Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, est l’invité de BFMTV-RMC ce mardi.
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00:00 qui ne sont pas en train d'être de plus en plus fermes.
00:04 On a l'impression que plus vous êtes nombreux dans la rue,
00:06 plus ils sont clairs, nets et fermes sur leur réforme.
00:09 – Je pense qu'au contraire, tous les arguments sur la justice,
00:12 sur "ça va être mieux", etc., la bataille idéologique,
00:15 comme on dit, est perdue pour eux, et donc ils veulent
00:18 montrer une forme de détermination, c'est pour ça qu'il faut qu'aujourd'hui,
00:22 il faut qu'il y ait en face la même détermination,
00:26 dans la rue, dans les grèves, pour qu'enfin on puisse montrer
00:32 que le peuple, puisqu'il doit rassembler, pas diviser,
00:36 le président de la République, c'est ce que j'ai compris,
00:38 eh bien, soit écouté.
00:39 – La bataille idéologique, pour vous, elle est perdue,
00:41 de leur côté, elle est perdue, ils l'ont perdue.
00:44 – Est-ce que quand vous invitez un ministre,
00:47 il vous parle de justice sociale aujourd'hui ?
00:49 Ils disent "c'est indispensable", et là aussi,
00:52 nous avons fait la démonstration qu'avec…
00:54 – Ils ont échoué sur l'argument de la justice,
00:56 pour vous c'est là-dessus qu'ils ont perdu la bataille,
00:59 en ayant dit que c'était une réforme juste, notamment pour les femmes ?
01:01 – Parce qu'on a expliqué, les syndicats ont expliqué, point par point,
01:07 que ça allait creuser les inégalités, que tout le monde allait travailler
01:10 plus longtemps, et aujourd'hui l'opinion publique, les sondages le montrent,
01:15 c'est presque plus de 3 Français sur 4, et encore plus de Français.
01:19 – 74% des Français, au moment où on se parle,
01:21 estiment que cette réforme est injuste, et c'est un chiffre qui augmente.
01:25 – C'est 90% chez les actifs, vous le savez.
01:27 – Et c'est un chiffre qui augmente.