Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 04/03/2023
L'actualité vue par les témoins du quotidien dans #LaParoleAuxFrancaisWE

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00 Bonjour à tous, bienvenue dans La Parole aux Français. Nous sommes ensemble pendant une heure et demie avec moi pour m'accompagner Benjamin Cochy. Bonjour.
00:07 Bonjour.
00:08 Chef d'entreprise et Pierre Lelouch, bonjour. Vous êtes ancien ministre. Au sommaire de l'émission, aujourd'hui on va parler notamment de l'inflation qui inquiète le gouvernement.
00:17 Les produits alimentaires ne cessent d'augmenter. Une hausse des prix proche de 15%. En février, les distributeurs annoncent 10% supplémentaires en mars.
00:25 Et on le verra, cela impacte la collecte des restos du cœur. De plus en plus de demandes alors que les dons sont de moins en moins élevés.
00:32 Autre sujet aujourd'hui, le coq qui chante, l'église qui sonne, le fumier qui ne sent pas bon. Les citadins apprécient certes le calme de la campagne, moins les désagréments, les odeurs ou les bruits de la campagne.
00:43 Il y a déjà une loi pour protéger ce qu'on appelle le patrimoine sensoriel de nos campagnes, et bien le garde des sceaux, Eric Dupont-Moretti, en veut une nouvelle pour éviter que les agriculteurs ne soient perdants.
00:54 Et aussi pour éviter l'encombrement des tribunaux pour ce qu'il appelle être des faux procès.
00:59 Et puis, bonne nouvelle pour l'apprentissage, le nombre de contrats a progressé de 14% l'an dernier pour atteindre 837 000 nouveaux contrats, battant un record.
01:07 On écoutera des témoignages notamment au salon de l'agriculture. Mais tout de suite, on fait le point sur le reste de l'actualité, et c'est avec Adrien Spiteri.
01:18 L'enquête sur la disparition de Leslie et Kevin s'accélère. Les deux corps ont été retrouvés par les gendarmes, selon nos informations.
01:25 Des fouilles étaient en cours en Charente-Maritime. Le couple n'avait plus donné signe de vie depuis la nuit du 25 au 26 novembre dernier.
01:34 Deux hommes ont déjà été mis en examen dans cette affaire.
01:37 14 blessés dans un accident de car ce samedi matin. Il a eu lieu à Cors en Isère. Deux adultes sont en urgence absolue, selon la préfecture du département.
01:47 Le véhicule transportait 46 personnes, au total, principalement des enfants de primaire.
01:53 Un refus d'obtempérer, vire au drame, dans le Rhône, percuté par un chauffard, un octogénaire a perdu la vie hier soir.
01:59 Il est décédé lors de son transport vers l'hôpital. Le véhicule avait été pris en charge par la police à Vénissieux.
02:06 Trois individus ont été interpellés dans la soirée.
02:09 Et puis c'est l'une des affiches de la 26e journée de Ligue 1. Le PSG affronte le FC Nantes ce soir.
02:15 Un dernier test pour les Parisiens avant le 8e de finale retour de la Ligue des champions contre le Bayern Munich, mercredi.
02:22 La rencontre sera à suivre dès 21h sur Canal+.
02:28 On va commencer avec l'inflation qui inquiète le gouvernement et les Français.
02:33 Après l'énergie, ce sont les prix de l'alimentation qui ne cessent d'augmenter.
02:37 En février, on a pu voir une hausse des prix de 15% et on s'attend à 10% supplémentaires en mars.
02:43 Le gouvernement craint une explosion sociale autour de ce sujet.
02:47 Les précisions de notre journaliste politique, c'est News Florian Tardif.
02:50 Au second plan médiatique, derrière les débats autour de la réforme des retraites, c'est l'inflation qui préoccupe en ce moment l'exécutif.
02:56 Vu comme une bombe sociale dont la mèche peut être allumée à tout moment.
03:00 Emmanuel Macron en a bien conscience, il a d'ailleurs évoqué le sujet lors du dernier Conseil des ministres.
03:04 Bercy cherche donc à voir comment alléger en ce moment la facture pour les Français.
03:09 Sauf que les caisses sont vides.
03:11 On estime d'ailleurs au sommet de l'État que le gouvernement a joué dernièrement son rôle en mettant notamment un bouclier tarifaire permettant de plafonner les factures d'énergie.
03:20 Les Français ont également payé leur part en quelque sorte en faisant des sacrifices, en renonçant à certains produits, à certaines activités.
03:27 C'est donc, estime-t-on, dans l'entourage de l'exécutif aux entreprises de faire un geste.
03:32 Après Total qui a accepté de plafonner le prix du litre de carburant, l'exécutif cherche à convaincre la grande distribution de faire un effort au cœur des négociations.
03:42 Vendre des produits à prix coûtant.
03:44 Une piste pas si éloignée finalement du panier anti-inflation à un moment envisagé par le gouvernement à ceci près que cela ne coûterait rien à l'État.
03:54 Bajin, à Cauchy, le gouvernement qui craint une explosion sociale, il y a effectivement les manifestations des retraites.
03:59 Mais sur l'inflation, est-ce que c'est une crainte justifiée selon vous ?
04:02 Oui, c'est une crainte justifiée à mon sens puisqu'il n'y a rien de plus dangereux socialement qu'une famille qui n'est plus en capacité de donner à manger à ses enfants.
04:10 C'est ce dont je parlais avec la personne qui m'a accompagné jusqu'ici, qui était très inquiète de la situation et m'expliquait clairement que la difficulté c'est véritablement de remplir le frigo.
04:20 Alors on peut parler de l'inflation sur l'alimentation, on pourrait largement parler de l'inflation qui est également sur les matériaux et qui impacte les artisans.
04:29 On en parle très peu, mais c'est un impact extrêmement important sur la non-croissance économique actuellement.
04:34 Mais il y a effectivement quelque chose à faire d'extrêmement important puisqu'aujourd'hui on le voit bien et on en parlera sans doute après avec les Restos du Coeur.
04:43 J'ai discuté avec des patrons de supermarchés en Haute-Garonne. Bon an, mal an, ils ne perdent pas de chiffre d'affaires, mais il y a une modification des achats.
04:53 Il va y avoir un impact sur la santé et donc je crois que l'État doit prendre en considération à la fois sur le risque social et l'embrasement social.
05:01 La conséquence de cela peut être très dangereuse dans la rue, mais je crois aussi que c'est sur la qualité de l'alimentation et donc avec des incidences évidemment sanitaires,
05:12 mais aussi financières à terme pour la sécurité sociale d'avoir des gens qui s'alimentent de moins en moins.
05:17 Donc il y a effectivement à court terme le risque social, mais n'oublions pas ce risque sanitaire et voilà. C'est surtout ça que je voulais vous dire.
05:25 Ce que nous disait aussi Florian Tardif, Pierre Louches, c'est le côté "le gouvernement a envie de trouver des moyens, mais le gouvernement, la politique des chèques,
05:32 ils l'ont dit, c'est terminé". Ils sont dans une impasse, c'est-à-dire certes on voit qu'il y a une inflation, mais les caisses sont vides, on ne peut plus distribuer des chèques,
05:39 des paniers inflation, etc.
05:41 Non, les caisses sont vides et en plus ils sont sous le regard des marchés. C'est d'ailleurs une des raisons de cette réforme des retraites, c'est de donner le signal que la France
05:51 essaie de contrôler ses dépenses alors qu'elle a relâché la bourse de façon très très... les cordons de façon très très vaste pendant l'affaire du Covid.
06:02 Donc les comptes sont plombés, on est un pays extrêmement endetté, les taux d'intérêt remontent pour lutter contre l'inflation et tout le monde craint qu'à un moment ou à un autre
06:14 les marchés se tournent contre les dettes souveraines des États les plus endettés dont hélas nous faisons partie. Donc le gouvernement, il ne peut pas laisser filer la dette
06:23 en distribuant des chèques et il n'est pas sûr qu'on en sorte par des politiques de chèques, ce qui ont été beaucoup trop poursuivies ces derniers temps.
06:31 En fait les moyens sont extrêmement limités, M. Le Maire fait faire des moulinets face à la grande distribution, aux agriculteurs personne n'entend, chacun défend son intérêt
06:41 et les prix continuent à monter. Donc la seule façon d'en sortir au moins à court terme, surtout que le gouvernement est coincé dans une réforme très impopulaire
06:51 au pire moment, ça on ne remerciera jamais François Béroud d'avoir fait ce cadeau à Macron de décaler la réforme des retraites au début de l'année alors qu'il aurait fallu la faire
07:01 dans la foulée de l'élection présidentielle, ils ont encore perdu des mois et des mois. Donc on se retrouve avec un peuple français vent debout contre la réforme à 70%
07:11 et en même temps il apprend ce même peuple français qui va en prendre pour 25% d'augmentation des tarifs alimentaires. Tout ça avec une hausse du gasoil,
07:21 une hausse du téléphone et une hausse des loyers. Alors qu'est-ce que peut faire le gouvernement ? Pas grand chose. La seule chose qu'il peut essayer de faire c'est d'inciter
07:31 au moins les grands groupes, les entreprises à payer mieux les gens de façon à ce qu'il y ait un peu plus de pouvoir d'achat à condition que les entreprises l'acceptent.
07:40 Mais deuxièmement que ça ne déclenche pas un processus extrêmement pervers de hausse des salaires, de hausse de l'inflation comme on a connu à l'époque, rappelez-vous,
07:49 du début du premier simplénat de François Mitterrand. Donc c'est une situation où il n'y a pas vraiment d'issue sauf la stabilisation de la situation internationale.
08:02 C'est pour ça que je répète depuis des mois qu'il faut essayer de trouver une solution rapide à cette guerre parce que l'origine de toutes ces inflations,
08:11 c'est quand même la pression sur l'énergie qui conditionne énormément de hausse par ailleurs.
08:15 Jean-Marc Auchifoyer, Régis.
08:17 Oui, moi je pense que l'État a quand même son rôle à jouer. Alors évidemment les caisses sont vides, M. Leloup, je suis d'accord avec vous.
08:24 A défaut d'une politique du chèque, moi je pense qu'il faudrait quand même un électrochoc fiscal et qu'il y a des entreprises qui peuvent effectivement,
08:31 je pense à des grands groupes bancaires, assuranciels ou même dans la grande distribution, qui sont en capacité peut-être d'aligner 100, 150 euros de plus pour leurs collaborateurs.
08:40 Je pense qu'une politique fiscale plus incitative avec une baisse de charges, évidemment ça fera moins de cotisations qui rentreront dans la caisse,
08:47 mais de façon conjoncturelle ça peut être un levier pour réinjecter de l'argent.
08:51 Pour augmenter les salaires.
08:52 Pour augmenter les salaires.
08:53 Oui, nous disons la même chose.
08:54 Pour augmenter les salaires sans impacter la trésorerie des entreprises.
08:57 Les grands groupes ont peut-être plus de trésorerie, je ne parlerai pas de total parce que ce serait indécent, mais les grands groupes ont des beaux résultats.
09:03 On voit Stellantis qui offre des belles primes, le Créagricol qui offre des belles primes à leurs collaborateurs.
09:09 Ils jouent le jeu de la redistribution suite à des grands profits.
09:12 Mais pour le coup, je pense à cet artisan qui a 5-6 bonhommes qui prennent le camion à 7h du matin.
09:18 Donc cet artisan-là, avec le prix des matières premières qui augmente, ne peut pas augmenter la rémunération de ses collaborateurs, si ce n'est en pouvant bénéficier d'une baisse de charges.
09:27 Alors évidemment, ça ne sera pas la caisse de l'État, ça sera la caisse des régimes sociaux et des comptes sociaux qui va être impactée.
09:33 Mais conjoncturellement, je pense qu'on n'a pas le choix parce que sinon, d'un problème conjoncturel, on risquerait d'avoir un problème systémique.
09:39 Si les gens ne sont plus en capacité de se déplacer et de se nourrir, la colère n'est rien de plus dangereuse que quelqu'un qui a le ventre vide.
09:46 Donc la baisse de charges.
09:47 Pour terminer cette partie, je voudrais qu'on regarde justement la hausse des prix avec catégorie de produits par catégorie de produits.
09:53 C'est une enquête de 60 millions de consommateurs. On voit que ce qui augmente le plus en moyenne, c'est les viandes surgelées, plus de 31 %, plus de 20 % pour le sucre, l'huile, le beurre, les oeufs.
10:03 Et d'ailleurs, chez les marques premier prix, ce qui est intéressant, c'est plus 40 % pour sucre et huile et plus 24 % sur tout ce qui est pizza et fast-food.
10:11 Pierre Louche, ce qu'on voit aussi, c'est que ça n'épargne personne et notamment, c'est sur les marques premier prix, on voit des hausses encore plus impressionnantes.
10:18 Ce qui montre d'ailleurs que quand on parle du revenu agricole, c'est très hétérogène. Il y a des gens qui ne s'en sortent pas du tout, les petits surtout.
10:29 Et ceux-là, il faut les aider. Et puis vous avez les grandes coopératives qui font blé, maïs et autres, où là, les prix ont explosé puisqu'on dépasse 350, 400 euros la tonne.
10:40 Et là aussi, il y a des pressions, il me semble. Je sais bien qu'on est en plein salon de l'agriculture et que tout le monde en ce moment est en train de masser les agriculteurs dans le sens du poil.
10:51 Mais il y a de grandes différences entre les différents métiers. Il y a des gens qui gagnent énormément d'argent à cause de la guerre en Ukraine.
11:01 Et ceux-là, c'est surtout les céréaliers, notamment. Votre idée qui consiste à aller augmenter les revenus en allant au là où il y a de l'argent et là où il y a des surprimes par rapport à cette guerre et aux conséquences de la guerre est la bonne.
11:15 Il faut chercher là où il y a des marges complètement indues. Et là, l'État peut avoir un rôle en disant dans tel domaine, il y a des profits illégitimes et cet argent devrait être redistribué au moins aux salariés.
11:29 On va avancer justement en parlant des conséquences de cette inflation, notamment sur les Restos du Coeur. Ce week-end a lieu à la Grande Collègue dans les supermarchés.
11:37 Et on voit que cette association a de plus en plus de mal à récolter aux sorties des magasins, notamment. Et elle en appelle donc à la générosité des Français.
11:44 Regardez ce reportage dans le Var de Mathilde Couvillé-Fleurnoy et Laure Parra.
11:49 Tout au long de ce week-end, les Restos du Coeur sont installés devant les supermarchés. Ici à la garde dans le Var, c'est à la sortie de ce magasin que Laetitia Bénévole s'occupe de la collecte annuelle.
12:00 Les gens font même ce qu'ils ont des petits moyens, donnent parce qu'ils savent que c'est dur pour tout le monde de plus en plus.
12:07 Avec l'inflation, les Français ont de plus en plus de mal à faire des dons. Mais la générosité reste au rendez-vous.
12:13 Il faut aider ceux qui ne peuvent pas. C'était compliqué pour moi, mais je le fais.
12:17 C'est important d'aider les autres. Moi, j'ai eu des moments durs dans ma vie et j'ai été contente d'être aidée.
12:22 Depuis l'année dernière, 38 % de bénéficiaires en plus ont poussé les portes des Restos du Coeur dans le Var.
12:28 Avec cette augmentation, le président de l'association de ce secteur espère que la récolte sera bonne.
12:34 L'année dernière, nous avions fait 177 hommes. Nous avions récolté 177 tonnes. Nous espérons faire aussi bien cette année.
12:42 Je sais que la crise est présente, je sais qu'il y a des difficultés, mais les gens qui le peuvent, vraiment, je compte sur eux.
12:49 En 2022, ce sont 2,3 millions de repas qui ont été servis dans le Var.
12:54 Et nous sommes en ligne avec Sylvie Morisseau. Vous êtes présidente départementale des Restos du Coeur de la Vienne.
13:00 On vient d'entendre ce sujet et on voit aussi les chiffres au niveau national de plus en plus de bénéficiaires des Restos du Coeur.
13:06 À votre niveau, au niveau du département, vous voyez vous-même une hausse massive des bénéficiaires ?
13:12 Je ne dirais pas massive, mais oui, on a une hausse malheureusement pour nous.
13:17 Nous sommes à pratiquement 20 % d'augmentation sur la campagne d'hiver. Nous craignons la campagne d'été.
13:24 Vous avez lancé la collecte ce week-end. Est-ce que vous voyez des gens tout aussi généreux ?
13:29 Il y a aussi un problème d'inflation. Est-ce que vous arrivez à récupérer toujours autant de produits ?
13:34 Ou est-ce que vous voyez que les Français doivent aussi faire attention à leur portefeuille ? Ils n'ont peut-être plus les moyens d'aider ?
13:40 Alors les Français, bien sûr qu'ils font attention à leur portefeuille, mais ce sont des personnes généreuses.
13:46 Et franchement, si ça continue comme ça, nous allons avoir la chance de faire peut-être plus que l'an dernier.
13:52 Non, les Français sont généreux puisqu'ils ont tout à fait conscience que maintenant, plus personne n'est à l'abri.
13:59 Et que dans les familles, dans leurs propres familles, il peut y avoir d'autres qui ont besoin de nous.
14:04 On voit aussi, selon les chiffres, qu'il y a eu 160 000 personnes de plus qui ont bénéficié des Réseaux du cœur cette année.
14:11 La moitié à moins de 25 ans. Vous voyez aussi beaucoup d'étudiants ou de jeunes travailleurs que vous ne voyiez peut-être pas forcément avant ?
14:18 Tout à fait. Là, c'est général et c'est partout, malheureusement. Nous avons explosé le chiffre d'étudiants que nous aidons.
14:26 On est présent, on essaie de faire le maximum. Il manque d'alimentaires, mais ce dont il manque, c'est peut-être plus de liens sociaux.
14:35 Merci beaucoup d'avoir été avec nous. On espère pour vous que la collecte de ce week-end sera satisfaisante.
14:42 Parce que c'est vrai que, Pierre Leloup, ce qu'on voit dans les chiffres, 38 % de bénéficiaires en plus au niveau national.
14:48 Et là, sur vraiment les derniers mois avec l'inflation, le président des Réseaux du cœur parle de 12 % de personnes en plus.
14:54 À un moment donné, si les collectes ne suffisent pas ou s'il y a toujours plus de bénéficiaires, ces associations ne vont pas tenir le coup.
14:59 Elles ne pourront pas récupérer toujours plus de produits.
15:02 Ce sont des chiffres qui sont effrayants. On voit bien l'appauvrissement du pays, qui est consternant.
15:10 Et qu'on retrouve dans d'autres chiffres, par exemple au niveau du commerce extérieur, on voit bien que le pays a beaucoup de mal,
15:19 beaucoup de mal à rester compétitif, à produire. Et ça donne à l'autre bout des gens qui ont de moins en moins de revenus,
15:26 puisqu'ils vivent de la cistana.
15:28 Et beaucoup aussi de travailleurs maintenant qui vont en métro du cœur, qu'on voyait moins avant.
15:32 Et de travailleurs qui font des mi-temps ou des choses de ce genre.
15:36 Donc tout ça est très inquiétant. Je ne crois pas qu'on puisse rester dans cette situation très longtemps sans prendre des mesures de fond.
15:46 Certaines sont prises, je pense par exemple à l'apprentissage.
15:49 C'est quelque chose de très important pour mettre les jeunes au travail.
15:54 Il faut que le travail soit encouragé, parce qu'il n'y a pas d'autre solution.
15:58 C'est que comme ça qu'on va fabriquer de la richesse et donc être capable de redistribuer.
16:02 Vous ne pouvez pas continuer à demander de l'argent public ou bien aller prendre dans les poches des gens qui sont eux-mêmes victimisés par la crise.
16:09 C'est très inquiétant.
16:10 Effectivement, Benjamin Cochy, il y a des étudiants ou des jeunes.
16:13 Puisqu'on voit quand même que la moitié des nouveaux bénéficiaires de ces 160 000 nouvelles personnes sont des jeunes.
16:18 Alors on a parlé du repas à 1 euro pour les étudiants.
16:20 On parle aussi des jeunes travailleurs qui n'ont plus les moyens de se nourrir.
16:25 Oui, il y a deux choses. La première chose, effectivement, c'est que pour les repas à 1 euro au Crous,
16:30 je peux comprendre qu'il y a eu un blocage à l'Assemblée nationale pour la simple et bonne raison.
16:33 C'est qu'un fils de médecin, il n'a pas forcément besoin de bénéficier du 1 euro au Crous.
16:37 Et que donc le fait de généraliser une mesure qui doit me concerner qu'un certain nombre d'étudiants était idiot, inutile.
16:44 Et donc, effectivement, là pour le coup, l'État a quelque chose à faire.
16:48 Et là, le ministre de l'Éducation nationale, il nous fait sa petite minute pape, comme on peut le voir de temps en temps,
16:54 sur les réseaux sociaux, pour mettre du LGBT à toutes les sauces.
16:58 Je crois qu'il ferait mieux plutôt de mettre des pâtes avec la sauce dans l'assiette des étudiants qui en ont besoin.
17:02 La deuxième chose que je voulais dire, c'est qu'on assiste à une disparition de plus en plus flagrante des classes moyennes.
17:07 L'ubérisation de la société, le nombre d'auto-entrepreneurs qui gagnent en moyenne 800 euros par mois.
17:12 On se félicite de la baisse des chiffres du chômage, et tout le monde peut se féliciter de la baisse des chiffres du chômage.
17:17 Mais regardons un petit peu la qualité des emplois qui sont créés derrière, cette ubérisation où les gens travaillent sans filet.
17:23 Ces gens-là, avant, étaient dans la classe moyenne à entre 1500 et 2000 balles.
17:26 Aujourd'hui, parce qu'ils sont à leur compte, c'est entre 800 et 1500 euros.
17:29 Ces gens-là ne peuvent plus s'en sortir.
17:31 Il y a peut-être une solution que Luce avait proposée, vous vous souvenez à l'époque,
17:34 cette capacité de réduction fiscale lorsque vous donnez au Resto du Coeur.
17:38 En moyenne, si vous donnez à un parti politique, c'est 66% de réduction.
17:42 Si vous donnez au Resto du Coeur, c'est 75% de réduction.
17:45 Est-ce que là, il n'y aurait pas un levier, tout simplement par un amendement à l'Assemblée nationale,
17:50 de faire passer à 100%, encore une fois, conjoncturellement, les dons qui pourraient être apportés en numéraire
17:56 aux associations caritatives qui donnent à manger aux Français.
17:59 On va changer de sujet maintenant et on va parler de cocaïne.
18:02 Parce que depuis plusieurs jours, la plage de Réville dans la Manche et le secteur d'Aumontville-Larogue
18:06 ont vu s'échouer en tout deux tonnes de cocaïne sur le rivage.
18:10 Donc depuis, des gens cagoulés viennent récupérer le butin.
18:12 Des CRS d'ailleurs ont dû être envoyés en renfort.
18:15 Les explications de Maureen Vidal.
18:17 Au gré des marées, des ballots de cocaïne s'échouent sur la plage de Réville.
18:23 Près d'une tonne de poudre blanche a été découverte depuis dimanche.
18:27 L'origine du produit ainsi que le mode opératoire des trafiquants doivent encore être identifiés.
18:32 C'était des sacs des sceptiques, des sacs en plastique costaud, bien entourés,
18:37 avec des gilets de sauvetage marqués Brésil pour les supporter, pour les faire flotter.
18:44 Un butin convoité par certains puisque la plage a été visitée par des personnes
18:49 cherchant à repêcher quelques sacs de cocaïne.
18:52 Une présence qui ne rassure pas les habitants.
18:55 C'est sûr qu'avec la pub qu'ils ont fait, tous les gens vont rechercher, ils vont à la pêche.
19:00 Il y a beaucoup de gens qui sont cagoulés et que les gens ont peur un petit peu de tous ces gens-là.
19:05 On ne sait pas qui ils sont.
19:06 Selon le procureur de Rennes, Philippe Astruc, ce phénomène appelé le narcotourisme
19:10 est passible de 10 ans de prison.
19:13 L'enquête a été confiée au parquet de Rennes et devrait être reprise par le parquet de Paris
19:17 dans les jours qui viennent.
19:19 On va rejoindre Romain Siméon, vous êtes secrétaire général adjoint.
19:23 Une salle douane, ce n'est pas la première fois qu'on voit ce genre d'affaires.
19:26 On vient de l'entendre, une enquête va être diligentée.
19:29 Est-ce que concrètement on peut avoir de bon espoir de retrouver véritablement d'où vient toute cette marchandise ?
19:35 On va pouvoir peut-être remonter jusqu'à la source du problème.
19:42 Mais dans ce genre d'affaires, on n'est jamais sûr à 100% de pouvoir remonter jusqu'aux commanditaires.
19:51 Parce que soit le bateau s'est échoué en mer pour des raisons inexpliquées,
19:58 soit ils ont fait ce qu'on appelle un échouage dans l'urgence,
20:02 c'est-à-dire qu'ils avaient une crainte de se faire contrôler soit par les douaniers, soit par la police
20:07 et ils ont jeté les baleaux à la mer.
20:10 Donc ça va être un petit peu compliqué, mais on ne désespèrera pas de retrouver l'origine.
20:16 Et dans les précédentes affaires en général, quelle est la cause ?
20:19 Effectivement, sur les bateaux, ils ont des indications qu'il peut y avoir un contrôle à la douane
20:23 et donc finalement ils libèrent la marchandise avant.
20:26 Est-ce que parfois les capitaines sont eux-mêmes complices
20:29 ou ils ignorent totalement qu'il y a de la marchandise à bord ?
20:32 Alors oui, il y a plusieurs cas de figure.
20:35 Le plus fréquent, c'est qu'ils sentent qu'il va y avoir un contrôle
20:39 ou qu'il y a des bateaux en mer, des autorités.
20:42 Donc ils font ces échouages d'urgence.
20:46 Après, vous avez dans un certain nombre de cas, des complicités,
20:51 soit à bord des navires, soit dans les personnels qui travaillent
20:56 dans les ports de destination ou de départ.
21:01 Donc vous avez un peu plusieurs méthodes.
21:06 On sait que la grande route de la cocaïne, c'est Amérique du Sud, Europe.
21:13 Donc ils prennent des complicités, soit au départ, soit à l'arrivée,
21:19 soit dans les navitants.
21:21 Vous avez vu que des CRS étaient sur place parce qu'il y a des personnes
21:25 qui tentent de récupérer cette cocaïne sur les plages.
21:28 Est-ce que ça aussi, c'est un phénomène assez récurrent
21:30 de devoir envoyer les forces de l'ordre pour éviter que tout le monde se serve ?
21:35 Oui, c'est obligatoire.
21:37 Aujourd'hui, je crois, après deux tonnes de cocaïne qui se sont échouées
21:42 sur les plages, c'est une valeur marchande très, très élevée.
21:47 Donc forcément, quand il y a de l'argent en jeu,
21:50 il y a beaucoup de personnes mal intentionnées qui voudraient bien
21:53 la récupérer pour pouvoir faire un peu de profit.
21:56 Donc effectivement, on est obligé, douane, police, gendarmerie,
22:00 de surveiller...
22:05 ...nous en mer avant que ça nous échoue sur les plages.
22:07 Merci beaucoup, Romain et Simeon, d'avoir été avec nous.
22:10 On va marquer une courte pause et on se retrouvera pour parler
22:14 notamment des citadins qui arrivent à la campagne.
22:16 Et vous allez voir, la greffe ne prend pas toujours bien.
22:19 C'est le tour pour la deuxième partie de la Parole au français.
22:26 On va parler dans un instant des citadins qui s'installent à la campagne.
22:29 Certes, mais qui se plaignent du coq, des odeurs et des bruits d'église.
22:33 Cela agace évidemment les riverains, mais aussi, vous le verrez,
22:36 le ministre de la Justice. On en parle dans un instant avec mes invités.
22:39 Mais tout de suite, le rappel de l'actualité avec Adrien Spiteri.
22:42 14 blessés dans un accident de car ce samedi matin.
22:48 Il a eu lieu à Cors en Isère.
22:50 Deux adultes sont en urgence absolue selon la préfecture du département.
22:54 Le véhicule transportait 46 personnes au total, principalement des enfants de primaire.
23:00 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
23:03 saisit l'inspection générale de la Gendarmerie nationale.
23:06 Au lendemain d'un meurtre en Gironde, une femme a été tuée par son ex-conjoint.
23:11 Elle avait déposé deux plaintes contre lui.
23:14 L'homme a été retrouvé pendu dans son garage.
23:17 Le nombre de féminicides a augmenté de 20% en France en 2021.
23:22 Et Joe Biden annonce une nouvelle aide à l'Ukraine.
23:25 Elle s'élève à 400 millions de dollars.
23:28 Le président américain s'est exprimé lors de la visite à Washington du chancelier allemand,
23:32 Olaf Scholz, hier.
23:34 Cette aide concerne notamment des munitions pour les systèmes de lance-roquettes.
23:38 Les citadins à la campagne, donc, ils veulent bien du calme,
23:43 mais beaucoup moins de ce qu'ils considèrent être des inconvénients.
23:46 Le chant du coq, l'odeur des animaux.
23:48 Mais alors, qui est de trop ?
23:49 Qui est de trop ? Les animaux ou ces citadins qui découvrent un autre environnement
23:52 que l'odeur, la pollution et le bruit du métro ?
23:55 18 000 procès, quand même, ont eu lieu en 10 ans.
23:58 Il existe déjà une loi, depuis deux ans, qui doit protéger le patrimoine sensoriel de nos campagnes.
24:03 Et à l'époque, le sénateur Jean-Pierre Decaulle,
24:05 qui défendait cette loi en tant que vice-président de la commission culture au Sénat, disait ceci.
24:10 "Regardez, un citadin qui arrive à la campagne pour suivre le bruit de la ville n'est pas en terrain conquis.
24:14 Il doit savoir que la marée a des défauts.
24:16 La campagne, ce n'est pas forcément le calme absolu.
24:19 Eh bien, nos équipes sont allées demander aux agriculteurs, justement,
24:22 ce qu'ils pensaient de ces citadins qui râlaient un peu trop.
24:25 Écoutez-les.
24:26 La province, ça reste la province.
24:28 C'est ça, justement, le chant du coq.
24:30 En plus, le coq, c'est l'emblème de la France.
24:32 Donc, le chant du coq, il fait partie du paysage.
24:34 Il y a les odeurs avec, aussi.
24:36 Il y a les paysages, il y a tout.
24:38 Donc, c'est l'ambiance de la province.
24:40 Donc, après, si les gens de la ville veulent venir en campagne,
24:43 il faut accepter aussi les contraintes.
24:45 Moi, je pense que ceux qui ne veulent pas écouter le chant du coq,
24:48 il faut qu'ils restent en ville.
24:49 En campagne, on a des chants du coq, on a des animaux,
24:53 ça sent l'odeur que ça a.
24:55 Et puis, c'est comme ça, la campagne.
24:56 Et il faut que ça reste comme ça.
24:57 Est-ce qu'il faut faire une loi systématiquement,
25:00 dès qu'on a un problème, et donc pour éviter les tribunaux ?
25:03 Ou est-ce qu'il faut mieux rééduquer les gens
25:05 sur le fait de savoir qu'il faut vivre en société
25:09 et que la vie en société, c'est de supporter le voisin ?
25:11 Ce serait pire louche que ça peut faire sourire,
25:13 mais quand même, 18 000 procès en 10 ans sur un chant de coq,
25:16 un bruit d'église, est-ce qu'on manque pas un peu de bon sens ?
25:19 On en est à faire des lois, peut-être une deuxième loi,
25:22 parce que les vaches, les coqs font trop de bruit ?
25:24 C'est complètement aberrant.
25:26 Je crois que ce monsieur qui vient de parler a complètement raison.
25:28 C'est une affaire de vrai vivre ensemble,
25:32 d'accepter les différences d'une région à l'autre.
25:34 Moi, je suis un peu surpris quand même que le ministre de la Justice,
25:37 qui a plein d'autres choses à faire,
25:39 peut-être à l'occasion du Salon de l'Agriculture,
25:41 se découvre une passion soudaine pour les meuglements des vaches
25:45 et pour madame Christine Lambert.
25:47 Je trouve ça quand même un peu étonnant de sa part.
25:50 Il était spécialisé dans d'autres choses,
25:54 et puis il y a plein d'autres choses à régler.
25:55 Donc je suis un peu surpris par cette sortie.
25:58 Je crois pas qu'on ait besoin de lois supplémentaires,
26:02 mais il faut comprendre qu'à la campagne aussi,
26:05 il peut y avoir de vraies nuisances qui ne sont pas de la nature du meuglement.
26:08 Quand vous avez par exemple de l'épandage de produits chimiques
26:12 à 5 mètres des résidences des gens, il y a un léger problème.
26:16 Quand quelqu'un vous installe un méthaniseur,
26:19 avec ce que ça veut dire, c'est-à-dire que ce sont des usines amères,
26:22 en réalité, à la sortie d'un village, ça peut aussi poser des problèmes.
26:26 Donc la cohabitation, elle joue dans tous les sens.
26:29 Et moi, ce que, idem pour les accidents sur les routes causés par des tracteurs,
26:34 c'est une partie très importante des accidents sur les départementales.
26:39 Tout le monde a besoin, je pense, d'un peu de sagesse
26:43 et d'un peu de tolérance par rapport aux autres.
26:46 C'est absurde de dresser les citadins contre la campagne
26:50 ou la campagne contre les citadins.
26:52 C'est une question de civisme.
26:53 Mais le civisme, c'est une denrée qu'on trouve de moins en moins dans notre pays.
26:59 Et ça se retrouve dans des débats de ce genre qui n'ont pas lieu d'être.
27:03 Bien sûr qu'un coq, c'est magnifique.
27:05 Le chant des oiseaux, le bruit des vaches ne doit déranger personne.
27:09 Mais il y a aussi des nuisances qui, elles, posent problème
27:12 en termes de sécurité et de sécurité sanitaire.
27:16 Et je crois qu'il faut avoir le regard.
27:18 C'est pour ça que je trouve un peu bizarre la sortie du ministre de la Justice.
27:22 Il faut avoir un regard d'ensemble, puisqu'à présent,
27:24 il n'est pas ministre de l'Agriculture encore, moins de tout mélanger.
27:28 Je trouve ça un peu étrange.
27:30 On va regarder ensemble une des phrases qu'a prononcées hier
27:34 le ministre de la Justice au Salon de l'Agriculture.
27:36 "Pardon pour la caricature, mais c'est le Parisien qui vient de s'installer près d'une ferme.
27:40 C'est un rêve bucolique qui, pour lui, se transforme en cauchemar
27:43 quand il entend le coq chanter."
27:45 Jérôme Cauchy, c'est aussi effectivement les citadins qui, après le Covid,
27:48 se sont dit "je veux bien du grand air, mais surprise, un coq, ça chante."
27:51 C'est ce que j'appelle le syndrome de l'homo trottinetus.
27:53 Quand on est dans le 15e à Paris avec son vélo ou sa trottinette électrique,
27:57 on s'extasie devant le marché du dimanche matin.
28:00 Mon Dieu, quelle est belle cette tomate bio.
28:02 Mon Dieu, qu'il est sympa ce producteur.
28:04 Il a mis de la paille sous ses fromages.
28:06 On s'extasie, on fait un selfie.
28:08 On met ça sur Instagram, on story.
28:10 Mon Dieu, que c'est sympa la campagne.
28:12 Et puis effectivement, vous l'avez dit, l'effet Covid, l'effet télétravail,
28:14 on assiste à une mutation démographique et un retour dans les campagnes
28:18 de gens qui habitaient en ville ou qui, dans des métiers de service,
28:22 ont cette capacité de travailler en télétravail.
28:24 Pas envie de se faire enfermer une deuxième fois.
28:26 Donc la tentation du jardin est importante.
28:28 Sauf que ce n'est pas la même vie.
28:30 Ce n'est pas la même vie.
28:31 On n'a pas de métro.
28:32 Vous le disiez, on n'a pas la nuisance du métro, mais on a la nuisance du coq.
28:35 Moi, à titre personnel, j'ai fait le choix de revenir vivre à la campagne.
28:38 Et moi, le jour où je n'entendrai plus un coq, je m'inquiéterai.
28:40 Et vous n'avez pas porté plainte contre l'Église ou contre le coq ?
28:42 Ah non, surtout que j'habite rue de l'Église.
28:44 Si vous voulez tout savoir, je suis réveillé tous les matins à 8h par le clocher.
28:46 Mais ça me va très bien.
28:47 Le jour où il n'y aura plus de clocher dans notre pays, on s'inquiètera aussi.
28:49 Le jour où on n'aura plus de coq non plus, parce qu'ils sont produits de l'autre côté de l'Atlantique,
28:53 il faudra s'inquiéter aussi.
28:54 Donc je crois qu'il faut raison garder et bien faire comprendre aux citadins et aux ruraux
28:57 qu'on a besoin de manger, qu'on a besoin de se chauffer, les usines amères que vous appelez.
29:01 Moi, je suis bien content qu'il y ait des méthaniseurs pour plusieurs raisons.
29:04 Un, c'est une source de diversification pour les exploitants agricoles.
29:07 Deux, c'est une source de diversification également sur un plan...
29:10 Si, les méthaniseurs, si vous prenez de l'alimentation pour remplir vos méthaniseurs,
29:16 comme le font les Allemands qui gavent de maïs, les méthaniseurs, effectivement, c'est un problème.
29:20 En revanche, si on utilise les pulpes de betterave et tous les éléments qui vont normalement à la déchetterie
29:26 pour faire du gaz, ça a du sens.
29:28 Donc on ne peut pas, d'un côté, hurler contre une centrale nucléaire parce que ce n'est pas fait une chouille,
29:33 et de l'autre côté, aller lutter contre des principes de diversification au plus près de là où on vit.
29:40 Encore une fois, c'est une hypothétique très bobo.
29:42 En tout cas, j'espère pour vous que vous n'habitez pas à côté d'un méthaniseur.
29:45 Non. Voilà.
29:46 On va regarder...
29:47 Je pense que ce sera le cas, vous aurez peut-être changé d'avis.
29:49 On va regarder une autre citation, justement, d'Éric Dupond-Moretti, qui dit ceci.
29:52 "Le monde agricole, oui, il y a du bruit, des gens qui se lèvent le matin, partent avec le tracteur
29:56 et qui interdisent à d'autres de faire une grasse matinée, je le dis sur le thon badin,
30:01 mais ça génère des tas de procès, ces trucs-là, et il ne faut pas qu'on emmerde les gens qui travaillent."
30:05 On emmerde les gens qui travaillent, Pierre Lelouch, pour reprendre les mots du Garde des Sceaux ?
30:08 C'est de la caricature et il sort complètement de son rôle.
30:12 De toute façon, le droit d'esté en justice est un droit, que je sache.
30:16 Ce n'est quand même pas au ministre de la Justice de dire "il y a trop de procès, je supprime la cause du procès".
30:23 C'est quand même assez curieux.
30:25 Oui, mais on peut comprendre que ça emborge les tribunaux coréens.
30:27 D'accord, mais l'abus de droit est sanctionné en droit.
30:30 Quand vous avez des procédures qui ne tiennent pas la route, elles sont virées, y compris dans les tribunaux administratifs.
30:36 Essayez de faire un recours au Conseil d'État si vous n'avez pas de base légale.
30:40 Donc, ils devraient, en tant qu'avocats, savoir que l'abus de droit est sanctionné.
30:44 Est-ce que c'est le rôle d'un gouvernement de dire "dans ce cas-là, vous ne pouvez pas..." ?
30:48 Vous savez, c'est pareil pour les éoliennes, par exemple.
30:50 Là, on a décidé de faciliter l'implantation d'éoliennes, donc on va supprimer les recours.
30:55 Mais où on est là ? Le recours, le droit de protéger sa vie, est aussi un droit.
31:00 Alors, évidemment, dans certains cas, de se plaindre parce qu'il y a le coq qui chante ou des oiseaux qui chantent,
31:06 dans ce cas-là, il ne faut pas abiter la campagne, c'est sûr.
31:08 C'est ça.
31:09 Mais en même temps, on a aussi le droit d'être protégé contre les pesticides, par exemple.
31:14 Oui, mais alors, je ne suis pas le défenseur de l'agriculture,
31:17 mais il y a quand même des pulvérisateurs qui diffusent avec grande précision.
31:21 Oui, d'accord, mais ça demande à ce que tout le monde respecte la loi.
31:26 Absolument.
31:27 Pardonnez-moi, mais pour le coup, M. Dupont-Moretti, il est toujours le premier à dénoncer le populisme ambiant
31:33 dans les discours des grands débats politiques.
31:36 Mais ça marche, dans les allées de l'agriculture, tous les agriculteurs sont ravis de cette sortie.
31:40 Le collègue de Pierre-Enclercq qui était sur place, qui a parlé avec eux.
31:42 C'est une mesure qui ne coûte pas cher pour lui, donc ça lui va très bien.
31:45 Ça coûte moins cher que de construire des places de prison.
31:47 C'est sûr. Et dernière citation du ministre de la Justice que je voulais vous soumettre.
31:50 Si on n'aime pas la campagne, on reste en ville.
31:52 Et si on va à la campagne, on s'adapte à la campagne qui préexiste.
31:55 Oui, c'est exact.
31:56 Oui, mais ça rejoint aussi un peu ce que vous disiez tout à l'heure,
31:57 c'est-à-dire qu'avec ça, on a l'impression qu'on monte les citadins d'un côté,
32:00 les ruraux de l'autre et de monde qui ne peuvent pas cohabiter.
32:03 Oui, dans un monde, comme le disait M. Cauchy, où les choses changent.
32:06 C'est-à-dire que vous avez beaucoup de déplacements.
32:09 Par exemple, Paris, par exemple, perd grosse partie de ses habitants.
32:12 Les classes moyennes partent. C'est devenu trop cher, peu sûr, très difficile pour se trouver.
32:17 Sale.
32:18 Sale, difficile à se transporter.
32:19 Donc les gens vont s'installer dans des villes qui sont à peut-être une heure de train,
32:24 qui sont des villes de province ou à la campagne.
32:26 Et la qualité de vie, notamment pour les enfants, devient enfin possible et est bonne.
32:30 Mais là, c'est vrai qu'il y a un autre problème qui va se poser, c'est la cohabitation avec...
32:35 Et c'est vrai que le monde agricole a aussi ses nuisances.
32:38 Alors, certaines doivent être acceptées, d'autres posent problème.
32:42 Et il faut avoir un peu le courage de ne pas tomber dans la démagogie absolue
32:46 et de dire il y a les gentils d'un côté qui peuvent faire ce qu'ils veulent
32:49 et les autres qui arrivent qui sont tous des emmerdeurs.
32:52 Ça, c'est pas faire de la politique, c'est faire du populisme à l'envers.
32:55 Je supporte pas. J'ai du mal à accepter qu'un ministre se comporte comme ça.
33:01 Oui, il brasse du vent.
33:02 Il faut une nouvelle loi ou il faut du bon sens, tout simplement, Jean-Marc Rouchy ?
33:05 Je pense qu'il faut du bon sens.
33:09 Et puis peut-être après aussi à la responsabilité des élus locaux, des maires de petites communes,
33:15 d'être très très clair.
33:17 C'est-à-dire vous arrivez dans mon village, on va signer une charte de respect entre habitants et entre villageois.
33:23 Mais je crois aussi qu'il doit y avoir quelque chose d'important,
33:26 peut-être les notaires, peut-être les agents immobiliers, peut-être les maires de petites communes
33:29 en disant "attendez, vous arrivez dans un petit village, vous êtes le bienvenu,
33:32 vous allez mettre vos enfants à l'école, vous allez faire tourner l'hôtisserie et la boulangerie,
33:35 mais attention, nous vous prévenons, nous vous prévenons.
33:38 La vie n'est pas un long fleuve tranquille à la campagne".
33:42 On va continuer à parler de territoires ruraux et notamment de fermeture des maternités.
33:46 30% d'entre elles ont fermé sur les 20 dernières années,
33:49 faute notamment de personnel et un rapport remis à l'Académie de médecine cette semaine
33:53 recommande la fin des accouchements dans les petites maternités.
33:57 En Ardèche justement, l'une d'entre elles vient de fermer, elle assurait 800 accouchements par an.
34:01 Il n'y a plus maintenant que deux établissements en service dans le département.
34:05 Les explications de Mathilde Couvillé-Fleurnoy.
34:08 Cette maternité a fermé ses portes cette semaine.
34:11 Accoucher devient donc un casse-tête pour les futures mamans ardéchoises.
34:15 Seules deux maternités sont présentes sur tout le département
34:18 et elles sont à deux heures de route l'une de l'autre.
34:21 "Moi j'ai eu deux grossesses, je ne me vois pas faire 30-40 km en ayant des contractions,
34:26 en danger la vie d'un enfant, de la maman, donc je ne comprends pas".
34:31 La maternité de Guilliraud-Grange réalisait plus de 800 accouchements par an.
34:36 A présent, la plupart des accouchements ont lieu au centre hospitalier de Valence
34:40 à quelques minutes de la clinique fermée, mais le service risque d'être saturé rapidement.
34:45 "La Valence ne peut pas tout prendre parce que déjà on n'a pas les locaux,
34:49 on n'a pas la capacité et le gros problème c'est, je reviens sur la sécurité des soins".
34:54 La cause de cette fermeture, un manque de personnel mais aussi un manque de moyens au niveau national.
35:00 "C'est un vrai crève-cœur personnellement, le véritable écueil,
35:03 on se rend compte au niveau national, surtout les corps de métier et les métiers de la santé,
35:07 c'est un manque de recrutement et un manque de reconnaissance des métiers liés à la santé
35:12 et notamment un manque cruel de sages-femmes.
35:14 Et je pense qu'il faut qu'aujourd'hui l'État priorise son action sur la santé".
35:20 La fermeture de cette maternité n'était pas une surprise.
35:23 Le groupe Ramsès Santé, qui en avait la gérance, avait annoncé sa fermeture en novembre dernier.
35:28 "Benjamin Cochy, ce qu'on entend aussi c'est de dire finalement,
35:31 manque de moyens, manque de personnel donc on ferme.
35:33 Selon Yves Ville, un professeur qui s'est intéressé à cette question,
35:37 toutes les maternités qui font naître moins de 1000 bébés par an,
35:40 les maintenir serait illusoire, ça concerne un quart des maternités.
35:43 La logique est quand même un peu incohérente".
35:46 "Disons que c'est une logique comptable et qui est complètement déshumanisée.
35:49 Encore une fois, je pense qu'il faut qu'on regarde les choses de façon beaucoup plus globale.
35:52 Qu'est-ce que l'on veut faire de notre aménagement du territoire ?
35:54 Nous étions en train de parler du retour à la campagne il y a quelques instants,
35:59 des citadins vers les zones rurales, mais dans les zones rurales,
36:02 s'il n'y a aucune capacité à une heure de route de trouver une maternité,
36:05 ils vont vite faire un feedback et revenir directement dans les centres-villes.
36:08 Donc si on veut un aménagement du territoire cohérent,
36:10 si on ne veut pas paupériser plus encore les campagnes
36:13 et éviter cette désertification rurale, là pour le coup, je crois qu'il y a un choix politique
36:19 de au moins trouver une maternité à une demi-heure, trois quarts d'heure de chaque grand centre.
36:24 Ça serait trop facile.
36:26 On disait, M. Dupont-Moretti dit qu'on va supprimer, on va refaire une loi
36:29 où on va supprimer parce que ça engorge les tribunaux.
36:31 Là, on va fermer les maternités parce qu'on ne trouve pas des médecins.
36:34 Si vous voulez qu'il y ait des médecins, des obstétriciens qui soient à la campagne,
36:38 mettez-y le prix, mais rajoutez 1 000, 2 000 euros de plus,
36:40 vous allez voir que vous allez avoir des obstétriciens qui vont s'installer, tout simplement.
36:44 Et puis encore une fois, les gens qui viennent de se réinstaller dans les campagnes,
36:47 d'ici quelques mois, quelques années, ils vont faire des enfants.
36:50 Rassurez-vous, vous allez les entendre.
36:52 Pierre Lelouch, est-ce que c'est effectivement une logique comptable ?
36:55 Non, parce que moi, je vois des villages, je connais bien, j'habite une partie de ma vie,
37:00 donc je sais qu'on a le plus grand mal à garder des pharmaciens,
37:04 trouver un médecin généraliste, conserver des maternités dans des endroits
37:09 où il y a très peu de bébés, c'est prendre un risque de santé publique.
37:13 Attention, quand vous avez des équipes qui ne sont pas formées,
37:17 à avoir un nombre régulier d'accouchements, avec toutes les complications qu'il peut y avoir,
37:23 franchement, moi, je déconseillerais d'aller dans des endroits
37:26 où les équipes ne sont pas formées ou alors il manque des gens.
37:29 Vous allez dans le centre régional, qui va se trouver un peu plus loin,
37:33 où vous aurez toutes les garanties de sûreté et de sécurité.
37:37 On est dans un pays aujourd'hui, pour un tas de raisons anciennes,
37:41 à cause du numerus clausus, à cause de la rémunération des infirmières,
37:45 on a un vrai problème de recrutement du personnel de santé.
37:48 Et on sait que pendant 10 ans, on va manquer de médecins, on va manquer d'infirmières.
37:52 On a beaucoup de mal à remplir les écoles d'infirmières.
37:55 Donc on est en train de dire quoi ? Qu'il faut garder des maternités sans personnel ?
37:59 Et prendre le risque ?
38:01 Non, M. Leloup, je suis plutôt en train de vous dire qu'il va falloir aligner un petit peu d'argent,
38:04 parce que c'est un choix politique d'aménagement du territoire.
38:07 Mais ce n'est pas qu'une histoire d'argent, c'est que vous n'avez plus les gens.
38:10 On est en train d'importer des médecins d'Egypte et d'ailleurs.
38:13 Si on ferme les maternités, on va importer les enfants de l'autre côté de la Méditerranée,
38:16 alors qu'on est en train de dire, en parlant de la réforme des retraites,
38:18 qu'on a un problème démographique dans les années qui viennent.
38:20 Si vous démotivez les jeunes parents à faire des enfants à la campagne, vous allez avoir un autre problème.
38:25 Je ne démotive pas, je dis simplement qu'il faut prendre ces précautions
38:28 et ne pas aller dans des maternités qui ne sont pas outillées, où il n'y a pas de garantie de santé.
38:34 C'est une question de sécurité, je suis d'accord avec vous.
38:36 Autant avoir des maternités qui fonctionnent bien, peut-être moins, mais mieux,
38:39 que d'avoir... On l'a fait aussi pour des raisons de chaque élu local voulait avoir,
38:44 chaque président de département, chaque député, chacun voulait avoir son hôpital.
38:49 Je connais des cas où il vaut mieux ne pas aller dans certains hôpitaux.
38:52 On va changer de sujet et parler de la mairie de Paris,
38:56 qui avait, vous croyez, une subvention à SOS Méditerranée en 2019, une aide de 100 000 euros.
39:01 Une décision qui a été annulée par la justice via la Cour administrative de Paris,
39:05 qui accuse justement la mairie d'avoir interféré dans la politique étrangère de la France,
39:09 en subventionnant l'ONG d'aide aux migrants.
39:12 Cette décision, elle est logique, cohérente.
39:14 Pierre Lelouch, il y avait vraiment de l'ingérence de la part de la mairie de Paris ?
39:17 Ça me remplit de joie. J'ai été longtemps conseiller de Paris.
39:20 J'ai vu l'équipe de Lanoé, puis Hidalgo, inventer toutes sortes de sujets
39:26 qui n'ont rien à voir avec la gestion de la ville.
39:29 Parler de révolutionnaires latino-américains,
39:34 décider que telle ou telle personne devient citoyen d'honneur de la ville,
39:38 distribuer des tonnes d'argent avec des associations
39:41 qui n'ont rien à voir avec le bien-être des Parisiens.
39:44 SOS Méditerranée en est un magnifique exemple.
39:46 Au nom de quoi il faut subventionner des organisations
39:51 qui sont en fait des taxis pour migrants,
39:53 qui travaillent en liaison avec les équipes qui amènent,
39:56 c'est-à-dire les trafiquants d'êtres humains,
39:58 qui amènent ces gens en Europe.
40:00 C'est ça qu'ils font, subventionnés par l'argent des contribuables parisiens.
40:03 C'est un amendement avec des associations qui, de surcroît,
40:06 critiquent ouvertement la politique migratoire de l'Europe et de la France.
40:10 Et bravo à la Cour administrative d'appel de Paris d'avoir rappelé
40:14 qu'il n'entre pas dans les attributions d'une collectivité territoriale,
40:18 même Paris, de faire la politique étrangère à la place du gouvernement français.
40:23 C'est complètement surréaliste.
40:25 Et c'est bien que Hidalgo soit sanctionné,
40:28 mais il faudrait pour bien faire regarder la totalité des quelques 2 milliards
40:32 qui partent en fumée dans des multitudes d'associations financées par la ville,
40:37 là encore, le plus souvent, sans aucun lien avec le bien-être des Français et des Parisiens.
40:43 On voit bien, d'ailleurs, l'état de la ville.
40:45 Tout ça mériterait d'être nettoyé sévèrement.
40:47 Je vous fais réagir, Benjamin Cochy, mais pour compléter,
40:50 justement, pour justifier cette décision, la Cour d'appel a dit ceci.
40:53 Le Conseil de Paris doit être regardé comme ayant entendu prendre parti
40:56 et interférer dans les matières relevant de la politique étrangère de la France
40:59 et de la compétence des institutions de l'Union européenne,
41:02 ainsi que dans des différentes de natures politiques entre États membres.
41:06 C'est justifié, c'est excessif.
41:08 On avait vu à l'époque, d'ailleurs, que Salvini ne comprenait pas cette subvention
41:11 et s'était dit outré qu'une ville française puisse accorder cette subvention.
41:15 Bien sûr, je pense que le tribunal a bien fait et j'espère que ça fera jurisprudence.
41:19 On parle de la mairie de Paris, évidemment, parce que c'est symbolique.
41:22 Moi, je pense à la région Occitanie qui, tous les ans, verse entre 300 et 500 000 euros.
41:25 Je pense à une commune, pas très loin de chez moi, juste à côté de Toulouse,
41:28 qui verse 50 000 euros tous les ans.
41:30 Donc, vous l'avez dit, il y a quasiment 2 milliards qui sont distribués.
41:33 Pour moi, c'est effectivement une interférence sur la politique étrangère.
41:37 Arrêtons de financer ce que j'appelle ces passeurs institutionnels.
41:40 Les ONG sont financées par l'Union européenne et par des collectivités locales.
41:43 Du coup, les passeurs les ramènent à 20 km des côtes libyennes.
41:46 On les prend en charge. Ils arrivent ici. On doit les loger, on doit les nourrir,
41:50 on doit leur donner de l'argent. Évidemment, ce ne sont que des pauvres malheureux.
41:53 Et si vous ne le faites pas, vous passez pour un fasciste.
41:55 Évidemment, vous êtes un fasciste si vous ne le faites pas.
41:57 Donc, encore une fois, heureusement que la justice s'est réveillée sur ce sujet-là.
42:00 Espérons que cette décision de justice puisse s'appliquer,
42:02 en tout cas faire écho et faire réagir les élus locaux,
42:05 qui devraient mettre de l'argent pour nourrir les gens et maintenir les gamins dans les écoles,
42:09 parce qu'à la cantine, ça coûte très cher.
42:11 On parlait de problèmes d'alimentation.
42:13 Je crois qu'il y a de l'argent déjà consacré pour leurs citoyens avant de se consacrer aux autres.
42:18 Et la défense justement de l'ONG dit qu'elle s'inquiète vivement de la décision.
42:22 Elle veut étudier très sérieusement la possibilité d'un recours devant le Conseil d'État.
42:25 Et elle dit ceci, le sauvetage en mer n'a rien de politique.
42:28 C'est une action humanitaire qui relève une obligation morale et légale
42:32 garantie par des conventions internationales.
42:34 C'est vrai, le sauvetage en mer relève de conventions internationales.
42:37 Mais ce n'est pas un business dans lequel...
42:40 Il y a un enjeu politique, surtout quand on dit que ce n'est pas politique, il y a un peu de mauvaise foi.
42:43 Non mais bien sûr que c'est politique.
42:45 Mais le droit international, le droit de la mer, le sauvetage est prévu en droit.
42:49 Ces associations n'ont rien à faire là-bas, sauf à en faire un business,
42:53 trouver le moyen de lever de l'argent, se donner bonne conscience
42:57 et de facto se trouver en lien avec les trafiquants de l'autre côté de la mer.
43:03 Et ensuite on délègue le problème aux pays riverains.
43:06 Bien souvent ce sont des associations allemandes d'ailleurs, comme par hasard,
43:10 quelques françaises.
43:12 On vous dépose le problème sur les côtes françaises ou italiennes,
43:15 débrouillez-vous avec ça.
43:17 Nous on a fait notre boulot, on est tout blanc, on est tout propre, on est merveilleux.
43:21 Vous donnez-nous de l'argent, on va continuer, on va faire du bateau,
43:24 on va ramasser les gens, on vous les amène.
43:26 Mais je veux dire, c'est complètement affolant.
43:28 Et quand la première ministre italienne dit "ça suffit, stop",
43:31 elle se fait accuser, elle naturellement, d'être fasciste, etc.
43:34 La vérité c'est que nous sommes en face d'un problème migratoire monumental,
43:39 avec le doublement de la population africaine devant nous,
43:42 le président de la République va là-bas pour essayer de trouver
43:45 une voie moyenne dans ces affaires.
43:47 On a des problèmes majeurs avec les pays du Maghreb en ce moment.
43:51 L'Algérie a pris prétexte d'une histoire de journaliste
43:54 pour supprimer les visas consulaires, pour récupérer les sans-papiers algériens en France.
43:59 Donc ça continue, les gens continuent à arriver.
44:02 Et en plus, on demande aux contribuables parisiens ou toulousains
44:06 de financer ces associations.
44:08 Mais on marche sur la tête.
44:09 Tout ça pour ensuite gréver les budgets des départements.
44:12 Je pense aux mineurs non accompagnés, par exemple,
44:15 c'est devenu le premier poste de dépense d'un certain nombre de départements,
44:18 notamment dans le sud de la France.
44:20 Parce qu'on vous laisse ça sur vos pieds, débrouillez-vous avec ça,
44:24 ils sont mineurs, donc à la charge de l'aide sociale à l'enfance.
44:27 Enfin, c'est une folie.
44:29 On pourrait même se demander si, clairement, on pourrait interdire aux collectivités locales
44:34 de s'occuper d'autre chose que de ce qui concerne leur périmètre,
44:38 leur périmètre d'attribution et leur prérogative.
44:41 On sent une association comme ça, vous avez aussi la question de,
44:43 après, ce n'est plus le problème d'Anne Hidalgo, vous me direz,
44:45 mais qu'est-ce qu'on fait du coup, effectivement, de ces personnes qui vont arriver,
44:47 notamment sur les bords de la Méditerranée, c'est plus elle qui gère derrière.
44:50 Non, mais si SOS Méditerranée ne va plus les chercher,
44:52 vous n'aurez plus personne qui va arriver sur les côtes.
44:54 Non, mais attendez, Monsieur Kochi, en même temps, la même Hidalgo va donner de l'argent
44:57 à d'autres associations qui vont ensuite les prendre.
45:00 Il y en a plein dans Paris, qui vont ensuite payer les chambres d'hôtels,
45:04 qui vont ensuite payer l'entretien, la santé, etc.
45:07 Et donc, on va se retrouver avec des budgets qui se chiffrent en dizaines,
45:11 en centaines de millions d'euros d'assistance à une politique migratoire
45:16 dont on ne veut pas, parce que la politique du gouvernement français,
45:19 c'est au contraire d'essayer de contrôler nos frontières.
45:21 Donc, si les collectivités font l'inverse, il y a juste un léger problème de cohérence
45:25 et le message que nous envoyons à ces pays est totalement fou.
45:30 Merci beaucoup à tous les deux.
45:32 On se retrouve, on marque une petite pause et puis on parlera apprentissage notamment.
45:36 Et puis, vous verrez aussi du service national universel.
45:38 Est-ce qu'il faut le rendre obligatoire ?
45:40 Eh bien, c'est ce que pense visiblement le ministre de l'Éducation nationale.
45:43 À tout de suite.
45:44 De retour pour la dernière partie de La Parole aux Français.
45:50 On fait tout de suite le point sur l'actualité avec Adrien Spiteri.
45:53 L'enquête sur la disparition de Leslie et Kevin s'accélère.
45:59 Les deux corps ont été retrouvés par les gendarmes.
46:02 Des fouilles étaient en cours en Charente, Maritime.
46:05 Le couple n'avait plus donné signe de vie depuis la nuit du 25 au 26 novembre dernier.
46:10 Deux hommes ont déjà été mis en examen dans cette affaire.
46:14 14 blessés dans un accident de car ce samedi matin.
46:17 Il a eu lieu à Cors en Isère.
46:20 Deux adultes sont en urgence absolue selon la préfecture du département.
46:24 Le véhicule transportait 46 personnes au total, principalement des enfants de primaire.
46:30 Un refus d'obtempérer viraudrame dans le Rhône, percuté par un chauffard, un octogénaire a perdu la vie hier soir.
46:36 Il est décédé lors de son transport vers l'hôpital.
46:39 Le véhicule avait été pris en chasse par la police à Vénissieux.
46:43 Trois individus ont été interpellés dans la soirée.
46:46 Et puis une subvention de la ville de Paris à SOS Méditerranée annulée.
46:51 Décision de la cour administrative d'appel de Paris.
46:54 Elle considère que la mairie a interféré avec la politique étrangère de la France.
46:58 En juillet 2019, Fanny Dalgaux avait décidé d'octroyer une aide de 100 000 euros à l'ONG.
47:04 L'apprentissage a battu un nouveau record en 2022.
47:09 De plus en plus de jeunes font le choix de cette filière.
47:12 Et justement au salon de l'agriculture, nos journalistes sont allés à la rencontre de jeunes apprentis agricoles.
47:17 Reportage Mathilde Couvil et Fleurnoy avec Fabrice Elsner.
47:20 Dans les allées du salon de l'agriculture, beaucoup de jeunes s'affairent.
47:25 Emeline et Adrien sont tous les deux apprentis.
47:29 Ils expliquent pourquoi ils ont fait le choix d'être sur le terrain plutôt que d'être toute la journée sur les bancs de l'école.
47:35 Je préfère être sur une ferme à travailler qu'être en cours.
47:40 On apprend, on est mais on apprend différemment.
47:42 L'apprentissage c'était vraiment une manière d'arriver tout de suite dans le monde du travail pour moi
47:47 et d'intégrer tout de suite le monde agricole.
47:50 L'apprentissage permet aux jeunes d'être à la fois en cours mais aussi de pratiquer leur futur métier.
47:55 Pour cet employeur, avoir un apprenti dans son exploitation lui a fait gagner du temps et de la main d'oeuvre.
48:00 C'est un avantage parce qu'on a toujours la même personne qui intervient sur l'exploitation.
48:05 On passe effectivement du temps pour l'initier mais sur la fin de son apprentissage,
48:12 ils savent nous le rendre en nous donnant un sérieux coup de main d'oeuvre.
48:16 L'apprentissage permet également aux jeunes d'entrer dans la vie active plus facilement.
48:20 A la suite d'une formation de deux ans, un emploi est souvent à la clé.
48:24 Vu que j'ai fait mon apprentissage, mon patron m'a embauché tout de suite.
48:28 Du coup, pas besoin d'aller chez Pôle emploi.
48:33 En 2022, 800 000 jeunes ont opté pour l'apprentissage.
48:37 A ce rythme, l'objectif du million par an du gouvernement pourrait être atteint en 2024.
48:42 De plus en plus d'apprentis, augmentation de 14% l'an dernier, 837 000 contrats d'apprentissage.
48:49 C'est enfin une bonne nouvelle, on arrive à redorer le blason de cette filière qui était autrefois assez mal aimée.
48:54 Oui, c'est la revanche contre Jack Lang.
48:57 C'est la revanche contre un ministre de l'éducation nationale qui début des années 80
49:01 et qui a apporté 90% d'une classe d'âge au baccalauréat.
49:05 C'était la culture du col blanc contre celle du col bleu.
49:08 Je me souviens quand j'étais lycéen, ceux qui partaient déjà sur du bac pro étaient encore un peu dénigrés.
49:13 Je vous parle de ça au milieu des années 90.
49:16 Je crois qu'enfin la culture du bon sens est revenue.
49:19 En France, il y a eu depuis Jack Lang cette culture du diplôme plutôt que cette culture de l'expérience.
49:23 Du diplôme qui ne vaut rien.
49:25 Qui n'est pas forcément utile, ni pour trouver un métier, ni pour savoir travailler.
49:28 95% des gens qui ont le bac, ça veut en dire que ça ne vaut rien.
49:31 On est bien d'accord.
49:32 Quand on voit le nombre de mentions, bien, très bien.
49:34 C'est ça l'étude des années 50.
49:37 C'est ça le sujet.
49:38 Donc l'apprentissage est une très très bonne nouvelle.
49:40 Maintenant, j'ai envie de dire, prenons encore un petit peu de recul.
49:44 Il y a énormément d'apprentis, c'est très bien.
49:46 Faisons en sorte que les artisans, les exploitants agricoles puissent encore tenir debout
49:51 avec tous ces événements auxquels on peut insister.
49:54 Je parle de l'inflation, je parle des charges sur les salaires.
49:57 Et tout cela, un apprenti, il est efficace.
50:00 Mais si derrière, ça coûte trop cher à l'embaucher,
50:02 et si demain, l'artisan ne peut pas tenir parce que le chauffage coûte trop cher,
50:06 parce que le transport de son camion coûte trop cher,
50:08 et l'alimentation du bétail coûte trop cher,
50:10 l'apprenti se retrouvera, qu'on le veuille ou non, chez Pôle emploi quand même.
50:13 Donc, très bonne nouvelle pour les jeunes.
50:15 Mais faisons en sorte que ceux qui les accueillent puissent rester debout.
50:17 Et on rappelle l'objectif du gouvernement, le million d'apprentis en 2024.
50:21 Pierre Lelouch, on en parlait d'ailleurs, je crois, ensemble la semaine dernière sur ce même plateau.
50:24 Vous nous disiez que c'est important de redorer aussi le blason de l'apprentissage
50:27 parce que ce sont des études beaucoup plus utiles,
50:30 où effectivement, on l'entendait, derrière, avec un peu de chance, vous avez un emploi.
50:32 Et au moins, vous le savez, travaillez vraiment.
50:34 Oui, tout le monde ne peut pas être avocat, médecin, parlementaire, je ne sais pas quoi, journaliste.
50:42 On a besoin de menuisiers, de plombiers.
50:45 Il y a toutes sortes de métiers parfaitement respectables
50:47 où on gagne très bien sa vie, à condition de comprendre qu'il n'y a aucune honte à faire ce métier.
50:53 Moi-même, dans mon premier parcours, j'étais dans une école d'enseignement professionnel
50:57 avant de faire des études supérieures.
50:59 Donc, le passage est toujours possible.
51:01 Je crois qu'il faut en effet faire deux choses.
51:05 Et c'est ce qu'essaye de faire sur ce point.
51:07 Je soutiens ce qui est en train d'être fait.
51:09 Il faut que les impôts de production soient les plus bas possibles.
51:13 Et on est encore au-dessus de nos concurrents européens.
51:16 Et deuxièmement, il faut favoriser l'accès à l'emploi des plus jeunes
51:19 et leur donner de vrais métiers.
51:20 C'est comme ça qu'on va reconstituer petit à petit un tissu industriel
51:25 avec des petites entreprises qui vont grandir, pas seulement des grands groupes.
51:29 Et c'est ça qui va créer de la richesse en France.
51:31 C'est ça qui va permettre d'employer les gens en France.
51:34 C'est très important.
51:36 Donc, c'est un premier parcours qui est en train d'être réussi.
51:38 Et franchement, je m'en félicite.
51:40 Et c'est la revanche en effet du système socialiste d'il y a 40 ans,
51:44 par démagogie encore une fois.
51:46 C'est comme le nucléaire.
51:47 Il fallait couper le nucléaire.
51:48 Il fallait couper la retraite à 60 ans.
51:51 On l'a fait.
51:52 Très difficile de revenir en arrière.
51:54 L'apprentissage a été sacrifié au nom d'une démagogie.
51:57 Tout le monde a le bac.
51:58 Et à la sortie du bac, pas de métier.
52:01 Moi, j'ai eu comme député, je recevais des parents qui venaient avec leur fille
52:06 en me disant qu'elle est en train de faire de la littérature espagnole.
52:10 Elle ne trouve pas de travail.
52:12 Pas vraiment.
52:13 Terminée vendeuse au Galerie Lafayette.
52:15 Tout le monde était malheureux, les Galeries Lafayette,
52:18 parce qu'ils n'avaient pas de gens formés.
52:19 Et puis la jeune fille, parce qu'elle pensait être, je ne sais pas quoi,
52:22 auteur de théâtre en espagnol.
52:25 Dernier point sur l'apprentissage.
52:28 On a tendance à associer l'apprentissage à la jeunesse.
52:31 Je crois que les 45-50 milliards d'euros de fonds de la formation professionnelle
52:37 doivent aussi être fléchés concrètement pour des seniors
52:40 ou pour des gens qui se retrouvent sans emploi,
52:43 de manière à découvrir et intégrer des filières d'apprentissage,
52:46 quel que soit l'âge.
52:47 L'apprentissage n'est pas lié seulement au fait d'avoir 16 ans
52:50 et habiter à la campagne.
52:51 Avoir 50 ans et retourner sur les bancs de l'école par le biais de l'apprentissage
52:56 peut être également un bon moyen de remettre des gens
52:58 sur le trajet du travail et de l'emploi.
53:01 Autre sujet qui concerne les jeunes, le Service national universel.
53:04 32 000 volontaires en 2022.
53:06 Et selon une note interne du ministère de l'Éducation nationale,
53:09 Papendia voudrait le rendre obligatoire d'ici à septembre 2024.
53:13 Je vous donne le mode d'emploi.
53:14 Tous les Français, filles ou garçons de 16 ans ou scolarisés en classe de seconde
53:18 seraient concernés.
53:19 Environ 800 000 jeunes en feraient les frais.
53:22 Première étape, d'abord 6 départements qui expérimentent.
53:25 Ensuite, on met ça à l'ensemble de la France.
53:28 12 jours où on mettrait les jeunes en dehors de leur région ou département
53:32 pour le brassage social, nous dit-on.
53:33 Et une période d'engagement facultative.
53:35 On nous dit que les rituels républicains, levé du drapeau marseillaise,
53:38 font partie intégrante des éléments qui rythment et donnent un cadre à chaque journée.
53:42 La journée, ça sera 6h30, 22h30 selon le texte.
53:45 Une tenue commune à tous et l'utilisation du téléphone portable interdite en journée.
53:50 Je ne m'attendais pas à ce que ça vous fasse rire.
53:52 Non, Pierre-Louche, ça vous désole, je crois.
53:54 Pipo et Mario.
53:56 Ça, c'est Pipo et Mario et c'est juste complètement débile.
53:59 Moi, j'ai fait mon service militaire à l'époque où ça existait.
54:04 J'ai été aussi dans l'Assemblée nationale, Philippe Séguin, président,
54:09 à diriger la mission qui a supprimé malheureusement le service militaire.
54:15 Et pourquoi est-ce qu'on avait supprimé le service militaire ?
54:18 Parce qu'on a considéré que c'était la fin de la guerre froide
54:21 et qu'on n'avait plus besoin d'armée.
54:23 On est en train de découvrir que ce n'est plus trop sûr, ça.
54:28 Peut-être qu'il faudrait avoir des chars de combat, peut-être des soldats.
54:34 Et puis, avec la guerre du Golfe, on s'est aperçu à l'époque
54:38 qu'on ne pouvait pas envoyer les jeunes faire la guerre dans le Golfe
54:40 sauf l'autorisation de papa et maman.
54:42 Donc, il fallait une armée professionnelle.
54:45 Et que nous a dit Bercy et que nous a dit l'armée à ce moment-là ?
54:49 Bercy ne voulait pas payer pour une armée de conscription et une armée de combat.
54:54 Quant aux militaires, ils ne voulaient pas faire les deux.
54:57 Ils voulaient bien être des forces de projection très professionnelles,
55:01 ce qu'ils ont fait, mais pas en même temps assumer la formation
55:05 des jeunes Français qui arriveraient en caserne.
55:07 Résultat, on a cassé les casernes.
55:09 On a une armée très bonne, mais une armée de projection, mais toute petite.
55:14 Et aujourd'hui, on est dans un monde complètement différent.
55:16 Et là, qu'est-ce qu'on nous sort ?
55:18 Ils vont passer 12 jours après la journée...
55:20 Vous savez qu'il y avait...
55:21 La journée d'appel à la défense.
55:23 Un truc complètement inutile.
55:25 On s'est aperçu que le lien social entre les jeunes avait disparu.
55:28 Le minimum de discipline qu'il y avait dans l'armée, il n'y en a plus.
55:32 Donc l'idée de revenir vers quelque chose qui ressemble à un service militaire
55:35 est très importante.
55:36 Mais comme on n'a plus les casernes, qu'on n'a pas l'argent,
55:39 et qu'on a une armée toute petite, on invente ce gadget
55:42 de la semaine, 10 jours, 12 jours, on va être en uniforme,
55:45 on va supprimer les portables et on va leur raconter ce que c'est que la République.
55:48 Mais tout ça, c'est pipo, ça va coûter de l'argent, ça ne sert rigoureusement à rien.
55:52 Le vrai sujet, c'est quel type de force armée on va avoir pour l'avenir
55:57 et est-ce qu'à l'intérieur de ça, il faut un service national
56:00 et il faut des réserves ?
56:01 Et peut-être que oui.
56:03 Benjamin Cochy ?
56:04 Moi, quand j'entends une mesure comme celle-ci, je me demande quel est son objectif.
56:07 Comme n'importe quelle chaîne d'entreprise, quand on fait quelque chose,
56:10 c'est quoi l'objectif ?
56:11 L'objectif est-il de remplir de nouveau les contingents militaires ?
56:16 La réponse est non.
56:17 Est-ce que l'objectif est de donner un vernis républicain à une classe d'âge de 800 000 personnes ?
56:23 Semble-t-il que oui.
56:24 Alors il y a quelque chose qui coûte moins cher,
56:26 c'est de réinstaller la République, les valeurs de la République, dans les écoles.
56:30 Et là, dans ces cas-là, le lever du drapeau, s'il en a envie, il peut le faire dans toutes les écoles.
56:34 L'éducation civique, une minute par jour, ça peut arriver.
56:37 La Marseillaise, une fois par mois, s'il le souhaite également.
56:40 L'uniforme, pourquoi pas, même madame Brigitte Macron est pour.
56:43 Alors vous voyez, on peut avoir des avis transpartisans.
56:46 Donc la République, oui, mais à l'école et pas 12 jours pour faire la fête.
56:49 Merci Benjamin Cochy, merci Pierre Lelouch d'avoir été mes invités.
56:52 Les débats, l'information continue sur ces news.
56:55 Tout de suite, vous retrouvez Lionel Rousseau et ses invités.
56:58 [Musique]

Recommandations