qui a eu un PV pour excès de vitesse en calèche, c'est tout.
05:18 Vous vous souvenez de la vitesse ? Non. C'est dommage. Je me souviens du président,
05:23 USS Grant. Allez, on va partir à Marseille. Marseille
05:26 qui est en état de choc après les règlements de comptes et la mort de trois jeunes ces
05:30 dernières heures. On va reparler dans un instant du déploiement d'unités de CRS
05:33 supplémentaires, la fameuse CRS 8. Mais avant, je voulais que l'on écoute la préfète
05:37 des Bouches du Rhône qui était en direct sur CNews ce soir et qui a donné des détails
05:42 sur les victimes, sur les trois jeunes qui ont été abattus.
05:45 Ce qui se passe à Marseille, c'est un cycle de violence sur fond de vendetta entre deux
05:51 grands clans de trafiquants de drogue. Et ce fléau-là est sème dans d'autres cités
05:56 parce que ces trafiquants ont des intérêts dans d'autres cités, dans plusieurs cités
06:00 de Marseille. Madame la préfète, est-ce qu'on a plus
06:02 d'informations sur le profil des victimes et des agresseurs de ces trois fusillades ?
06:06 Ce sont des jeunes pour certains qui avaient 16 ans, pour les plus jeunes dont un est décédé.
06:13 Il y avait d'autres personnes qui étaient dans la vingtaine. Le profil des victimes
06:18 de manière générale à Marseille, il est en train de se rajeunir progressivement au
06:22 fil des années parce que les trafiquants n'hésitent plus à cibler des jeunes guetteurs,
06:28 des jeunes vendeurs qu'ils recrutent eux-mêmes dans les réseaux. Et puis le profil des tueurs
06:32 aussi a tendance à se rajeunir. La procureure le disait hier, la moyenne d'âge est en
06:36 train de baisser. Aujourd'hui, on assiste à des équipes de tueurs qui n'hésitent
06:40 plus à tirer, à tuer de façon désinhibée avec des commanditaires qui, pour certains,
06:47 sont installés à l'étranger, pour d'autres sont même parfois en prison et continuent
06:51 à tirer les ficelles de ces trafics.
06:53 Sur le plateau de CNews ce matin, c'est Renaud Muselier, président de la région
06:58 Sud, qui a qualifié de vendetta ce qu'il se passe à Marseille. Il a également estimé
07:02 que si on était à 14 morts depuis le début de l'année, c'est parce que la police
07:08 faisait son travail, faisait du ménage, laissait les places libres aux dealers. Je marque une
07:14 pause parce que je crois qu'il se passe quelque chose du côté de New York qui me
07:19 semble avoir aperçu. Il me semble avoir aperçu Donald Trump. Bon, on va y revenir. J'ai
07:28 cru voir Donald Trump sans doute que c'était une fausse alerte. Bon, donc je vous le disais,
07:33 à Marseille, donc, Renaud Muselier a parlé de vendetta. Il disait que si la police a
07:39 fait son travail, c'est pour ça qu'il reste de la place pour les dealers. Ils ont
07:45 fait du ménage sur les points de deal. Du coup, les trafiquants qui ont horreur du
07:48 vide reprennent le combat en quelque sorte.
07:52 Il y a une démarche qui a été entreprise par le gouvernement d'augmenter les forces
08:00 en présence et il n'y a plus de quartiers qui sont aujourd'hui inaccessibles. Donc,
08:04 la lutte contre les trafiquants fait en sorte qu'il y ait une reventilation des équipes.
08:10 Et dans cette démarche-là, il y a deux familles qui se battent. La bagarre pour un point de
08:17 deal, ça devient une vendetta entre familles et ça prend des proportions absolument énormes.
08:21 Il faut savoir qu'un point de deal, c'est entre 80 et 100 000 euros au jour quand même.
08:26 Et le fait qu'il ne soit plus accessible et que la police fasse son travail entraîne
08:30 mécaniquement dans deux familles des assassinats qui sont insupportables.
08:35 Vous nous dites qu'il y a deux familles qui sèment la mort dans Marseille.
08:38 La guerre pour les pieds d'immeubles est engagée. Et dans cette guerre pour ces pieds
08:42 d'immeubles, il y a deux grosses équipes. Là, il y a des conséquences dramatiques.
08:46 Ce qui est dramatique surtout en plus, c'est que l'évolution au fil de l'eau, c'est
08:50 qu'il y a 5-6 ans, on était à 8-15 morts par an. Maintenant, on passe la trentaine
08:57 tous les ans. Il y a une conséquence qui est mécanique aussi, c'est que que font
09:03 des enfants de 15-16 ans dehors à 1h du matin un dimanche quand même ? Ils vont à l'école
09:08 ceux-là, ce n'est pas des adultes.
09:09 Il y a une usage où vous réagissez à 100 000 euros par jour. C'est plus qu'une petite
09:15 super-aide. C'est un gros chiffre d'affaires en réalité.
09:18 C'est colossal.
09:19 Sans impôts.
09:20 Évidemment. Et on se rend bien compte de l'enjeu quand on entend les sommes comme
09:25 celle-ci. Ça fait 3 millions d'euros par mois. Alors vous imaginez bien que ceux qui
09:29 tiennent ces points de deal, évidemment, sont prêts à prendre des risques absolument
09:34 énormes pour conserver ces points de deal et pour conserver cette manne financière.
09:37 Donc, ils n'hésitent pas à tuer. Évidemment, on l'a vu pour tuer la concurrence en quelque
09:41 sorte. Même des peines de prison de quelques années, quand ils font le coût du bénéfice
09:47 et le coût du risque, ils se disent "je vais continuer, même si je vais quelques années
09:52 en prison, j'aurai amassé tellement d'argent que quand je ressortirai, je serai tranquille".
09:55 Donc, il y a là un problème qui est un problème d'ampleur.
09:59 On sait qu'en tout cas, dès hier soir, après les meurtres, en tout cas, le ministre de
10:04 l'Intérieur a fait déployer la CRS 8. La CRS 8, c'est une unité particulière, mobile.
10:08 Est-ce que c'est un aveu d'impuissance ? Est-ce que c'est un aveu d'échec face
10:12 aux dealers ? En tout cas, la question a été posée, notamment à la préfète des
10:15 Bouches-du-Rhône, que vous allez rentendre.
10:17 Pour mettre fin au vendetta ou aux guerres de territoire, puisque la procureure de la
10:24 République s'est exprimée et évoquée le fait que nous avons des craintes pour les
10:27 jours, pour les semaines qui viennent, pour la conquête de ces territoires, de gens qui
10:30 sont sans doute d'ailleurs en prison ou qui sont mis hors d'état de l'ure par les services
10:34 de police, la CRS 8...
10:35 Les agents de cette unité sont hypermobiles, mobilisables 24h/24 et peuvent être opérationnels
10:41 en moins de 15 minutes, dans un rayon de 300 km.
10:44 La CRS 8 va débarquer, donc derrière tout ça, c'est aussi un effet psychologique puisque
10:48 la CRS 8 a été créée pour des violences urbaines, pour être un petit peu le raid
10:53 de la CRS.
10:54 Donc c'est pas la solution miracle à tout ?
10:55 Non, on va occuper le terrain comme on fait déjà.
10:57 J'ai renforcé, en tout cas pour le mois de septembre prochain, les services d'enquête
11:01 de la police judiciaire à Marseille et la création d'un nouveau groupe d'appui, d'enquête
11:06 spécialisé de la police judiciaire à Marseille qui fait un travail très important.
11:10 Mes collègues de la Crime à la PJ, on craque un peu parce que 14 décès depuis le début
11:16 de l'année, c'est autant d'enquêtes, c'est autant de PV à faire, autant de dispositifs
11:21 à monter.
11:22 Après, ce qui manque, j'allais dire, c'est...
11:24 En fait, on attend toujours une réponse policière.
11:27 Et la police, elle est là, elle mène des enquêtes, encore une fois, mais c'est en
11:32 amont qu'il faut travailler.
11:33 La maîtrise du port de Marseille est un sujet extrêmement important pour nous tous.
11:37 Le lien qu'il y a entre les trafiquants qui commandent les assassinats ciblés et leur
11:41 présence à l'extérieur de notre territoire, on pense évidemment à des pays du Maghreb
11:46 ou à des pays du Moyen-Orient, est extrêmement important.
11:49 L'été dernier, nous avons réussi avec le ministre de la Justice à avoir une meilleure
11:53 coopération pour obtenir les extraditions.
11:55 Il y a encore beaucoup de grands caïds en dehors de notre sol national et nous y travaillons
12:01 pour qu'ils puissent être induits dans la justice et condamnés à de longues peintes
12:04 de prison.
12:05 Johan, c'est important, d'abord les mots qu'a prononcés Gérald Darmanin, le message
12:11 de fermeté qu'il a envoyé.
12:12 C'est vrai que, je crois que c'est Éric Dupond-Moretti qui l'a rappelé aujourd'hui,
12:16 il y a un plan Marshall qui a été lancé pour Marseille.
12:19 Plus de policiers, plus de juges, mais semble-t-il, le travail est long et difficile, à la fois
12:27 sur les points de deal et contre les gros bonnets de la drogue.
12:30 C'est un travail d'une et même peut-être plusieurs générations.
12:34 Ce n'est pas un travail qui peut s'inscrire simplement sur un, même deux quinquennats.
12:38 C'est un travail au très long terme.
12:39 Donc effectivement, Emmanuel Macron a souhaité qu'il y ait un plan qualifié de plan d'ampleur
12:44 à Marseille qui concerne plusieurs secteurs, vous l'avez dit, pas seulement les forces
12:48 de l'ordre, 300 policiers supplémentaires pour la ville.
12:50 Il a souhaité que ça passe aussi par l'école, par exemple.
12:52 D'ailleurs, je peux vous dire qu'Emmanuel Macron se rendra à nouveau prochainement à
12:55 Marseille.
12:56 Il a prévu de rester trois jours sur place.
12:58 C'est extrêmement rare.
12:59 Ça n'arrive jamais qu'un président de la République reste trois jours dans une ville
13:02 en France.
13:03 Le fait qu'il s'y rende trois jours prochainement, dans les prochaines semaines, montre bien
13:07 qu'il veut en faire une priorité.
13:09 Pour l'instant, avec très peu de résultats, c'est sûr, mais il dit, le président, qu'il
13:13 s'inscrit sur le très long terme.
13:15 Il est venu quoi, trois fois déjà ?
13:16 Concernant l'annonce du plan, ça sera la troisième visite, me semble-t-il.
13:20 Trois fois, il peut venir dix fois.
13:22 De toute façon, ces points dits vont rester.
13:24 C'est vraiment un travail de fourmis.
13:25 On s'est posé la question de l'efficacité, cet après-midi, de ce plan quinquennable,
13:30 ce plan Marshall, je crois que ça s'appelle plutôt comme ça, plan Marshall.
13:32 Et en particulier, vous allez entendre Jean Messiaen et François Patria.
13:35 Sur le logement, surtout aujourd'hui, le maire de Marseille bénéficie des mains
13:44 que lui a données le gouvernement et il en tire même profit à son égard.
13:47 Donc il y a bien des résultats tangibles.
13:49 Ça ne sert à rien de faire des logements, ça ne sert à rien de faire des écoles,
13:53 ça ne sert à rien de faire des hôpitaux.
13:54 Il y a eu 39 morts l'année dernière, en 14, c'était les deux premiers rois.
13:58 Je ne vous parle pas des morts.
13:59 Le plan Marseille, ce n'est pas seulement un plan en sécurité, c'est un plan développement,
14:05 réhabilitation d'une ville qui en avait besoin.
14:07 On s'en fiche de ça, M. Patria.
14:10 Vous vous moquez des écoles, des hôpitaux, du logement, vous avez peut-être raison de
14:15 vous en ficher, moi je ne m'en fiche pas et le président non plus.
14:18 Il y a eu, je vous rappelle les chiffres, 300 policiers supplémentaires mis depuis
14:22 plus de 18 mois.
14:23 Il y a eu ensuite trois compagnies...
14:25 Laissez-moi finir.
14:26 Ça ne veut rien dire, vous allez nous égrener quoi ? C'est ça qui est...
14:30 Alors c'est encore plus grave.
14:31 Non seulement vous dites des mensonges, mais en plus vous êtes des obligeants.
14:34 Ça veut dire que vous menez des moyens, vous avez des résultats tangibles, vous êtes
14:38 des obligeants.
14:39 On va faire un seul bilan, mais après il faudra en venir aux solutions.
14:42 Vous pouvez essayer d'être un peu respectueux, à défaut de dire n'importe quoi.
14:44 Non, non, c'est vous qui dites n'importe quoi.
14:46 Moi je ne vous enverrons pas.
14:47 Il y a des résultats aujourd'hui, mais vous ne les citez pas et je vous reproche profondément.
14:51 Vous ne citez pas le nombre de kilos saisis, le nombre de personnes arrêtées.
14:56 C'est ça les résultats.
14:57 La délinquance a diminué, la criminalité a diminué.
14:59 Le nombre de personnes arrêtées a augmenté.
15:03 Donc il y a des résultats.
15:04 Dites pas qu'il n'y a pas de résultats.
15:05 Le problème, c'est que les personnes arrêtées, d'abord, on ne sait pas s'ils ne sont pas
15:10 remis directement dehors quelques heures après.
15:13 C'est une donnée, mais ce n'est peut-être pas une donnée qui est fiable dans cette
15:17 lutte contre les narcos.
15:18 Ce qui est le plus fiable, ce sont les condamnations.
15:20 A l'évidence, c'est ça qu'il faut regarder.
15:22 Les arrestations, après il faut apporter les preuves de la culpabilité, mais c'est
15:25 la sévérité des magistrats aussi, qui là, effectivement, doit nous interroger.
15:30 Alors la condamnation des têtes de réseau, ceux qui sont à la tête généralement,
15:34 c'est une condamnation qui est assez lourde.
15:36 On parle de 6, 8, 9 ans de prison, mais qui reste quand même bien moins lourde que dans
15:41 d'autres pays européens.
15:43 Peut-être faut-il revoir là aussi l'échelle des peines.
15:45 8 ans, c'est beaucoup pour la France, mais si on se compare à d'autres pays européens
15:49 comme les Pays-Bas notamment, qui sont confrontés à un fléau là aussi, qui est encore pire
15:54 que la France.
15:55 Et pourtant, les Pays-Bas, on le rappelle, la vente de drogue, de cannabis, notamment,
16:01 et d'herbes est autorisée.
16:03 Est contrôlée par l'État.
16:04 Oui, c'est ça.
16:05 Mais vous avez toujours eu une partie de trafic, puisque vous savez que pour le cannabis,
16:10 notamment, la teneur en THC n'est évidemment pas la même dans ce qui est vendu légalement
16:14 et ce qui est vendu illégalement.
16:15 Les ventes illégales, le taux de THC est beaucoup plus fort.
16:18 Bon, pour revenir à ce qui se passe en France, vous avez entendu François Patria, on lutte
16:22 et on lutte efficacement.
16:23 Il y a quand même des tas de gens qui estiment que dans cette guerre des narcos, l'État
16:27 est incapable d'enrayer quoi que ce soit.
16:29 On est plutôt d'ailleurs sur une impuissance de l'État et des moyens face à des trafiquants
16:34 qui ont de l'argent et qui sont très organisés, comme le disait ce matin le sénateur marseillais
16:38 Stéphane Raviez chez Jean-Marc Morandini.
16:40 Et dans la journée, son revenu sur ce sujet, Gérald Darmanin et Éric Dupond-Moretti,
16:46 dont on a parlé il y a quelques minutes.
16:47 Mettons énormément de moyens, 300 policiers de plus en deux ans, c'est effectivement
16:54 du jamais vu et nous continuerons cette progression.
16:56 Le ministre de l'Intérieur nous dit, s'il y a des règlements de compte, c'est parce
16:59 que la police perturbe le trafic.
17:02 Pas du tout.
17:03 S'il y a des règlements de compte, c'est parce que le trafic est de plus en plus lucratif.
17:07 Les sommes sont considérables et chacun veut mettre la main sur le moindre plan stup.
17:13 C'est ça la réalité.
17:14 Depuis le 1er janvier, c'est 509 individus interpellés pour trafic de drogue, une tonne
17:19 deux de cannabis saisie en moins de trois mois à Marseille et 48 kilos de cocaïne
17:24 et 343 armes saisies.
17:26 Ça vous montre à la fois l'hyperactivité des services mais également sans doute la
17:30 mer qu'il reste à vider dans certains quartiers de Marseille mais aussi dans l'arrière-pays
17:35 marseillais.
17:36 Est-ce que les cités sont hors de contrôle à Marseille ?
17:38 Évidemment qu'elles sont hors de contrôle.
17:40 Les pouvoirs publics, enfin M.
17:42 Darmanin vient souvent à Marseille, il vient à peu près une fois par mois mais il s'installerait
17:46 à Marseille que ça ne changerait rien.
17:48 Ses coups de menton n'impressionnent personne.
17:50 La guerre de Marseille voulait faire de sa ville une smart city, une ville intelligente,
17:54 une ville plus inclusive.
17:55 Eh bien c'est la stup city parce que je rappelle qu'il y a quelques jours, il y a eu une saisie
18:00 de 100 kilos de drogue dans une cité du 15e arrondissement qui s'appelle Campagne-Lévesque.
18:05 Des dizaines de personnes arrêtées, des armes de guerre qui ont été trouvées, des grenades
18:09 ont été saisies.
18:10 Donc la police sur le terrain, elle fait son travail mais elle vide la mer avec une petite
18:16 cuillère parce que la justice derrière n'a pas les moyens ou ne veut pas s'en donner.
18:20 En 2023, 6 magistrats supplémentaires, en 2 ans 60 contractuels.
18:27 En matière de forces de sécurité intérieure, c'est 300 policiers qui sont arrivés.
18:33 Et savez-vous madame la députée comment on les a embauchés ? On les a embauchés grâce
18:37 au budget 2021 que vous n'avez pas voté, grâce au budget 2022 que vous n'avez pas
18:44 voté, grâce au budget 2023 que vous n'avez pas voté.
18:48 Qui n'a pas voté ? C'était le RN je crois.
18:52 C'est une question qui est posée par la justice.
18:53 Le budget, les oppositions traditionnellement ne votent pas le budget donc le RN et la
18:56 NUPES n'ont pas voté le budget, la majorité des Républicains non plus d'ailleurs.
19:01 On note quand même qu'Éric Pomoriti est quand même monté au créneau aujourd'hui
19:05 pour dire "il se passe des choses", Gérald Darmanin aussi également.
19:08 Oui absolument, mais ça ils défendent leur bilan, c'est une évidence parce que c'est
19:13 un plan extrêmement important qui a été porté personnellement par le président de
19:17 la République donc on sent qu'il y est très attaché.
19:19 Il retourne une troisième fois pour rester trois jours, je vous le disais, à Marseille
19:23 donc évidemment il veut aussi en faire une vitrine parce qu'il sait bien Emmanuel Macron
19:27 que la sécurité, ça n'est quand même pas le point fort de son quinquennat.
19:31 C'est même quelque chose qu'il n'a pas du tout réussi depuis son arrivée au pouvoir
19:35 en 2017 donc il a envie d'obtenir des résultats au moins à Marseille.
19:39 C'est très difficile, on le voit bien pour l'instant, ça n'est pas du tout le cas,
19:42 mais il aimerait bien obtenir des résultats pour faire de cette vitrine, qu'on retienne
19:47 du coup la réussite marseillaise éventuellement.
19:49 Des cités hors de contrôle, une population qui a peur, des trafiquants qui s'affrontent,
19:53 deux familles a dit la préfète.
19:54 Si on avait été au Mexique ou en Amérique du Sud, on aurait dit deux cartels.
19:58 Comment en est-on arrivé à ce point où Marseille est en voie de cartélisation ?
20:02 Eh bien la réponse, vous allez l'entendre de Thibaut de Montbriard,
20:05 spécialiste des questions de sécurité intérieure.
20:07 Il était dans Punchline ce soir.
20:10 Marseille aujourd'hui c'est une situation extrêmement compliquée parce que c'est l'addition
20:14 de notre politique d'immigration.
20:15 Marseille c'est la juxtaposition autour d'un endroit très bourgeois, de cités qui sont tenues…
20:23 Et d'imports, d'imports absolument immenses.
20:26 D'imports immenses, d'une partie de la cité qui est riche et bourgeoise, et tout autour
20:32 de quartiers qui sont tenus par des bandes ethno-territoriales qui vivent du trafic de drogue
20:37 et dans lesquelles il y a une forte islamisation.
20:39 Alors si on ajoute à ça le fait que les services de renseignement ont une grande inquiétude
20:43 avec le fait que, de même que nous avions eu dans les années 90 des vagues de retours
20:48 des armes de la guerre en Yougoslavie, nous commençons à avoir des retours des armes
20:52 en contrebande de la guerre d'Ukraine.
20:53 Ce qui est terrible c'est que cette impuissance récurrente, c'est l'expression de la banalisation
20:59 d'une violence face à laquelle l'État ne peut rien.
21:01 L'État aujourd'hui a renoncé à l'application de la violence légitime, on le voit avec les
21:05 questions autour des manifestations, des débats lunaires autour de Saint-Saëline, etc.
21:11 Et je pense que c'est avant tout un courage politique qui a vocation aussi à aider les
21:16 populations qui souffrent de cette manne de la drogue et de cette violence.
21:20 Dans le combat politique, peut-être que les consommateurs vont être désormais dans le
21:25 viseur.
21:26 Le petit joint du samedi soir, il faut que ça cesse, message d'Éric Dupond-Moriti,
21:29 le garde des Sceaux qui ouvre peut-être une voie inédite sans prendre vraiment au consommateur
21:33 et vous allez voir que ça a provoqué un débat très animé aujourd'hui sur le plateau de
21:36 CNews.
21:37 Je fais un lien direct entre les trafiquants et les consommateurs.
21:43 Le confort festif, eh bien ça donne aussi des règlements de compte et tous ceux qui
21:49 consomment le petit pétard le samedi soir devraient s'en souvenir.
21:53 Il est possible que l'affaire Palmade ait définitivement clos le chapitre de ce qu'il
22:00 appelait, M. Dupond-Moriti, la drogue festive.
22:02 C'est-à-dire que les consommateurs maintenant sont montrés du doigt.
22:06 Je trouve que c'est assez nouveau.
22:07 Je me demande qu'une chose, c'est qu'effectivement la politique est mise en œuvre.
22:11 30 ans de prison, ça vous va ? 30 ans de prison pour les douleurs.
22:13 Oui, ça va mettre 4 millions de personnes.
22:14 Ah non, pas les consommateurs.
22:15 Ah, pourquoi pas les consommateurs ? Vous avez dit qu'il y a un lien direct entre les
22:20 trafiquants et les consommateurs.
22:21 C'est ça le problème, c'est qu'il y en a tellement.
22:24 Il y en a trop donc il n'y a rien à faire en fait.
22:26 Il apparaît-il un jeune sur deux qui au moins une fois a essayé de la fumette, un peu de
22:31 cannabis.
22:32 On va continuer.
22:33 Vous voulez lutter contre la drogue.
22:35 Test obligatoire dans les lycées, 3 fois ou 4 fois par an.
22:40 C'est-à-dire qu'on prend les cheveux de tout le monde.
22:43 Oui, ça vous ennuie.
22:44 Amende.
22:45 Ça vous ennuie.
22:46 Test obligatoire.
22:47 On a bien obligé les gosses à se faire vacciner.
22:50 On peut bien faire un test.
22:52 Alors là, ça va être intéressant parce que là, on va mettre la pression sur les
22:55 jeunes.
22:56 Mais vous ne voulez rien en fait.
22:57 N'hésitez pas à nous vouner.
22:58 Quand je dis vous, je vous dis.
23:00 En fait, tout ce qui est un peu intrusif et répressif, vous ne le voulez jamais.
23:04 Et après, vous êtes là en disant "Oh, ben alors vraiment, les jeunes, ils fument".
23:08 Prenez des sanctions.
23:09 Qu'est-ce que font des parents quand ils ne veulent pas que leurs gosses fument ? Ils
23:13 mettent la pression sur eux, ils sentent leurs cheveux, ils s'occupent d'eux en permanence,
23:18 ils les contrôlent, etc.
23:20 Ben la société doit faire la même chose.
23:22 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
23:24 Normalement, la société, elle est armée pour contrôler, pour interdire.
23:28 De toute façon, c'est interdit dans le monde, la consommation de cannabis.
23:31 Donc, il y a un endroit où c'est grippé.
23:33 Et nous sommes l'un des pays qui a la répression la plus sévère en termes de consommation
23:41 de stupéfiants.
23:42 Et en consommation de cannabis, on est, paraît-il, dans le top 3.
23:45 C'est paradoxal.
23:46 Nous sommes le pays qui consomme le plus de stupéfiants tout en ayant la législation
23:51 la plus sévère.
23:52 À l'évidence, on voit que le modèle qui est appliqué, non pas depuis des années,
23:55 mais depuis des décennies en réalité, est un modèle qui ne fonctionne pas.
23:59 Ce modèle nous a conduit à l'échec, puisque de plus en plus de jeunes, mais pas seulement,
24:04 manifestement de plus en plus de Français, consomment ces stupéfiants.
24:06 Donc, quand un modèle ne marche pas depuis 20 ou 30 ans, a priori, on peut imaginer qu'on
24:11 doit changer de modèle.
24:12 Donc là, c'est au législateur de réfléchir peut-être à un nouveau modèle.
24:15 Est-ce que c'est un modèle où on durcit encore beaucoup plus les peines ? Je n'en
24:19 sais rien.
24:20 Le modèle actuel n'est pas adapté puisqu'il nous conduit à des résultats catastrophiques.
24:23 Pour terminer cette page, Marseille, la drogue, je voulais qu'on termine en réécoutant
24:29 ce que disait le représentant du syndicat policier SGP qui était sur le plateau de
24:32 Midi News, à savoir, est-ce que ce combat est un combat perdu d'avance ?
24:38 On arrête, puisque Donald Trump est en train de sortir.
24:42 On me dit, il est de dos ? Non, il n'est pas encore de dos.
24:45 Bon, attention, on prévient en régie qu'il arrive.
24:48 Donc, on va s'arrêter.
24:50 On va donner la parole à Harold Eman.
24:52 Moi, je ne le vois pas, mais Harold a les meilleurs yeux que moi.
24:55 Harold ?
24:56 Le voici, il est sorti.
24:59 Donc, Donald Trump est derrière un agent qu'on ne voit plus.
25:01 C'est furtif.
25:02 Il ressort, donc il n'a pas fait sa déclaration à la presse.
25:05 On lui a lu ses 34 chefs d'accusation.
25:09 Il y a eu un petit retard parce qu'en fait, on lui aurait permis à ses avocats de compulser
25:16 un peu des éléments nouveaux sur place.
25:19 Donc, on leur a permis.
25:21 Il a plaidé non coupable à la totalité des chefs d'accusation.
25:27 On connaît les chefs d'accusation ?
25:29 On les connaîtra.
25:30 Ils viennent d'être décelés il y a quelques minutes.
25:34 C'est le terme qu'on utilise, il est décelé, c'est ça ?
25:38 Oui, unsealed.
25:39 On va continuer à regarder les images en direct, évidemment, parce qu'on est à l'extérieur
25:42 maintenant du tribunal de New York.
25:45 Ça, c'est la photo.
25:46 Mais en même temps, on va essayer de voir, c'était il y a quelques minutes à l'intérieur
25:50 du tribunal, on va le voir à l'extérieur parce qu'il y a des chances pour qu'il sorte
25:52 Donald Trump, je le dis en régie.
25:55 Peut-être qu'on aura tout à l'heure Elisabeth Guedel.
25:57 Je voudrais qu'on rappelle un peu l'histoire, reclarifier les choses.
26:02 Si aujourd'hui, Donald Trump est devant un tribunal, c'est non pas pour une histoire
26:06 de coucherie, un peu quand même, mais pour une histoire d'argent.
26:10 Parce que l'argent qui a servi à cacher une histoire extra-conjugale avec une star
26:16 du porno, le silence, Harold si je ne me trompe pas, il a essayé d'acheter le silence d'une
26:22 star du porno avec qui il allait coucher pour pas que ça soit éclaboussé par le scandale.
26:26 Cet argent, il l'a pris non pas de sa poche, non pas de son compte en banque, mais celui
26:30 de sa campagne.
26:31 Et c'est là tout le problème.
26:32 Parce que c'est illégal, bien évidemment.
26:35 Et ce n'était pas déclaré.
26:37 Et c'est même son avocat qui l'a payé de sa poche et le président qui l'a remboursé
26:42 dans le bureau Oval.
26:44 Donc c'est ça le crime principal.
26:47 Le crime c'est d'avoir utilisé de l'argent illégalement.
26:52 Oui, de l'argent de campagne, qui est réglementé.
26:55 Bien sûr.
26:56 Voilà Donald Trump, on l'a vu furtivement passer derrière ce qu'on voit.
27:01 Alors ce qui est extraordinaire, moi depuis hier, ce que je trouve absolument extraordinaire,
27:04 Harold, c'est que ce 35e, cet ex-35e président des États-Unis, 45e président des États-Unis,
27:12 est considéré encore comme un chef de l'État.
27:14 Et presque un chef de l'État en exil dans son propre pays.
27:17 Parce que lui-même considère qu'il n'a toujours pas perdu les élections, si je ne
27:20 me trompe pas.
27:21 Vous ne vous trompez pas.
27:22 Mais bon, le système a quand même accepté qu'il n'était plus président.
27:26 Donc on appelle les anciens présidents "Monsieur le Président".
27:29 Mais ça ne veut pas dire, vous estimez qu'il est encore en droit d'être le président.
27:34 Donc il y a cette confusion.
27:35 Bon, et attendez, il a quand même une escorte qui est digne de celle d'un président des
27:41 États-Unis, encore en fonction.
27:43 Peut-être qu'on verra tout à l'heure, comme hier, les images du convoi à travers
27:47 les rues de New York.
27:48 Mais c'est absolument fascinant.
27:49 Il y a 10 voitures, il y a 10 convois noirs, il y a 5000 policiers qui sont dans les rues
27:53 de New York.
27:54 Mais un président a davantage que ça, normalement.
27:58 Il a les motards, etc.
28:00 Donc c'est très réduit.
28:01 - Elizabeth Guedel est à l'extérieur et voit le convoi partir, si je ne me trompe pas.
28:05 Bonsoir Elizabeth.
28:06 Vous avez aperçu le président Trump ?
28:09 - Non, désolé Olivier.
28:14 Absolument pas, parce que tout est fait pour que justement ça ne soit pas visible au public.
28:19 Ça a été complètement barricadé par la police.
28:23 Voyez, on est arrêté.
28:24 Et c'est dans la petite rue que vous pouvez voir, peut-être derrière moi, que Donald
28:27 Trump est entré et sorti.
28:29 Il est entré il y a deux heures, il a passé deux heures au tribunal.
28:32 Les hélicoptères sont encore en stationnement au-dessus du tribunal.
28:36 Donc il est en train de partir, manifestement.
28:39 C'est notre signe quand il reste stationné au-dessus.
28:42 Mais voilà, on sait en tout cas qu'il est venu, il est reparti.
28:47 Il y a eu quelques images volées de Donald Trump, son entrée au tribunal, à l'extérieur,
28:54 la mine très fermée.
28:55 La mine très fermée également dans le couloir de la Honte, vous savez, au 15e étage du
29:00 tribunal.
29:01 Il y avait une caméra autorisée dans ce couloir et on a vu Donald Trump juste avant qu'il
29:07 comparaisse devant le juge.
29:09 Très fugace, pas menotté, absolument pas menotté, mais vraiment cette mine très fermée.
29:14 Et encore cette mine absolument défaite de Donald Trump quand il s'est retrouvé là
29:20 devant le juge.
29:21 Comparution officielle.
29:23 Des photographes étaient exceptionnellement autorisés à prendre quelques clichés.
29:28 Ils avaient 7 minutes en tout pour prendre quelques clichés de ce moment.
29:32 Normalement, ce n'est pas autorisé.
29:34 C'est le juge, sous la pression médiatique, de l'opinion, au nom de la transparence, qui
29:39 a accepté qu'il y ait au moins quelques clichés, quelques images.
29:42 Ces images qui vont rentrer définitivement dans les livres d'histoire du premier ancien
29:47 président américain inculpé.
29:49 34 chefs d'accusation, 34 charges retenues contre lui et Donald Trump, qui est appelé
29:55 des non-coupables.
29:56 Alors, pendant que vous parlez, nous on a vu toutes les images, parce qu'on a le droit
29:59 à toutes les images, Elisabeth.
30:01 Donc on l'a vu, la mine défaite entrer, la mine défaite sortir.
30:04 Et en ce moment, on continue à suivre ce qu'on voit à travers les rues du Nurek.
30:08 Mais je vous pose la même question qu'à Harold il y a quelques minutes.
30:12 Il y a 5 000 policiers qui sont mobilisés.
30:14 Il a une escorte digne d'un toujours président des États-Unis, d'un président en quelque
30:20 sorte en exil, puisqu'il n'a jamais accepté sa défaite.
30:24 Donc, il se déplace dans un avion présidentiel, pas Air Force One, mais qui s'appelle Trump.
30:28 Et là, il y retourne, a priori, le reprend pour retourner en Floride.
30:32 Il a une escorte de je ne sais combien de limousines blindées noires qui sont en ce
30:39 moment à côté de l'Hudson River.
30:41 Voilà, donc c'est encore comme si c'était un président des États-Unis que l'on suit
30:47 en ce moment avec toujours ses images en direct.
30:49 Elisabeth.
30:50 Oui, vous savez, les anciens présidents américains bénéficient de la protection du Secret Service.
30:58 Et c'est ça qui est très impressionnant, ces convois de voitures noires.
31:02 Évidemment, c'était sous très haute surveillance, cette comparution et ce séjour à New York.
31:08 Donald Trump va bientôt quitter le sol.
31:10 Il sera resté 24 heures sur le sol new-yorkais en collaboration avec la police new-yorkaise.
31:16 Vous l'avez dit, c'est milliers d'agents déployés, tout le quartier absolument quadrillé
31:22 par la police new-yorkaise.
31:24 Le tribunal transformé en forteresse.
31:26 Alors, c'est très impressionnant, mais c'est normal aux États-Unis que des hautes personnalités
31:30 politiques et surtout des présidents, des anciens présidents bénéficient de cette
31:34 escorte absolument exceptionnelle des Secret Service.
31:38 Alors, je vais distribuer la parole d'abord à Harold.
31:41 Ensuite, Elisabeth, vous répondrez.
31:42 Il est en course pour se présenter.
31:45 Est-ce que cette affaire va lui servir à marquer des points, à dire regardez comment je suis
31:48 traité, vraiment, on me traite mal, à remobiliser en quelque sorte d'abord son clan, ceux qui
31:54 sont autour de lui et puis peut-être plus loin des électeurs qu'il avait un peu perdu
31:59 en fait depuis un certain temps.
32:02 Il ne remobilise pas autour de son nom.
32:04 Est-ce que ça, ça va lui servir de tremplin pour la prochaine élection ?
32:07 C'est la grande question de son entourage.
32:10 Est-ce qu'il pourra se servir de cette espèce d'infamie qu'il considère une moquerie de
32:16 la justice pour regonfler ses voiles ?
32:18 Donc, il est tombé assez bas par rapport à son pic de 57% de taux d'approbation.
32:24 Là, il y a 31% autour de ce chiffre qui trouve qu'ils ont une bonne impression de lui.
32:33 Donc, est-ce qu'ils veulent même qu'il redevienne président ?
32:36 C'est moins clair.
32:37 Il a encore ses fans, les républicains MAGA et dans le parti, on s'y tripe.
32:42 Donc, ceux qui ont quitté un peu le bateau du MAGA, dont son principal concurrent Ron
32:49 DeSantis, gouverneur de la Floride, est accouru pour le soutenir contre l'injustice des autorités
32:56 judiciaires new-yorkaises.
32:57 Mais ça sera peut-être éphémère et tout le monde retournera à sa cuisine pour essayer
33:04 d'avancer sa propre candidature.
33:05 Sans doute, mais Donald Trump, lui, ne va pas lâcher l'affaire, Elisabeth Guedel.
33:09 Alors, pour l'instant, on fait, semble-t-il, des courbettes à Donald Trump, y compris
33:14 Ron DeSantis.
33:15 Est-ce que ça va durer ? Est-ce qu'il a, à votre avis, la main pour continuer, pour
33:19 être le candidat de son camp pour la prochaine élection ?
33:22 Alors, c'est vrai que la famille républicaine et les responsables républicains ont fait
33:30 corps derrière lui pour dénoncer cette chasse aux sorcières.
33:34 Finalement, comme Donald Trump l'appelle lui-même, cette cabale politique montée
33:38 contre lui.
33:39 Maintenant, effectivement, on est à un moment très particulier.
33:43 C'était l'heure de l'indignation.
33:45 Il y a quand même trois électeurs républicains sur quatre qui estiment qu'effectivement,
33:50 il y a eu une pensée politicienne derrière cette inculpation.
33:57 Donc, les électeurs sont assez contre cette inculpation, les électeurs républicains.
34:03 Maintenant, la base républicaine, effectivement, Donald Trump est toujours très solide.
34:07 Il faut savoir que Donald Trump a levé 7 millions de dollars depuis l'annonce de son
34:11 inculpation jeudi dernier, simplement en multipliant les SMS, les emails à ses supporters qui
34:19 ont donné 25, 50, voire 100 dollars.
34:22 7 millions, c'est énorme.
34:24 Donc, il a ce support pour le moment.
34:26 Mais vous l'avez dit, la campagne électorale est extrêmement longue aux États-Unis.
34:31 Et puis, il y a l'investiture républicaine.
34:33 Et là, ça sera autre chose.
34:35 Et Donald Trump, lui, va être très occupé dans cette bataille judiciaire sur tous ces
34:38 arbres là.
34:39 Les républicains le soutiennent.
34:40 Il y a au moins un démocrate qui trouve que ce n'est pas normal.
34:43 C'est Joe Biden.
34:44 Il estime que la comparution de l'ancien président américain n'est pas une priorité, Harold.
34:49 Ce n'est pas une priorité.
34:51 C'est une façon de minimiser ce problème.
34:54 Ça veut dire qu'il y a un problème, Trump.
34:56 Ça veut dire qu'il y a un risque pour qu'il revienne.
34:58 Certainement, si c'est un remake de 2020, ça sera dramatique pour le pays.
35:05 Mais ça s'est déjà produit aux États-Unis, que des présidents reviennent, une seule
35:10 fois, et puis qu'on n'arrête pas d'essayer de réessayer.
35:15 C'était le cas de Richard Nixon.
35:16 Là, c'est le premier cas d'un président éconduit qui essaye de revenir contre le
35:21 même qui s'était opposé depuis le début du 20e siècle.
35:27 Vous avez retrouvé celui qui avait été dans le même cas que Trump, mais arrêté
35:30 pour un PV ?
35:31 Oui, USS Grant.
35:32 Une calèche trop rapide, c'est ça ?
35:34 Oui.
35:35 USS Grant.
35:36 Elisabeth, on va terminer là-dessus en quelques secondes.
35:40 La suite, le prochain rendez-vous de Donald Trump face à la justice ?
35:43 Face à la justice, on ne sait pas.
35:49 Ce sont ses avocats qui vont détailler, éplucher l'acte d'accusation.
35:55 Ils vont attaquer point par point tout ce qui peut être attaqué.
35:58 Il faut souligner qu'à priori, il n'y a pas de chef d'accusation sur les comptes
36:04 de campagne.
36:05 Ça aurait été plus embêtant parce qu'il y aurait eu une difficulté entre les comptes
36:09 de campagne qui est du ressort du fédéral et les comptes de la Trump Organization qui
36:15 concernent l'état de New York.
36:17 A priori, ça va être une bataille sur les comptes de tout ce qui a pu prononcer comme
36:24 charge le procureur de New York.
36:27 Maintenant, ça va être une très longue bataille.
36:30 Lui, il va laisser faire le travail de ses avocats.
36:35 Il était question peut-être que Donald Trump prenne la parole ici à New York, mais ça
36:39 semble plus probable maintenant.
36:41 Il se dirige vers l'aéroport.
36:43 Son prochain rendez-vous, en tout cas, c'est avec ses électeurs, avec les Américains,
36:46 dans la soirée où il compte prononcer une déclaration, donner une conférence de presse
36:51 depuis chez lui en Floride à Mar-a-Lago.
36:53 Sans doute.
36:54 En tout cas, il aura utilisé les réseaux sociaux d'ici là.
36:57 Merci beaucoup, Elisabeth Guedel, d'avoir été en direct avec nous dans le Meilleur
37:00 de l'Info.
37:01 Une dernière petite chose, Harold, vous avez une dernière info ?
37:03 Oui, on a un petit peu défloré les 34 chefs d'accusation.
37:07 On n'a pas le temps, on a la pub.
37:08 Faites vite.
37:09 Ils sont tous liés à la falsification de comptes sociaux qui est le plus bas niveau
37:14 de délit dans l'état de New York pour cette catégorie.
37:18 Il ne va pas aller en prison.
37:19 Il ne va pas en prison, il n'aura pas les menottes.
37:20 Merci beaucoup Harold.
37:21 Dans un instant, la suite du Meilleur de l'Info.
37:23 Elisabeth Borne et les syndicats.
37:30 Demain, ce sera tendu.
37:31 Certains disent même qu'elle n'y arrivera pas.
37:33 En privé, les ministres, vous nous direz ce qu'il en est, mais depuis quelques jours,
37:37 elles consultent, elles consultent, elles reçoivent.
37:38 Regardez.
37:39 Sur les retraites, on a été très très rapide.
37:44 On lui a dit qu'il n'y aurait pas de paix sans retrait.
37:46 Et quand je dis ça, ce n'est pas une menace de ma part, ce sont les faits.
37:49 C'est l'intérêt d'esprit du pays.
37:50 Je pense qu'on est dans une impasse et que tant qu'il n'y aura pas de retrait sur cette
37:55 mesure des 64 ans, on ne passera pas à autre chose, ni nous ni les autres.
38:00 Elisabeth Borne invite les syndicats à venir demain, mais la nouvelle leader de la CGT,
38:06 madame Binet, a expliqué que s'il n'y avait pas de retrait du fameux article 7, il n'y
38:10 aurait rien d'autre à négocier.
38:11 Et là, la conférence, la discussion peut tourner extrêmement court.
38:15 5 minutes, elle a dit, ça ne plus durera.
38:16 Donc bataille de la négociation perdue, à mon sens, pour Elisabeth Borne, parce qu'il
38:20 y a une fin de nous recevoir.
38:21 Si la CGT, comme l'a dit madame Binet, la nouvelle patronne de la CGT, claque la porte
38:24 au bout de 5 minutes, il n'y a plus de front syndical.
38:26 Premièrement, je pense que personne ne claquera la porte au bout de 5 minutes parce qu'on
38:30 va tous au moins écouter l'intervention des uns et des autres.
38:34 Je suis persuadé que l'intersyndical restera uni puisque nous sommes au moins tous d'accord
38:38 sur le fait qu'il faut retirer ce texte des 64 ans et nous souhaitons parler de ça et
38:42 uniquement de ça.
38:43 Demain, avec madame la première ministre, nous recevrons l'intersyndical.
38:46 Nous évoquerons tous les sujets qu'il souhaite évoquer, les retraites mais aussi les autres
38:50 sujets autour du travail.
38:51 Il n'est pas question de considérer que cette réforme, une fois votée, serait oubliée,
38:55 qu'elle serait effacée ou qu'elle serait derrière.
38:57 Ce qu'on observe quand même, c'est que le gouvernement est complètement étriqué.
39:01 Donc sa seule marche de manœuvre, c'est de recevoir, d'inviter des gens chez eux.
39:06 Et en fait, en les invitant chez eux, c'est-à-dire les syndicats, les partis politiques, ils
39:10 essayent de créer un débat chez l'autre.
39:13 En fait, est-ce qu'on y va ? Est-ce qu'on n'y va pas ? Et ils essayent en fait de séparer
39:16 – si on peut parler de manœuvre tactique – quand vous êtes faible, vous n'avez
39:19 plus que ça à faire.
39:20 Vous invitez, les gens débattent et vous essayez du coup de séparer les jusqu'au-boutistes
39:26 des gens qui sont déterminés et entre guillemets "raisonnables".
39:28 Ils sont venus demander le retrait et s'il n'y a pas de retrait, ils prendront la parole
39:33 aux Français.
39:34 Ce référendum d'initiative partagée, il y a beaucoup d'étapes.
39:36 Avant qu'on puisse le mettre en œuvre, il faut qu'il soit soutenu par un certain
39:39 nombre de parlementaires, ça s'est déjà fait.
39:41 S'il y a un sujet sur lequel le RIP, donc ce référendum d'initiative partagée, peut
39:45 aboutir, s'il y a un sujet sur lequel les 4,5 ou 4,8 millions de signatures, on peut
39:50 les obtenir, c'est bien sur ce sujet des retraites.
39:54 On a bien compris que tout le monde va voir Elisabeth Borne en disant "il faut retirer"
39:58 et que ce n'est pas l'objet du jour.
40:02 D'ailleurs on a vu aujourd'hui, alors qu'est-ce qu'on a vu ? Des élus communistes
40:05 en procession, ils ont organisé un mini défilé de contestation avec Fabien Roussel et des
40:10 élus qui ont amené une lettre à Emmanuel Macron.
40:12 Évidemment, d'abord plusieurs choses.
40:16 On voit bien que de toute façon, les syndicats qui sont "invités" à Matignon n'ont
40:21 absolument pas grand-chose à dire à Elisabeth Borne, si ce n'est "il faut retirer la
40:26 réforme".
40:27 Et Elisabeth Borne n'a rien à dire non plus puisqu'elle ne souhaite pas retirer
40:31 cette réforme.
40:32 Donc ils n'ont rien à se dire en réalité.
40:33 Demain, il faut que les choses soient claires.
40:35 Ils y vont bien sûr.
40:36 Mais alors pourquoi ils y vont ? Ça ne sert à rien, c'est du vent.
40:39 Je suis un peu d'accord avec vous Olivier Sébec.
40:41 C'est bien la première fois.
40:42 Merci.
40:43 Il n'y a rien à attendre demain concernant la réforme des retraites.
40:47 C'est fait pour tenter de renouer le dialogue social, qui est quelque chose d'extrêmement
40:50 important quand même dans notre pays.
40:52 Mais là, de ce point de vue-là, non, il n'y a rien à attendre.
40:55 Est-ce que ça va durer cinq minutes ? Je n'y crois pas.
40:57 Je pense que ce sera un peu plus long parce que le gouvernement a intérêt à ce qu'il
41:00 ne claque pas la porte tout de suite.
41:02 Donc ils vont mettre les formes.
41:03 Mais au-delà de ça, il n'y aura pas de révolution demain.
41:06 Et pendant ce temps, je précise, Emmanuel Macron est parti, a quitté la France.
41:10 Il est parti en Chine.
41:11 Bon.
41:12 Le projet de loi sur la fin de vie, projet de loi prévu avant la fin de l'année, a
41:15 précisé Emmanuel Macron, qui a indiqué hier, devant la Convention sinuvalaire, la
41:18 nécessité d'en faire un modèle français.
41:20 Et on voulait ce soir revenir là-dessus.
41:22 Je crois profondément que nous n'avons pas le choix entre une société où l'exigence
41:29 de mourir dans la dignité est légitimement devenue commune et où l'insuffisance de
41:33 l'offre de soins palliatifs est pointée, l'écart est devenu insupportable.
41:39 Je souhaite que ce travail permette de bâtir un projet de loi d'ici à la fin de l'été
41:42 2023.
41:43 Emmanuel Macron souhaite un projet de loi sur la fin de vie.
41:46 Vous le savez, d'ici la fin de l'été, j'ai l'impression qu'il y a une sorte de consensus
41:50 là-dessus.
41:51 Le consensus, c'est quoi ? C'est que chacun puisse choisir.
41:54 C'est ça que je perçois.
41:55 Choisir quoi ?
41:56 Choisir s'il veut continuer le combat ou pas.
41:58 On ne parle pas de l'euthanasie pour l'instant.
41:59 On ne parle que du suicide assisté.
42:01 Nous sommes d'accord.
42:02 Alors, il faut dire la différence.
42:04 L'euthanasie, c'est vous injecter le produit létal et le suicide assisté, vous donner
42:08 le produit létal à la personne qui se l'insiste.
42:09 Exactement.
42:10 C'est une soignante qui est euthanasie qui vous injecte le produit.
42:12 Donc, on parle de gens qui vont s'injecter eux-mêmes le produit.
42:15 Donc, ils vont se suicider en réalité.
42:17 Donc, la question de ce projet de loi n'est pas la personne qui réclame la mort, c'est
42:22 bien le tiers.
42:23 Puisque sinon, le suicide aujourd'hui peut se faire.
42:25 Ma hantise, c'est que demain, on laisse seuls ces gens qui sont au crépuscule de leur
42:30 vie et que, faute parce qu'ils ne voudraient pas être un fardeau pour leurs proches, ils
42:35 demandent eux-mêmes cette aide à mourir.
42:36 Pas pour eux-mêmes.
42:37 Mais pour leurs proches.
42:38 Les professionnels sont contre.
42:40 C'est quand même frappant, non ? Les gens qui s'occupent de la fin de vie sont contre.
42:43 Les médecins sont contre.
42:44 Le médecin, je vous explique un truc très, très simple.
42:47 Vous êtes dans la sévère des oncologies.
42:50 Vous vous battez toute l'année pour essayer de tenir en vie, de poursuivre la vie de gens
42:55 qui sont condamnés.
42:57 Comment vous allez faire pour vous motiver, pour motiver votre équipe si dans le couloir
43:01 ou dans l'escalier, ils croisent le, comment est-ce qu'on va appeler ça, le thanatologue
43:06 avec ses burettes ou sa seringue ? Et qui dit mais c'est tellement plus facile.
43:10 Vous insistez à raison pour que jamais une aide active à mourir ne devra être réalisée
43:15 pour un motif social, pour répondre à l'isolement qui parfois peut culpabiliser.
43:19 Le pouvoir de donner la mort accordée aux médecins fera des ravages dans l'hôpital,
43:23 dans le lien entre les malades et les médecins, dans le lien de confiance absolument nécessaire
43:28 dans le monde de la santé.
43:30 Charlotte, celui qui demandera la mort, c'est vraiment à l'extrémité, c'est dans des
43:35 systèmes.
43:36 Derrière tout ça, c'est la liberté individuelle, non, la liberté de sa mort.
43:40 La mort vous appartient.
43:41 Ce sera un débat intéressant, ce sera un débat qui se tiendra à l'Assemblée, c'est
43:46 ça ?
43:47 Absolument.
43:48 On sait quand exactement ?
43:49 Alors Emmanuel Macron souhaite que ce soit fait avant la fin de l'été, donc si on
43:52 tient compte des vacances parlementaires, on peut imaginer un débat à partir du mois
43:56 de juin éventuellement.
43:57 On va terminer en écoutant Dominique Tapie.
43:59 L'épouse de Bernard Tapie était l'invité exceptionnel ce matin de Pascal Praud pour
44:03 la sortie de son livre "Souvenir", qui rend hommage surtout, qui rend hommage à son mari,
44:06 qui le raconte.
44:07 Et on a choisi deux extraits de cet entretien qui a duré à peu près une demi-heure, que
44:11 vous pouvez réécouter sur le site de cnews.fr.
44:13 Deux extraits qui concernent ses derniers moments et puis la dette qu'il a laissée
44:16 à son épouse.
44:17 Parmi toutes les choses que j'ai lues dans le bouquin, il y a cette scène invraisemblable,
44:24 invraisemblable.
44:25 Vous écrivez, il m'a pris la main et resté silencieux quelques minutes.
44:30 Et puis il m'a regardé et m'a lancé.
44:32 On y va ? Comment cela on y va ? Il a dirigé son regard vers le ciel et soufflé.
44:38 Bah, tu vois ce que je veux dire ? Il vous demande de mourir avec lui.
44:45 D'ailleurs, il m'a fait promettre aussi de surtout le rejoindre dans sa tombe.
44:53 Il m'a dit surtout, tu ne me laisses pas seul.
44:55 Lui, il est mort comme il a vécu, c'est-à-dire entouré de toute sa famille, tous ses amis.
45:04 On était tous là.
45:05 Donc, ça a été une mort apaisée.
45:09 Et vous avez découvert, vous pensiez quand il est mort, que votre avenir financier, qu'il
45:17 l'avait assuré.
45:18 Je pensais, en fait, sa plus grande faute, c'est d'avoir cru dans la justice.
45:25 Parce que je pensais qu'en remboursant la somme qu'il avait touchée, on m'oublierait.
45:30 D'ailleurs, il me disait, t'inquiète pas, quand je ne serai plus là, on t'oubliera.
45:36 C'est ma peau qu'ils veulent.
45:38 Ce qu'on me demande maintenant, ce sont des intérêts.
45:42 Donc, j'ai une somme inextinguible à rembourser, mais ce n'est pas possible.
45:47 Qui est de l'ordre de 600 millions d'euros, c'est ça ?
45:50 Oui, 647.
45:51 On ne compte plus là.
45:53 Dominique Tapie, interviewée par Pascal Praud, si vous pouvez regarder ce moment de télévision,
46:02 c'est très touchant.
46:03 Elle est incroyable.
46:04 Elle raconte aussi la fierté de Bernard Tapie lorsqu'il a été ministre, désigné ministre.
46:09 C'était la chose à laquelle il ne pouvait pas imaginer, ce gamin né dans un milieu
46:15 ouvrier.
46:16 C'est vraiment un entretien formidable.
46:17 Merci beaucoup, Johann.
46:18 A demain.
46:19 A demain.
46:20 On se retrouve demain.
46:21 Merci à Valérie Acnan.
46:22 Merci à Adrien Fontenot et Michael Fauche qui m'ont aidé à préparer cette émission.
46:25 Dans un instant, Soir Info, Julien Pasquet.
46:27 Bye bye.
46:28 Tout de suite, Soir Info avec Julien Pasquet.
46:33 [Musique]