insurrection armée: Voici les armes avec lesquelles les « insurgés » voulaient renverser les institutions de la République

  • il y a 4 ans
Lundi après-midi, la Police a présenté une trentaine d’individus soupçonnés d’appartenir au groupe « Tigre Révolution » dirigé par le sieur Touré Madjidou alias Master Tigre, un plongeur dans un restaurant en Belgique.
Hier après-midi, à la Direction Générale de la Police Nationale, on se croirait à un théâtre. Le lieu grouillait des agents de renseignement et des officiers de police. Ces 31 individus présentés comme étant des révolutionnaires, affichait un air hagard. C’est à croire qu’ils débarquaient d’une autre planète. Ils semblaient ne pas comprendre ce qui leur arrivait.
Chacun était boudiné dans une tenue un peu particulière. « La mise en scène était parfaite » se moquait un confrère journaliste. Et à une autre de lancer : « Non sérieux, vous croyez à cette histoire ? En tout cas, pas moi».
Présentés comme des bandits de grand chemin, ces révolutionnaires sont accusés de vouloir « déstabiliser le pays » avec des armes blanches, notamment des pelles, des marteaux, des flèches empoisonnées, des frondes, des lances, des amulettes, des gris-gris… Cette fois, des munitions d’arme de guerre faisaient partie des éléments composant le corps du délit. Mais le plus surprenant, c’est qu’il n’y avait aucune arme de guerre saisie. « Je me demande avec quoi ils comptaient utiliser ces munitions. Puisqu’il n’y a aucune armée de guerre qui aurait été saisie. Non, tout ça n’est pas clair », poursuit un autre confrère.
Interrogé, l’un des révolutionnaires peinait à raconter une version plausible sur la circonstance de leur arrestation. Il a fallu qu’un agent de renseignement lui souffle un mot dans ses oreilles et à un autre de lui lancer : « Soit à l’aise et raconte les faits aux journalistes ».
Même si cette mise en scène ne convainc plus d’un, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Général Yark Damehame, estime que cette affaire de Tigre Révolution est à prendre au sérieux. Il rassure qu’il ne laissera personne venir troubler « le climat de paix dont jouit le Togo en ces périodes électorales.