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  • 31/01/2023
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degois, Sophie Gaugain et Natacha Pommet, secrétaire générale de la Fédération CGT des Services publics

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LE_GRAND_DEBAT_DU_JOUR-2023-01-31##

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Transcription
00:00 Les vraies voix sur le radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménigus.
00:05 Retour des vraies voix avec Philippe Bilger, Françoise de Gois et Sophie Gauguin.
00:10 Le débat continue même pendant les pauses.
00:12 Oui absolument, puisqu'on parle de cette mobilisation de pénibilité des sujets
00:17 que vous évoquez forcément sur les mobilisations aujourd'hui.
00:22 Avec cette question, certains maires ont-ils raison de payer les salaires des fonctionnaires municipaux grévistes ?
00:27 Pour l'instant, vous nous dites oui à 52%.
00:30 Et bien c'est le grand débat du jour.
00:32 Les vraies voix sur le radio, le grand débat du jour.
00:36 Des maires vont répondre à l'appel lancé par le communiste Fabien Roussel.
00:40 La réforme des retraites, on n'en veut pas ! C'est ce que disent certains maires.
00:43 Et Fabien Roussel affirme que des centaines de maires vont suivre le mot d'ordre.
00:47 De nombreux élus vont donc fermer la mairie mardi prochain.
00:50 On a décidé de fermer la mairie, d'abord parce que les agences sont massivement en grève.
00:56 Un geste symbolique pour montrer son désaccord avec la réforme des retraites.
00:59 Moi je me suis à leur côté pour défendre leur statut, leur métier et leur capacité à pouvoir partir à la retraite dignement.
01:06 Fermer exceptionnellement les mairies, les élus peuvent le faire.
01:09 Mais ils se doivent normalement d'assurer les services essentiels, comme l'état civil,
01:14 ainsi que bien évidemment les services d'urgence.
01:17 Par solidarité, le secrétaire général du parti communiste Fabien Roussel a appelé.
01:22 Les mairies ont donné des heures à leurs agents pour aller manifester sans perdre de salaire.
01:26 Une initiative qui s'est propagée dans l'esprit de certains élus, Philippe.
01:29 Oui, et aux deux extrémités de la France, Fachtum et Nile, à côté de Lille ou Gravel, à côté de Montpellier,
01:34 les maires ont décidé de payer les fonctionnaires municipaux grévistes.
01:38 Vous êtes choqués ? Vous trouvez ça scandaleux ? Vous vous dites "mais ils ont très bien fait, ça permet d'entretenir la mobilisation".
01:46 On vous attend au 0826 300 300 pour réagir.
01:49 Et notre invitée pour en parler, Natacha Pommet, est avec nous, secrétaire générale de la fédération CGT des services publics.
01:55 Bonsoir, merci d'être avec nous.
01:56 Bonsoir.
01:57 Bienvenue sur Sud Radio, petit tour de table avec Philippe Bigère.
02:01 C'est maire Philippe, finalement, qui décide de payer les agents en grève.
02:05 Alors s'il faut trancher un peu péremptoirement, c'est ce que je dirais, ça me choque.
02:11 Pour deux motifs. D'abord, je considère que dans un mouvement très réussi de contestation globale, dont on a compris l'importance,
02:21 il est inutile de greffer des contestations singulières qui ne sont en plus pas légitimes.
02:28 Deuxième élément, je me demande si ça n'altère pas le consentement et la liberté des gens.
02:35 Je veux dire, il aurait été intéressant de voir dans ces mairies qui voulaient véritablement protester, contester,
02:42 sans avoir l'assurance de voir son salaire payé.
02:46 Moi, ça ne me choque pas, parce que je pense qu'au grand mot, les grands remèdes, vous savez.
02:53 Quand on est dans un exercice face à une telle surdité, vraiment, c'est une surdité qui dépasse encore celle d'Alain Juppé de 95 et de Jacques Chirac.
03:03 C'est la surdité du tandem Macron-Borne.
03:05 Quand on est face à une telle surdité, quand on est face à de telles provocations,
03:09 est-ce qu'il est décent que Gérald Darmanin parle comme il parle dans le JDD dimanche, en parlant de la bordélisation du pays ?
03:16 Est-ce que c'est décent ?
03:17 Moi, je pense qu'au grand mot, les grands remèdes, aujourd'hui, c'est une magnifique victoire.
03:23 Et j'ai envie de dire, c'est une sorte de force tranquille, comme ça, très étale, qui est dans ce pays
03:28 et qui manifeste, pour le moment, touchons du bois, avec de la force et de la tranquillité.
03:33 Eh bien, aucun problème, c'est une demi-journée, les maires le font, les salariés, les fonctionnaires ne sont pas obligés de se mettre en grève, forcément.
03:41 - Les agents, pas les salariés, c'est les agents. - Mais, ok, ok, ok.
03:45 - C'est important. - Mais, non, mais soyez sympa de ne pas penser que je ne sais pas faire la différence entre un agent et un employé.
03:51 - Je suis maire. - Bon, d'accord, vous êtes maire.
03:53 Ok, moi, je suis journaliste politique et j'ai fait de la politique longtemps, donc je sais la différence.
03:57 Je vous dis juste que ça ne me choque pas, j'ai le droit de ne pas être choqué, parce que je pense qu'il faut jeter toutes les forces dans la bataille.
04:04 C'est maintenant, pour faire pression, non pas sur ce gouvernement, le seul moyen de faire pression, c'est sur le Parlement et l'Assemblée.
04:11 - On va voir ce que ça change avant de prendre Natacha Pommet, Sophie Gauguin.
04:14 - Oui, je suis d'accord, le seul moyen de faire pression, c'est Parlement, l'Assemblée.
04:18 L'Assemblée doit retrouver toute sa place dans les modifications apportées dans cette réforme.
04:22 On a dit sur les mairies plusieurs choses. Vous ne pouvez pas utiliser votre commune pour...
04:29 Vous avez un principe qui est le principe de la neutralité du service public et de la collectivité,
04:34 pour avoir des revendications religieuses, politiques, éthiques.
04:38 Et ça, c'est un principe de droit. Donc, le droit de grève est un droit et on le respecte.
04:43 D'ailleurs, il y a une réfaction des indemnités des agents quand ils font grève, c'est un trentième.
04:48 Ça s'applique quand ils décident de faire grève, mais on ne peut pas aussi dans ce pays vouloir revendiquer
04:53 le service public, la proximité, le citoyen, et ne pas être au rendez-vous
04:57 quand aussi vous avez des personnes qui ont besoin de vous et du service public.
05:00 - Non, non, non, la continuité c'est faux. C'est faux. L'État civil, c'est faux.
05:03 - Non, non, non, quand vous fermez vos collectivités, s'il vous plaît, quand vous fermez...
05:07 - Dans toutes les mairies, il y a la continuité de l'État civil.
05:09 - Certaines ont été fermées.
05:10 - Certaines ont été fermées. Et je dis que pour celles qui ferment, il y a quand même la question du droit.
05:16 Je pense qu'on fonctionne tous ensemble dans une société quand on respecte le droit,
05:21 d'autant plus quand on est maire et qu'on doit donner l'exemple.
05:24 Donc on peut ne pas être d'accord sur la réforme, autoriser évidemment ses agents dans l'exercice de leur droit de grève,
05:29 mais après on ne doit pas utiliser les moyens communaux pour exprimer et revendiquer des faits politiques.
05:36 - Natacha Pommet, secrétaire générale de la Fédération CGT des services publics,
05:40 vous avez entendu nos éditorialistes, j'imagine que selon vous, vous êtes plutôt du genre à dire "bon, on les paye et ils ont le droit de faire la grève".
05:52 - Alors en tant qu'organisation syndicale, ce que nous voulons, c'est la fermeture des services publics par la grève des agences.
05:59 Dès l'instant que les agences sont grévistes majoritairement, le service public est fermé,
06:05 et à ce moment-là, on se rend compte que nous avons besoin de services publics, donc d'argent pour les services publics et de davantage de fonctionnaires.
06:12 Donc après que les élus politiques mènent un combat et par cela ferment les services au public,
06:19 c'est leur droit le plus absolu, mais je ne voudrais pas qu'on confonde.
06:25 J'ai fait la manifestation avec les agents de la ville de Paris, par exemple.
06:29 La ville de Paris est fermée au public, mais les agents qui ne souhaitent pas faire grève sont en poste,
06:35 et les agents qui souhaitent faire grève auront leur demi-journée ou leur journée de retirée.
06:40 Donc on ne peut pas dire que tous les agents qui sont dans des mairies qui ont fermé auront leur jour de grève payé.
06:48 Ce que je voulais rajouter aussi, c'est que quand il y a un conflit comme celui sur les retraites notamment,
06:58 en fin de conflit, il est tout à fait normal que les organisations syndicales revendiquent le droit de rentrer en négociation
07:06 pour discuter à ce moment-là du paiement des jours de grève ou de l'étalement des jours de grève.
07:11 Donc c'est tout à fait normal. La question aujourd'hui qui est importante, c'est que les salariés et les agents de la fonction publique,
07:18 notamment de la fonction publique territoriale, sont majoritairement mobilisés contre ce projet de loi qui pour nous est une infamie.
07:26 On ne peut pas travailler deux ans de plus, et je pense notamment dans la territoriale, aux agents qui sont éboueurs, égouttiers,
07:34 bref, qui ont des métiers pénibles et qui ont une espérance de vie bien plus faible.
07:39 Un égouttier, c'est 17 ans en moyenne de vie en moins qu'une personne, on va dire lambda.
07:47 Donc ce sont des questions sur la pénibilité qui sont importantes, et là-dessus il est important pour nous que l'on soit mobilisés
07:54 et donc que les agents se mettent en grève massivement pour fermer les services, et qu'on n'attende pas que les élus veuillent bien fermer les services.
08:01 Reste avec nous Natacha Pommet, 0826 300 300, Bernard est avec nous, il nous appelle de Leroux. Bonsoir Bernard, bienvenue sur Sud Radio.
08:08 Bonsoir Bernard, oui bonsoir à tous.
08:10 Une question Bernard, vous êtes de Leroux, vous n'êtes pas de Grabel où le maire a décidé de payer les agents municipaux grévistes ?
08:16 Non, non, non, je suis d'une commune qui est à côté de Grabel, Jacout.
08:21 Oui, d'accord.
08:22 Et vous liez réagir sur cette question ?
08:24 Oui, moi je trouve que c'est une décision plus que contestable de la part du maire de Grabel, je vais peut-être à contre-courant,
08:32 mais je pense que tous les Grabelois ont voté au municipal, il y en a qui étaient pour le maire actuel, qui au demeurant est un bon maire,
08:43 je ne conteste pas du tout son travail, mais je pense que sur le principe c'est la porte ouverte à tout.
08:49 Donc ça veut dire que les fonctionnaires qui voudront aller contre une réforme de l'Etat, une réforme importante,
08:56 prendront position et seront payés.
09:00 Donc ça incite aussi le personnel municipal, si vous voulez, d'aller dans le sens de la volonté du maire.
09:07 Oui, c'est une sorte de jurisprudence Sophie Gauguet, après une fois que c'est fait...
09:11 Oui, on doit appliquer la loi quand on est maire.
09:13 Et la loi dit "droit de grève pour les agents possibles, réfaction d'un trentième sur leur rémunération, mais pas au-delà".
09:20 Et les négociations ont lieu dans les syndicats.
09:24 Est-ce qu'on est bien d'accord qu'il s'agit d'une ou deux mairies ?
09:27 Un peu plus que ça.
09:28 Mais non, on est bien d'accord, par exemple on parle de la mairie de Paris, les fonctionnaires qui sont en grève aujourd'hui,
09:34 les agents territoriaux, auront la demi-journée de grève retirée sur leur salaire.
09:39 Là vous parlez d'une dizaine de mairies.
09:42 Une dizaine rien que dans les Hauts-de-France.
09:44 Ce que je veux vous dire par là, c'est qu'il ne faut pas imaginer, après à la fin les jours de grève se négocient.
09:51 Moi je pense que le fait que les maires décident effectivement de laisser libre cours et de fermer leur mairie avec la continuité des services publics, ça me va très bien.
09:59 Je voudrais poser une question.
10:02 Natacha Pommet.
10:05 Vous ne trouvez pas que le terme "infamie" est un peu fort ?
10:10 Et deuxième question, est-ce que vous ne craignez pas que cette manière de transgresser en connaissance de cause la loi,
10:19 comment dirais-je, donne un mauvais exemple démocratique pour d'autres conflits à l'avenir ?
10:26 Alors, comment vous dire, le ministre de la fonction publique s'est servi d'un chichier sans solliciter aucune autorisation
10:34 pour s'adresser directement aux 5 millions de fonctionnaires sur leur boîte mail privée ou publique.
10:39 Je rappelle ce qu'il a fait, c'était Stanislas Guérini qui a envoyé une vidéo défendant la réforme des retraites pour les fonctionnaires.
10:45 Donc ce à quoi on assiste aujourd'hui, c'est une guerre des politiques à travers les fonctionnaires et les services publics.
10:56 Je le répète, en tant qu'organisation syndicale, pour nous ce qui compte c'est la mobilisation des agents publics et des fonctionnaires.
11:04 Est-ce que ce n'est pas l'escalade après ? Je te fais ça, tu me fais ça, on se fait ça, enfin, est-ce que ce n'est pas l'escalade ?
11:09 C'est une escalade qui se réglera au Parlement, là où les élus politiques auront à s'exprimer sur ce projet de loi
11:16 et j'espère qu'ils s'exprimeront massivement contre et qu'ils rajetteront ce projet de loi.
11:20 Ce qui nous concerne, nous agents et fonctionnaires, c'est au quotidien de rendre les services publics
11:24 et quand il y a une grève de répondre massivement à l'appel à la grève pour lutter contre cette réforme.
11:28 François Degoy veut réagir.
11:30 J'entends ce que vous dites, moi, Natacha, je pense que oui, la faim fait le compte, de toute façon,
11:35 et que c'est une véritable bataille et que la bataille de la rue, les gens me demandaient l'autre jour,
11:40 mais quand même, ça ne sert à rien puisque Macron s'en moque de l'en-rue comme Sarkozy, comme Balladur.
11:45 Non, mais moi, je n'ai pas une question, je vous pose, la rue c'est fondamental.
11:49 De la rue, pas de l'en-rue.
11:51 Oui, oui, la rue, c'est extraordinaire la démocratie sociale parce que c'est elle qui pèse dans les murs du Parlement.
11:57 Imaginez-vous un député aujourd'hui, Lambda, qui voit les chiffres qui vont s'afficher ce soir,
12:01 qui seront au-delà du million et demi pour la police, donc on peut être au-delà de 2 millions partout en France.
12:06 Et bien, quand vous êtes un parlementaire, vous regardez ça, vous savez que vous allez rentrer dans votre circo,
12:11 vous faire engueuler, vous avez envie d'être réélu, et il y a beaucoup de parlementaires,
12:15 en leur âme et conscience, de droite et de gauche, qui ne veulent pas voter cette réforme
12:19 parce que c'est peut-être pas une infamie, Philippe, mais en tout cas, elle est d'une injustice crasse, absolument,
12:25 et que, évidemment, la mobilisation, ça sert à quelque chose.
12:29 Et moi, je ne suis pas choqué par le terme "infamie". Je ne suis pas choqué parce que c'est toujours le monde du travail qui paye.
12:36 Cet argent-là n'est pas nécessaire pour le moment. Cet argent-là va servir à rentrer dans les clous de Bruxelles
12:41 et va servir à enflouer d'autres endroits dans la caisse. Mais vous parliez de l'exemple qui vient d'en haut.
12:47 Mais quand vous êtes maire, que vous appelez les Balkany, que vous détournez des millions d'euros,
12:51 quel exemple vous donnez ? Je suis désolé de vous dire...
12:55 - Mais quel rapport François a ? - Il dit "l'exemple vient d'en haut" tout à l'heure. Il a eu cette phrase.
12:59 Donc je dis, moi j'entends bien la phrase "l'exemple vient d'en haut", mais si on commence à se balancer au visage la somme des exemples,
13:05 on est, comment dirais-je, jusqu'au bout de la nuit. - Et de tous bords. - Voilà, et de tous bords.
13:10 - C'est pour ça qu'il ne faut pas céder. Parce que si on veut maintenir un état de droit, il ne faut pas céder.
13:15 Quand bien même cette réforme sur certains points, et moi je le redis, trois points pour moi sont injustes dans cette réforme,
13:21 et vous connaissez ma sensibilité politique de droite. - Vous le voudriez ? - Mais je suis... - Sophie, vous seriez députée ?
13:25 - Non, aujourd'hui je ne la voterais pas comme elle est, parce que je pense qu'elle est faite pour des gens qui vont bien,
13:30 et qu'il y a des injustices pour les femmes sur la pénibilité, sur les carrières. - Et vous seriez députée aujourd'hui, vous vous abstiendriez en fait ?
13:37 - J'attendrais de me battre en commission pour faire évoluer les choses et de me battre au Parlement.
13:42 - Il faut pas se battre sur le texte, vous savez bien qu'ils ne bougeront pas à part les acoustiques.
13:45 - Ce que je veux dire c'est qu'en tant que maire, on ne peut pas dire "on veut l'état de droit", demander à nos concitoyens de se comporter correctement,
13:50 et ne pas la respecter en tant que telle. Quand bien même des revendications s'exercent dans d'autres espaces.
13:56 - Natacha Pommet, est-ce que ça ne pose pas une question éthique ? Parce que finalement, le salarié gréviste, il va être payé,
14:01 et le salarié qui est non gréviste, il va être payé aussi. Donc la prochaine fois, le non gréviste, il va se dire "ben écoutez, je vais faire la grève,
14:07 je serai payé, et je vais jouer à la pétanque avec les copains ou aller au cinéma".
14:11 - Surtout que le privé, il ne sera pas payé.
14:13 - Oui, le privé ne sera pas payé. Est-ce que finalement, ce n'est pas une très grande injustice pour les non grévistes ?
14:19 - Alors, ce n'est pas une question d'injustice, parce que dans le secteur privé, pareil, il peut y avoir des négociations
14:24 pour réclamer des morts des jours de grève. Donc tout est une question de rapport de force dans l'entreprise.
14:30 Donc on ne peut pas parler d'injustice. Ce qui est injuste, c'est cette réforme imposée par les Français, imposée aux Français,
14:36 je veux dire, qu'ils la refusent majoritairement. Et le président Macron, qui a été élu dans des conditions très discutables,
14:44 puisque c'était majoritairement... - Enfin, il a été élu démocratiquement, hein.
14:47 - Oui, mais ça a été pour faire barrage au Front National. Donc il ne peut pas se réclamer quand...
14:52 - Mais pourquoi vous sautez comme ça sur le poil des gens ? Qui remet en cause la légitimité des madames Macron ?
14:58 - Je ne remets pas en cause la légitimité, mais dire qu'il a été élu... - On énonce des faits.
15:03 - Dire qu'il a été élu pour faire cette retraite, ce n'est pas vrai. Il a été élu parce qu'il était nécessaire de faire barrage au Front National,
15:12 au Rassemblement National. Du coup, le fait de faire cette réforme, elle n'est pas réclamée par les Français, et on le voit.
15:18 Il y a une majorité de Français qui se mobilisent pour refuser cette réforme. Donc il faut écouter ça aussi.
15:24 Et il y aura, je n'en doute pas, si le président Macron persiste, il y aura d'autres journées de mobilisation.
15:30 - Natacha Pommet, vous étiez à la mobilisation. Est-ce que vous avez vu des secteurs d'activité que vous n'aviez pas vus d'habitude ?
15:36 Est-ce que vous avez vu peut-être plus de jeunes, plus de fonctions publiques, je ne sais pas, autour de vous ?
15:42 - Il y a énormément, je suis encore, il y a énormément de personnel du privé, notamment le secteur de la métallurgie, le secteur du transport.
15:52 Là, je suis au niveau du secteur de l'énergie. Il y a également beaucoup de fonctionnaires.
15:59 Vous savez comment se passe une année, surtout la manifestation parisienne, où nous sommes à priori 500 000 manifestants.
16:06 On ne peut pas faire toute la manifestation, mais il y a énormément, énormément, énormément de personnes.
16:11 Beaucoup de jeunes, beaucoup plus de jeunes que d'habitude. Donc voilà, c'est tout ce que je peux vous dire.
16:16 Je n'ai pas pu couvrir toute la manifestation.
16:18 - Pardon, Natacha Pommet, de vous poser une question dont j'ai abusé au cours des émissions précédentes.
16:25 Imaginons que le Parlement l'emporte, que faites-vous ?
16:29 - Là, écoutez, on en discutera avec les salariés.
16:34 - Voilà, c'est une réponse très politicienne.
16:38 - C'est une réponse de Normand, ça va faire plaisir à Sophie Gauguin qui est vice-présidente de la région Normandie.
16:43 - Votre question n'est pas du tout politique.
16:45 - C'est ça que j'ai à dire.
16:48 - Vous savez bien qu'en tant qu'organisation syndicale, on ne peut pas appuyer sur un bouton et on ne peut pas manifester seul entre nous.
17:00 Ce sont bien les salariés aujourd'hui. Si nous étions 5 millions de syndicalistes en France, cela se saurait.
17:06 - En tout cas, merci. Merci beaucoup, Natacha Pommet, d'avoir été avec nous et de nous avoir accordé du temps.
17:11 - Merci à la direction générale de la fédération CGT des services publics. Merci beaucoup Stéphane de nous avoir appelé de Bordeaux.
17:18 - Vous pouvez continuer de nous appeler, vous le savez, 0800 26 300 300.
17:23 - Aude vous attend derrière le téléphone, elle sera ravie de vous accueillir dans quelques instants.
17:27 - On reparlera à 18h30 des écoles, des transports publics.
17:30 - Aujourd'hui, nombreux secteurs sont perturbés ou bloqués.
17:33 - Avec cette question, faut-il s'attendre à une mobilisation qui peut durer dans le temps ?
17:37 - C'est-à-dire un jour, deux jours, trois jours consécutifs ?
17:40 - Est-ce que vous y croyez ? Est-ce que vous auriez envie de ça ?
17:43 - 0800 26 300 300 vous attend au standard. Bienvenue, c'est les vraies voix jusqu'à 19h.

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