Le statut de l'Ukraine dans l'OTAN, les équations insolubles d'Emmanuel Macron

  • il y a 2 ans
La relation entre l’Ukraine et l’Alliance a dominé la tournée du président français, de Moscou à Kiev. Parmi les « modèles sur la table », un statut comparable à celui de la Finlande, qui n’est pas membre mais qui a établi un partenariat avec l’OTAN.

#Laplace #Ukraine #OTAN #équation #insoluble #EmmanuelMacron

Les présidents français Emmanuel Macron et ukrainien Volodymyr Zelensky se rencontrent au palais Mariinsky à Kiev, sur fond de crise avec la Russie, mardi 8 février 2022 . JEAN-CLAUDE COUTAUSSE POUR « LE MONDE »

L’ombre d’une « finlandisation » de l’Ukraine a plané sur le voyage d’Emmanuel Macron, lundi 7 février en Russie et mardi 8 en Ukraine. A Kiev, le chef de l’Etat s’est défendu d’avoir jamais prononcé ce mot tabou pour les alliés de l’OTAN. Il sait que brandir un concept hérité de la guerre froide peut braquer, ou fragiliser, son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, tant ce dernier est impatient d’intégrer l’Alliance atlantique afin de se protéger de la menace russe. L’expression fait référence au statut de neutralité de la Finlande, qui n’est pas membre de l’OTAN, même si elle n’exclut pas de le devenir.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Histoire d’une notion : la « finlandisation », ou la neutralité obligée

Officiellement, la question n’est pas à l’ordre du jour. Mais l’Elysée ne cache pas être en quête d’une formule pour garantir la sécurité de l’Ukraine, sans ignorer la principale exigence de Vladimir Poutine : mettre un terme à l’expansion vers l’est de l’Alliance atlantique. Une ligne rouge pour les Occidentaux, qui ont refusé tout arrangement en ce sens dans leurs réponses aux demandes de Moscou, mi-janvier.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Crise en Ukraine : Emmanuel Macron teste une « méthode » de désescalade face à Vladimir Poutine

Les interrogations sur les intentions françaises sont venues d’une petite phrase prononcée lundi par le chef de l’Etat dans le vol qui l’emmenait à Moscou. Interrogé sur une éventuelle « finlandisation » de l’Ukraine, il avait alors répondu sans reprendre à son compte l’expression : « Cela fait partie des modèles qui sont sur la table. » « Il ne faut pas chercher tout de suite un terme de référence, poursuivait-il dans la foulée, je pense qu’on va inventer quelque chose de nouveau par définition. »

En chemin cette fois pour Kiev, le président français dit avoir été frappé par l’insistance de Vladimir Poutine sur le gel de l’élargissement de l’OTAN : « Je l’ai trouvé déterminé, assez sûr de lui et avançant avec sa logique », a-t-il confié, dans l’avion, au lendemain de leurs cinq heures de face-à-face. Le chef du Kremlin n’avait pas hésité à agiter les risques, pour les membres de l’OTAN, que ferait courir une éventuelle intégration dans l’Alliance de l’Ukraine, si celle-ci cherchait à rep

Recommandée