Alors que Didier Deschamps a choisi Kylian Mbappé comme nouveau capitaine des Bleus, Antoine Griezmann semble frustré d'avoir été désigné vice-capitaine.
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00:00 suite à l'annonce de Kylian Mbappé en tant que capitaine.
00:03 Antoine Griezmann, touché, promu vice-capitaine,
00:06 mais réfléchi à son avenir en sélection.
00:08 On l'a dit, c'est son anniversaire.
00:10 Pourquoi j'insiste sur son anniversaire ?
00:13 Il a 32 ans, Antoine Griezmann.
00:15 Est-ce, pour vous, un des aveux, pour Antoine Griezmann,
00:18 le fait de ne pas avoir été choisi en tant que capitaine ?
00:21 Petit tour de table, chacun me donne sa position.
00:24 Oui, non. Allez-y, Tidiane, vous commencez.
00:26 -Non. -Non.
00:28 Virginie, non.
00:29 -Non, pas nécessairement. -Je pense un peu, oui.
00:31 -Un petit peu, du côté de David. Oui, c'est un oui-franc.
00:35 -Non, qu'il soit déçu, on comprend.
00:37 -Mais des aveux, non. -Mais des aveux, non.
00:40 -C'est un terme-tête un peu fort.
00:42 Il faut pas oublier que c'est avec Kylian Mbappé de l'autre côté.
00:45 Vous avez deux légitimités qui se sont entrechoquées
00:48 au moment où Deschamps a dû faire son choix.
00:51 D'un côté, récompenser la longévité d'un Antoine Griezmann
00:54 et lui accorder une sorte de prime pour service rendu.
00:57 Et aussi, au passage, une possibilité
00:59 de répartir les pouvoirs à l'intérieur du groupe.
01:02 Et de l'autre côté, c'est d'adouber Mbappé
01:04 comme ce qu'il est déjà,
01:06 la figure d'incarnation de cette équipe de France.
01:09 Mais après, l'intérêt de Deschamps,
01:11 entre une prime à l'ancienneté et ce qui peut s'apparenter
01:14 à un pacte d'alliance pour le futur et les prochaines années,
01:17 on comprend sa décision, elle est pragmatique.
01:20 -Moi, pour moi, oui, c'est un des aveux,
01:22 parce que, tout simplement, Griezmann fait partie
01:25 de cette génération qui était là, qui a gagné cette Coupe du monde.
01:28 Et, en toute logique, si jamais ça s'était poursuit
01:31 de cette manière-là, si ces joueurs étaient restés là,
01:35 si la génération Varane, Griezmann, Pogba, Kanté
01:38 avaient encore le pouvoir,
01:40 plus de Hugo Lloris, plus de Raphaël Varane,
01:43 Antoine Griezmann aurait été le capitaine
01:45 de cette équipe de France.
01:47 Maintenant, c'est lui dire que l'équipe de France
01:49 est en train de changer. Malheureusement,
01:52 il y a des choses qui font qu'il y a des choses
01:55 qui sont plus évidentes que d'autres.
01:57 Aujourd'hui, celui qui a le pouvoir, c'est Bappé.
02:00 Donc, oui, pour moi, c'est un des aveux,
02:02 parce que c'est un petit peu la fin d'une ère.
02:05 Griezmann est encore là, parce qu'il est encore
02:07 assez performant, mais il n'a plus du tout le fouet.
02:10 -Des aveux, c'est quand même, je trouve,
02:13 un terme assez fort. -C'est peut-être un peu fort.
02:15 -Ca sous-entend que la personne contre qui tu as perdu
02:18 est plus illégitime que toi. -Non, c'est pas ça.
02:21 -C'est pas l'impression que ce soit le cas.
02:24 -Non, je pense pas que c'est par rapport à Bappé,
02:26 c'est par rapport au parcours, au leadership
02:29 qu'il a pu avoir pendant longtemps.
02:31 Je peux comprendre qu'il le ressente comme ça.
02:34 Le fait que ça soit sorti si rapidement,
02:36 pour moi, c'est pas innocent.
02:38 Du côté de Griezmann et de son entourage,
02:40 il se peut qu'on ait voulu faire passer le message,
02:43 qu'on n'est pas content de cette situation.
02:46 Je sais pas si ça ira au bout de cette réflexion,
02:49 peut-être que c'est juste une manière de faire savoir
02:52 qu'on a une décision et qu'on le vit mal,
02:54 mais je pense que lui, en tout cas,
02:56 il serait pas surpris que lui le vive comme un désaveu.
02:59 -Bernard évoquait le mot de déception.
03:01 Je vous fais écouter ce que disait
03:03 Dillier Deschamps hier lors de la conférence de presse,
03:06 quand on lui parlait du choix du capitana.
03:09 Pas de déçu.
03:10 -Le plus important, si un critère, c'est la légitimité,
03:14 après, déçu, pas déçu,
03:16 il n'y a pas à voir...
03:18 Déjà, vous savez pas le contenu des discussions
03:21 que j'aurais avec les joueurs,
03:24 donc ça ira toujours dans le sens du bien de l'équipe.
03:29 Il n'y a pas à voir de déçu ou pas,
03:32 parce que c'est l'intérêt commun
03:34 et l'intérêt de chacun,
03:36 que tout le monde tire dans le même sens.
03:39 -Ca ira toujours dans le même sens que l'équipe.
03:42 Jusqu'à présent, Griezmann a toujours fait des sacrifices,
03:45 même lors de la Coupe du monde, un coup à droite, un coup à gauche.
03:49 C'est le guerrier à Deschamps.
03:51 Donc il était légitime que Deschamps ait une grosse discussion
03:55 avec lui pour lui expliquer
03:57 qu'il y a un phénomène à côté
04:00 et que les pouvoirs vont être partagés,
04:04 mais aujourd'hui, il ne remplit pas tous les cases.
04:08 Qu'il soit déçu, c'est tout à fait...
04:10 -Qu'est-ce qui lui manque ? -Le leadership.
04:13 Pour moi, c'est pas un leader.