Pourquoi notre système alimentaire n'est pas durable pour la planète

  • il y a 2 ans
"La surconsommation : une impasse" (3/5). Pour réduire l'impact de l'alimentation et de l'élevage sur le réchauffement climatique, il va falloir changer le contenu de nos assiettes et nos modes de production. Mais aussi accompagner les agriculteurs dans cette transition difficile et revoir nos politiques publiques.
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Une usine de transformation de volaille à Suqian le 16 avril 2016. Georges Steinmetz

Sur sa ferme d'Hillion, Dominique Madec élève 55 vaches sur 44 hectares de terres, bien modestes pour une ferme où le lait bio est collecté par une centrale et vendu à long terme. "Notre revenu n'est pas tiré par l'augmentation de la production, mais par le profit", a expliqué l'agriculteur de 44 ans. Nous élevons principalement des vaches sur l'herbe et nous cultivons du maïs et des céréales que nous mangeons nous-mêmes. Cette autonomie, cette sobriété, est le fondement de notre système. " " éveillé ". Au cœur de la Bretagne, terre d'agriculture intensive, le terme reste marginal. Cependant, Dominique Madek croit fermement que le nombre d'animaux élevés en France est insoutenable. Il est installé au fond de la Baie de Saint-Brieuc, à la pointe du phénomène des algues vertes. "A Hillion, la pression sur l'écosystème de l'élevage est très évidente", a-t-il noté.

Il y a deux aspects de la sobriété appliqués à la nourriture : produire et manger. Cependant, le mot est rarement associé à la nourriture, et peut même le contredire. "En France, les valeurs fondatrices de nos habitudes alimentaires sont le goût et la convivialité, deux notions qui ne peuvent manifestement pas rimer avec sobriété", haut fonctionnaire et rapport Souveraineté alimentaire de Terra Nova. Certains pourraient même penser qu'il fait référence au concept de calories ou de régime alimentaire.

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Cependant, selon Christian Couturier, directeur général de l'association Solagro, qui apporte vision et accompagnement à la transformation agricole, "la sobriété n'est pas une restriction, mais un mode de vie frugal. Se restreindre, c'est se priver de biens et de services essentiels, et ici, il s'agit de choisir des biens et des services utiles et agréables. Par ailleurs, poursuit M. Couturier, la sobriété n'est pas simplement une question de comportement individuel. "Ce sont des choix de politiques publiques collectives qui doivent se traduire par des changements de comportement des consommateurs", insiste-t-il.

Même cible

Pourtant, les études préfèrent le terme «régime durable» à «régime sobre». "La durabilité est un concept avec différentes dimensions

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