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  • il y a 2 ans
Plusieurs centaines d'étudiants ont manifesté mardi après-midi pour demander le retrait de la réforme des retraites au départ de l'incinérateur de déchets d'Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) bloqué par des éboueurs, depuis le 6 mars.

Les manifestants, majoritairement des étudiants, ont défilé à partir de 15 H00 dans une ambiance bon enfant en direction du quai d'Austerlitz à Paris, encadrés par des forces de l'ordre en nombre, à l'appel de la coordination interfacs et de la coordination nationale étudiante.

"Grève générale, totale, étudiants travailleurs, tous ensemble on est forts, tous ensemble on leur fait peur" ou "Et la rue elle est à qui ? Elle est à nous !", chantaient les étudiants, rejoints par des travailleurs, éboueurs mais aussi cheminots ou enseignants. "Préservons nos retraites des vautours", ou "Métro, boulot, tombeau", pouvait-on lire sur leurs pancartes.

"Ce que le 49.3 veut nous imposer, la rue va le défaire. On va unifier toutes les colères, toutes les grèves pour un mouvement reconductible qui explose, qui déborde et qui fasse plier ce gouvernement" martèle Victor Mendez, étudiant à la fac de Nanterre. "On est dans un mouvement quotidien et jeudi doit être le point de départ d'un grand mouvement de grève reconductible", souligne le syndicaliste de l'Unef.

"Nous sommes mobilisés aujourd'hui aux côtés des éboueurs et des cheminots, pour montrer qu'on est tous ensemble. C'est une mobilisation intergénérationelle, contre la société qu'on nous propose", a renchéri la présidente de l'Unef, Imane Ouelhadj.

"Cette convergence est essentielle car quand la jeunesse et le monde du travail s'unissent que les gouvernants commencent à trembler." nous explique Mina Khalil, syndicaliste à la cgt.
Pour Grégory, 45 ans, cheminot à la gare d'Austerlitz, syndiqué à la CGT, "que ce soit les jeunes, les cheminots, les éboueurs, on est tous sur un même sujet, même combat !". "On n'est pas prêt de lâcher. On attend demain que Macron parle (à 13H00 en direct sur TF1 et France 2) pour foutre le feu aux poudres", a-t-il ajouté.

"Non seulement on a une réforme des retraites mais on est dans une espèce de course folle aux profits, à la production qui nous conduit dans le mur, on l'a vu avec le rapport du GIEC, donc il s'agit de leurs conditions de vie dans les années qui viennent", nous précise la députée EELV sandrine Rousseau, présente dans le cortège.

La contestation protéiforme contre la réforme des retraites a continué mardi à travers la France.

Au seizième jour de la grève des éboueurs parisiens, deux des trois usines d'incinération desservant la capitale, celle d'Ivry-sur-Seine et celle d'Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), étaient "complètement bloquées" mardi comme la veille, selon le syndicat métropolitain qui les gère. La mairie de Paris a décidé d'actionner une cellule de crise.

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Transcription
00:00 préparer la grève générale contre le gouvernement Macron.
00:02 C'est ça notre 49.3 à nous, c'est ça qu'on veut construire.
00:05 Ce que le 49.3 nous a imposé, veut nous imposer, la rue va le défaire.
00:09 On est là, on est là, c'est le signal pour le journal, on est là,
00:16 pour le jour des travailleurs, il faut voir pour que le débat...
00:20 Aujourd'hui il y avait plusieurs dizaines d'universités bloquées,
00:22 hier aussi, des assemblées générales massives,
00:24 il y a des grèves reconductives chez les éboueurs, chez les cheminots,
00:26 il faut que tout ça se généralise, se massifie.
00:28 Ce parcours il va passer à côté de l'incinérateur d'ivry,
00:31 il va passer par la fac de Tolbiac et finir à la gare d'Austerlitz.
00:34 Parce que le message qu'on veut envoyer c'est ça,
00:36 on va unifier toutes les colères, toutes les grèves,
00:38 pour un mouvement de grève reconductible qui déborde,
00:40 qui explose et qui fasse plier ce gouvernement.
00:42 Parce que ce 49.3 est avant tout un aveu de faiblesse.
00:45 Ils n'ont même pas réussi à convaincre la droite,
00:47 je ne parle pas des grands gauchistes, d'extrême gauche, vilains agitateurs.
00:51 On parle des réac du parlement, même pas eux ont voulu voter la loi.
00:54 Hier il y avait 1000 personnes à la fac de Tolbiac qui a occupé,
00:57 demain il y aura encore des actions.
00:59 On est dans un mouvement au quotidien,
01:01 et justement on s'adresse à tous les travailleurs,
01:03 à tous les étudiants, à toutes les organisations.
01:05 Il est temps de construire un grand mouvement de grève reconductible,
01:08 c'est ça qu'il faut.
01:09 Et jeudi doit être le point de départ pour qu'il y ait des secteurs
01:12 qui se accrochent à ce mouvement là.
01:14 Les éboueurs nous ont montré la voie, les cheminots nous montrent la voie.
01:17 Oui c'est des grèves minoritaires,
01:18 mais maintenant il faut les étendre, les multiplier, les généraliser partout.
01:21 On n'en peut pas !
01:23 Il y a eu beaucoup d'interfractes qui se sont faites,
01:25 il y a eu la CNE, la Coordination Nationale des Étudiants,
01:27 il y a eu des interpro dans beaucoup de secteurs.
01:30 Donc la mise en commun des travailleurs du secteur avec les étudiants,
01:33 puis un ras-le-bol général sur Parcoursup,
01:35 la placement de mon master, et le 49.3.
01:38 C'est en train de faire un cocktail qu'il faut qu'on change.
01:40 Ça a créé la masse commune qui est en train de se faire,
01:43 une masse de beaucoup d'étudiants, de profils différents,
01:45 des L1, des L3, des doctorants, des professeurs,
01:48 et c'est ça qui nous donne l'espoir en fait.
01:49 On croit à notre monde, on croit qu'autre chose est possible.
01:52 Avant les fenêtres paraissaient fermées,
01:54 mais aujourd'hui on a l'impression que le nombre fera l'affaire.
01:57 Et cette violence là se ressent.
01:58 Pas une haine, pas une violence, mais une colère en fait.
02:01 Une colère transformée parfois en joie,
02:03 mais surtout en dynamisme pour intervenir.
02:05 Cette convergence entre salariés et étudiants, elle est essentielle,
02:14 parce qu'on le voit très bien,
02:16 c'est quand la jeunesse et le monde du travail s'unissent
02:19 que les gouvernants, et en l'occurrence Macron,
02:22 commencent à trembler.
02:23 Bien sûr on espère que le 23,
02:25 l'ensemble des travailleurs et des jeunes et de la population du pays
02:29 s'en saisissent, mais s'en saisissent comme un point de départ
02:32 d'un tous ensemble de grève générale.
02:35 Ce qu'il faut dire c'est on ne rentre plus à la maison
02:37 tant que le président, tant que tous ceux qui nous gouvernent
02:40 ne nous disent pas, on retire cette réponse.
02:43 Il y a une envie de vivre dans la société
02:46 qu'il n'a absolument pas comprise,
02:48 et certainement pas de vivre pour les marchés financiers
02:51 ou pour des tableaux Excel.
02:53 On a envie de vivre, tout simplement, d'être heureux, d'être bien,
02:55 de ne pas passer sa vie à travailler, d'avoir des droits,
02:58 parce qu'en plus c'est de leur avenir dont il s'agit,
03:00 parce que là, non seulement on a une réforme des retraites,
03:02 mais à la fin on est dans une espèce de course folle
03:05 au profit, à la production qui nous conduit dans le mur,
03:08 on l'a vu avec le rapport du GEC,
03:10 donc en fait il s'agit vraiment des conditions de vie
03:12 des années qui viennent, donc de leur condition de vie.
03:16 Le GEC, le GEC, c'est l'or !
03:18 On n'en veut pas !
03:21 - Bonne manière !
03:23 - On n'en veut pas !
03:25 [Cris de la foule]
03:27 [Cris de la foule]
03:28 *Clap*
03:28 [SILENCE]

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