Bernard Thévenet au micro de Cyclism'Actu. Tout comme Christian Prudhomme - directeur du cyclisme chez Amaury Sport Organisation (ASO) -, Bernard Thévenet a été invité à commenter le parcours de la 75e édition du Critérium du Dauphiné, qui aura lieu du dimanche 4 juin au dimanche 11. Directeur de l'épreuve française, celui qui compte deux victoires finales (1976 et 1977) se montre enthousiasme concernant le tracé. "Comme d’habitude, les costauds seront devant pour ce dernier week-end mais il faudra être encore plus costaud que les autres années", explique l'ancien coureur notamment au micro de Cyclism'Actu.
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00:00 dans le critérium du jour de la montagne.
00:02 Peut-être que cette année, les deux dernières étapes de montagne
00:08 en décollent avec des noms qui font peur aux sprinters, ça c'est sûr.
00:14 Avec le col de la Madeleine, avec la Croix de Fer,
00:18 et puis cet enchaînement de Grigny-Ecucheron-Porte avec Arrive à la Bastille,
00:23 c'est sûr que c'est clairement un parcours pour les grimpeurs,
00:29 mais c'est surtout un parcours pour les hommes en forme,
00:31 parce qu'il faudrait être vraiment en très bonne condition physique
00:34 pour pouvoir résister à l'usure au cours de ces jours.
00:38 Encore une fois, c'est la répétition générale du Tour de France, non ?
00:42 Oui, c'est la répétition...
00:44 Un petit Tour de France.
00:45 Voilà, oui, c'est un condensé de Tour de France en quelque sorte,
00:50 où on offre aux coureurs la possibilité de se mettre en évidence
00:54 et de se tester eux et leurs équipes à trois semaines du départ du Tour.
00:58 Par exemple, c'est une répétition ou déjà comme la dixième étape du Tour de France, par exemple ?
01:04 Oui, oui, enfin, on n'a pas pu se caler exactement sur une étape du Tour
01:11 comme on arrive à le faire parfois.
01:12 On n'en est pas loin.
01:13 Mais le terrain est le même, oui. Le terrain est pratiquement le même.
01:17 Secrétaire du Dauphiné, 75e édition, Bernard Thévenet, vous l'avez gagné.
01:22 On y attend quoi ?
01:24 Comment ?
01:24 On attend quoi ? On attend de voir quoi ?
01:27 Des Français, du Vingegaard, qu'est-ce que vous ressentez ?
01:30 Moi, j'attends du spectacle, que les coureurs se mettent en évidence
01:34 parce qu'au départ de ce critérium, il y a des équipes qui n'ont pas vraiment de leader pour le classement général.
01:41 Donc j'attends que ces équipes animent les premières étapes
01:45 et puis qu'on voit les grands coureurs sur la fin.
01:48 Et puis que pendant ce Dauphiné, on voit non seulement du spectacle,
01:52 mais qu'en plus, ça nous donne une première vision sur ce que pourrait être le Tour de France.
01:57 On se dit, un tel coureur marche bien, l'autre marche moins bien,
01:59 l'autre pourrait faire des progrès et tout ça.
02:03 Je pense qu'on a la chance avec le critérium du Dauphiné,
02:06 c'est d'avoir un terrain avec de le relief qui permet de faire un peu ce qu'on veut,
02:11 et puis surtout d'être à trois semaines du départ du Tour.
02:13 Cette saison 2023 est partie. Il y a eu des courses, il y a eu du spectacle.
02:20 Vous suivez forcément. Qu'est-ce qui vous marque ?
02:25 Ce qui me marque, c'est l'état de forme des coureurs dès les premières courses.
02:31 Parce qu'à mon époque, les premières courses, on allait un petit peu tranquille au début,
02:35 que maintenant, ça part vraiment à fond, à fond.
02:37 Et les coureurs, il faut qu'ils soient vraiment super entraînés
02:40 pour pouvoir maintenir le rythme, pour pouvoir même rester dans le peloton.
02:44 Donc on comprend que les coureurs sont devenus beaucoup plus spécialisés,
02:50 parce qu'ils ne peuvent plus faire une saison entière comme on le faisait avant.
02:53 Maintenant, ça devient impossible.
02:56 Mais on voit toujours, de toute façon,
03:00 pratiquement les meilleurs coureurs devant, même en début d'année, les meilleurs sont devant.
03:05 On a fait un petit sondage sur Cyclistes Mathieu, on a demandé à nos internautes
03:07 quel est le coureur qui les marquait le plus en ce début d'année, en ce début de saison.
03:12 Quel est le coureur qui vous marque le plus, Bernard Tenney ?
03:16 Je ne me rappelle plus les noms, mais c'est les deux premiers du Tour d'Oman.
03:20 C'est des jeunes, c'est un Américain, et c'est celui qui a gagné l'étape hier ou avant-hier.
03:27 Je ne me rappelle plus les noms.
03:28 - Von Zevenhout ? - Oui, Von Zevenhout, mais l'Américain aussi,
03:32 qui n'a pas un nom américain d'ailleurs, il a un nom un peu...
03:35 Et Tadej Pogacar, de course et déjà de victoire, l'Atacandero.
03:42 Oui, oui, oui, mais c'est ça.
03:45 Avant, les coureurs attendaient peut-être un petit peu plus,
03:48 mais maintenant ils sont vraiment en très bonne condition dès le début,
03:51 et après ils prennent un petit peu de repos et après ils reviennent.
03:56 Maintenant, ils ont des entraîneurs qui sont vraiment au top,
03:59 et qui leur permettent d'arriver en excellente condition physique au moment voulu.
04:04 - Ça promet un sacré Paris-Nice qui s'annonce. - Oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui,
04:08 parce qu'avant Paris-Nice, c'était une course où il y avait, il fallait en dire, la moitié des coureurs qui venaient,
04:14 qui étaient un peu à l'entraînement.
04:16 Maintenant, tout le monde est ultra compétitif au départ de Paris-Nice.
04:19 Côté français, un peu trop discret peut-être à votre goût ou pas du tout ?
04:24 Peut-être que les Français sont un petit peu moins avancés,
04:27 mais bon, d'ici le départ de Paris-Nice, il y a encore combien, il y a 15 jours,
04:32 maintenant avec les entraînements, ils peuvent faire des gros progrès en une quinzaine de jours.
04:37 Merci, Jordan.