00:00 Ecoutez, très à la tâche.
00:02 Contente d'avoir vu les acteurs du sport français, d'avoir eu ce moment de rassemblement.
00:08 Je pense que c'est des temps exigeants, c'est des temps importants pour le sport français
00:12 et ces moments où on peut se réunir, se projeter sont importants.
00:15 Monsieur Bisson, en fait l'actualité aujourd'hui, monsieur Martini hier, monsieur Legret il y a quelques semaines,
00:24 c'est quoi le problème dans les instances sportives en France ?
00:28 Ecoutez, c'est incontestable qu'on ait aujourd'hui face à une conjonction de crises qui sont visibles
00:34 et sur des fédérations qui sont très importantes.
00:37 Mais la crise dans le handball hier a été très bien gérée.
00:40 Elle a été dans un esprit de responsabilité avec beaucoup de rapidité, de manière très claire et très tranchée.
00:45 Je salue cette résolution de la crise qui montre que le mouvement sportif est capable d'apporter les réponses.
00:51 Le mouvement sportif, vous savez, il est fait de 110 fédérations.
00:54 Donc il y a beaucoup d'autres acteurs que les trois que vous avez mentionnés qui eux vont bien,
00:58 parfois sont au contraire en pleine réussite sur le plan sportif,
01:02 sur le plan du développement de la pratique dans les territoires après des années de Covid qui ont été difficiles.
01:07 Elles ont passé ce cap et elles sont aussi en train de réformer leur gouvernance.
01:11 La loi du 2 mars 2022 comporte des améliorations en ce sens, vers la parité, vers plus de transparence,
01:18 vers une ouverture de la gouvernance aux athlètes, vers aussi le vote des clubs.
01:22 Ça c'est déjà des progrès très importants, vers aussi le non-renouvellement des mandats au bout d'un certain temps.
01:27 Donc ce sont des premiers progrès.
01:29 Maintenant quand les crises que nous traversons aujourd'hui vont être résolues,
01:33 on va aller au bout de la résolution de ces crises,
01:35 il sera probablement temps de prendre un temps de recul et de réfléchir à comment nous pouvons continuer d'améliorer,
01:41 de rénover la gouvernance de nos fédérations.
01:47 Écoutez d'abord, ce qui m'a frappée et que je veux saluer c'est la mobilisation des clubs.
01:53 On est sur un taux de participation supérieur à 90%.
01:57 Moi je l'ai dit depuis le début, il fallait que cette consultation se passe bien.
02:03 Le comité d'éthique a beaucoup contribué à ça.
02:07 Et cette consultation, ça n'est pas une formalité administrative.
02:11 C'est quelque chose d'engageant.
02:14 Et à toute chose engageante, il faut tirer des conclusions elles-mêmes engageantes.
02:19 Demain matin je serai à Marcoussy avec l'ensemble des membres du comité directeur
02:24 pour leur porter mon message et puis aussi pour les écouter et ensuite les laisser délibérer,
02:30 les laisser prendre leurs responsabilités afin de rétablir le plus rapidement possible
02:36 une gouvernance qui soit à la fois claire et légitime à la tête de cette fédération.
02:40 Est-ce que ça sonne la frein quelque part de Laporte à la fédération française de rugby ?
02:44 Écoutez, Bernard Laporte a le droit à la présomption d'innocence.
02:48 Il a aujourd'hui le droit de bien se défendre.
02:53 Il a la nécessité avec les autres membres du comité directeur d'imaginer maintenant le chemin
03:01 qui va permettre de résoudre cette crise rapidement et de le faire dans l'intérêt supérieur du rugby français.
03:08 Est-ce que vous êtes favorable Madame la Ministre à de nouvelles élections et rapidement ?
03:12 J'en parlerai avec l'ensemble des membres du comité directeur.
03:16 Vous comprendrez que je leur réserve la primeur là-dessus de mon message.
03:21 Ce que j'ai dit de façon constante c'est que c'est une consultation, un temps démocratique qui était nécessaire.
03:30 L'implication des clubs montre à quel point s'était attendu ce temps démocratique.
03:36 Aujourd'hui il faut en tirer toutes les conclusions.
03:38 Qu'est-ce qui vous intéresse au GIP France 2023 ?
03:42 Il ne faut pas s'inquiéter parce que le GIP France 2023 avance avec une gouvernance qui elle a été assainie,
03:50 qui est aujourd'hui bien stable avec un Julien Collette, le directeur général et Jacques Rivoal,
03:55 le président du GIP France 2023 autour de la table différentes parties prenantes,
03:59 la fédération française de rugby mais aussi l'état qui est à leur côté.
04:03 Nous avançons très bien dans la préparation de cet événement,
04:06 autant sur le plan de la sécurité que des transports, que sur le plan sportif avec les villages rugby aussi,
04:11 qui créent de l'engagement dans les différents territoires, l'identification des différents camps de base
04:16 et puis surtout une équipe de France, un 15 de France qui est en grande forme,
04:20 qu'on va pouvoir retrouver après sa lignée de 13 victoires consécutives,
04:23 bientôt au tournoi des 6 nations dès le 6 février contre l'Italie.
04:28 Quelles sont les prochaines événements ?
04:32 On aura le rapport provisoire qui sera diffusé à partir de lundi prochain.
04:39 Le président Diallo en aura une copie, les différentes personnes concernées par cette audite en auront eux-mêmes une copie
04:47 et il y aura ensuite un temps pour le contradictoire qui va durer 15 jours
04:51 et ce n'est qu'à l'issue de ce temps contradictoire que nous aurons un rapport définitif
04:56 et ce n'est qu'à ce moment-là qu'on pourra en tirer les conclusions et envisager aussi potentiellement une synthèse de ce rapport à titre d'information publique.
05:07 Tout cela sera fait étape par étape avec la cohérence et la méthode que j'ai toujours suivie et dans le respect de chacune des parties.
05:14 Il doit y avoir un avant et un après cette audite, ça doit marquer un moment fondamental dans l'évolution de la Fédération française de football,
05:21 de sa façon de manager les gens et de vivre certaines affaires aussi hélas.
05:26 Oui, n'oublions pas que c'est aussi une fédération qui est très en réussite grâce au succès de son équipe de France qui nous a tous fait rêver, vibrer.
05:35 C'est aussi une dynamique de développement dans les territoires qu'il faut saluer.
05:39 On a 2 millions aujourd'hui de licenciés dans le foot, 15 000 clubs qui vont bien et qui avancent,
05:45 qui forment des gamins, des gamines dans les territoires qui ont ces rêves et l'envie de faire du foot.
05:51 Donc ça c'est des éléments positifs.
05:53 En revanche, les événements des dernières semaines et des derniers mois ont montré que cette fédération doit progresser dans sa gouvernance,
05:59 qu'elle doit être exemplaire à sa tête et qu'elle doit aussi être exemplaire dans le mouvement sociétal,
06:04 dans la manière dont elle s'empare du sujet des violences à caractère sexiste et sexuel,
06:09 également de la lutte contre toutes les formes de discrimination et également de la prévention et de la lutte contre toutes les formes de violence au cœur des stades.
06:17 Donc c'est vraiment sur ces grands enjeux sociétaux qu'il faut en effet qu'elle marque des progrès importants
06:22 et on est à un moment charnière pour enclencher cette dynamique-là.
06:26 Quand vous prenez connaissance des différents témoignages jour après jour,
06:29 vous êtes vous-même étonnée, en colère de ce qui a pu se passer dans cette fédération ?
06:34 Écoutez, je ne vais pas revenir sur le fil des différents épisodes.
06:39 Tout ça va être cristallisé dans l'audit qui appartiendra au comité exécutif de cette fédération,
06:45 de bien analyser, de bien regarder jusqu'au bout les conclusions qui leur revient en responsabilité d'en tirer.
06:52 Et je sais qu'ils le feront, qu'ils seront au rendez-vous de leur responsabilité, que chacun des membres du COMEX est attaché à cela.
07:02 La promotion de la pratique sportive féminine, c'est un enjeu absolument majeur.
07:06 J'étais ce matin pour lancer avec l'ArcCom une opération qui va permettre de renforcer la visibilité médiatique du sport.
07:14 Aujourd'hui, le sport féminin, ça n'est que 4 à 5 % des retransmissions télévisuelles.
07:19 Il faut absolument sortir de cette situation qui est absolument choquante et anormale.
07:23 C'est le sens d'une série d'initiatives qu'on va prendre.
07:26 Et vous évoquez le sujet des équipements sportifs.
07:28 Aujourd'hui, moins de 1 % des équipements sportifs en France portent le nom d'une athlète féminine.
07:33 Il est urgent de changer la donne aussi en la matière.
07:35 On est aujourd'hui sur une position qui résulte de la déclaration du CIO du 28 février 2022,
07:49 dans laquelle un principe d'exclusion des athlètes russes et biélorusses avait été très nettement posé.
07:56 Je considère qu'aujourd'hui, il n'y a pas sur le terrain malheureusement d'évolution qui justifierait de sortir de ce régime-là.
08:03 Je retiens dans le texte que vient de publier le CIO,
08:07 qu'il y a un message très fort de renforcement des sanctions contre la Russie à différents niveaux.
08:12 L'interdiction de toute compétition sur leur sol,
08:15 l'interdiction pour les athlètes de participer à des événements autrement que sous bannière neutre
08:22 et aussi l'interdiction pour les dirigeants russes de se rendre sur ces événements sportifs.
08:28 Et je retiens aussi leur message de solidarité très très fort envers l'Ukraine.
08:33 C'est ces deux messages-là qu'aujourd'hui je veux retenir,
08:36 tout en rappelant qu'en effet, il appartient au CIO et au mouvement sportif de décider de cette participation au final.
08:45 Pour le moment, aucune décision n'est prise.
08:48 Les consultations demeurent et nous serons nous-mêmes engagés dans ces consultations.