Chef op d'Eldorado, Jean-Paul de Zaeytijd

  • il y a 15 ans
Directeur photo de films de fiction, mais aussi réalisateur de documentaires (Si Bondié Vlé, Enfants de vaudou), Jean-Paul De Zaeytijd a un parcours intéressant, au moment où le jeune cinéma belge se développe, dans le monde entier, avec Eldorado (Bouli Lanners) ou Voleurs de chevaux (Micha Wald) dont il fut le chef op’, mais aussi au moment où le cinéma documentaire, grâce au numérique, revit ou vit une autre vie.
Entretien.

1. Usage de la pellicule

Cinergie : La recherche d’une lumière juste par rapport au choix du réalisateur, que ce soit en studio ou à l’extérieur, est-ce cela le principal travail du chef opérateur ?
Jean-Paul De Zaeytijd: Le travail du directeur photo est de s’occuper de l’image. Au départ, il y a une connaissance technique au niveau de la lumière. Il faut savoir évaluer la quantité de lumière suffisante pour impressionner la sensibilité d’une pellicule particulière ou d’après une caméra pellicule, voire une caméra numérique. Le travail du directeur photo est de comprendre ces phénomènes-là.

C. : Que préfères-tu, la lumière du studio que tu crées ou t’adapter à une lumière extérieure qui impose davantage ses règles.

JPDZ : J’ai tendance à dire que la lumière naturelle est souvent ce qu’il y a de plus beau. Mais la grosse difficulté dans le cinéma, ce qui est délicat, c’est que, lorsqu’on doit travailler sur une seule scène pendant deux jours, la lumière naturelle va inévitablement varier. En cours de route, d’un plan à l’autre, il va y avoir de grosses différences. Il peut pleuvoir le matin et le même ciel peut nous offrir du soleil l’après-midi. C’est donc compliqué. Par contre, en intérieur, en studio, à l’abri des éléments variables de la lumière du jour, nous disposons de lumières électriques ; ce qui permet de travailler dans la direction qu’a choisie le réalisateur et de maintenir la même lumière tout au long de la scène.
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