Président 2022 : Emmanuel Macron et Valérie Pécresse peuvent-ils vraiment conditionner le RSA au tem

  • il y a 2 ans
Dans son plan présidentiel, Emmanuel Macron veut ajuster le revenu positif de solidarité à 15 à 20 heures d'activité par semaine. "Ce n'est ni faisable ni souhaitable", a déclaré l'experte en politique sociale Nadia Okbani.
#Présidentielle2022 #Emmanuel #MacronValérie
Dans son plan présidentiel, Emmanuel Macron veut ajuster le revenu positif de solidarité à 15 à 20 heures d'activité par semaine. "Ce n'est ni faisable ni souhaitable", a déclaré l'experte en politique sociale Nadia Okbani.

Emmanuel Macron a indiqué que les allocataires du Revenu de solidarité active (RSA) devraient être "obligés de consacrer 15 à 20 heures par semaine à des activités favorisant l'insertion professionnelle". Jeudi 17 mars, le chef de l'Etat sortant et candidat LREM a annoncé sa volonté de réformer le RSA lors de la présentation de son projet électoral pour la présidentielle à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).

Entré en vigueur en 2009 en remplacement du Revenu Minimum d'Intégration (RMI), le Revenu de Solidarité Active « transforme le droit fondamental de tout citoyen à disposer de ressources suffisantes pour vivre dans la dignité humaine, droit inscrit dans le préambule de la Constitution française de 1946 et le Conseil de l'Europe" », a déclaré le ministère de la Solidarité. Elle fait partie du minimum social, au même titre que la prime d'activité, l'Allocation pour adultes handicapés (AAH) ou l'Allocation pour demandeurs d'asile (ADA).

Près de 2 millions de foyers touchés

Concrètement, le RSA "prévoit un niveau de revenu minimum pour les personnes sans ressources", explique le site du service public. L'allocation n'est disponible que pour les personnes âgées de 25 ans ou plus et les parents isolés âgés de 18 à 24 ans ou ceux qui peuvent prouver qu'ils travaillent depuis un certain temps. Le nombre varie en fonction de la composition des ménages et des ressources. En septembre 2021, un total de 1,91 million de foyers en France bénéficiaient du RSA, un chiffre qui a augmenté de 46 % en dix ans de 2009 à 2019.

Mais le RSA ne se limitait pas aux aides financières, il comprenait aussi des aides et des contrats de travail, et "l'objectif de tout le dispositif" restait "le rétablissement de l'emploi", a rappelé Solidarité. Or, la Cour des comptes a indiqué dans un rapport rendu public en janvier que les allocataires du RSA bénéficiaient d'un "accompagnement social et professionnel notoirement insuffisant". Elle a pointé ces "lacunes dans le processus d'insertion de l'accompagnement" et pointé des "mauvais résultats en termes d'emploi". Au total, 60 % des bénéficiaires n'avaient pas de contrat d'accompagnement actif.

Alors qu'Emmanuel Macron a défendu le "revenu universel d'activité" durant son quinquennat, cumulé plusieurs

Recommandée