Stromae : "Mon désir de me démarquer est devenu une force"

  • il y a 2 ans
"Si... je ne serais pas là." Chaque semaine, Le Monde interviewe un personnage sur un moment marquant de sa vie. Le chanteur revient sur la difficulté de quitter son enfance et la naissance de sa carrière musicale.
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Interview "Je n'y serais pas arrivé si..." Chaque semaine, Le Monde interroge une personne sur un moment marquant de sa vie. Le chanteur revient sur la difficulté de quitter son enfance et la naissance de sa carrière musicale.

Alors on danse, Papaoutai, Formidable, Tout de même... Autant de tubes qui ont fait de Stromae (de son vrai nom Paul Van Haver) un phénomène électro-pop. Après sept ans d'absence pour cause de dépression, l'artiste belge primé revient sur scène avec un nouvel album surréaliste, Multitude, pour deux concerts au prestigieux festival Coachella California en avril, puis une tournée en France. salon de Mosaert, Stromae, 37 ans, est le label de production musicale et de vêtements qu'il a fondé avec sa femme Coralie Barbier et son frère, le directeur artistique Luc Junior Tam. Recevez-nous. Souriant et humble, il parle bien.

Si je ne venais pas ici...

Si seulement je n'avais jamais été exposé à la musique, en particulier à la batterie. Il était important pour ma mère de laisser chacun de ses enfants choisir une activité ou un instrument. Mes frères ont choisi le violon et ma sœur a choisi la danse, et j'ai hésité. Certaines personnes disent que je suis bon en danse, mais mes frères n'approuvent pas parce que c'est classique. Ils craignaient sans doute que ce soit trop féminin. Je m'en fous, je ne veux pas danser à tout prix. J'adore taper des pots dans la cuisine alors je lis des percussions ! Je me souviens d'avoir regardé le groupe de percussions britannique Stomp quand j'avais environ 12 ans et de m'être dit : « C'est ce que je veux faire, faire ce que j'aime sur scène et obtenir du crédit.

Quelle jeunesse bruxelloise avez-vous ?

Il m'a fallu beaucoup de temps pour laisser la jeunesse derrière moi. J'ai de très bons souvenirs d'enfance. Quant à l'école, jusqu'à mes 15 ans, je n'avais pas de travail et j'ai failli me faire virer. Mes frères et sœurs ont relevé mes bretelles : « Allez, mets un jogging pas trop grand. » Je m'améliore, petit à petit, et pendant que je rappe, je commence à penser que c'était amusant de avoir un look classique qui s'est transformé en rappeur. De là, mon envie de porter un nœud papillon comme la première de ma classe afin de me différencier, ce qui est devenu plus tard une force.

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