- 02/02/2023
Parlons Vrai chez Bourdin avec Guillaume Pépy, président de 'Réseau Initiative France' et ancien Président de la SNCF pendant 11 ans (2008 - 2019)
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NewsTranscription
00:00 - Sud Radio Parlons Vrai chez Bourdin, 10h30/12h30, Jean-Jacques Bourdin.
00:06 - Notre invité jusqu'à 12h30, Guillaume Pépi, ancien président de la SNCF,
00:11 mais aujourd'hui président de Réseau Initiatives France,
00:15 c'est une association d'aide à la création et à la sauvegarde des entreprises.
00:18 Guillaume Pépi, bonjour. - Bonjour.
00:20 - Merci d'être avec nous.
00:21 A propos de... d'ingéniosité, parlons...
00:26 puisque vous connaissez bien le sujet des trains,
00:29 parlons de ces trains à hydrogène.
00:31 Un premier train à hydrogène a roulé hier en Indre-et-Loire.
00:34 - Il faut rappeler que ces trains à hydrogène produisent eux-mêmes leur électricité, c'est ça.
00:39 - C'est vraiment quelque chose auquel moi je crois beaucoup.
00:42 Parce que, en fait, si vous voulez conserver les petites lignes,
00:45 il faut des petits trains.
00:47 Vous n'allez pas mettre des TGV sur les petites lignes.
00:49 Et donc, il faut mettre des petits trains,
00:51 mais si c'est pour avoir des diesels qui crachent de la fumée et des particules,
00:56 en réalité vous vous tirez une balle dans le pied.
00:58 Il vaudrait mieux mettre un bus.
01:00 Donc l'invention du train à hydrogène,
01:03 c'est la façon de faire du transport écologique sur des petites lignes.
01:07 Ça existe déjà en Allemagne, je suis ravi que ça démarre en France.
01:11 C'est un projet qu'on avait lancé il y a trois ans,
01:13 et que Jean-Pierre Farandou, qui est le PDG de la SNCF, continue avec les régions.
01:17 Parce que les régions sont très engagées là-dessus.
01:20 - Vous disiez cet été, 15 trains à hydrogène rouleront en France d'ici deux ans.
01:24 C'est ce que vous prévoyez.
01:25 - C'est ce que Jean-Pierre Farandou prévoit, le patron.
01:28 - Vous aussi d'ailleurs.
01:29 - On l'avait lancé le projet.
01:30 - Vous, vous n'êtes plus à la SNCF.
01:32 Vous hésitez à parler de la SNCF.
01:34 Je ne vais pas vous parler des grèves à la SNCF.
01:36 - Non, aujourd'hui on va parler des jeunes entrepreneurs.
01:39 - D'accord, d'accord.
01:41 Bon, nous verrons ce que ça donnera.
01:42 D'ailleurs, à propos, je fais juste une parenthèse,
01:45 je ne vous pose pas de questions, mais je fais juste une parenthèse, Guillaume Pépy.
01:48 C'est qu'à la SNCF, là, entre syndicats,
01:52 il commence à y avoir quelques distinctions sur les journées de grève.
01:57 Certains syndicats souhaiteraient au moins deux jours de grève,
02:00 et d'autres pas.
02:02 Et puis, certains syndicats souhaiteraient que des grèves soient organisées
02:08 pendant les week-ends de ces départs en vacances scolaires, d'autres pas.
02:12 Bon, parenthèse refermée, Guillaume Pépy, l'aide aux entreprises.
02:17 Je vais commencer par la sauvegarde d'entreprises.
02:19 Parce qu'il y a un secteur, il y a un secteur qui est très touché,
02:22 c'est le secteur du textile et de l'habillement.
02:24 Quand je regarde Camailleux, quand je regarde Gosport,
02:28 quand je regarde Koukaï, maintenant, Inquietude pour Gap France,
02:32 vous voulez intervenir, vous ?
02:34 Pour aider ces entreprises ? Non !
02:35 - Alors d'abord, tout ça, c'est des chaînes de distribution
02:38 qui sont percutées par Internet et par l'achat direct.
02:43 Et c'est vrai, qui n'a pas acheté un T-shirt,
02:46 une paire de sandales sur un site Internet ?
02:49 Et évidemment, ça percute les magasins.
02:52 Nous, ce qu'on fait, notre métier, on est une association
02:55 gratuite, bénévole, qui aide chaque année presque 50 000 personnes
03:02 à créer leur entreprise, à conduire... - Pas à la sauvegarder !
03:05 - Non, à la créer, ou bien, par exemple, à reprendre un commerce
03:10 ou un service dans un bourg, dans une petite ville ou dans un village,
03:14 où le café-restaurant a fermé, où l'épicerie a fermé.
03:17 Donc, notre métier, ça consiste à faire quatre choses.
03:20 Vous arrivez, vous avez une petite idée dans la tête, depuis longtemps.
03:23 Vous, par exemple, vous dites, "Tiens, mon grand-père était forestier,
03:27 ma femme tient un camping, j'ai une idée."
03:29 Vous arrivez, vous venez nous voir, c'est gratuit,
03:32 toutes les adresses sont sur initiative-france.fr,
03:36 appuyez sur la sonnette et vous nous dites "J'ai un projet".
03:38 On va faire quatre choses.
03:40 D'abord, on va vous accueillir et vous aider à solidifier votre projet,
03:45 pour que votre projet soit en béton.
03:48 Deuxième chose, on va vous prêter de l'argent.
03:51 On ne vous donne pas d'argent.
03:52 On vous prête de l'argent, mais on le prête à taux zéro.
03:57 On vous prête 10 000, 20 000 euros.
03:59 Et la magie du système, c'est quand Initiatives France vous prête de l'argent,
04:05 avec ce papier, vous allez à la banque
04:08 et la banque ne recommence pas à vous poser 490 000 questions.
04:13 La banque nous fait confiance et à ce moment-là, la banque...
04:16 - Toutes les banques ? - Oui, toutes les banques font du prêt bancaire
04:19 avec, entre guillemets, notre papier en main.
04:23 La troisième chose, c'est qu'on ne va pas vous laisser seul.
04:26 Parce que quand vous avez créé votre petite entreprise,
04:29 la pire angoisse, c'est d'être tout seul.
04:30 - Mais l'administratif, la comptabilité, enfin bon, etc.
04:34 - Le contrôle de l'Ursa, la trésorerie qui est négative.
04:37 Et donc nous, on est à vos côtés pendant trois ans, au moins,
04:42 pour que la petite graine devienne une vraie entreprise.
04:45 Vous pouvez nous poser toutes les questions, si on ne sait pas,
04:48 nous, on va se renseigner et on est à vos côtés.
04:50 Et puis la dernière chose, c'est de vous mettre dans un réseau local,
04:55 où que vous soyez, vous êtes dans le Gers, vous êtes à Valence...
04:58 - Voilà, j'allais vous dire, il y a des antennes locales partout ?
05:01 - Il y a 208 associations partout en France,
05:05 et il y a 800 points d'accueil.
05:07 Encore une fois, toutes les adresses sont sur le site initiative-france.fr
05:11 et c'est gratuit.
05:12 Notre problème, c'est qu'on n'est pas assez connu.
05:15 C'est pour ça que je suis heureux d'être avec vous,
05:18 comme ça, ce système va être mieux connu.
05:19 - Mais pourquoi vous n'êtes pas connu, d'ailleurs ?
05:21 - Mais parce que, bon, quand on...
05:22 - D'abord, est-ce que c'est une association, je le rappelle ?
05:28 - D'utilité publique.
05:29 - D'utilité publique.
05:30 Comment êtes-vous financé, l'association ?
05:33 - Alors, étant donné qu'on prête et qu'on ne donne pas,
05:36 ceux auxquels on a prêté, ils vont nous rembourser,
05:39 ils nous remboursent à 99%
05:41 et on reprête avec cet argent à d'autres.
05:44 Et donc, c'est vraiment un système qui est sain.
05:46 - Un système de solidarité, en quelque sorte.
05:48 - Exactement.
05:48 Et chacune des personnes qui vient nous voir,
05:50 c'est intéressant à savoir,
05:52 quand elles se lancent dans la création d'entreprises,
05:54 généralement, en moyenne, elles créent trois emplois.
05:58 Donc, on a cette année,
06:00 probablement en 2023,
06:02 on va créer de l'ordre de 60, 70 000 emplois
06:05 qui n'existaient pas et qui sont créés grâce à ce système.
06:07 - Grâce à ce système.
06:08 Si vous avez envie de créer votre entreprise,
06:10 si vous avez des renseignements à demander,
06:12 Guillaume Pépi est là, 0826 300 300,
06:15 n'hésitez pas, vous avez des exemples.
06:17 Des exemples formidables.
06:18 - Oui, là, je sors d'une rencontre
06:20 avec des jeunes entrepreneuses et entrepreneurs,
06:23 trois exemples d'un mot.
06:25 Une jeune femme qui n'a pas peur de se lancer à Marseille
06:28 dans une entreprise de bâtiment
06:31 et dans le bâtiment, il faut savoir qu'il y a 1,6% de femmes.
06:35 1,6% de femmes.
06:37 Ça s'appelle, c'est joli,
06:38 les fabricoleuses.
06:40 Fabricoleuses à Marseille.
06:42 Deuxième exemple,
06:43 une femme extraordinaire
06:45 qui s'est aperçue que des femmes qui avaient subi une césarienne
06:49 ou qui avaient connu une opération,
06:52 souvent le textile n'est pas bien fait
06:55 parce que les boucles et les coutures
06:57 sont au mauvais endroit.
06:59 Elle fait et elle commercialise
07:01 les produits qui vont bien
07:03 quand on a subi une opération.
07:05 Ça s'appelle "wounded".
07:06 Ça vient de l'anglais, "wounded", la blessure.
07:09 "Wounded woman".
07:10 Et une troisième extraordinaire qui, avec son compagnon,
07:13 elle, elle est dans la finance,
07:15 son compagnon était dans la métallurgie,
07:17 tenez-vous bien,
07:19 il se reconvertisse complètement,
07:21 il change de vie,
07:22 il crée une boulangerie artisanale
07:26 au milieu d'un quartier vraiment pas facile,
07:29 ça s'appelle la boulangerie des Chantaloups
07:31 et c'est à Romainville.
07:32 C'est pour ça que je veux les citer.
07:34 C'est que c'est des idées extraordinaires,
07:36 des gens qui y croient
07:37 et en ce moment,
07:38 la hausse de l'énergie,
07:40 les matières premières,
07:41 la difficulté de trouver des personnels,
07:43 ça entame pas leur plaisir,
07:45 leur bonheur de se lancer.
07:47 - Est-ce que vous sentez qu'il y a une envie d'entreprendre
07:51 dans ce pays ?
07:52 Parce que, bon, il y a eu ces dernières années
07:54 beaucoup de créations d'entreprises.
07:56 Beaucoup d'entreprises aussi sont tombées,
07:59 se sont cassées la figure, malheureusement.
08:03 - Ce qui me rend vraiment optimiste, c'est deux choses.
08:05 C'est d'abord qu'il y a beaucoup de gens
08:07 qui, au moment du Covid et après le Covid,
08:10 se sont dit "j'ai envie de changer de vie".
08:11 "Je suis dans une grosse boîte,
08:13 mon métier me plaît pas vraiment
08:15 et si après tout,
08:17 j'osais être moi-même capitaine
08:20 au lieu d'être simplement joueur dans l'entreprise,
08:23 je veux être capitaine."
08:25 Et ça, c'est motivé par l'envie d'être indépendant,
08:29 l'envie de se donner un vrai challenge
08:32 et puis l'envie de sens.
08:33 Parce que la boulangère et le boulanger,
08:36 ils sont à plein dans le pain.
08:38 Et celle qui fait de la lingerie de santé,
08:41 elle est à plein dedans.
08:42 Et la femme du bâtiment, elle est à plein dedans.
08:45 La deuxième chose qui fait qu'aujourd'hui c'est possible,
08:48 c'est que l'économie est en train de changer.
08:50 Je sais pas comment vous faites,
08:51 mais vous, moi, tout le monde,
08:53 moi je commence à regarder c'est fabriqué où,
08:55 ça vient d'où,
08:57 je vais plus acheter de l'ail qui vient de Chine.
09:01 Alors que dans les hypermarchés,
09:03 l'ail venait majoritairement de Chine.
09:06 Je vais regarder ce que ça émet comme carbone.
09:10 Et donc, le local, le circuit court,
09:14 le recyclage, c'est en train d'exploser.
09:16 Et c'est autant d'occasion,
09:17 pour celles et ceux qui nous écoutent,
09:19 de se dire "Mais tiens,
09:20 pourquoi pas à Guéret,
09:22 pourquoi pas à Neufchâteau,
09:24 pourquoi pas à Vennes,
09:26 je vais créer une activité qui n'existe pas."
09:29 - À Vennes, c'est dans les Hautes-Alpes, il faut le savoir.
09:31 - Il y a une très jolie gare.
09:32 - Oui, à Vennes, il y a une gare.
09:34 Non mais c'est vrai.
09:35 - Et donc, c'est autant d'occasion,
09:37 aucune occasion de se lancer.
09:39 - C'est vrai, l'occasion de se lancer.
09:40 Alors, comment sélectionnez-vous les dossiers ?
09:43 Parce que c'est bien beau.
09:44 Moi, j'arrive, je vais voir une antenne locale,
09:48 une des 208,
09:50 antenne locale, j'arrive avec quoi ?
09:52 Avec un dossier ?
09:53 - Généralement.
09:54 - Avec une idée, simplement ?
09:55 - Les 50 000 personnes qui viennent, elles ont une idée.
09:57 Et puis, elles ont travaillé.
09:59 Elles ont essayé de faire un plan d'affaires,
10:02 pas toujours extrêmement robuste, mais elles ont essayé.
10:05 Elles n'ont pas regardé beaucoup la trésorerie.
10:07 Or, la trésorerie, aujourd'hui, c'est clé.
10:09 Vous ne pouvez pas avoir un compte dans le rouge pendant trois ans.
10:12 Elles ont un petit peu réfléchi à leur commercialisation.
10:15 Et donc, on va les aider gratuitement
10:18 pendant des semaines.
10:19 - Mais par exemple, j'arrive, je pousse la porte, je rencontre qui ?
10:22 - Eh bien, vous rencontrez une conseillère ou un conseiller,
10:25 dans le métier, c'est de regarder avec vous le dossier.
10:29 Et elle va vous dire "Regardez là, votre plan de trésorerie,
10:32 on va le refaire ensemble, il n'est pas solide."
10:34 Et puis surtout, on va regarder l'impact de l'activité.
10:38 Si vous vous dites "Tiens, je vais être forestier",
10:40 mais vous prévoyez l'achat de deux véhicules diesel,
10:45 nous, on va vous dire "Est-ce que c'est raisonnable, aujourd'hui,
10:47 d'acheter des véhicules diesel ?
10:48 Combien ça coûterait d'acheter des véhicules électriques ?
10:51 Est-ce qu'il y a des aides ?
10:52 Comment vous pourriez mieux utiliser ?"
10:54 Donc, on va vous guider.
10:56 Et donc, c'est grâce à cet accompagnement-là
10:59 qu'on va présenter le dossier, et la magie du système,
11:04 c'est que celui qui décide, ce n'est pas un conseiller bancaire,
11:07 on adore les conseillers bancaires,
11:09 mais c'est plutôt des gens du terrain.
11:12 C'est-à-dire que si vous êtes à Venne,
11:13 le comité qui prend la décision,
11:15 c'est le pépiniériste qui est à Venne,
11:18 - Dans le coin, oui.
11:19 - Dans le coin, c'est une entreprise de bâtiment,
11:21 et chacun d'entre eux délègue quelqu'un
11:24 qui va être dans ce comité, ce comité va vous écouter,
11:27 et à la fin, il va prendre la décision.
11:28 - Est-ce que vous retoquez de nombreux dossiers ?
11:33 Quel est le pourcentage à peu près de dossiers acceptés,
11:35 aidés, accompagnés ?
11:37 - Alors, par rapport aux gens qui poussent la porte,
11:40 on va dire 1 sur 2.
11:41 Parce que malheureusement, il y a parfois des idées,
11:44 - Oui, qui sont à braquade en brantesse,
11:46 - Vous voulez faire une cabine d'esthétique
11:49 dans une ville où il y en a déjà 14,
11:52 on va vous dire non, c'est pas possible,
11:54 vous allez vous casser la gueule.
11:55 Par rapport aux dossiers qui sont présentés,
11:57 on en prend à peu près 8 ou 9 sur 10,
12:00 mais surtout quand on ne le prend pas le dossier,
12:02 on dit à la personne, il faut retravailler tel aspect,
12:06 il faut peut-être bouger un peu votre projet
12:08 sur tel autre aspect,
12:09 et revenez nous voir dans 3 mois ou dans 6 mois,
12:12 parce que dans 3 mois ou dans 6 mois,
12:13 peut-être que votre dossier sera solide.
12:15 Nos deux critères, c'est d'abord,
12:18 est-ce que votre proposition d'entreprise est viable ?
12:22 Parce qu'on ne va pas vous faire perdre votre argent.
12:24 Et la deuxième chose, c'est est-ce qu'on sent
12:26 que vous avez dans l'estomac, dans le cœur,
12:29 l'envie de réussir, parce que c'est quand même
12:32 un métier de fou.
12:33 Les jeunes femmes qui étaient là nous ont dit,
12:35 je rêve de ma boîte, je me lève en pensant à ma boîte,
12:39 je me couche en pensant à ma boîte,
12:40 et la nuit je prends parfois un Post-it,
12:42 parce que j'ai une idée, j'ai une idée au bic.
12:45 Donc, on n'est pas en train de dire,
12:48 il y a un équilibre entre la vie professionnelle
12:51 et la vie familiale. - Bien sûr, bien sûr.
12:52 - C'est la vie de tout le monde,
12:53 quand on est patron ou patronne,
12:55 même avec trois employés,
12:56 c'est la plus belle des aventures professionnelles.
12:59 - Bah, évidemment, évidemment.
13:01 Mais, Guillaume Pépy, qui pousse la porte ?
13:04 Des hommes, des femmes, des jeunes, des moins jeunes ?
13:06 Il y a tous les âges, toutes les origines sociales ?
13:09 - Qui est extraordinaire, c'est que c'est tout le monde.
13:11 C'est quelqu'un qui était dans la comptabilité,
13:15 une femme ou un homme qui a 56 ans,
13:17 on le fait partir de la boîte en plan de départ volontaire,
13:20 et puis cette personne dit, mais moi je vaux quelque chose.
13:23 Je ne vaux plus rien, je veux que je vaux quelque chose,
13:26 je vais créer quelque chose, je vais reprendre un commerce.
13:28 Parce que là où je suis, il y a un commerce qui a fermé il y a trois ans,
13:31 je suis capable de le reprendre.
13:33 - Il y a comme ça beaucoup de réouverture de commerce ?
13:35 - Mais oui, beaucoup.
13:36 C'est 15-20% de notre activité.
13:38 - 15-20% de notre activité ? - Mais c'est super important.
13:40 - Donc, ça peut faire revivre des centres-villes, par exemple ?
13:43 - Ça fait revivre. - Ça fait revivre ?
13:45 - Ça fait revivre quotidiennement des centres-villes.
13:47 Mais alors, ce n'est plus exactement le même commerce.
13:49 C'est-à-dire que ce sont des commerces qui sont plus ouverts.
13:51 C'est des commerces dans lesquels il y a diverses activités
13:54 qui s'équilibrent les unes les autres.
13:55 Et puis c'est aussi des jeunes qui se disent,
13:58 il y a une autre vie que d'entrer dans un grand cabinet d'audit,
14:02 dans un cabinet de conseil ou dans une très grande entreprise.
14:05 J'ai envie de créer, moi, parce que j'ai 27 ans ou 23 ans,
14:09 j'ai envie de créer quelque chose de mes mains,
14:11 ça sera plus dur, je vais souffrir,
14:13 je vais avoir du mal à me payer les premières années,
14:16 ça c'est vrai, je vais avoir du mal à me payer les premières années,
14:18 mais je me serais réalisé.
14:20 Une jeune femme m'a dit ce matin,
14:22 j'ai adoré cette expression,
14:24 créer sa boîte,
14:26 c'est s'aligner
14:28 entre ce qu'on fait et ce qu'on est.
14:31 S'aligner entre ce qu'on fait et ce qu'on est.
14:34 Il y a tellement de jobs
14:36 dans lesquels vous sentez que vous n'êtes pas aligné avec ce que vous êtes.
14:39 - Oui, et vous n'êtes pas bien.
14:41 - Oui, on n'est pas bien, à la fin.
14:42 - Bon, Guillaume Pépi, merci d'être venu nous voir,
14:45 je sens que vous êtes passionné par cette aventure,
14:48 parce que c'est vrai que c'est une aventure de solidarité,
14:50 c'est une... oui, c'est l'initiative,
14:53 c'est le tissu même économique de ce pays,
14:56 je le rappelle, il n'y a pas que le CAC 40.
14:58 - Voilà, et puis dans un monde
15:00 dans lequel on est à Sud Radio,
15:02 l'info est quand même... malheureusement,
15:04 il y a pas mal de mauvaises nouvelles.
15:06 - Bien sûr. - La guerre, l'inflation, l'énergie...
15:08 - Bien sûr. - Là,
15:10 ces dizaines de milliers de personnes
15:13 donnent de l'espoir
15:15 sur la croissance, sur l'emploi,
15:17 et sur les territoires, donc c'est vrai que c'est motivant.
15:19 - Merci à vous. - Merci à vous.
15:21 - Merci Guillaume Pépi d'être venu nous voir,
15:23 il est 12h26, tiens, demain,
15:25 j'aborderai un sujet
15:27 qui vous concerne indirectement,
15:29 mais je sais que vous avez
15:31 beaucoup réfléchi à cela, il s'agit de la mobilité,
15:33 et notamment du partage
15:35 de l'espace public entre...
15:37 oui, entre ceux qui conduisent,
15:39 ceux qui sont à scooter ou à moto,
15:41 ceux qui sont à vélo, ceux qui sont en trottinette,
15:43 parce que ça se tend, aujourd'hui.
15:46 Là, je regardais les chiffres
15:48 sur la mortalité des cyclistes,
15:50 en très forte augmentation.
15:52 En 2022, on est à plus 30%,
15:54 un peu plus de plus 30%,
15:56 vous imaginez, du nombre de tués,
15:58 sur les routes, ou en ville,
16:00 le nombre de cyclistes tués,
16:02 le partage de l'espace public,
16:04 de plus en plus difficile dans ce pays,
16:06 débat tout à l'heure,
16:08 demain, entre 11h et midi.
16:10 André Bercoff, maintenant, 12h26, merci.
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À suivre